ALAKHBAR (Nouakchott) - La question du Passif humanitaire ne finira pas tant que le Président de la République, qui dit connaitre les assassins des négro-mauritaniens, ne les dénonce pas à la justice, a déclaré Maimouna Sy, secrétaire générale du Collectif des veuves des événements de 89, dans cette interview accordée à Alakhbar après la marche de TPMN le 25 mars dernier, journée de réconciliation nationale en Mauritanie.
ALAKHBAR : Pourquoi le Collectif des veuves a marché le 25 mars à côté de TPMN ?
Maimouna Sy: Comme l’Etat a décrété le 25 mars une journée de réconciliation nationale, nous avons marché à côté de nos enfants : les orphelins et TPMN, pour dénoncer cette réconciliation qui n’existe pas. Elle n’existe pas, parce que le pouvoir a pris des gens avec qui il s’est entendu pour faire leur réconciliation. Nous n’étions pas là-bas ; nous ne savons pas ce qui s’est passé. Donc pour nous cela n’a pas de signification.
ALAKHBAR : Le président dit que le dossier passif humanitaire est clos. Qu’en pensez-vous ?
Maimouna Sy: Le Passif humanitaire n’est pas fini ; il n’a même pas commencé. Avant de finir, il faut que le Président de la République, qui dit connaitre les assassins, les dénonce à la justice. Il les connait certes parce qu’ils sont là avec lui dans le gouvernement. L’adjoint au président de l’assemblée nationale, Al Arbi Ould Djideine, fait partie des tortionnaires, et il y a en d’autres.
ALAKHBAR : Quand même ne faut-il pas saluer les efforts entretenus par l’Etat ?
Maimouna Sy: Nous ne nions pas ces efforts. Pour nous le fait de partir prier à Kaédi est une reconnaissance. Et je tiens à précisé que c’est l’ancien président Sidi Ould Cheikh Abdallah qui est le premier à reconnaitre. Mais, il y a une façon de faire. Le Président Aziz ne peut pas régler le problème tant qu’il n’a pas vu les concernés ; les victimes. Ceux-ci sont nous, les veuves, les orphelins et les ayants droit.
ALAKHBAR : Qu’est ce que veut alors le Collectif des veuves ?
Maimouna Sy: Nous voulons la vérité. Nous voulons que justice soit faite, parce que les tortionnaires sont là : nous les connaissons et côtoyons chaque jour. Qu’on sache au moins où sont enterrés nos maris, nos frères. Moi, qui vous parle, je ne sais pas si mon mari a été enterré ou pas. Je ne sais pas. Et puis ce qu’ils ont donné n’est pas une indemnisation, c’est une aide sociale. C’est le Président Aziz qui l’a dit.
ALAKHBAR : êtes vous prêtes à coopérer avec l’Etat pour régler définitivement la question ?
Maimouna Sy: C’est ce qu’il a dit. Il l’a dit, le monde entier a entendu, mais jusqu’à président rien n’est fait. En tout cas, nous, le Collectif des veuves, n’avons pas été concertées. Personne n’est aussi venu dire qu’on va vous monter la tombe de votre mari, de votre fils ou frère.
ALAKHBAR : La Collectif est il prêt à coopéré avec l’Etat pour régler le problème ?
Maimouna Sy: S’ils font appel à nous. Nous sommes prêtes à travailler avec tout celui qui veut que lumière justice soient faites.
ALAKHBAR : Quelle suite espérez-vous après tant d’années de lutte?
Maimouna Sy: Cela fait 22 ans que nous luttons. Nous commençons à vieillir, mais nos enfants sont là. Et si le problème n’est pas réglé il y a nos petits enfants qui prendront le relai. En tout cas nous ne lâcheront pas tant que ce problème n’est pas réglé.
ALAKHBAR : Combiens de membre compte le Collectif des veuves ?
Maimouna Sy: Nous avons recensé 190 veuves. Mais ce nombre ne concerne que les veuves des militaires. Il reste d’autres ; des centaines et des centaines parmi les veuves des civils
Source: Alakhbar
ALAKHBAR : Pourquoi le Collectif des veuves a marché le 25 mars à côté de TPMN ?
Maimouna Sy: Comme l’Etat a décrété le 25 mars une journée de réconciliation nationale, nous avons marché à côté de nos enfants : les orphelins et TPMN, pour dénoncer cette réconciliation qui n’existe pas. Elle n’existe pas, parce que le pouvoir a pris des gens avec qui il s’est entendu pour faire leur réconciliation. Nous n’étions pas là-bas ; nous ne savons pas ce qui s’est passé. Donc pour nous cela n’a pas de signification.
ALAKHBAR : Le président dit que le dossier passif humanitaire est clos. Qu’en pensez-vous ?
Maimouna Sy: Le Passif humanitaire n’est pas fini ; il n’a même pas commencé. Avant de finir, il faut que le Président de la République, qui dit connaitre les assassins, les dénonce à la justice. Il les connait certes parce qu’ils sont là avec lui dans le gouvernement. L’adjoint au président de l’assemblée nationale, Al Arbi Ould Djideine, fait partie des tortionnaires, et il y a en d’autres.
ALAKHBAR : Quand même ne faut-il pas saluer les efforts entretenus par l’Etat ?
Maimouna Sy: Nous ne nions pas ces efforts. Pour nous le fait de partir prier à Kaédi est une reconnaissance. Et je tiens à précisé que c’est l’ancien président Sidi Ould Cheikh Abdallah qui est le premier à reconnaitre. Mais, il y a une façon de faire. Le Président Aziz ne peut pas régler le problème tant qu’il n’a pas vu les concernés ; les victimes. Ceux-ci sont nous, les veuves, les orphelins et les ayants droit.
ALAKHBAR : Qu’est ce que veut alors le Collectif des veuves ?
Maimouna Sy: Nous voulons la vérité. Nous voulons que justice soit faite, parce que les tortionnaires sont là : nous les connaissons et côtoyons chaque jour. Qu’on sache au moins où sont enterrés nos maris, nos frères. Moi, qui vous parle, je ne sais pas si mon mari a été enterré ou pas. Je ne sais pas. Et puis ce qu’ils ont donné n’est pas une indemnisation, c’est une aide sociale. C’est le Président Aziz qui l’a dit.
ALAKHBAR : êtes vous prêtes à coopérer avec l’Etat pour régler définitivement la question ?
Maimouna Sy: C’est ce qu’il a dit. Il l’a dit, le monde entier a entendu, mais jusqu’à président rien n’est fait. En tout cas, nous, le Collectif des veuves, n’avons pas été concertées. Personne n’est aussi venu dire qu’on va vous monter la tombe de votre mari, de votre fils ou frère.
ALAKHBAR : La Collectif est il prêt à coopéré avec l’Etat pour régler le problème ?
Maimouna Sy: S’ils font appel à nous. Nous sommes prêtes à travailler avec tout celui qui veut que lumière justice soient faites.
ALAKHBAR : Quelle suite espérez-vous après tant d’années de lutte?
Maimouna Sy: Cela fait 22 ans que nous luttons. Nous commençons à vieillir, mais nos enfants sont là. Et si le problème n’est pas réglé il y a nos petits enfants qui prendront le relai. En tout cas nous ne lâcheront pas tant que ce problème n’est pas réglé.
ALAKHBAR : Combiens de membre compte le Collectif des veuves ?
Maimouna Sy: Nous avons recensé 190 veuves. Mais ce nombre ne concerne que les veuves des militaires. Il reste d’autres ; des centaines et des centaines parmi les veuves des civils
Source: Alakhbar