La Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho) a salué, hier vendredi, dans un communiqué, l’adoption par l’Assemblée nationale sénégalaise d’une loi permettant d’établir la compétence universelle des juridictions sénégalaises à juger Hissène Habré. Pour la Raddho, «c’est une étape importante qui vient d’être franchie en attendant l’ouverture de la procédure judiciaire». Toutefois, l’organisation de défense de droit de l’homme ‘’regrette les propos tenus par le ministre des Affaires étrangères consistant à faire comprendre que le procès ne débutera que dans trois ans’’. La Raddho estime que c’est «totalement irréaliste, mais surtout décevant pour les victimes qui attendent de connaître la vérité sur ce qui leur est arrivé depuis 16 ans». La Raddho dit accepter que «la procédure judiciaire débute, que les enquêtes sérieuses et rigoureuses permettant d’établir la vérité des faits se déroulent sur une si longue période». Dans le communiqué, l’organisation de défense de droit de l’homme «salue l’introduction dans le code pénal sénégalais de l’article 15-(2) du Pacte international relatif aux droits civils et politiques qui évacue d’emblée toute politiques sur la question de la rétroactivité». Hissène Habré, qui vit en exil au Sénégal depuis 16 ans, est poursuivi pour crime contre l’humanité.
sud quotidien
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