Le vice-président Jean-Pierre Bemba, candidat malheureux au second tour de la présidentielle en République démocratique du Congo, a rejeté jeudi les résultats donnant la victoire au sortant Joseph Kabila et annoncé qu'il allait les contester en usant de "toutes les voies légales".
"Je ne peux pas accepter ces résultats qui sont loin de refléter la vérité des urnes. Je prends l'engagement d'user de toutes les voies légales pour faire respecter la volonté de notre peuple", écrit-il dans un communiqué transmis à l'AFP et qu'il a lu sur ses chaînes de télévision.
La Commission électorale indépendante (CEI) a annoncé mercredi soir les résultats provisoires du second tour de la présidentielle du 29 octobre, créditant le président sortant Kabila de 58,05%, contre 41,95% à M. Bemba.
Plus de 2,6 millions de voix séparent les deux candidats.
M. Bemba reproche à la CEI de n'avoir pas à sa "grande surprise" et "comme convenu, notifié aux candidats les résultats afin de leur permettre de réagir dans le délai de 48 heures", en référence à un accord passé avec la CEI qui s'était engagée à accorder ce délai aux mandataires des candidats pour contester d'éventuelles "erreurs matérielles" (de calcul).
Il accuse aussi la CEI de n'avoir répondu qu'à deux de ses six requêtes concernant les résultats partiels publiés entre le 5 et le 16 novembre, "d'ailleurs d'une manière nullement satisfaisante".
M. Bemba souligne avoir notamment demandé des explications sur les "1.481.291 personnes qui ont voté en dehors de leur circonscription électorale et qui constituent environ 10% du vote exprimé".
La CEI a répondu avoir "fait son travail" en toute "transparence" et invité M. Bemba à se tourner vers la Cour suprême de justice, en charge du contentieux et seule habilitée à se prononcer notamment sur l'incidence des nombreux votes hors circonscription.
Son rapporteur, Dieudonné Mirimo, a également souligné à l'AFP que le "délai de 48 heures" n'était pas une obligation légale et que l'UN avait "elle-même renoncé" à l'accord avec la CEI en ne se rendant pas à certaines réunions.
Le directeur de cabinet de M. Bemba, Fidèle Babala, a assuré jeudi matin à l'AFP que le camp du vice président ne fomentait aucun "trouble" et allait jouer son rôle d'opposition parlementaire, à condition que "la sécurité de (M. Bemba) soit garantie".
La présence d'un millier d'hommes armés fidèles à M. Bemba en plein centre-ville de Kinshasa, théâtre d'affrontements meurtriers, du 20 au 22 août et le 11 novembre à proximité de résidences de M. Bemba, continue d'alimenter les craintes de nouvelles violences dans la capitale, majoritairement acquise au vice-président.
Mercredi soir, Joseph Kabila s'est présenté à la télévision comme le président de tous les Congolais, les invitant à "la fraternité et la tolérance" et prévenant que la campagne électorale, émaillée d'incidents meurtriers, était terminée.
Sa plate-forme électorale, l'Alliance de la majorité présidentielle (AMP), a estimé jeudi que M. Bemba avait "pleinement le droit d'user de moyens légaux pour contester" les résultats et qu'il lui appartenait "maintenant de produire les preuves de ses allégations".
Kinshasa était calme jeudi soir et encore sans réaction à l'annonce du rejet des résultats par M. Bemba.
L'Union européenne et la Commission européenne ont d'ores et déjà "félicité" M. Kabila pour sa victoire, tandis que la Belgique, ex-puissance coloniale, s'est contentée de "prendre note" des résultats et que Paris a salué "le civisme" des Congolais.
Les élections générales de 2006, considérées comme les premiers scrutins libres et démocratiques en 41 ans dans l'ex-Zaïre, doivent mettre un terme à une difficile transition politique, entamée en 2003 après une guerre régionale de cinq ans sur le sol congolais.
AFPb[
"Je ne peux pas accepter ces résultats qui sont loin de refléter la vérité des urnes. Je prends l'engagement d'user de toutes les voies légales pour faire respecter la volonté de notre peuple", écrit-il dans un communiqué transmis à l'AFP et qu'il a lu sur ses chaînes de télévision.
La Commission électorale indépendante (CEI) a annoncé mercredi soir les résultats provisoires du second tour de la présidentielle du 29 octobre, créditant le président sortant Kabila de 58,05%, contre 41,95% à M. Bemba.
Plus de 2,6 millions de voix séparent les deux candidats.
M. Bemba reproche à la CEI de n'avoir pas à sa "grande surprise" et "comme convenu, notifié aux candidats les résultats afin de leur permettre de réagir dans le délai de 48 heures", en référence à un accord passé avec la CEI qui s'était engagée à accorder ce délai aux mandataires des candidats pour contester d'éventuelles "erreurs matérielles" (de calcul).
Il accuse aussi la CEI de n'avoir répondu qu'à deux de ses six requêtes concernant les résultats partiels publiés entre le 5 et le 16 novembre, "d'ailleurs d'une manière nullement satisfaisante".
M. Bemba souligne avoir notamment demandé des explications sur les "1.481.291 personnes qui ont voté en dehors de leur circonscription électorale et qui constituent environ 10% du vote exprimé".
La CEI a répondu avoir "fait son travail" en toute "transparence" et invité M. Bemba à se tourner vers la Cour suprême de justice, en charge du contentieux et seule habilitée à se prononcer notamment sur l'incidence des nombreux votes hors circonscription.
Son rapporteur, Dieudonné Mirimo, a également souligné à l'AFP que le "délai de 48 heures" n'était pas une obligation légale et que l'UN avait "elle-même renoncé" à l'accord avec la CEI en ne se rendant pas à certaines réunions.
Le directeur de cabinet de M. Bemba, Fidèle Babala, a assuré jeudi matin à l'AFP que le camp du vice président ne fomentait aucun "trouble" et allait jouer son rôle d'opposition parlementaire, à condition que "la sécurité de (M. Bemba) soit garantie".
La présence d'un millier d'hommes armés fidèles à M. Bemba en plein centre-ville de Kinshasa, théâtre d'affrontements meurtriers, du 20 au 22 août et le 11 novembre à proximité de résidences de M. Bemba, continue d'alimenter les craintes de nouvelles violences dans la capitale, majoritairement acquise au vice-président.
Mercredi soir, Joseph Kabila s'est présenté à la télévision comme le président de tous les Congolais, les invitant à "la fraternité et la tolérance" et prévenant que la campagne électorale, émaillée d'incidents meurtriers, était terminée.
Sa plate-forme électorale, l'Alliance de la majorité présidentielle (AMP), a estimé jeudi que M. Bemba avait "pleinement le droit d'user de moyens légaux pour contester" les résultats et qu'il lui appartenait "maintenant de produire les preuves de ses allégations".
Kinshasa était calme jeudi soir et encore sans réaction à l'annonce du rejet des résultats par M. Bemba.
L'Union européenne et la Commission européenne ont d'ores et déjà "félicité" M. Kabila pour sa victoire, tandis que la Belgique, ex-puissance coloniale, s'est contentée de "prendre note" des résultats et que Paris a salué "le civisme" des Congolais.
Les élections générales de 2006, considérées comme les premiers scrutins libres et démocratiques en 41 ans dans l'ex-Zaïre, doivent mettre un terme à une difficile transition politique, entamée en 2003 après une guerre régionale de cinq ans sur le sol congolais.
AFPb[