Deux personnes connues pour être des proches de l’ancien président Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya, le Colonel Abderrahmane Ould Lekwar, conseiller à l’Etat-major de l’armée, et Mohamed Ould Mohamed Ali qui ambassadeur de la Mauritanie auprès de l’Unesco ont été appréhendés lundi. Aucune information n’a encore filtrer sur la raison de l’arrestation des deux hommes.
Si l’on a pu confirmer de diverses sources l’arrestation de ces deux hommes, une autre rumeur fait état de l’arrestation du colonel Sidi Mohamed Ould Vayda, mis à la retraite anticipée par le Conseil militaire pour la justice et la démocratie au lendemain du succès du coup d’Etat contre l’ancien président Ould Taya. Il semble également que le fils du colonel Ould Lekwar, Mini Ould Abderrahmane, aurait été également appréhendé alors qu’une personne répondant au nom de Ahmed Ould Saleck, écrivain, serait âprement recherchée. Nous avons pu établir un contact avec lui. Selon ses dires, les autorités le chercheraient. Il dit ne rien savoir sur le mobile d’une telle recherche. S’agissant de l’arrestation éventuelle des militaires, Ahmed Ould Saleck atteste qu’il ne sait rien à leur sujet et que c’est si problème il y a, c’est entre militaires. Le point commun entre les différentes personnes arrêtées ou citées par la rumeur est l’appartenance à la tribu de l’ancien président, Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya, déposé le 3 août 2005 par la junte militaire actuellement au Pouvoir.
En tout cas, de source proche du colonel Abderrahmane Ould Yahya alias Ould Lekwar, on indique s’agissant des circonstances de son arrestation, que des hommes se sont présentés à son domicile et lui ont signifié qu’il était en état d’arrestation et que par conséquent, il était à les suivre. Le colonel Ould Lekwar n’aurait opposé aucune résistance. Nommé suite au putsch avorté de juin 2003 chef du B2 (renseignement militaire), le colonel Abderrahmane Ould Lekwar, ex-commandant de la marine, et par ailleurs cousin de l’ancien président Ould Taya, avait été relégué au poste de conseiller au ministère de la défense. Le Colonel Abderrahmane Ould Lekwar qui fut directeur de la marine nationale avait connu des déboires sous l’ancien régime à la suite de la tentative avortée du putsch du 8 juin 2003. Ould Taya l’avait mis en disgrâce lui reprochant de ne pas avoir senti la préparation du putsch dont certains des éléments de sa garnison avaient pris une part active à la tentative.
S’agissant de Mohamed Ould Mohamed Ali, celui-ci est politiquement affiché au parti républicain démocratique pour le renouveau dont il fut un fervent artisan lors de son IIIéme congrès extraordinaire pour trouver une issue à l’impasse de l’éviction de son ancien président. Ancien consul général de la Mauritanie au Sénégal, sa carrière diplomatique a connu une ascension fulgurante lorsqu’il est parachuté ambassadeur auprès de l’Unesco.
Chasse à la sorcière ou nostalgiques de l’ancien régime?
Que peut-on reprocher à tous ces hommes appartenants appartenant au même ensemble tribal? Est-ce une chasse à la sorcière ? Sont-ils des nostalgiques de l’ancien régime ?
En l’état actuel des choses, aucune réponse incisive ne peut être donnée. Les hommes arrêtés avaient naturellement leur penchant pour l’ancien président, qui il faut bien le reconnaître, savait le leur rendre sur son échiquier politico-militaire. Mais delà à vouloir fomenter un coup, en dépit de la passion que suscite chez certains d’entre eux, l’ancien président Ould Taya, il y a quand même un pas que tous n’oseraient pas franchir. Alors pourquoi les nouvelles autorités les arrêtent au risque de paraître procéder à une chasse à la sorcière dans l’entourage de l’ancien président, chose qu’ils s’étaient interdite au lendemain du succès de leur putsch. Assurément, rien n’est encore totalement clair dans cette affaire qui risque de faire des vagues, à la veille d’une consultation cruciale, le 25 juin 2006. Quoiqu’il en soit, aucune personne ne devrait aujourd’hui inquiétée pour ses convictions politiques.
Si la manifestation d’une telle opinion n’appelle pas à l’usage de la violence pour l’imposer. L’arrestation de ces différentes personnes, dans un même milieu social, reste désobligeante pour les autorités de transition.
JD
jedna@mapeci.com
Si l’on a pu confirmer de diverses sources l’arrestation de ces deux hommes, une autre rumeur fait état de l’arrestation du colonel Sidi Mohamed Ould Vayda, mis à la retraite anticipée par le Conseil militaire pour la justice et la démocratie au lendemain du succès du coup d’Etat contre l’ancien président Ould Taya. Il semble également que le fils du colonel Ould Lekwar, Mini Ould Abderrahmane, aurait été également appréhendé alors qu’une personne répondant au nom de Ahmed Ould Saleck, écrivain, serait âprement recherchée. Nous avons pu établir un contact avec lui. Selon ses dires, les autorités le chercheraient. Il dit ne rien savoir sur le mobile d’une telle recherche. S’agissant de l’arrestation éventuelle des militaires, Ahmed Ould Saleck atteste qu’il ne sait rien à leur sujet et que c’est si problème il y a, c’est entre militaires. Le point commun entre les différentes personnes arrêtées ou citées par la rumeur est l’appartenance à la tribu de l’ancien président, Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya, déposé le 3 août 2005 par la junte militaire actuellement au Pouvoir.
En tout cas, de source proche du colonel Abderrahmane Ould Yahya alias Ould Lekwar, on indique s’agissant des circonstances de son arrestation, que des hommes se sont présentés à son domicile et lui ont signifié qu’il était en état d’arrestation et que par conséquent, il était à les suivre. Le colonel Ould Lekwar n’aurait opposé aucune résistance. Nommé suite au putsch avorté de juin 2003 chef du B2 (renseignement militaire), le colonel Abderrahmane Ould Lekwar, ex-commandant de la marine, et par ailleurs cousin de l’ancien président Ould Taya, avait été relégué au poste de conseiller au ministère de la défense. Le Colonel Abderrahmane Ould Lekwar qui fut directeur de la marine nationale avait connu des déboires sous l’ancien régime à la suite de la tentative avortée du putsch du 8 juin 2003. Ould Taya l’avait mis en disgrâce lui reprochant de ne pas avoir senti la préparation du putsch dont certains des éléments de sa garnison avaient pris une part active à la tentative.
S’agissant de Mohamed Ould Mohamed Ali, celui-ci est politiquement affiché au parti républicain démocratique pour le renouveau dont il fut un fervent artisan lors de son IIIéme congrès extraordinaire pour trouver une issue à l’impasse de l’éviction de son ancien président. Ancien consul général de la Mauritanie au Sénégal, sa carrière diplomatique a connu une ascension fulgurante lorsqu’il est parachuté ambassadeur auprès de l’Unesco.
Chasse à la sorcière ou nostalgiques de l’ancien régime?
Que peut-on reprocher à tous ces hommes appartenants appartenant au même ensemble tribal? Est-ce une chasse à la sorcière ? Sont-ils des nostalgiques de l’ancien régime ?
En l’état actuel des choses, aucune réponse incisive ne peut être donnée. Les hommes arrêtés avaient naturellement leur penchant pour l’ancien président, qui il faut bien le reconnaître, savait le leur rendre sur son échiquier politico-militaire. Mais delà à vouloir fomenter un coup, en dépit de la passion que suscite chez certains d’entre eux, l’ancien président Ould Taya, il y a quand même un pas que tous n’oseraient pas franchir. Alors pourquoi les nouvelles autorités les arrêtent au risque de paraître procéder à une chasse à la sorcière dans l’entourage de l’ancien président, chose qu’ils s’étaient interdite au lendemain du succès de leur putsch. Assurément, rien n’est encore totalement clair dans cette affaire qui risque de faire des vagues, à la veille d’une consultation cruciale, le 25 juin 2006. Quoiqu’il en soit, aucune personne ne devrait aujourd’hui inquiétée pour ses convictions politiques.
Si la manifestation d’une telle opinion n’appelle pas à l’usage de la violence pour l’imposer. L’arrestation de ces différentes personnes, dans un même milieu social, reste désobligeante pour les autorités de transition.
JD
jedna@mapeci.com