L’opposition a adopté la ligne dure pour faire revenir Abdoulaye Wade sur sa décision de reporter les élections législatives. Elle s’est alliée avec la société civile pour organiser «une grande marche massive et nationale avant le 30 janvier». Ces partis politiques et ces membres de la société civile étaient en réunion hier, vendredi 19 janvier chez Amath Dansokho.
Avec ou sans autorisation, l’opposition et la société civile entendent battre le pavé avant le 30 janvier prochain. L’objectif de cette marche est de contrer le report des élections législatives qui entraîne une seconde prorogation du mandat des députés. Ces formations politiques de l’opposition et des membres de la société civile étaient hier, vendredi 19 janvier, en réunion chez Amath Dansokho sis au quartier Mermoz. «Nous marcherons quoiqu’il en soit parce que nous sommes des organisations régulièrement acceptées, en plus la marche est inscrite dans la Constitution. Même si on nous interdit la marche, les leaders de l’opposition et de la société civile ont pris la décision de marcher avec le peuple sénégalais pour revendiquer le respect des principes républicains et démocratiques. C’est un message fort qu’on m’a demandé de lancer à l’endroit du public. Nous prendrons, aussitôt après la marche, les décisions les plus appropriées pour nous opposer aux dérives d’Abdoulaye Wade», a déclaré le porte-parole du jour de cette réunion et coordonnateur national du Mouvement pour le socialisme et l’unité (Msu), Massène Niang.
Les leaders de l’opposition et de la société civile ont ainsi décidé de mettre en place un front pour arrêter ensemble «les dérives du président Abdoulaye Wade». Massène Niang a expliqué que «dès l’entame de la rencontre, nous avons constaté que le diagnostic est commun et que nous partageons les mêmes inquiétudes». Il a annoncé que dès dimanche 21 janvier, les plénipotentiaires des différents partis et organisations représentées dans cette réunion vont se réunir au siège de l’Alliance des forces de progrès (Afp) pour arrêter la date de la marche qui ne pourra pas dépasser le 30 janvier. «Nous allons organiser une marche massive à Dakar pour lancer un message fort à Abdoulaye Wade afin qu’il respecte le calendrier républicain. Nous rejetons toute idée de report des élections législatives et présidentielle», a lancé le porte-parole de l’opposition. Massène Niang a indiqué qu’ils ont constaté dans leurs échanges, qu’il y a même pour Abdoulaye Wade «une hypothèse pour écarter l’élection présidentielle». Ils comptent, à cet effet lancer à travers leur mobilisation un avertissement pour que Abdoulaye Wade organise des élections transparentes le dimanche 25 février. «Nous lui demandons d’arrêter la remise en cause des règles du jeu au moment du jeu. Toutes ces lois qu’Abdoulaye Wade est en train de prendre à quelques mois des élections sont caduques, ne respectent pas le protocole de la Cedeao et ne sont pas consensuelles car il ne consulte pas ses adversaires alors que c’est un gouvernement sortant», a souligné le coordonnateur national du Msu. Il a estimé que ce sont des «lois d’origine partisane que nous n’accepterons pas et nous demandons au gouvernement libéral d’arrêter tous les décrets et projets de loi qui sont soumis à l’Assemblée nationale pour modifier les règles du jeu».
Le comité d’organiser va, selon Massène Niang, continuer à partir de cette marche de dérouler un programme adapté à la réalité politique du moment. «Et si Abdoulaye Wade ne suit pas cet avertissement, nous allons prendre la décision la plus énergétique et la plus citoyenne aussitôt après la marche», a-t-il ajouté.
L’opposition n’a pas discuté de la possibilité de quitter l’Assemblée nationale si Abdoulaye Wade persiste dans sa décision de reporter les législatives. «Notre présence ou notre absence de l’Assemblée nationale n’y change rien parce que nous sommes minoritaire», a martelé le coordonnateur national du Msu.
Massène Niang a, par ailleurs adressé une mise en garde au président de la République en lui disant que «s’il profite de cette marche pour créer un remous et renvoyer les élections, je pense qu’à partir de ce moment le peuple prendra ses responsabilités. On est arrivé à la fin d’une mandature et on prend le code électoral et la Constitution comme un cahier de brouillon».
Auteur: Ibrahima Lissa FAYE
source ; sud quotidien
Avec ou sans autorisation, l’opposition et la société civile entendent battre le pavé avant le 30 janvier prochain. L’objectif de cette marche est de contrer le report des élections législatives qui entraîne une seconde prorogation du mandat des députés. Ces formations politiques de l’opposition et des membres de la société civile étaient hier, vendredi 19 janvier, en réunion chez Amath Dansokho sis au quartier Mermoz. «Nous marcherons quoiqu’il en soit parce que nous sommes des organisations régulièrement acceptées, en plus la marche est inscrite dans la Constitution. Même si on nous interdit la marche, les leaders de l’opposition et de la société civile ont pris la décision de marcher avec le peuple sénégalais pour revendiquer le respect des principes républicains et démocratiques. C’est un message fort qu’on m’a demandé de lancer à l’endroit du public. Nous prendrons, aussitôt après la marche, les décisions les plus appropriées pour nous opposer aux dérives d’Abdoulaye Wade», a déclaré le porte-parole du jour de cette réunion et coordonnateur national du Mouvement pour le socialisme et l’unité (Msu), Massène Niang.
Les leaders de l’opposition et de la société civile ont ainsi décidé de mettre en place un front pour arrêter ensemble «les dérives du président Abdoulaye Wade». Massène Niang a expliqué que «dès l’entame de la rencontre, nous avons constaté que le diagnostic est commun et que nous partageons les mêmes inquiétudes». Il a annoncé que dès dimanche 21 janvier, les plénipotentiaires des différents partis et organisations représentées dans cette réunion vont se réunir au siège de l’Alliance des forces de progrès (Afp) pour arrêter la date de la marche qui ne pourra pas dépasser le 30 janvier. «Nous allons organiser une marche massive à Dakar pour lancer un message fort à Abdoulaye Wade afin qu’il respecte le calendrier républicain. Nous rejetons toute idée de report des élections législatives et présidentielle», a lancé le porte-parole de l’opposition. Massène Niang a indiqué qu’ils ont constaté dans leurs échanges, qu’il y a même pour Abdoulaye Wade «une hypothèse pour écarter l’élection présidentielle». Ils comptent, à cet effet lancer à travers leur mobilisation un avertissement pour que Abdoulaye Wade organise des élections transparentes le dimanche 25 février. «Nous lui demandons d’arrêter la remise en cause des règles du jeu au moment du jeu. Toutes ces lois qu’Abdoulaye Wade est en train de prendre à quelques mois des élections sont caduques, ne respectent pas le protocole de la Cedeao et ne sont pas consensuelles car il ne consulte pas ses adversaires alors que c’est un gouvernement sortant», a souligné le coordonnateur national du Msu. Il a estimé que ce sont des «lois d’origine partisane que nous n’accepterons pas et nous demandons au gouvernement libéral d’arrêter tous les décrets et projets de loi qui sont soumis à l’Assemblée nationale pour modifier les règles du jeu».
Le comité d’organiser va, selon Massène Niang, continuer à partir de cette marche de dérouler un programme adapté à la réalité politique du moment. «Et si Abdoulaye Wade ne suit pas cet avertissement, nous allons prendre la décision la plus énergétique et la plus citoyenne aussitôt après la marche», a-t-il ajouté.
L’opposition n’a pas discuté de la possibilité de quitter l’Assemblée nationale si Abdoulaye Wade persiste dans sa décision de reporter les législatives. «Notre présence ou notre absence de l’Assemblée nationale n’y change rien parce que nous sommes minoritaire», a martelé le coordonnateur national du Msu.
Massène Niang a, par ailleurs adressé une mise en garde au président de la République en lui disant que «s’il profite de cette marche pour créer un remous et renvoyer les élections, je pense qu’à partir de ce moment le peuple prendra ses responsabilités. On est arrivé à la fin d’une mandature et on prend le code électoral et la Constitution comme un cahier de brouillon».
Auteur: Ibrahima Lissa FAYE
source ; sud quotidien