Il est particulièrement essentiel à la vie politique d'un pays que des acteurs de premier plan et des intellectuels puissent saisir l'opportunité de mener des discussions utiles à la construction d'une communauté nationale juste et égalitaire, depuis toujours plongée dans une impasse. Tel était le sens des débats qui ont eu lieu à Paris le 29 mai 2010 à l'initiative de l'AVOMM. Cette rencontre était dédiée au Doyen et militant de tous les temps Mamadou Samba Diop, dit Mourtodo Diop. En effet, l'angle d'attaque que nous avons choisi, en cette circonstance, dans le sens d'ouvrir le débat sur une question aussi sensible que la question nationale et la démocratie a produit ses effets avec des rebondissements qui, en dépit de quelques incompréhensions, a créé, nous semble-t-il, une ambiance d'échanges et de confrontations, appréciée par de nombreux militants présents. Naturellement, le questionnement sur le mode de résolution de la question du vivre ensemble dans notre pays et sa mise en perspective démocratique est un exercice complexe, épineux et difficile. Il est clair que cinq décennies d'indépendance, avec une valse de gouvernements et de présidents n'ont guère apporté de solution.
Au contraire l'oppression et la domination de la communauté noire se sont renforcées pour aboutir au génocide que nous avons vécu de 1987 à 1991. En ce sens M. SARR vous avez clairement rappelé les faits majeurs qui démontrent la gravité de la situation et sa dimension tragique. Le cynisme qui caractérise le système de domination et d'exclusion des Africains de Mauritanie est d'une actualité brûlante; il suffit de voir la misère dans laquelle sont plongées les populations noires de la vallée, les anciens déportés rapatriés du Sénégal qui n'ont pas recouvré leurs biens, leurs terres et leurs villages et qui vivent dans des conditions inhumaines et indignes. L'enjeu d'hier est toujours d'actualité, qu'on l'aborde selon des approches différentes: notre drame exige une solution politique. Mais les modalités et les procédures sont encore à explorer. Certes, il faut poursuivre le combat sans égard aux appels du pied du pouvoir pour un reniement collectif de notre cause et de notre dignité. Cependant, une évaluation critique et constructive s'avère urgente et pour ce faire, l'éthique de la discussion s'impose.
En effet, pendant des décennies, toutes les organisations politiques mauritaniennes, que ce soit sous le mode de l'affirmation ou de la négation, ont mis au centre de leur combat, la question de la cohabitation des communautés. La difficulté de la position de ce problème de la question nationale repose sur le préalable de sa résolution comme condition de la cohabitation apaisée entre les communautés du pays. Cette approche considère que le mode de résolution démocratique n'est pas adapté au contexte propre à la logique d'une politique raciste. Les années Taya ayant renforcé le dispositif répressif jusqu'au comble de la barbarie, l'issue par la discussion politique s'est davantage éclipsée. Sur le fond, les partisans de la politique radicale de la résistance sont tous d'accord avec ceci que pour certains, le déséquilibre des rapports de force est tel que le choix de s'inscrire dans le pluralisme politique même, sous contrôle ne manque pas de pertinence et du sens du discernement. Partisans de la radicalité et acteurs de la scène politique nationale poursuivent le même objectif dès lors qu’ils sont d'accord sur la caractérisation politique de la nature du système. Toutefois la réalité est plus complexe, dans la mesure où d'autres considérations entrent en ligne et qui, pour le coup, sont loin d'être politiques. La ligne de fracture entre ces deux positions n'est point d'ordre idéologique ou politique, plutôt d'ordre stratégique.
Pourtant, ils en sont arrivés à transformer des nuances en contradictions majeures oubliant ainsi l'essentiel du combat qui aurait pu servir de socle de convergence et de cohérence. Il en a résulté un climat malsain de haine, d'hostilité et de dénigrement renforçant ainsi, à leur insu, la position de l'oppresseur, divisant de fait les victimes, au point qu'aucun travail collectif n'a pu se faire, du moins il s'est affaibli. Cet affaiblissement a dispersé les militants, obscurci l'horizon et a semé le trouble et la suspicion. Chaque percée du système par une nouvelle prise de pouvoir a renforcé cette division et remis à zéro notre combat et mettant, par la même occasion, en scène les militants, noyau dur et fidèle à la résistance en tant que piliers et « gardiens du temple ». Quelques personnalités continuent à entretenir le symbole de notre combat et les militants se tournent vers d'autres issues par opportunisme, par lassitude ou par résignation. Le renforcement du système provoquant l'affaiblissement de nos forces. Ce déséquilibre chronique mérite une réflexion sereine et des décisions autant politiques que pédagogiques dans le sens de construire une cohérence militante et une cohésion au nom de l'impératif de survie. Ce qui exige une concertation responsable, porteuse d'une hauteur de vue, d'une distance critique autour d'une convergence féconde et démocratique. Convergence, parce que l'essentiel doit être notre pacte, en tant qu'opprimés, victimes d'une logique politique qui nous refuse notre citoyenneté et qui nous affame, nous humilie, nous disperse et nous prive de nos droits les plus fondamentaux: droit à la vie, à la dignité, au mérite et à vivre dans notre propre pays. Démocratique, parce que nos divergences, nos contradictions et nos nuances ne doivent pas provoquer des insultes, des manquements et des méfiances injustifiées.
Si nous ne pouvons pas cultiver des rapports de solidarité, de partage et de respect, quant bien même nous ne serions pas d'accord, comment pourrons-nous renverser l'ordre de la domination et le règne de l'arbitraire et du racisme qui nous dépouille chaque jour de notre dignité? L'exemple le plus illustratif est le larbinisme de nos cadres, qui, en dépit de leurs compétences avérées, sont obligés de vendre leur âme et leur dignité pour survivre! Pour obtenir un poste ou le conserver, même sous Ould Abdoul AZIZ, il faut se renier, quelle horreur!
Comment aujourd'hui poser les bases d'une cohabitation des deux communautés sans construction d'une société démocratique?
Comment résoudre un problème en l'absence de l'espace qui est la condition même de sa résolution?
Comment aboutir à l'instauration d'une communauté nationale apaisée dans sa diversité sans la gouvernance démocratique et sans la constitution fondatrice d'un Etat de droit?
Soyons au clair, la démocratie n'existe et n'a jamais existé en Mauritanie. Quand nous parlons de la parenthèse de la gouvernance de Ould Sidi, nous pensons à tous les acteurs politiques qui ont contribué à l'avènement de cette étape de notre processus politique, y compris avec la « dérive de la transition » dont il a été question. Je ne doute pas de la réalité des explications avancées par des acteurs de premier plan dont M. Ibrahima SARR, mais ce qui nous a semblé important à retenir, c'est l'espoir, ne serait-ce que sous le mode illusoire et qui s'est emparé de la composante opprimée.
Il en résulte que, dans sa forme, ce qui s'est laissé voir, c'est la possibilité d'une mise en scène de la démocratie. Cette mise en scène a mis en difficulté ceux qui avaient pensé que les choses allaient être si simples. Nous pensons que même une démocratie issue de la manipulation a plus d'intérêt que les coups de forces interminables des militaires. La preuve aujourd'hui, les militaires sont de retour en force. L'un des piliers de la démocratie, c'est la distance institutionnelle de l'armée par rapport au jeu politique. Comment la démocratie pourrait-elle s'instaurer sans l'inscrire dans une dynamique avec ses avancées, ses régressions, ses phases constructives et ses périodes de doute, de scepticisme? La démocratie est un paradigme, un concept, une idée, un principe, un esprit, dont l'effectuation ne peut occulter les réalités spécifiques à chaque communauté nationale. Ainsi, elle peut être inféodée à des pratiques inhérentes à des mentalités bien ancrées dans des configurations sociales, culturelles et historiques incompatibles avec sa dimension rationnelle.
Ce qu'il faut reconnaître, c'est la capacité d'adaptation démagogique des dirigeants politiques mauritaniens. Les dirigeants de la Mauritanie ont su brouiller les cartes au niveau international afin de valider les protocoles de coopération qui permettent d'entretenir le système raciste qui peut varier, mais qui conserve les fondamentaux pour sa perpétuation. Ce dont il est question, c'est de la survie de l'hégémonie d'une seule composante sur les autres entités de la Mauritanie, dont la plus martyrisée est la communauté africaine qui, depuis plus de trois décennies, vit une tragédie innommable et méconnue ou volontairement ignorée par la communauté internationale.
Les dirigeants de la Mauritanie d'hier et d'aujourd'hui, ne se sont jamais souciés de la construction d'un Etat garant de l'égalité entre les citoyens dans le respect de la diversité culturelle constitutive de la société mauritanienne. Un monolithisme fondateur de la logique de l'exclusion a structuré ce qu'on peut appeler le système politique mauritanien dont le pilier est la logique de l'exclusion et de la domination de la communauté africaine.
Si la démocratie se réduit à la démagogie, personne ne peut affirmer que celle-ci peut résoudre la question épineuse de la cohabitation. Mais en l'absence d'une perspective démocratique, il est difficile de construire les bases du vivre ensemble. Deux tensions animent un processus démocratique, la tension de la régression et la tension progressiste; la première est irrationnelle, elle épouse les contours du contexte propre à chaque pays et valide ainsi l'ordre établi, c'est le cas dans notre pays; la seconde est rationnelle, elle ouvre la voie à un Etat de droit, à la citoyenneté égale et reconnue pour tous, à l'indépendance de la justice, à la promotion par le mérite. Nous savons bien qu'on est très loin de cette seconde dimension de la démocratie.
La culture démocratique est un long processus d'acquisition, qui fait rarement l'économie de la violence, même si nous sommes d'accord que, c'est la voie la plus périlleuse et la moins à la portée des faibles. En revanche, il nous appartient de promouvoir, par des moyens politiques, la résistance contre l'humiliation, la dénégation et l'exclusion. L'attachement à la dignité doit primer sur la quête des primes et des salaires obtenus par la résignation et le reniement du sens de l'honneur.
Il me revient de vous exprimer toute ma considération et mon respect pour votre engagement constant et constructif pour la reconquête de notre dignité bafouée. Je prends acte de l'argumentaire consistant et lumineux qui a nourri vos propos.
Le combat continue, ensemble nous vaincrons.
SY Hamdou Rabby
conseiller de l'AVOMM
Au contraire l'oppression et la domination de la communauté noire se sont renforcées pour aboutir au génocide que nous avons vécu de 1987 à 1991. En ce sens M. SARR vous avez clairement rappelé les faits majeurs qui démontrent la gravité de la situation et sa dimension tragique. Le cynisme qui caractérise le système de domination et d'exclusion des Africains de Mauritanie est d'une actualité brûlante; il suffit de voir la misère dans laquelle sont plongées les populations noires de la vallée, les anciens déportés rapatriés du Sénégal qui n'ont pas recouvré leurs biens, leurs terres et leurs villages et qui vivent dans des conditions inhumaines et indignes. L'enjeu d'hier est toujours d'actualité, qu'on l'aborde selon des approches différentes: notre drame exige une solution politique. Mais les modalités et les procédures sont encore à explorer. Certes, il faut poursuivre le combat sans égard aux appels du pied du pouvoir pour un reniement collectif de notre cause et de notre dignité. Cependant, une évaluation critique et constructive s'avère urgente et pour ce faire, l'éthique de la discussion s'impose.
En effet, pendant des décennies, toutes les organisations politiques mauritaniennes, que ce soit sous le mode de l'affirmation ou de la négation, ont mis au centre de leur combat, la question de la cohabitation des communautés. La difficulté de la position de ce problème de la question nationale repose sur le préalable de sa résolution comme condition de la cohabitation apaisée entre les communautés du pays. Cette approche considère que le mode de résolution démocratique n'est pas adapté au contexte propre à la logique d'une politique raciste. Les années Taya ayant renforcé le dispositif répressif jusqu'au comble de la barbarie, l'issue par la discussion politique s'est davantage éclipsée. Sur le fond, les partisans de la politique radicale de la résistance sont tous d'accord avec ceci que pour certains, le déséquilibre des rapports de force est tel que le choix de s'inscrire dans le pluralisme politique même, sous contrôle ne manque pas de pertinence et du sens du discernement. Partisans de la radicalité et acteurs de la scène politique nationale poursuivent le même objectif dès lors qu’ils sont d'accord sur la caractérisation politique de la nature du système. Toutefois la réalité est plus complexe, dans la mesure où d'autres considérations entrent en ligne et qui, pour le coup, sont loin d'être politiques. La ligne de fracture entre ces deux positions n'est point d'ordre idéologique ou politique, plutôt d'ordre stratégique.
Pourtant, ils en sont arrivés à transformer des nuances en contradictions majeures oubliant ainsi l'essentiel du combat qui aurait pu servir de socle de convergence et de cohérence. Il en a résulté un climat malsain de haine, d'hostilité et de dénigrement renforçant ainsi, à leur insu, la position de l'oppresseur, divisant de fait les victimes, au point qu'aucun travail collectif n'a pu se faire, du moins il s'est affaibli. Cet affaiblissement a dispersé les militants, obscurci l'horizon et a semé le trouble et la suspicion. Chaque percée du système par une nouvelle prise de pouvoir a renforcé cette division et remis à zéro notre combat et mettant, par la même occasion, en scène les militants, noyau dur et fidèle à la résistance en tant que piliers et « gardiens du temple ». Quelques personnalités continuent à entretenir le symbole de notre combat et les militants se tournent vers d'autres issues par opportunisme, par lassitude ou par résignation. Le renforcement du système provoquant l'affaiblissement de nos forces. Ce déséquilibre chronique mérite une réflexion sereine et des décisions autant politiques que pédagogiques dans le sens de construire une cohérence militante et une cohésion au nom de l'impératif de survie. Ce qui exige une concertation responsable, porteuse d'une hauteur de vue, d'une distance critique autour d'une convergence féconde et démocratique. Convergence, parce que l'essentiel doit être notre pacte, en tant qu'opprimés, victimes d'une logique politique qui nous refuse notre citoyenneté et qui nous affame, nous humilie, nous disperse et nous prive de nos droits les plus fondamentaux: droit à la vie, à la dignité, au mérite et à vivre dans notre propre pays. Démocratique, parce que nos divergences, nos contradictions et nos nuances ne doivent pas provoquer des insultes, des manquements et des méfiances injustifiées.
Si nous ne pouvons pas cultiver des rapports de solidarité, de partage et de respect, quant bien même nous ne serions pas d'accord, comment pourrons-nous renverser l'ordre de la domination et le règne de l'arbitraire et du racisme qui nous dépouille chaque jour de notre dignité? L'exemple le plus illustratif est le larbinisme de nos cadres, qui, en dépit de leurs compétences avérées, sont obligés de vendre leur âme et leur dignité pour survivre! Pour obtenir un poste ou le conserver, même sous Ould Abdoul AZIZ, il faut se renier, quelle horreur!
Comment aujourd'hui poser les bases d'une cohabitation des deux communautés sans construction d'une société démocratique?
Comment résoudre un problème en l'absence de l'espace qui est la condition même de sa résolution?
Comment aboutir à l'instauration d'une communauté nationale apaisée dans sa diversité sans la gouvernance démocratique et sans la constitution fondatrice d'un Etat de droit?
Soyons au clair, la démocratie n'existe et n'a jamais existé en Mauritanie. Quand nous parlons de la parenthèse de la gouvernance de Ould Sidi, nous pensons à tous les acteurs politiques qui ont contribué à l'avènement de cette étape de notre processus politique, y compris avec la « dérive de la transition » dont il a été question. Je ne doute pas de la réalité des explications avancées par des acteurs de premier plan dont M. Ibrahima SARR, mais ce qui nous a semblé important à retenir, c'est l'espoir, ne serait-ce que sous le mode illusoire et qui s'est emparé de la composante opprimée.
Il en résulte que, dans sa forme, ce qui s'est laissé voir, c'est la possibilité d'une mise en scène de la démocratie. Cette mise en scène a mis en difficulté ceux qui avaient pensé que les choses allaient être si simples. Nous pensons que même une démocratie issue de la manipulation a plus d'intérêt que les coups de forces interminables des militaires. La preuve aujourd'hui, les militaires sont de retour en force. L'un des piliers de la démocratie, c'est la distance institutionnelle de l'armée par rapport au jeu politique. Comment la démocratie pourrait-elle s'instaurer sans l'inscrire dans une dynamique avec ses avancées, ses régressions, ses phases constructives et ses périodes de doute, de scepticisme? La démocratie est un paradigme, un concept, une idée, un principe, un esprit, dont l'effectuation ne peut occulter les réalités spécifiques à chaque communauté nationale. Ainsi, elle peut être inféodée à des pratiques inhérentes à des mentalités bien ancrées dans des configurations sociales, culturelles et historiques incompatibles avec sa dimension rationnelle.
Ce qu'il faut reconnaître, c'est la capacité d'adaptation démagogique des dirigeants politiques mauritaniens. Les dirigeants de la Mauritanie ont su brouiller les cartes au niveau international afin de valider les protocoles de coopération qui permettent d'entretenir le système raciste qui peut varier, mais qui conserve les fondamentaux pour sa perpétuation. Ce dont il est question, c'est de la survie de l'hégémonie d'une seule composante sur les autres entités de la Mauritanie, dont la plus martyrisée est la communauté africaine qui, depuis plus de trois décennies, vit une tragédie innommable et méconnue ou volontairement ignorée par la communauté internationale.
Les dirigeants de la Mauritanie d'hier et d'aujourd'hui, ne se sont jamais souciés de la construction d'un Etat garant de l'égalité entre les citoyens dans le respect de la diversité culturelle constitutive de la société mauritanienne. Un monolithisme fondateur de la logique de l'exclusion a structuré ce qu'on peut appeler le système politique mauritanien dont le pilier est la logique de l'exclusion et de la domination de la communauté africaine.
Si la démocratie se réduit à la démagogie, personne ne peut affirmer que celle-ci peut résoudre la question épineuse de la cohabitation. Mais en l'absence d'une perspective démocratique, il est difficile de construire les bases du vivre ensemble. Deux tensions animent un processus démocratique, la tension de la régression et la tension progressiste; la première est irrationnelle, elle épouse les contours du contexte propre à chaque pays et valide ainsi l'ordre établi, c'est le cas dans notre pays; la seconde est rationnelle, elle ouvre la voie à un Etat de droit, à la citoyenneté égale et reconnue pour tous, à l'indépendance de la justice, à la promotion par le mérite. Nous savons bien qu'on est très loin de cette seconde dimension de la démocratie.
La culture démocratique est un long processus d'acquisition, qui fait rarement l'économie de la violence, même si nous sommes d'accord que, c'est la voie la plus périlleuse et la moins à la portée des faibles. En revanche, il nous appartient de promouvoir, par des moyens politiques, la résistance contre l'humiliation, la dénégation et l'exclusion. L'attachement à la dignité doit primer sur la quête des primes et des salaires obtenus par la résignation et le reniement du sens de l'honneur.
Il me revient de vous exprimer toute ma considération et mon respect pour votre engagement constant et constructif pour la reconquête de notre dignité bafouée. Je prends acte de l'argumentaire consistant et lumineux qui a nourri vos propos.
Le combat continue, ensemble nous vaincrons.
SY Hamdou Rabby
conseiller de l'AVOMM
On ne peut instaurer la démocratie en Mauritanie sans régler la question nationale par Ibrahima Moctar SARR
Réponse au Professeur Hamdou Rabbi SY
J’ai lu avec beaucoup d’intérêt comme d’habitude, l’intervention du philosophe Hamdou Rabbi Sy qui, depuis longtemps déjà, participe au déblayage idéologique permettant aux militants de la liberté que nous prétendons être de ne pas se tromper de chemin et de combat. A ma connaissance, il fait partie d’une minorité agissant dans ce sens et c’est heureux qu’à chaque fois, il puisse nous interpeller afin que nous nous remettions en cause, étant convaincus comme Lenine que « sans théorie révolutionnaire pas de pratique révolutionnaire ».
Dans l’exposé qu’il a donné à l’occasion de la journée de l’AVOMM,cette fois-ci, je ne sais pas si j’ai réellement compris son message, je souhaiterais ne l’avoir pas bien compris, quand donc j’ai pensé lire que ‘’l’ enjeu de notre combat n’est plus la question de la cohabitation entre nos communautés mais la démocratie ».
J’ai sursauté en lisant ce passage et le développement qui a suivi ne l’infirmant point, je me suis revu des décennies en arrière, vers les années 70, lorsqu’au sein du Mouvement Démocratique dans lequel nous militions, (je rappelle que j’étais déjà membre du PMT en 1972( le Parti Mauritanien du Travail qui, à l’époque était dirigé par les Ladji Traoré et Daffa Bakari, certains semblent l’avoir oublié ) ; les éléments arabes qui venaient de créer le PKM(PARTI DES KADIHINE DE MAURITANIE) et absorbé le PMT avec l’aide de certains camarades négro africains du PMT ;devant notre instance pour débattre sur la question nationale au sein du mouvement, nous répondaient que : « ce n’est pas une question principale à l’heure actuelle, que la question principale, c’est la lutte contre l’impérialisme et le néocolonialisme ».
En terme clair cela signifie que le principal à l’époque c’était de réaliser l’indépendance politique réelle en menant une lutte pour l’instauration d’un régime démocratique et populaire au sein duquel les masses joueraient un rôle essentiel.
Le grand divorce entre les tenants de cette option et nous sur cette question fondamentale, nous emmènera à mettre sur pied l’UDM (l’Union Démocratique Mauritanienne) avec le professeur Saïdou Kane qui posera dans « l’état arabo-berbère », la nécessité de régler la question nationale en priorité pour permettre la mise sur pied d’un état démocratique national et égalitaire.
Je ne vais pas épiloguer plus longtemps sur la priorité entre l’instauration de l’état démocratique qui résoudrait du coup, la question nationale (ce qui n’est pas évident et nous le verrons tout à l’heure) et la lutte pour gagner des batailles pour que les communautés qui sont obligées de vivre ensemble arrivent à un modus-vivendi lequel les engagerait ensemble à lutter pour plus de démocratie et de paix sociale au sein de la société en général. Je voudrais simplement que le professeur relise « l’empire éclaté » de Mme Hélène Carrere D'Encausse de l’Académie Française, ou les écrits des grands penseurs allemands et russes sur la question nationale, il verra bien que c’est à cause de cette question nationale que l’Union Soviétique a volé en éclat. Le professeur doit convenir avec moi que le Canada même s’il est symboliquement sous la couronne,est tout de même une démocratie très avancée où les questions culturelles et de souveraineté nationale se posent pour le Québec. En Belgique, une vieille civilisation encore dirigée, il est vrai, par un monarque, la démocratie parlementaire donne justement la liberté aux Flamands et autres Wallons de revisiter la question de leur cohabitation. Qu’en est-il de la France mère de la démocratie avec sa Corse et j’en passe.
Pour en revenir à la Mauritanie, je ne suis pas convaincu qu’il soit possible de réaliser la démocratie sans au préalable régler la question de cohabitation ou la question nationale tout court. Le système actuel est un système de domination nationale, d’exclusion, un système esclavagiste, dirigé par une oligarchie ethno- raciale . Souvenez-vous en 1989-1991,face à la grande épuration ethnique, même ceux qui prétendaient être des révolutionnaires parmi les arabes ont eu une attitude, pour le moins, de passivité coupable, alors qu’on est prêt à tout moment pour voler au secours du frère palestinien, assez loin de chez nous. Le réflexe identitaire sera toujours un frein pour réaliser même des élections transparentes avec un homme une voix. Les propriétaires d’esclaves, les chefs de tribus et ceux qui détiennent les moyens économiques et financiers sont connus, ils ne permettront pas l’alternance politique sur des bases purement démocratiques.
Je ne peux pas encore comprendre que certains nous parlent de parenthèse démocratique avec Sidi Ould Cheikh Abdallahi (que je respecte bien , par ailleurs) ; relisez à ce niveau « La transition en dérive» et vous comprendrez que pour nous, son élection n’a jamais été démocratique. C’est pourquoi, nous n’avions pas exigé son rétablissement, ni le respect de cette constitution que nous sommes obligés de subir mais que nous avions boycottée comme celle de Maaouiya en 1991.
Donc professeur, si je ne vous ai pas compris dites le moi, si non je vous prie de prendre en compte dans vos analyses les considérations ci-dessus car nous suivons beaucoup ce que vous écrivez et loin de polémiquer c’est dans un esprit militant que j’apporte cette contribution.
Que les contradictions internes au sein du pouvoir déroutent tout le monde,je peux comprendre vos appréhensions du moment et les conclusions que vous en tirez ,continuons de réfléchir prudemment tout en restant éveillé et alerte.
IBRAHIMA MOCTAR SARR
Président de l’AJD/MR
source: AJD/MR
J’ai lu avec beaucoup d’intérêt comme d’habitude, l’intervention du philosophe Hamdou Rabbi Sy qui, depuis longtemps déjà, participe au déblayage idéologique permettant aux militants de la liberté que nous prétendons être de ne pas se tromper de chemin et de combat. A ma connaissance, il fait partie d’une minorité agissant dans ce sens et c’est heureux qu’à chaque fois, il puisse nous interpeller afin que nous nous remettions en cause, étant convaincus comme Lenine que « sans théorie révolutionnaire pas de pratique révolutionnaire ».
Dans l’exposé qu’il a donné à l’occasion de la journée de l’AVOMM,cette fois-ci, je ne sais pas si j’ai réellement compris son message, je souhaiterais ne l’avoir pas bien compris, quand donc j’ai pensé lire que ‘’l’ enjeu de notre combat n’est plus la question de la cohabitation entre nos communautés mais la démocratie ».
J’ai sursauté en lisant ce passage et le développement qui a suivi ne l’infirmant point, je me suis revu des décennies en arrière, vers les années 70, lorsqu’au sein du Mouvement Démocratique dans lequel nous militions, (je rappelle que j’étais déjà membre du PMT en 1972( le Parti Mauritanien du Travail qui, à l’époque était dirigé par les Ladji Traoré et Daffa Bakari, certains semblent l’avoir oublié ) ; les éléments arabes qui venaient de créer le PKM(PARTI DES KADIHINE DE MAURITANIE) et absorbé le PMT avec l’aide de certains camarades négro africains du PMT ;devant notre instance pour débattre sur la question nationale au sein du mouvement, nous répondaient que : « ce n’est pas une question principale à l’heure actuelle, que la question principale, c’est la lutte contre l’impérialisme et le néocolonialisme ».
En terme clair cela signifie que le principal à l’époque c’était de réaliser l’indépendance politique réelle en menant une lutte pour l’instauration d’un régime démocratique et populaire au sein duquel les masses joueraient un rôle essentiel.
Le grand divorce entre les tenants de cette option et nous sur cette question fondamentale, nous emmènera à mettre sur pied l’UDM (l’Union Démocratique Mauritanienne) avec le professeur Saïdou Kane qui posera dans « l’état arabo-berbère », la nécessité de régler la question nationale en priorité pour permettre la mise sur pied d’un état démocratique national et égalitaire.
Je ne vais pas épiloguer plus longtemps sur la priorité entre l’instauration de l’état démocratique qui résoudrait du coup, la question nationale (ce qui n’est pas évident et nous le verrons tout à l’heure) et la lutte pour gagner des batailles pour que les communautés qui sont obligées de vivre ensemble arrivent à un modus-vivendi lequel les engagerait ensemble à lutter pour plus de démocratie et de paix sociale au sein de la société en général. Je voudrais simplement que le professeur relise « l’empire éclaté » de Mme Hélène Carrere D'Encausse de l’Académie Française, ou les écrits des grands penseurs allemands et russes sur la question nationale, il verra bien que c’est à cause de cette question nationale que l’Union Soviétique a volé en éclat. Le professeur doit convenir avec moi que le Canada même s’il est symboliquement sous la couronne,est tout de même une démocratie très avancée où les questions culturelles et de souveraineté nationale se posent pour le Québec. En Belgique, une vieille civilisation encore dirigée, il est vrai, par un monarque, la démocratie parlementaire donne justement la liberté aux Flamands et autres Wallons de revisiter la question de leur cohabitation. Qu’en est-il de la France mère de la démocratie avec sa Corse et j’en passe.
Pour en revenir à la Mauritanie, je ne suis pas convaincu qu’il soit possible de réaliser la démocratie sans au préalable régler la question de cohabitation ou la question nationale tout court. Le système actuel est un système de domination nationale, d’exclusion, un système esclavagiste, dirigé par une oligarchie ethno- raciale . Souvenez-vous en 1989-1991,face à la grande épuration ethnique, même ceux qui prétendaient être des révolutionnaires parmi les arabes ont eu une attitude, pour le moins, de passivité coupable, alors qu’on est prêt à tout moment pour voler au secours du frère palestinien, assez loin de chez nous. Le réflexe identitaire sera toujours un frein pour réaliser même des élections transparentes avec un homme une voix. Les propriétaires d’esclaves, les chefs de tribus et ceux qui détiennent les moyens économiques et financiers sont connus, ils ne permettront pas l’alternance politique sur des bases purement démocratiques.
Je ne peux pas encore comprendre que certains nous parlent de parenthèse démocratique avec Sidi Ould Cheikh Abdallahi (que je respecte bien , par ailleurs) ; relisez à ce niveau « La transition en dérive» et vous comprendrez que pour nous, son élection n’a jamais été démocratique. C’est pourquoi, nous n’avions pas exigé son rétablissement, ni le respect de cette constitution que nous sommes obligés de subir mais que nous avions boycottée comme celle de Maaouiya en 1991.
Donc professeur, si je ne vous ai pas compris dites le moi, si non je vous prie de prendre en compte dans vos analyses les considérations ci-dessus car nous suivons beaucoup ce que vous écrivez et loin de polémiquer c’est dans un esprit militant que j’apporte cette contribution.
Que les contradictions internes au sein du pouvoir déroutent tout le monde,je peux comprendre vos appréhensions du moment et les conclusions que vous en tirez ,continuons de réfléchir prudemment tout en restant éveillé et alerte.
IBRAHIMA MOCTAR SARR
Président de l’AJD/MR
source: AJD/MR
Journée de l'Avomm du samedi 29 mai 2010: L'intervention de Mr Hamdou Rabbi SY
Au lendemain de l'indépendance de la Mauritanie en 1960, il n'y avait aucune illusion quant à la construction d'une nation mauritanienne fondée sur l'égalité, la justice et la fraternité. Le ton était donné par le régime de Moktar ould Daddah. Pour les militants d'un certain âge et les témoins de cette période de notre histoire, ce désespoir est né au sortir du Congrès d'Aleg de 1958 qui a vu être propulsé, voire imposé un étudiant stagiaire comme futur président de La République Islamique de Mauritanie. Cette République Islamique n'était qu'un prétexte pour imposer un fondement idéologique qui, dans son esprit et dans son principe, excluait la communauté africaine. De fait, la Mauritanie indépendante s'était inscrite dans une logique de l'exclusion, de l'oppression et de la domination en plus de la cristallisation de l'esclavage de la communauté noire. L'ensemble de la communauté africaine subissait la double domination: l'esclavage et le racisme. Partant, ce que pour faire politiquement correct, on appelle la question nationale est une identification du problème du régime politique en Mauritanie dont le fil conducteur est le racisme et l'esclavage. Ces deux aspects sont constitutifs des régimes politiques dans notre pays. Il n'y a jamais eu de remise en cause de ces deux piliers de la domination de la communauté maure sur la communauté africaine (Haratines et Négro-africains compris). Cette domination est plus que d'actualité sous la gouvernance d’Ould Abdoul Aziz.
Ce n'est pas une question de temporalité, c'est une question de principe, d'idéologie, de mentalité et d'intérêts. Il s'agit d'un dogme: maintenir une logique idéologique de domination et une politique de diversion pour que les opprimés ne puissent se doter d'aucune opportunité de renversement de l'ordre établi. Il n'est pas question de remettre en cause en interne cette suprématie de la communauté maure au point que tous les militants issus de cette composante sont d'accord pour la défense sans concession de l'arabité de la Mauritanie et c'est le pacte de l'arabité qui fonde le racisme d'Etat dans notre pays.
N'est pas citoyen mauritanien qui veut, les africains mauritaniens l'ont appris en payant leur vie, en subissant l'humiliation et les persécutions au quotidien. L'instauration d'un programme de déclassement, de dénégation et d'effacement de l'identité africaine comme composante de la communauté nationale a été mise en œuvre dès l'indépendance au profit de la construction d'une idéologie mensongère de l'arabité de la Mauritanie. L'Etat mauritanien quelque soit le régime politique en place ne défend l'arabité que contre la communauté africaine.
Ce n'est pas l'arabe comme langue de civilisation et de culture qui est remise en cause, mais celle idéologie de l'arabité de ce pays africain qu'est la Mauritanie dans sa géographie, dans son histoire et dans ses intérêts et qui veut se donner une identité idéologique par option et par une volonté politique agressive de rejet et d'exclusion de la composante africaine.
Pourtant, la communauté maure, ne trouve ses intérêts économiques qu'en Afrique noire. Les commerçants maures ne trouvent résidence pour leur commerce que dans le continent noir et jamais au Maghreb, en Asie, en Europe et en Amérique. L'hypocrisie des dirigeants politiques mauritaniens d’Ould Daddah à Abdoul Aziz est symptomatique de la réalité du projet d'exclusion de la présence noire dans notre pays. Il en résulte que les dirigeants du continent africain sont frappés d'une cécité ou d'un manque de courage vis à vis d'un régime au cœur du continent africain et qui n'est pas indifférent à l'Apartheid historique. Le clivage ségrégationniste est bien réel dans notre pays. Il n'est pas codifié, il n'est pas institué et formalisé dans la constitution, mais l'organisation résidentielle de Nouakchott, la capitale, la répartition des richesses, la redistribution des postes importants, les nominations des fonctionnaires, l'attribution des bourses, les privilèges, le favoritisme sont des indicateurs d'un Apartheid au visage flou, pervers, mais d'une efficacité redoutable. Au lendemain de la libération de Nelson Mandela, en février 1990, les dirigeants mauritaniens ont compris qu'il fallait renforcer la diplomatie africaine dans le sens du brouillage de la réalité du vécu de l'oppression et de la domination que subissent les noirs en Mauritanie.
C'est dans cette perspective qu'il importe de penser la question nationale et non comme un problème de cohabitation, ce qui ne rend pas compte de la négation structurelle, organisationnelle et fonctionnelle de l'idéologie nationaliste arabe contre la présence africaine en Mauritanie. Il y a des dominants et des dominés, des légitimes et des illégitimes, des autochtones et des étrangers dans leur propre pays, des exclus, des hommes et des femmes niés dans leur droit. La chronique de l'actualité des nominations aux postes les plus importants, à tous les niveaux et dans tous les secteurs, depuis l'avènement d’Ould Abdoul AZIZ est très significative d'une continuité politique et idéologique sans faille. Aziz est l'héritier de Taya et digne continuateur de la logique de la domination et de l'oppression de la communauté africaine sous d'autres formes, sans aucune originalité.
En effet, la difficulté d'articulation du combat politique des uns et des autres (des deux composantes de la communauté africaine) est entretenue par les forces de l'arriération, de l'ignorance et de la démagogie qui n'ont pas milité en faveur des positions politiques prétendues progressistes ou révolutionnaires de l'époque. Il en résulta une dérive fondatrice et instauratrice d'un régime de dictature qui s'est appuyé sur les forces tribales et aristocratiques, symboles des structures sociales traditionnelles qui constituent la société mauritanienne, abstraction faite de la dimension politique. Une société traditionnelle avec des modes de fonctionnement différent, mais avec des configurations structurelles féodales, tribales et esclavagistes qui se soucient peu du respect de la dignité humaine. Il y a de quoi nourrir et entretenir une politique tyrannique, raciste et esclavagiste. Nos sociologues ont comme mission scientifique d'en rendre compte sans parti pris et sans prisme idéologique!
Depuis toujours cette Mauritanie de « l'éternel hier » est entretenue par toutes les élites politiques dirigeantes qu'elles soient civiles, militaires. De MoKtar Ould Daddah à Ould Abdoul Aziz en passant par le sanguinaire et criminel Ould Taya, sans oublier le premier tombeur du régime civil Ould Saleck, et les autres: Ould Haïdalla, Ould Louli, Ely Ould Mohamed Vall, le terrible Directeur de la Sûreté nationale, et enfin la seule parenthèse plus ou moins démocratique (l'espoir éphémère Sidi Ould Cheick Abdellahi). C'est à dessein que je mets la parenthèse tant sa brièveté nous interroge encore. On ne sait pas ce qui s'est vraiment passé! On peut remarquer que la continuité politique s'inscrit dans une filiation, il est manifestement porteur d'être Ould!
Il y a eu dans l'histoire de la gouvernance en Mauritanie, des moments silencieux et des coups d'éclats, une période d'espoir et une longue période sombre, tragique: la terrible et cruelle époque de Ould Taya (lire ou relire « J'étais à Oualata de Boye Alassane et L'enfer d'Inal de SY Mohamadou). Ould Taya, faut-il le rappeler avait pris la décision idéologique, politique, militaire et culturelle d'en finir avec la présence africaine en Mauritanie (il ne s'agit pas de la revue, mais de la présence vivante et humaine des africains. Nous espérons que la plainte qui est en cours d'instruction pour le traduire devant le Tribunal Pénal International puisse aboutir de son vivant pour être jugé du crime de génocide contre l'humanité; pour le coup, il est essentiel de nourrir l'espoir. Même si en attendant Taya semble vivre paisiblement dans son refuge avec la complicité d’Ould Abdoul Aziz.
Pourtant Taya ne semble pas avoir lu la Raison dans l'Histoire de Hegel, encore moins probablement les théoriciens du racisme, mais il a su au nom de l'idéologie de l'arabité mettre en œuvre un programme d'épuration d'une partie de la communauté africaine de Mauritanie. Il faudra faire l'effort de penser cette différenciation stratégique des deux composantes de la communauté africaine, par de-là les causes historiques, culturelles qui ont présidé à cette douloureuse et tragique séparation de frères que constitue l'esclavage comme déni d'humanité dont sont victimes les noirs dans l'histoire de l'humanité. C'est ce déni d'humanité qui, mis en veille pour une partie de la communauté africaine, composante historique de l'appartenance à un territoire qui a permis de cultiver le flou sans lequel, on en serait pas là encore aujourd'hui.
La question nationale ou la question de la cohabitation
Sans être animé par aucune visée polémique, je voudrais souligner que l'enjeu de notre combat n'est plus la question de la cohabitation entre les communautés, mais la question de la démocratie. C'est la fondation d'un Etat de droit qui donne la garantie à des composantes humaines culturellement, religieusement et linguistiquement différentes de vivre ensemble.
Pourquoi ce vivre ensemble n'a pu se concrétiser? Est-ce le fait de l'impossible identité de la différence? Ou est-ce au nom d'une volonté politique de ne pas reconnaître la réalité de la différence? Quels étaient les enjeux de l'époque pour constituer les fondations d'une nation dont l'identité s'est construite sur le principe du déni d'appartenance de la composante africaine à son pays? En dépit d'une politique de la figuration, comment se fait-il que le credo d'une Mauritanie arabo-africaine a échoué au profit d'une Mauritanie prétendument purement arabe? Comment la mutation s'est-elle opérée avec une logique qui n'a pas hésité à procéder à l'éradication pure et simple de toute composante du pays par une violence inouïe dans son exécution et par ses procédures de légitimation?
La Mauritanie nous a fait voire les maures devenir des arabo-berbères et enfin arabes et les africains devenir des négro-africains ou négro-mauritaniens et enfin des étrangers dans leur propre pays. Une logique de réinscription dans une filiation politique et idéologique changeant les données de la réalité géographique et culturelle dans le but de construire une autre filiation forcée au point de la rendre autant idéologique que biologique pour en arriver à des fondements racistes à la construction d'une identité nationale monolithique et unilatérale. Pour construire une identité idéologique arabe, il fallait se donner les moyens logistiques d'un renversement de la visibilité démographique, celle des noirs. Ainsi cette option ne pouvait, dans sa radicalisation que se fixer comme objectif la remise en cause de l'équilibre réel. Il s'est agi d'un choix politique pour articuler le projet idéologique à des enjeux de changement de filiation; le mode opératoire étant un régime militaro-policier. Une entreprise de domination et d'oppression ne peut faire l'économie de la gouvernance militaire pour éviter que la continuité du projet ne soit quelque part rompue.
Ainsi la Mauritanie, pour prouver son arabité idéologique, progressivement biologique se devait de faire des sacrifices au prix du sang de la composante africaine devenue négro-africaine. La citoyenneté démocratique qui exige la reconnaissance de l'égalité de tous et le droit comme mode de régulation du vivre ensemble ne convient pas aux dirigeants mauritaniens. C'est dans ce sillage que s'inscrit l'intervention d’Ould Abdoul Aziz dans la mesure où la parenthèse d’Ould Sidi commençait, du moins dans la forme, à rompre la continuité idéologique et surtout probablement à susciter une autre culture politique. Dès lors, l'équilibre pouvait être rompu favorisant ainsi l'ère d'une autre Mauritanie qui, ne serait-ce que, sous le mode illusoire a créé de l'espoir. Pour la première fois depuis que la Mauritanie est indépendante, un espoir naissait en dépit du scepticisme d'une partie de la classe politique. Que Sidi fut ou non le candidat des militaires du régime de transition et porté par Ould Abdoul Aziz ne change rien à la chose. Ne serait-ce que d'un point de vue stratégique, pour ne pas continuer à attirer l'attention de la communauté internationale sur la vigueur du racisme d'Etat en Mauritanie, cette parenthèse fut salutaire et payante afin de redonner un souffle à la politique d'oppression, d'exclusion et de domination toujours d'actualité.
Entre désespoir et espoir se veut une tentative de traduction du vécu de tout un ensemble humain privé de la possibilité de vivre dignement dans son propre pays. Les africains de Mauritanie sont écartelés entre le désespoir fondateur de cet enclavement territorial politiquement dénommé Mauritanie par la volonté du colonisateur et l'espoir d'un signal annonciateur de la bonne nouvelle, celle d'une Mauritanie qui leur reconnaît leur citoyenneté à part entière à laquelle ils continuent de croire, y compris durant les sombres périodes de notre histoire, celles des années Ould Taya qui ont permis à Ould Abdoul Aziz d'acquérir une position stratégique qui a rendu possible sa prise de pouvoir et de la pérenniser par des élections taillées sur mesure.
Etrangers dans leurs propres pays, privés de leurs droits, de leurs terres, de leurs biens et de la promotion par le mérite, les Africains de Mauritanie voient de plus en plus leur exil se prolonger, en dépit d'un illusoire possible retour. Retour sans garantie, sans perspective, sans opportunité comme leurs compatriotes privilégiés, ils sont pris au piège de partager la misère et la négation avec leurs frères et leurs sœurs dont l'avenir fut toujours confisqué.
Entre désespoir et espoir est le lot quotidien des mauritaniens qui, nés dans l'oppression, forcés au destin de malheur, d'exil, d'un retour hypothétique au pays, mais devenu un ailleurs parce que tout simplement les lueurs de l'espoir, même si elles existent restent encore dans le brouillard de la gouvernance de Ould Abdoul Aziz. A quand la transformation de l'espoir en réalité? A quand la suspension de l'exil, du voyage, de l'aventure indéfinie? A quand le retour au bercail pour que les enfants de Mauritanie libérés de l'idéologie de l'arabité se retrouvent pour les vraies batailles: celle de l'économie, de la santé, de l'éducation et de la culture? A quand une Mauritanie où les seules confrontations et tensions seront au niveau politique, scientifique, philosophique, littéraire et culturel? A quand cette Mauritanie de la dune au marigot va devenir une réalité humaine vivante plus qu'une réalité géographique?
Disons le tout haut et publiquement, le régime de Ould Abdoul Aziz a éclipsé pour le moment cette lueur d'espoir ouverte par la parenthèse trop brève de Ould Sidi, contestable ou pas, elle en fût une et comme telle, cette parenthèse ne peut être occultée.
Il en découle que notre combat sera long, difficile et complexe étant donné l'entêtement des dominants à conserver le régime de l'oppression raciale et raciste fondé sur l'idéologie d'une Mauritanie exclusivement arabe et notre affaiblissement exponentiel par nos contradictions personnelles, contingentes, dérisoires, ridicules et mesquines.
Pour finir, il me revient à l'esprit le mot de conclusion de Mandela lors de sa plaidoirie au terme de son procès dont le verdict le condamna à la prison à perpétuité, visant à insuffler du courage à des générations de sud-africains noirs écrasés par l'Apartheid: « J'ai consacré ma vie à cette lutte du peuple africain. J'ai combattu la domination blanche, j'ai combattu la domination noire. J'ai œuvré pour une société démocratique, éprise de liberté, où chacun puisse vivre en harmonie, dans le respect de l'égalité des chances. Je veux vivre pour cet idéal et le réaliser. Je suis prêt, s'il le faut, à mourir pour cet idéal. »
SY Hamdou Rabby
conseiller de l'AVOMM
Ce n'est pas une question de temporalité, c'est une question de principe, d'idéologie, de mentalité et d'intérêts. Il s'agit d'un dogme: maintenir une logique idéologique de domination et une politique de diversion pour que les opprimés ne puissent se doter d'aucune opportunité de renversement de l'ordre établi. Il n'est pas question de remettre en cause en interne cette suprématie de la communauté maure au point que tous les militants issus de cette composante sont d'accord pour la défense sans concession de l'arabité de la Mauritanie et c'est le pacte de l'arabité qui fonde le racisme d'Etat dans notre pays.
N'est pas citoyen mauritanien qui veut, les africains mauritaniens l'ont appris en payant leur vie, en subissant l'humiliation et les persécutions au quotidien. L'instauration d'un programme de déclassement, de dénégation et d'effacement de l'identité africaine comme composante de la communauté nationale a été mise en œuvre dès l'indépendance au profit de la construction d'une idéologie mensongère de l'arabité de la Mauritanie. L'Etat mauritanien quelque soit le régime politique en place ne défend l'arabité que contre la communauté africaine.
Ce n'est pas l'arabe comme langue de civilisation et de culture qui est remise en cause, mais celle idéologie de l'arabité de ce pays africain qu'est la Mauritanie dans sa géographie, dans son histoire et dans ses intérêts et qui veut se donner une identité idéologique par option et par une volonté politique agressive de rejet et d'exclusion de la composante africaine.
Pourtant, la communauté maure, ne trouve ses intérêts économiques qu'en Afrique noire. Les commerçants maures ne trouvent résidence pour leur commerce que dans le continent noir et jamais au Maghreb, en Asie, en Europe et en Amérique. L'hypocrisie des dirigeants politiques mauritaniens d’Ould Daddah à Abdoul Aziz est symptomatique de la réalité du projet d'exclusion de la présence noire dans notre pays. Il en résulte que les dirigeants du continent africain sont frappés d'une cécité ou d'un manque de courage vis à vis d'un régime au cœur du continent africain et qui n'est pas indifférent à l'Apartheid historique. Le clivage ségrégationniste est bien réel dans notre pays. Il n'est pas codifié, il n'est pas institué et formalisé dans la constitution, mais l'organisation résidentielle de Nouakchott, la capitale, la répartition des richesses, la redistribution des postes importants, les nominations des fonctionnaires, l'attribution des bourses, les privilèges, le favoritisme sont des indicateurs d'un Apartheid au visage flou, pervers, mais d'une efficacité redoutable. Au lendemain de la libération de Nelson Mandela, en février 1990, les dirigeants mauritaniens ont compris qu'il fallait renforcer la diplomatie africaine dans le sens du brouillage de la réalité du vécu de l'oppression et de la domination que subissent les noirs en Mauritanie.
C'est dans cette perspective qu'il importe de penser la question nationale et non comme un problème de cohabitation, ce qui ne rend pas compte de la négation structurelle, organisationnelle et fonctionnelle de l'idéologie nationaliste arabe contre la présence africaine en Mauritanie. Il y a des dominants et des dominés, des légitimes et des illégitimes, des autochtones et des étrangers dans leur propre pays, des exclus, des hommes et des femmes niés dans leur droit. La chronique de l'actualité des nominations aux postes les plus importants, à tous les niveaux et dans tous les secteurs, depuis l'avènement d’Ould Abdoul AZIZ est très significative d'une continuité politique et idéologique sans faille. Aziz est l'héritier de Taya et digne continuateur de la logique de la domination et de l'oppression de la communauté africaine sous d'autres formes, sans aucune originalité.
En effet, la difficulté d'articulation du combat politique des uns et des autres (des deux composantes de la communauté africaine) est entretenue par les forces de l'arriération, de l'ignorance et de la démagogie qui n'ont pas milité en faveur des positions politiques prétendues progressistes ou révolutionnaires de l'époque. Il en résulta une dérive fondatrice et instauratrice d'un régime de dictature qui s'est appuyé sur les forces tribales et aristocratiques, symboles des structures sociales traditionnelles qui constituent la société mauritanienne, abstraction faite de la dimension politique. Une société traditionnelle avec des modes de fonctionnement différent, mais avec des configurations structurelles féodales, tribales et esclavagistes qui se soucient peu du respect de la dignité humaine. Il y a de quoi nourrir et entretenir une politique tyrannique, raciste et esclavagiste. Nos sociologues ont comme mission scientifique d'en rendre compte sans parti pris et sans prisme idéologique!
Depuis toujours cette Mauritanie de « l'éternel hier » est entretenue par toutes les élites politiques dirigeantes qu'elles soient civiles, militaires. De MoKtar Ould Daddah à Ould Abdoul Aziz en passant par le sanguinaire et criminel Ould Taya, sans oublier le premier tombeur du régime civil Ould Saleck, et les autres: Ould Haïdalla, Ould Louli, Ely Ould Mohamed Vall, le terrible Directeur de la Sûreté nationale, et enfin la seule parenthèse plus ou moins démocratique (l'espoir éphémère Sidi Ould Cheick Abdellahi). C'est à dessein que je mets la parenthèse tant sa brièveté nous interroge encore. On ne sait pas ce qui s'est vraiment passé! On peut remarquer que la continuité politique s'inscrit dans une filiation, il est manifestement porteur d'être Ould!
Il y a eu dans l'histoire de la gouvernance en Mauritanie, des moments silencieux et des coups d'éclats, une période d'espoir et une longue période sombre, tragique: la terrible et cruelle époque de Ould Taya (lire ou relire « J'étais à Oualata de Boye Alassane et L'enfer d'Inal de SY Mohamadou). Ould Taya, faut-il le rappeler avait pris la décision idéologique, politique, militaire et culturelle d'en finir avec la présence africaine en Mauritanie (il ne s'agit pas de la revue, mais de la présence vivante et humaine des africains. Nous espérons que la plainte qui est en cours d'instruction pour le traduire devant le Tribunal Pénal International puisse aboutir de son vivant pour être jugé du crime de génocide contre l'humanité; pour le coup, il est essentiel de nourrir l'espoir. Même si en attendant Taya semble vivre paisiblement dans son refuge avec la complicité d’Ould Abdoul Aziz.
Pourtant Taya ne semble pas avoir lu la Raison dans l'Histoire de Hegel, encore moins probablement les théoriciens du racisme, mais il a su au nom de l'idéologie de l'arabité mettre en œuvre un programme d'épuration d'une partie de la communauté africaine de Mauritanie. Il faudra faire l'effort de penser cette différenciation stratégique des deux composantes de la communauté africaine, par de-là les causes historiques, culturelles qui ont présidé à cette douloureuse et tragique séparation de frères que constitue l'esclavage comme déni d'humanité dont sont victimes les noirs dans l'histoire de l'humanité. C'est ce déni d'humanité qui, mis en veille pour une partie de la communauté africaine, composante historique de l'appartenance à un territoire qui a permis de cultiver le flou sans lequel, on en serait pas là encore aujourd'hui.
La question nationale ou la question de la cohabitation
Sans être animé par aucune visée polémique, je voudrais souligner que l'enjeu de notre combat n'est plus la question de la cohabitation entre les communautés, mais la question de la démocratie. C'est la fondation d'un Etat de droit qui donne la garantie à des composantes humaines culturellement, religieusement et linguistiquement différentes de vivre ensemble.
Pourquoi ce vivre ensemble n'a pu se concrétiser? Est-ce le fait de l'impossible identité de la différence? Ou est-ce au nom d'une volonté politique de ne pas reconnaître la réalité de la différence? Quels étaient les enjeux de l'époque pour constituer les fondations d'une nation dont l'identité s'est construite sur le principe du déni d'appartenance de la composante africaine à son pays? En dépit d'une politique de la figuration, comment se fait-il que le credo d'une Mauritanie arabo-africaine a échoué au profit d'une Mauritanie prétendument purement arabe? Comment la mutation s'est-elle opérée avec une logique qui n'a pas hésité à procéder à l'éradication pure et simple de toute composante du pays par une violence inouïe dans son exécution et par ses procédures de légitimation?
La Mauritanie nous a fait voire les maures devenir des arabo-berbères et enfin arabes et les africains devenir des négro-africains ou négro-mauritaniens et enfin des étrangers dans leur propre pays. Une logique de réinscription dans une filiation politique et idéologique changeant les données de la réalité géographique et culturelle dans le but de construire une autre filiation forcée au point de la rendre autant idéologique que biologique pour en arriver à des fondements racistes à la construction d'une identité nationale monolithique et unilatérale. Pour construire une identité idéologique arabe, il fallait se donner les moyens logistiques d'un renversement de la visibilité démographique, celle des noirs. Ainsi cette option ne pouvait, dans sa radicalisation que se fixer comme objectif la remise en cause de l'équilibre réel. Il s'est agi d'un choix politique pour articuler le projet idéologique à des enjeux de changement de filiation; le mode opératoire étant un régime militaro-policier. Une entreprise de domination et d'oppression ne peut faire l'économie de la gouvernance militaire pour éviter que la continuité du projet ne soit quelque part rompue.
Ainsi la Mauritanie, pour prouver son arabité idéologique, progressivement biologique se devait de faire des sacrifices au prix du sang de la composante africaine devenue négro-africaine. La citoyenneté démocratique qui exige la reconnaissance de l'égalité de tous et le droit comme mode de régulation du vivre ensemble ne convient pas aux dirigeants mauritaniens. C'est dans ce sillage que s'inscrit l'intervention d’Ould Abdoul Aziz dans la mesure où la parenthèse d’Ould Sidi commençait, du moins dans la forme, à rompre la continuité idéologique et surtout probablement à susciter une autre culture politique. Dès lors, l'équilibre pouvait être rompu favorisant ainsi l'ère d'une autre Mauritanie qui, ne serait-ce que, sous le mode illusoire a créé de l'espoir. Pour la première fois depuis que la Mauritanie est indépendante, un espoir naissait en dépit du scepticisme d'une partie de la classe politique. Que Sidi fut ou non le candidat des militaires du régime de transition et porté par Ould Abdoul Aziz ne change rien à la chose. Ne serait-ce que d'un point de vue stratégique, pour ne pas continuer à attirer l'attention de la communauté internationale sur la vigueur du racisme d'Etat en Mauritanie, cette parenthèse fut salutaire et payante afin de redonner un souffle à la politique d'oppression, d'exclusion et de domination toujours d'actualité.
Entre désespoir et espoir se veut une tentative de traduction du vécu de tout un ensemble humain privé de la possibilité de vivre dignement dans son propre pays. Les africains de Mauritanie sont écartelés entre le désespoir fondateur de cet enclavement territorial politiquement dénommé Mauritanie par la volonté du colonisateur et l'espoir d'un signal annonciateur de la bonne nouvelle, celle d'une Mauritanie qui leur reconnaît leur citoyenneté à part entière à laquelle ils continuent de croire, y compris durant les sombres périodes de notre histoire, celles des années Ould Taya qui ont permis à Ould Abdoul Aziz d'acquérir une position stratégique qui a rendu possible sa prise de pouvoir et de la pérenniser par des élections taillées sur mesure.
Etrangers dans leurs propres pays, privés de leurs droits, de leurs terres, de leurs biens et de la promotion par le mérite, les Africains de Mauritanie voient de plus en plus leur exil se prolonger, en dépit d'un illusoire possible retour. Retour sans garantie, sans perspective, sans opportunité comme leurs compatriotes privilégiés, ils sont pris au piège de partager la misère et la négation avec leurs frères et leurs sœurs dont l'avenir fut toujours confisqué.
Entre désespoir et espoir est le lot quotidien des mauritaniens qui, nés dans l'oppression, forcés au destin de malheur, d'exil, d'un retour hypothétique au pays, mais devenu un ailleurs parce que tout simplement les lueurs de l'espoir, même si elles existent restent encore dans le brouillard de la gouvernance de Ould Abdoul Aziz. A quand la transformation de l'espoir en réalité? A quand la suspension de l'exil, du voyage, de l'aventure indéfinie? A quand le retour au bercail pour que les enfants de Mauritanie libérés de l'idéologie de l'arabité se retrouvent pour les vraies batailles: celle de l'économie, de la santé, de l'éducation et de la culture? A quand une Mauritanie où les seules confrontations et tensions seront au niveau politique, scientifique, philosophique, littéraire et culturel? A quand cette Mauritanie de la dune au marigot va devenir une réalité humaine vivante plus qu'une réalité géographique?
Disons le tout haut et publiquement, le régime de Ould Abdoul Aziz a éclipsé pour le moment cette lueur d'espoir ouverte par la parenthèse trop brève de Ould Sidi, contestable ou pas, elle en fût une et comme telle, cette parenthèse ne peut être occultée.
Il en découle que notre combat sera long, difficile et complexe étant donné l'entêtement des dominants à conserver le régime de l'oppression raciale et raciste fondé sur l'idéologie d'une Mauritanie exclusivement arabe et notre affaiblissement exponentiel par nos contradictions personnelles, contingentes, dérisoires, ridicules et mesquines.
Pour finir, il me revient à l'esprit le mot de conclusion de Mandela lors de sa plaidoirie au terme de son procès dont le verdict le condamna à la prison à perpétuité, visant à insuffler du courage à des générations de sud-africains noirs écrasés par l'Apartheid: « J'ai consacré ma vie à cette lutte du peuple africain. J'ai combattu la domination blanche, j'ai combattu la domination noire. J'ai œuvré pour une société démocratique, éprise de liberté, où chacun puisse vivre en harmonie, dans le respect de l'égalité des chances. Je veux vivre pour cet idéal et le réaliser. Je suis prêt, s'il le faut, à mourir pour cet idéal. »
SY Hamdou Rabby
conseiller de l'AVOMM
Les réactions suite à la publication de l'article de M Ibrahima Sarr
1.Posté par Miin le 03/06/2010 12:11
Nous sommes dans un débat sérieux
ceux qui n'ont rien à dire devront s'abstenir.
http://www.avomm.com
2.Posté par JAM'S le 03/06/2010 13:49
C'est toujours clair, net et précis avec vous.
Ceux qui vous accusent d'être un vendu devront revoir leur copie, ils sont en exil et pourtant ils n'osent pas dire ce que vous affirmez là.
L'exil des uns et des autres ne se justifient plus.
Merci président
http://www.avomm.com
3.Posté par Sada Sow le 03/06/2010 14:24
IBRAHIIMA SAAR est un don de DIEU fait à toute la Mauritanie et ses habitants; mais, hé bien alors mais! c'est très, très peu de gens seulement qui en sont conscients !!!
Sachez que vous avez parfaitement raison : COHABITATION, QUESTION NATIONALE, RÉCONCILIATION PARFAITE ET RÉELLE avant la DÉMOCRATIE qui n'est que la mise en application des acquis sociaux d'un PEUPLE CIVILISE ...
Tenez bon mon frère, DIEU vous a entendu, seulement, en tant que croyants, nous sommes convaincus que toute chose a son HEURE!!!D'autre part, la vérité finit toujours par triompher : >
http://www.yahoo.fr
4.Posté par Ba AMADOU le 03/06/2010 14:43
Je respecte monsieur Sarr, mais un chef de parti ne repond au jeu des intellectuels. Je lui conseille d'eviter de repondre sur le net sur des opinions emises par des citoyens s'il veut garder sa credibilite et son integrite .Merci monsieur Sarr.Je rappelle que ton conseiller en communication n''est pas a la hauteur de sa mission.
5.Posté par G.Sow le 03/06/2010 16:52
Je diverge avec Mr Sarr sur la mise en oeuvre de certains outils, j'espére qu' on aura l'occasion de discuter mais les observations qu'on fait au conférencier Mr Sy sont proches.
Voici les miennes:
1-La réalité politique faite de domination de l'arabité et de négation de la dimension négro-africaine du pays a été tres vivement et dogmatiquement exprimée par Mr Sy alors que cette réalité est beaucoup plus complexe,beaucoup plus sophistiquée que celà et la parenthese de Sidi n'en était pas une.
2-L'instauration de la démocratie ne saurait à elle seule absoudre cette réalité et resoudre toutes les questions liées à la problématique que pose notre vivre ensemble.Celà n'a pas été le cas dans les nations les plus démocratiques du monde (cf au débat sur la nécessité de la discrimination positive.)
3- Attention vigilence, notre combat n'est pas encore une fois à confondre avec la lutte contre le néocolonialisme ou pour l'instauration de la démocratie. Il porte sur le droit à une citoyenneté réelle et entiere; et sur une nouvelle éthique de coexistence
6.Posté par Goguiyanke le 03/06/2010 17:19
Sarr a raison , nous ne pouvons proner une démocratie en Mauritanie , alors que nous vivons l'exclusion et le mépris d'un système raciste. J'appuie la thèse de Ibrahim Sarr tant que la question nationale n'est pas réglée la démocratie n'est pas encore l'ordre du jour. Nous cohabitons avec des gens qui veulent arabiser à 100 % par n'importe quel moyen en ignorant l'autre composante qui est non arabe , d'où l'impasse que nous vivons aujourd'hui.
7.Posté par djibril le 03/06/2010 17:35
Ce passage explique tout "Le système actuel est un système de domination nationale, d’exclusion, un système esclavagiste, dirigé par une oligarchie ethno- raciale . Souvenez-vous en 1989-1991,face à la grande épuration ethnique, même ceux qui prétendaient être des révolutionnaires parmi les arabes ont eu une attitude, pour le moins, de passivité coupable, alors qu’on est prêt à tout moment pour voler au secours du frère palestinien, assez loin de chez nous."
Merci de le rappeler
8.Posté par Djiné Lô le 03/06/2010 18:08
Merci Mon cher président! J'avais commencé à perdre de l'espoir pour l'AJD/mr mais cette potable analyse me redonne de la force militante.Encore continuez sur cette lancée et exigez-le au prés du bureau politique nationale.
9.Posté par BOJEL SIH le 03/06/2010 19:14
JAM'S DO TOBO IWRI FOF YOO YUUS.TANT QUE LA QUESTION NATIONALE N'AURA PAS TROUVE DE SOLUTION VIABLE,LES MAURITANIENS RESTERONT TOUJOURS DES EXILES.ET,NE CROIS PAS QUE CEUX QUI SONT A L'INTERIEUR NE SONT PAS EN EXIL.IL N'Y A QUE CEUX QUI NE LE COMPRENNENT PAS.MERCI PRESIDENT SARR IBRAHIMA MOCTA ET MERCI MON AMI HAMDOU RABBI SY.
WONDER
10.Posté par fowry le 03/06/2010 20:04
monsieur quand un grand savnt parle il sait ce qu' il dit ce que le philosophe adit est bien vrai
il ne faut pas nous faire la rhetorique
vous nager a contre courant vs n' avez a nous dire
http://htttp :yahoo
11.Posté par O DIALLO le 04/06/2010 03:19
merci nos deux grands dialals(supports de communaute)
juste quelques motsà nos lecteurs je suggere d'etre résponsables ne dénigrer jamais qui que soit réagissez mais n'insulter pas ou des sales mots car nous sommes dans un site d'information international
http://yahoo.fr
12.Posté par Adama Ngaide (La democratie le 04/06/2010 06:38
"Restauration autoritaire par-ci, multipartisme administratif par là, ailleurs maigres avancées au demeurant réversibles et, à peu près partout, niveaux très élevés de violence sociale, voire situations d’enkystement, de conflit larvé ou de guerre ouverte, sur fonds d’une économie d’extraction qui, dans le droit fil de la logique mercantiliste coloniale, continue de faire la part belle à la prédation." Achille Mbembe. Brillant Historien Camerounais qui parlait de democratie apres 50 ans d'independance.
Ceci etant rapporte venons-en au sujet du Jour. Je me permets d'abord de remercier le philosophe Hamdou pour son travail et ses innombrables contributions. Je dois dire que j'ai eu le meme sentiment que mon president en lisant le philosophe.
Question nationle est forcement une etape qui doit presider a la "democratie".
Son excellence a parfaitement raison. Il convient, de rappeler que pour une question de CIVILISATION, la democratie est un principe accepte, beau et incontournable mais la democratie ne se livre pas seule et dans le cadre d'une analyse objective voire chirurgicale, nous devons resister a cette espece de deocratie qui nous plonge chaque jour dans les affres et les mesaventures et malheurs d'une democratie "pret a porter".......devenue cahe-misere de politiciens cramponnes au pouvoir ou alors manipulant a la turque des civils; Cette democratie est aussi un vivier pour touteune caste d'intellectuels rapaces sortis de "grandes ecoles"; Cette democratie "pret-a-porter est auss l'autre pretexte qui sert, sous nos yeux, l'abus fait aux populations africaines (manipulation des constitutions, manipulations des assemblees nationales, des senats, tripatouillage, achat des consciences ou des inconsciences, reconnaissance de partis dont les gerants sont des agents de renseignement et d'espionage au nom de la democratie, pillage des moyens de l'etat pour les implantations et autres actions indignes)........Sur ce sujet precis, je suis sur que le philosophe est en phase avec ses camarades....................... L'appel au debat pour la resolution de la question d'etat, de nos institutions (legislative eT consultatives), des droits de l'Homme ect.... est un IMPERATIF. Une democratie qui ne porte au pouvoir que les memes tetes, les memes intellectuels, les memes militaires, les memes hommes d'affaires, cette democratie est DANGEREUSE.
A mon avis je pense, qu'a la lumiere des principes democratiques, que jamais la democratie dans son accepttion la plus achevee ne pourra se faire sans une serie BATTERIE de mesures prealables sacrificielles propres a chaque contree. Si la demiocratie reste le presuppose le plus acceptable,il reste qu'une analyse realiste, rigoureuse est necessaire pour la gerer.
Paradoxalement cet aspect a ete banalise alors meme qu'il semble etre imperatif et vital pour un pays qui est a construire et ou la negation de l'autre reste une pratique etatique incontestable (Racisme d'Etat). Et puisque je parle d'etat, il faut dire que nous ne pouvons faire l'economie d'un debat sur le type d'etat autre et different de l'etat rciste que nous connaissons, et par voie de consequence, se pose le probleme de l'identite de la mauritanie. Identitee sacrifiee au nom d'un arabisme impose aux negro-africains qui, helas, sont interpelles tant leurs reponses a cette question nationale est divergente. C'est la toute la pertinence de la contribution de IMS.
La democratie est un concept extraordinaire qui, dans la lettre permet aux hommes et aux femmes de vivre ensemble; C'est un concept extraordinaire en ce qu'il permet a un noir de voter consciemment pour un blanc et vis versa; Ce concept est beau en ce qu'il permet de choisir la langue dans laquelle on peut s'exprimer a l'assemblee nationale, a l'ecole, dans l'administration ect......C'est cette democratie qui autorise la liberte d'entreprendre, de pener, de se marier ect; La democratie est aussi ce concept qui offre les droits fondamentaux; C'est un concept parfait mais en Mauritanie la RESISTANCE par rapport a la democratie "pret-a-porter doit faire autorite jusqu'au jour ou les mauritaniens et les mauritaniennes comprendront que la question nationale n'a pas de camp tout comme la verite. La question nationale reste posee. Racisme, Negation de l'autre, Esclavage et Feodalite, Violation des droits de l'hommes ne sont pas cmpatibles avec la democratie.
Quoi qu'il en soit, cette interpellation reste PERTINENTE. cOMMENT FAIRE LA DEMOCRATIE SANS LA RESOLUTION DE LA QUESTION DE FOND: LA QUESTION NATIONALE
Adama NGAIDE. Responsable Section AJD/MR. New-York
Qu'allah nous guide.
13.Posté par abdou sem le 04/06/2010 16:29
MERCI à monsieur HAMDU et monsieur SARR de vos pertinentes intervntions ,pour ma part j'exprimerais en pulaar mon opinion : so tawii democratie fiirti ko potal gonnka ɓiɓɓe leydi debbo e gorko ,suka e mawɗo taw tugnaaki e iiwdi e nguru ɓanndu moni heene fof ne heɓa fodde mun miijo ngo ko wooto ,sabu ngoƴƴa ƴii fof ɗi IBRAHIMA wiyata ɗi ma njaltu e nder o democratie mo HAMDU wiiyata .mi sikku tan ko ɗum hamdu yiiɗi wiide ,ko philosof noone haala mako weeɓaani faamnde ....on njaraama wuri bura .
http://avomm
14.Posté par Abdoul Bocar le 05/06/2010 13:14
Je me deplore d'abord le niveau politique et intellectuel de certains intervenants qui n'avaient pas le bagage qu'il faut pour apprender le discours du granb théoricien Sy Hamdou Raby .En effet le philosophe c'est comme un waliyou il utilise parfois des concepts qu'un citoyen lamba ne cmprend pas .Certainement Mr Sarr Ibrahima n'a pas pu comprendre le bien fondé du discours de l'heritier de Hegel .
Le probléme de la Mauritanie c'est un probléme de democratie .les conséquences de cette absence de democratie ont eté les principales sources du calvaire negro africain .
Si la Mauritanie érait un etat democratiquement gouverné ni les evenements de 1966 moins ceux de 1986 ,ceux de 1989 et 1990 ne se produiraient.En conclusion comme toutr l'Afrique la Mauritanie souffre d'un probléme de Démocratie .
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15.Posté par gaby le 05/06/2010 13:34
La démocratie véritable n'est ni parfaite, ni le meilleur des systèmes, mais le moins mauvais, le parfait n'existant pas, surtout s'agissant d'organisation humaine.
La démocratie, qui se mesure aussi à la manière dont sont traitées les minorités, nationales ou étrangères, est seule à même de garantir le respect durable, pour ne pas dire inéluctable, des droits des uns et des autres. Ce ne sont certainement pas des régimes autoritaires, se renversant mutuellement par la force et par intermittence, qui pourraient en être garants. Qu'on le veuille ou non, la démocratie véritable n'est pas à opposer à la question nationale puisque la première est sensée porter, supporter, protéger, sanctuariser la seconde. Allez demander à des régimes non démocratiques, par conséquent le plus souvent instables et éphémères, de jouer ce rôle, qui les dépasse en dépit des mille et un textes pris en ce sens, textes naturellement susceptibles d'être remis en cause au gré des humeurs ou de l'idéologie de l'homme fort du moment !
16.Posté par mohamadou le 06/06/2010 12:38
Mes Chers frères unissons nous c'est l'union qui va nous sauver, rien n'a encore changé en MAURITANIE.
Je souhaite beaucoup de santé et longue vie à tout le monde
AMINE.
Nous sommes dans un débat sérieux
ceux qui n'ont rien à dire devront s'abstenir.
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2.Posté par JAM'S le 03/06/2010 13:49
C'est toujours clair, net et précis avec vous.
Ceux qui vous accusent d'être un vendu devront revoir leur copie, ils sont en exil et pourtant ils n'osent pas dire ce que vous affirmez là.
L'exil des uns et des autres ne se justifient plus.
Merci président
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3.Posté par Sada Sow le 03/06/2010 14:24
IBRAHIIMA SAAR est un don de DIEU fait à toute la Mauritanie et ses habitants; mais, hé bien alors mais! c'est très, très peu de gens seulement qui en sont conscients !!!
Sachez que vous avez parfaitement raison : COHABITATION, QUESTION NATIONALE, RÉCONCILIATION PARFAITE ET RÉELLE avant la DÉMOCRATIE qui n'est que la mise en application des acquis sociaux d'un PEUPLE CIVILISE ...
Tenez bon mon frère, DIEU vous a entendu, seulement, en tant que croyants, nous sommes convaincus que toute chose a son HEURE!!!D'autre part, la vérité finit toujours par triompher : >
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4.Posté par Ba AMADOU le 03/06/2010 14:43
Je respecte monsieur Sarr, mais un chef de parti ne repond au jeu des intellectuels. Je lui conseille d'eviter de repondre sur le net sur des opinions emises par des citoyens s'il veut garder sa credibilite et son integrite .Merci monsieur Sarr.Je rappelle que ton conseiller en communication n''est pas a la hauteur de sa mission.
5.Posté par G.Sow le 03/06/2010 16:52
Je diverge avec Mr Sarr sur la mise en oeuvre de certains outils, j'espére qu' on aura l'occasion de discuter mais les observations qu'on fait au conférencier Mr Sy sont proches.
Voici les miennes:
1-La réalité politique faite de domination de l'arabité et de négation de la dimension négro-africaine du pays a été tres vivement et dogmatiquement exprimée par Mr Sy alors que cette réalité est beaucoup plus complexe,beaucoup plus sophistiquée que celà et la parenthese de Sidi n'en était pas une.
2-L'instauration de la démocratie ne saurait à elle seule absoudre cette réalité et resoudre toutes les questions liées à la problématique que pose notre vivre ensemble.Celà n'a pas été le cas dans les nations les plus démocratiques du monde (cf au débat sur la nécessité de la discrimination positive.)
3- Attention vigilence, notre combat n'est pas encore une fois à confondre avec la lutte contre le néocolonialisme ou pour l'instauration de la démocratie. Il porte sur le droit à une citoyenneté réelle et entiere; et sur une nouvelle éthique de coexistence
6.Posté par Goguiyanke le 03/06/2010 17:19
Sarr a raison , nous ne pouvons proner une démocratie en Mauritanie , alors que nous vivons l'exclusion et le mépris d'un système raciste. J'appuie la thèse de Ibrahim Sarr tant que la question nationale n'est pas réglée la démocratie n'est pas encore l'ordre du jour. Nous cohabitons avec des gens qui veulent arabiser à 100 % par n'importe quel moyen en ignorant l'autre composante qui est non arabe , d'où l'impasse que nous vivons aujourd'hui.
7.Posté par djibril le 03/06/2010 17:35
Ce passage explique tout "Le système actuel est un système de domination nationale, d’exclusion, un système esclavagiste, dirigé par une oligarchie ethno- raciale . Souvenez-vous en 1989-1991,face à la grande épuration ethnique, même ceux qui prétendaient être des révolutionnaires parmi les arabes ont eu une attitude, pour le moins, de passivité coupable, alors qu’on est prêt à tout moment pour voler au secours du frère palestinien, assez loin de chez nous."
Merci de le rappeler
8.Posté par Djiné Lô le 03/06/2010 18:08
Merci Mon cher président! J'avais commencé à perdre de l'espoir pour l'AJD/mr mais cette potable analyse me redonne de la force militante.Encore continuez sur cette lancée et exigez-le au prés du bureau politique nationale.
9.Posté par BOJEL SIH le 03/06/2010 19:14
JAM'S DO TOBO IWRI FOF YOO YUUS.TANT QUE LA QUESTION NATIONALE N'AURA PAS TROUVE DE SOLUTION VIABLE,LES MAURITANIENS RESTERONT TOUJOURS DES EXILES.ET,NE CROIS PAS QUE CEUX QUI SONT A L'INTERIEUR NE SONT PAS EN EXIL.IL N'Y A QUE CEUX QUI NE LE COMPRENNENT PAS.MERCI PRESIDENT SARR IBRAHIMA MOCTA ET MERCI MON AMI HAMDOU RABBI SY.
WONDER
10.Posté par fowry le 03/06/2010 20:04
monsieur quand un grand savnt parle il sait ce qu' il dit ce que le philosophe adit est bien vrai
il ne faut pas nous faire la rhetorique
vous nager a contre courant vs n' avez a nous dire
http://htttp :yahoo
11.Posté par O DIALLO le 04/06/2010 03:19
merci nos deux grands dialals(supports de communaute)
juste quelques motsà nos lecteurs je suggere d'etre résponsables ne dénigrer jamais qui que soit réagissez mais n'insulter pas ou des sales mots car nous sommes dans un site d'information international
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12.Posté par Adama Ngaide (La democratie le 04/06/2010 06:38
"Restauration autoritaire par-ci, multipartisme administratif par là, ailleurs maigres avancées au demeurant réversibles et, à peu près partout, niveaux très élevés de violence sociale, voire situations d’enkystement, de conflit larvé ou de guerre ouverte, sur fonds d’une économie d’extraction qui, dans le droit fil de la logique mercantiliste coloniale, continue de faire la part belle à la prédation." Achille Mbembe. Brillant Historien Camerounais qui parlait de democratie apres 50 ans d'independance.
Ceci etant rapporte venons-en au sujet du Jour. Je me permets d'abord de remercier le philosophe Hamdou pour son travail et ses innombrables contributions. Je dois dire que j'ai eu le meme sentiment que mon president en lisant le philosophe.
Question nationle est forcement une etape qui doit presider a la "democratie".
Son excellence a parfaitement raison. Il convient, de rappeler que pour une question de CIVILISATION, la democratie est un principe accepte, beau et incontournable mais la democratie ne se livre pas seule et dans le cadre d'une analyse objective voire chirurgicale, nous devons resister a cette espece de deocratie qui nous plonge chaque jour dans les affres et les mesaventures et malheurs d'une democratie "pret a porter".......devenue cahe-misere de politiciens cramponnes au pouvoir ou alors manipulant a la turque des civils; Cette democratie est aussi un vivier pour touteune caste d'intellectuels rapaces sortis de "grandes ecoles"; Cette democratie "pret-a-porter est auss l'autre pretexte qui sert, sous nos yeux, l'abus fait aux populations africaines (manipulation des constitutions, manipulations des assemblees nationales, des senats, tripatouillage, achat des consciences ou des inconsciences, reconnaissance de partis dont les gerants sont des agents de renseignement et d'espionage au nom de la democratie, pillage des moyens de l'etat pour les implantations et autres actions indignes)........Sur ce sujet precis, je suis sur que le philosophe est en phase avec ses camarades....................... L'appel au debat pour la resolution de la question d'etat, de nos institutions (legislative eT consultatives), des droits de l'Homme ect.... est un IMPERATIF. Une democratie qui ne porte au pouvoir que les memes tetes, les memes intellectuels, les memes militaires, les memes hommes d'affaires, cette democratie est DANGEREUSE.
A mon avis je pense, qu'a la lumiere des principes democratiques, que jamais la democratie dans son accepttion la plus achevee ne pourra se faire sans une serie BATTERIE de mesures prealables sacrificielles propres a chaque contree. Si la demiocratie reste le presuppose le plus acceptable,il reste qu'une analyse realiste, rigoureuse est necessaire pour la gerer.
Paradoxalement cet aspect a ete banalise alors meme qu'il semble etre imperatif et vital pour un pays qui est a construire et ou la negation de l'autre reste une pratique etatique incontestable (Racisme d'Etat). Et puisque je parle d'etat, il faut dire que nous ne pouvons faire l'economie d'un debat sur le type d'etat autre et different de l'etat rciste que nous connaissons, et par voie de consequence, se pose le probleme de l'identite de la mauritanie. Identitee sacrifiee au nom d'un arabisme impose aux negro-africains qui, helas, sont interpelles tant leurs reponses a cette question nationale est divergente. C'est la toute la pertinence de la contribution de IMS.
La democratie est un concept extraordinaire qui, dans la lettre permet aux hommes et aux femmes de vivre ensemble; C'est un concept extraordinaire en ce qu'il permet a un noir de voter consciemment pour un blanc et vis versa; Ce concept est beau en ce qu'il permet de choisir la langue dans laquelle on peut s'exprimer a l'assemblee nationale, a l'ecole, dans l'administration ect......C'est cette democratie qui autorise la liberte d'entreprendre, de pener, de se marier ect; La democratie est aussi ce concept qui offre les droits fondamentaux; C'est un concept parfait mais en Mauritanie la RESISTANCE par rapport a la democratie "pret-a-porter doit faire autorite jusqu'au jour ou les mauritaniens et les mauritaniennes comprendront que la question nationale n'a pas de camp tout comme la verite. La question nationale reste posee. Racisme, Negation de l'autre, Esclavage et Feodalite, Violation des droits de l'hommes ne sont pas cmpatibles avec la democratie.
Quoi qu'il en soit, cette interpellation reste PERTINENTE. cOMMENT FAIRE LA DEMOCRATIE SANS LA RESOLUTION DE LA QUESTION DE FOND: LA QUESTION NATIONALE
Adama NGAIDE. Responsable Section AJD/MR. New-York
Qu'allah nous guide.
13.Posté par abdou sem le 04/06/2010 16:29
MERCI à monsieur HAMDU et monsieur SARR de vos pertinentes intervntions ,pour ma part j'exprimerais en pulaar mon opinion : so tawii democratie fiirti ko potal gonnka ɓiɓɓe leydi debbo e gorko ,suka e mawɗo taw tugnaaki e iiwdi e nguru ɓanndu moni heene fof ne heɓa fodde mun miijo ngo ko wooto ,sabu ngoƴƴa ƴii fof ɗi IBRAHIMA wiyata ɗi ma njaltu e nder o democratie mo HAMDU wiiyata .mi sikku tan ko ɗum hamdu yiiɗi wiide ,ko philosof noone haala mako weeɓaani faamnde ....on njaraama wuri bura .
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14.Posté par Abdoul Bocar le 05/06/2010 13:14
Je me deplore d'abord le niveau politique et intellectuel de certains intervenants qui n'avaient pas le bagage qu'il faut pour apprender le discours du granb théoricien Sy Hamdou Raby .En effet le philosophe c'est comme un waliyou il utilise parfois des concepts qu'un citoyen lamba ne cmprend pas .Certainement Mr Sarr Ibrahima n'a pas pu comprendre le bien fondé du discours de l'heritier de Hegel .
Le probléme de la Mauritanie c'est un probléme de democratie .les conséquences de cette absence de democratie ont eté les principales sources du calvaire negro africain .
Si la Mauritanie érait un etat democratiquement gouverné ni les evenements de 1966 moins ceux de 1986 ,ceux de 1989 et 1990 ne se produiraient.En conclusion comme toutr l'Afrique la Mauritanie souffre d'un probléme de Démocratie .
http://www.yahoo.fr
15.Posté par gaby le 05/06/2010 13:34
La démocratie véritable n'est ni parfaite, ni le meilleur des systèmes, mais le moins mauvais, le parfait n'existant pas, surtout s'agissant d'organisation humaine.
La démocratie, qui se mesure aussi à la manière dont sont traitées les minorités, nationales ou étrangères, est seule à même de garantir le respect durable, pour ne pas dire inéluctable, des droits des uns et des autres. Ce ne sont certainement pas des régimes autoritaires, se renversant mutuellement par la force et par intermittence, qui pourraient en être garants. Qu'on le veuille ou non, la démocratie véritable n'est pas à opposer à la question nationale puisque la première est sensée porter, supporter, protéger, sanctuariser la seconde. Allez demander à des régimes non démocratiques, par conséquent le plus souvent instables et éphémères, de jouer ce rôle, qui les dépasse en dépit des mille et un textes pris en ce sens, textes naturellement susceptibles d'être remis en cause au gré des humeurs ou de l'idéologie de l'homme fort du moment !
16.Posté par mohamadou le 06/06/2010 12:38
Mes Chers frères unissons nous c'est l'union qui va nous sauver, rien n'a encore changé en MAURITANIE.
Je souhaite beaucoup de santé et longue vie à tout le monde
AMINE.