Moi aussi j’étais á Oualata(11) : Mes distinctions (suite et fin).
C’est en les termes suivants que le titre de commandeur m’a été discerné par mon frère et ami Mohamed Vall ould Oumeir directeur du journal La Tribune, le 6 Août 2015, en réponse à l’hommage de ma nièce Imane mint Ismail ould Babah, cité précédemment : « En d’autres temps et lieux – les temps se confondent avec les lieux sous nos latitudes – j’aurai pensé à vous faire des remontrances pour avoir célébré publiquement votre oncle Oumar ould Beibacar.
J’aurai été vieux jeu et profondément injuste envers vous. Parce que je comprends ce désarroi qui vous amène à défier les règles d’une pudeur sociale qui nous impose de ne pas nous mettre en valeur par nous-mêmes.
Notre société, par son refus de reconnaître les mérites des uns, nous pousse à dire nous-mêmes ce que les autres auraient dû dire de nous et des nôtres. Votre libre-expression est d’abord un cri de détresse, une sorte d’objection de conscience à vos ainés qui n’ont pas apprécié la valeur du colonel Oumar Ould Beibacar…
C’est par vous que j’apprends la retraite – du reste méritée – de cet officier qui doit effectivement inspirer la fierté, non seulement de sa famille restreinte, ni de sa tribu, ni seulement de sa communauté, mais de toute la Mauritanie et de tous les Mauritaniens.
Ne serait-ce que pour son comportement exemplaire de courage et d’humanité quand, jeune officier, il a imposé, aux autorités qui l’avaient nommé, de sauver ceux qui survivaient au bagne de Walata… c’est toute une histoire qui mérite d’être longuement évoquée… mais revenons à Oumar…
C’est seulement à Aïoun, au Hodh, que je découvre cet officier de la Garde nationale que j’aurai pu connaître bien avant mais que je n’avais jamais rencontré (je ne sais pas par quel miracle malheureux). Je l’ai approché, puis mieux connu à la fin des années 90, toujours dans cette belle ville d’Aïoun, centre de convergence respirant bonté et pureté. Trois choses à dire pour avoir une idée de Oumar… une idée… seulement une idée.
D’abord Oumar l’Homme. Pour reprendre les termes d’un philosophe français, Oumar allie «la force d’exister » et «l’art de produire la douceur». Franc-parler abrupt, spontanéité généreuse, disponibilité permanente, jovialité contagieuse, sens de l’honneur aigu, rigueur douce… tout ce qui fait laghdhaf dans notre culture, un concept qui englobe les facultés à être ce qu’on doit sans pomper l’air aux autres, sans les écraser de sa présence et de son ego, en plus de quelques dimensions de baraka : celui qu’on qualifie ainsi doit irradier le bonheur de vivre tout autour de lui.
Sa compagnie est donc recherchée, parce qu’elle procure d’immenses instants de plénitude.
Ensuite Oumar le Juste. Le 29 Août 1987, le jeune lieutenant Oumar ould Beibacar débarque à Néma comme nouveau commandant du Groupement de la Garde. L’intérimaire lui rend compte de « la perte d’un des prisonniers de Walata ».
Soupçonnant les mauvaises conditions, il décide immédiatement de se rendre sur les lieux. Il doit faire vite avant l’arrivée du nouveau gouverneur de région récemment nommé. Le même jour, il entre dans le bagne et voit l’ampleur du désastre : les prisonniers sont mourants à cause de la famine et des maladies.
L’un d’eux, le poète Ten Youssouf Guèye, se bat courageusement contre une maladie qui le rongeait inexorablement et qui devait l’emporter quelques jours après. Le lieutenant prend les mesures nécessaires pour changer les conditions effroyables des prisonniers et alerte immédiatement les autorités.
Il arrive à faire parvenir un chiffré par l’intermédiaire du gouverneur adjoint, un ressortissant de la Vallée qui a beaucoup hésité de peur d’être accusé d’accointance avec les prisonniers. Les autorités supérieures réagissent promptement sans pouvoir éviter le pire : la mort d’une partie des prisonniers et la détérioration de l’état des survivants.
De mauvais officiers, de mauvais administrateurs sont passés par là. Oumar a sauvé ceux qui pouvaient l’être. Non sans conséquences pour lui et sa carrière. Le sens de la justice, du droit, de l’équité, de l’humanisme l’a emporté chez l’homme.
Enfin Oumar le militant. Une cause qu’il défend encore : la mémoire de nos fils tombés au champ d’honneur, en défendant le pays durant la guerre du Sahara. Il a interpellé tous les anciens chefs d’état-major dont certains furent aussi des chefs d’État pour chiffrer le nombre de morts mauritaniens durant la guerre du Sahara (1975-1978).
En vain. La dernière fois qu’il m’en a parlé, il estimait que les morts de l’Armée se situaient entre 2000 et 2500, ceux de la Gendarmerie entre 250 et 300 et ceux de la Garde nationale entre 150 et 200.
Il a récemment cherché à les faire élever au titre de Martyrs du pays, il a suggéré que l’Office des anciens combattants, dont les membres actuels vivent un tranquille crépuscule, revienne aux survivants de la première guerre menée au nom de la Mauritanie et pour la défense de son intégrité (la deuxième est celle menée contre les groupes terroristes) …
Mais qui prête attention aujourd’hui aux morts, aux blessés, aux survivants de la guerre du Sahara ?Je peux partager ici quelques intenses moments de débats passionnés où l’officier commandant le Groupement nomade fustigeait publiquement les pratiques du puissant PRDS (Parti républicain démocratique et social) au pouvoir de 1991 à 2005.
Où il défendait, avec passion, les causes justes, la veuve et l’orphelin… aux temps où cela coûtait d’adopter de justes positions…Encore du courage. Encore le sens de l’équité. Encore le franc-parler. Encore la dignité… Encore Oumar ould Beibacar… »
Grand cordon bis
Une seconde distinction de grand cordon vient de m’être attribuée, la semaine dernière, par mon frère et ami Alassane Boye Harouna, volant à mon secours,alors que mes détracteurs s’employaient à ternir mon image, par ingratitude et racisme, certains contestant même l’authenticité d’un hommage qu’il m’avait rendu en 2015 et objet de ma distinction d’officier de l’Ordre du mérite national. Je le cite : « L'hommage (ci-dessus) au colonel Oumar ouldBeibacar date de 2015.
Quatre ans après sa publication, nous n'y changeons aucune voyelle, aucune consonne, aucun mot, aucune ponctuation. Nous le maintenons tel quel. Ce faisant, nous ne perdons pas de vue, loin s'en faut, les tout récents soubresauts, enfumages et les quelques sursauts d'« orgueil » de certains.
Qui sont-ils ?Toujours les mêmes détracteurs d’Oumar ould Beibacar, auxquels sont venus s'ajouter quelques autres braillards dont les « convictions » et positions varient au gré des changements de direction des vents de sable.
En cet ensemble dont les membres n'ont rien de substantiel en commun, si ce n'est leur haine viscérale à l'égard d’Oumar ould Beibacar, il faut aussi inclure ses détracteurs « passifs », hier installés à l'arrière-plan.
Leur mission consistait à pimenter la campagne de dénigrement contre Oumar, en excitant, sans jamais apparaître sur scène, leurs compères contempteurs en première ligne du front anti-Oumar. Aujourd'hui, ils apparaissent au premier plan, joignant leurs voix qui se veulent tonitruantes à celles de ceux qui avaient et ont pour besogne d'éclabousser Oumar. Pourquoi une frénésie aussi soudaine de leur part ?
Parce que Oumar Ould Beibacar a repris la parole, pour donner sa version des faits sur Oualata, en tant qu'acteur direct et indirect ; et pour rendre la pareille à ceux qui avaient tenté de le traîner dans la boue.Cela n'a visiblement pas plu : Oumar parle trop, selon certains de ses contempteurs ; il est saisi de remords, renchérissent d'autres.
Voilà une étrange perception des choses, bornée et pathétique.Se livrer à des avanies, salir allègrement quelqu'un, l'accuser de crimes graves sans preuves tangibles et vérifiables, et ne pas s'attendre au ressac relève d'une naïveté ridicule.
Oumar parle trop, disent-ils. Mais lui, au moins et contrairement à ses détracteurs, parle pour dire des choses. Des choses attestées par beaucoup de monde. Des choses vérifiables. Et il parle à visage découvert, sans cagoule, sans recours à l'anonymat, tout le contraire de certains de ceux qui cherchent vainement à le crucifier.
Et quand Oumar avoue quelque écart de conduite ou maladresse, en des cas bien précis et circonscrits dans un temps limité, et qu'il présente ses excuses à qui de droit, cela est perçu, par nos vaillants babillards dont la bouche est pleine d'anathèmes, comme un remords. Il ne faut pas se méprendre sur le sens du propos de Oumar.
C’est plutôt l'expression d'un courage moral, d'une honnêteté intellectuelle dont devraient s'inspirer tous ses détracteurs. Reconnaître publiquement ses erreurs, ses fautes, n'est pas à la portée de n'importe qui...
Au fond, le cas que symbolise Oumar ould Beibacar pose un problème éthique et une question éminemment politique, je l'ai déjà souligné ailleurs, il y a quelques années.La question éthique renvoie à notre rapport à la vérité des faits historiques, à notre aptitude à en rendre compte le plus objectivement possible, via une approche proprement empirique.
La question éminemment politique porte sur notre capacité à reconnaître ce qu'il y a de fondamental, de primordial chez quelqu'un et qui fait de lui un allié, un partenaire, un compagnon de lutte qu'il faut traiter comme tel.
Autrement dit, et au-delà du cas spécifique que représente le colonel Oumar ould Beibacar, la question qui se pose et qui doit interpeller tout militant, tout homme politique conséquent est d'ordre général et principiel : c'est la capacité que nous avons ou non de faire montre de sens tactique en toutes circonstances ; c'est la perspicacité dont nous devons faire preuve pour identifier, sans interférence de considérations partisanes, les amis, les alliés, les partenaires.
En vérité, il n'y a pas de lutte, encore moins celle dont on nous dit sans cesse qu'elle « continue » (jusqu'où et comment ?), encore moins de victoire, sans ce sens politique qui doit se traduire par une intelligence pratique à construire de vastes rassemblements de toutes les forces démocratiques et progressistes, collectives ou individuelles.
Mais il se comprend que ces considérations d'ordre éthique et politique soient la dernière des préoccupations de nos intrépides détracteurs, dont les motivations réelles sont bien connues de tout observateur vigilant de notre grouillante scène politique avec ses multiples ramifications ténébreuses.
Cependant, il est temps pour eux de comprendre que la matière évoquée doit être traitée avec une approche empirique et non pas avec du verbiage ou des vitupérations. Ici, messieurs les détracteurs, il vous faut moins d'affirmations, plus de démonstrations. Encore plus d'efforts, messieurs ! même si je suis convaincu que vous en êtes incapables.. »
Voilà donc comment j’ai obtenu toutes les cinq distinctions de l’Ordre du mérite national : chevalier, officier, grand officier, commandeur et grand cordon et j’ai même été distingué deux fois du titre de grand cordon, ce qui est exceptionnel.
Ceci grâce á la libre réaction de personnes crédibles et honnêtes qui ont voulu, coûte que coûte, encourager ma modeste personne á persévérer dans ma lutte pour la justice pour tous et le respect de la loi, pour que triomphe la vérité, dans l’intérêt de tous.
Je les en remercie infiniment et particulièrement mon frère et ami Alassane Boye Harouna, qui m’a offert trois distinctions sur six, par qui tout a commencé et qui continue courageusement á me défendre publiquement. Puisse le Tout-Puissant lui donner longue vie, ainsi qu’à tous ses proches !
Source : Le Calame
C’est en les termes suivants que le titre de commandeur m’a été discerné par mon frère et ami Mohamed Vall ould Oumeir directeur du journal La Tribune, le 6 Août 2015, en réponse à l’hommage de ma nièce Imane mint Ismail ould Babah, cité précédemment : « En d’autres temps et lieux – les temps se confondent avec les lieux sous nos latitudes – j’aurai pensé à vous faire des remontrances pour avoir célébré publiquement votre oncle Oumar ould Beibacar.
J’aurai été vieux jeu et profondément injuste envers vous. Parce que je comprends ce désarroi qui vous amène à défier les règles d’une pudeur sociale qui nous impose de ne pas nous mettre en valeur par nous-mêmes.
Notre société, par son refus de reconnaître les mérites des uns, nous pousse à dire nous-mêmes ce que les autres auraient dû dire de nous et des nôtres. Votre libre-expression est d’abord un cri de détresse, une sorte d’objection de conscience à vos ainés qui n’ont pas apprécié la valeur du colonel Oumar Ould Beibacar…
C’est par vous que j’apprends la retraite – du reste méritée – de cet officier qui doit effectivement inspirer la fierté, non seulement de sa famille restreinte, ni de sa tribu, ni seulement de sa communauté, mais de toute la Mauritanie et de tous les Mauritaniens.
Ne serait-ce que pour son comportement exemplaire de courage et d’humanité quand, jeune officier, il a imposé, aux autorités qui l’avaient nommé, de sauver ceux qui survivaient au bagne de Walata… c’est toute une histoire qui mérite d’être longuement évoquée… mais revenons à Oumar…
C’est seulement à Aïoun, au Hodh, que je découvre cet officier de la Garde nationale que j’aurai pu connaître bien avant mais que je n’avais jamais rencontré (je ne sais pas par quel miracle malheureux). Je l’ai approché, puis mieux connu à la fin des années 90, toujours dans cette belle ville d’Aïoun, centre de convergence respirant bonté et pureté. Trois choses à dire pour avoir une idée de Oumar… une idée… seulement une idée.
D’abord Oumar l’Homme. Pour reprendre les termes d’un philosophe français, Oumar allie «la force d’exister » et «l’art de produire la douceur». Franc-parler abrupt, spontanéité généreuse, disponibilité permanente, jovialité contagieuse, sens de l’honneur aigu, rigueur douce… tout ce qui fait laghdhaf dans notre culture, un concept qui englobe les facultés à être ce qu’on doit sans pomper l’air aux autres, sans les écraser de sa présence et de son ego, en plus de quelques dimensions de baraka : celui qu’on qualifie ainsi doit irradier le bonheur de vivre tout autour de lui.
Sa compagnie est donc recherchée, parce qu’elle procure d’immenses instants de plénitude.
Ensuite Oumar le Juste. Le 29 Août 1987, le jeune lieutenant Oumar ould Beibacar débarque à Néma comme nouveau commandant du Groupement de la Garde. L’intérimaire lui rend compte de « la perte d’un des prisonniers de Walata ».
Soupçonnant les mauvaises conditions, il décide immédiatement de se rendre sur les lieux. Il doit faire vite avant l’arrivée du nouveau gouverneur de région récemment nommé. Le même jour, il entre dans le bagne et voit l’ampleur du désastre : les prisonniers sont mourants à cause de la famine et des maladies.
L’un d’eux, le poète Ten Youssouf Guèye, se bat courageusement contre une maladie qui le rongeait inexorablement et qui devait l’emporter quelques jours après. Le lieutenant prend les mesures nécessaires pour changer les conditions effroyables des prisonniers et alerte immédiatement les autorités.
Il arrive à faire parvenir un chiffré par l’intermédiaire du gouverneur adjoint, un ressortissant de la Vallée qui a beaucoup hésité de peur d’être accusé d’accointance avec les prisonniers. Les autorités supérieures réagissent promptement sans pouvoir éviter le pire : la mort d’une partie des prisonniers et la détérioration de l’état des survivants.
De mauvais officiers, de mauvais administrateurs sont passés par là. Oumar a sauvé ceux qui pouvaient l’être. Non sans conséquences pour lui et sa carrière. Le sens de la justice, du droit, de l’équité, de l’humanisme l’a emporté chez l’homme.
Enfin Oumar le militant. Une cause qu’il défend encore : la mémoire de nos fils tombés au champ d’honneur, en défendant le pays durant la guerre du Sahara. Il a interpellé tous les anciens chefs d’état-major dont certains furent aussi des chefs d’État pour chiffrer le nombre de morts mauritaniens durant la guerre du Sahara (1975-1978).
En vain. La dernière fois qu’il m’en a parlé, il estimait que les morts de l’Armée se situaient entre 2000 et 2500, ceux de la Gendarmerie entre 250 et 300 et ceux de la Garde nationale entre 150 et 200.
Il a récemment cherché à les faire élever au titre de Martyrs du pays, il a suggéré que l’Office des anciens combattants, dont les membres actuels vivent un tranquille crépuscule, revienne aux survivants de la première guerre menée au nom de la Mauritanie et pour la défense de son intégrité (la deuxième est celle menée contre les groupes terroristes) …
Mais qui prête attention aujourd’hui aux morts, aux blessés, aux survivants de la guerre du Sahara ?Je peux partager ici quelques intenses moments de débats passionnés où l’officier commandant le Groupement nomade fustigeait publiquement les pratiques du puissant PRDS (Parti républicain démocratique et social) au pouvoir de 1991 à 2005.
Où il défendait, avec passion, les causes justes, la veuve et l’orphelin… aux temps où cela coûtait d’adopter de justes positions…Encore du courage. Encore le sens de l’équité. Encore le franc-parler. Encore la dignité… Encore Oumar ould Beibacar… »
Grand cordon bis
Une seconde distinction de grand cordon vient de m’être attribuée, la semaine dernière, par mon frère et ami Alassane Boye Harouna, volant à mon secours,alors que mes détracteurs s’employaient à ternir mon image, par ingratitude et racisme, certains contestant même l’authenticité d’un hommage qu’il m’avait rendu en 2015 et objet de ma distinction d’officier de l’Ordre du mérite national. Je le cite : « L'hommage (ci-dessus) au colonel Oumar ouldBeibacar date de 2015.
Quatre ans après sa publication, nous n'y changeons aucune voyelle, aucune consonne, aucun mot, aucune ponctuation. Nous le maintenons tel quel. Ce faisant, nous ne perdons pas de vue, loin s'en faut, les tout récents soubresauts, enfumages et les quelques sursauts d'« orgueil » de certains.
Qui sont-ils ?Toujours les mêmes détracteurs d’Oumar ould Beibacar, auxquels sont venus s'ajouter quelques autres braillards dont les « convictions » et positions varient au gré des changements de direction des vents de sable.
En cet ensemble dont les membres n'ont rien de substantiel en commun, si ce n'est leur haine viscérale à l'égard d’Oumar ould Beibacar, il faut aussi inclure ses détracteurs « passifs », hier installés à l'arrière-plan.
Leur mission consistait à pimenter la campagne de dénigrement contre Oumar, en excitant, sans jamais apparaître sur scène, leurs compères contempteurs en première ligne du front anti-Oumar. Aujourd'hui, ils apparaissent au premier plan, joignant leurs voix qui se veulent tonitruantes à celles de ceux qui avaient et ont pour besogne d'éclabousser Oumar. Pourquoi une frénésie aussi soudaine de leur part ?
Parce que Oumar Ould Beibacar a repris la parole, pour donner sa version des faits sur Oualata, en tant qu'acteur direct et indirect ; et pour rendre la pareille à ceux qui avaient tenté de le traîner dans la boue.Cela n'a visiblement pas plu : Oumar parle trop, selon certains de ses contempteurs ; il est saisi de remords, renchérissent d'autres.
Voilà une étrange perception des choses, bornée et pathétique.Se livrer à des avanies, salir allègrement quelqu'un, l'accuser de crimes graves sans preuves tangibles et vérifiables, et ne pas s'attendre au ressac relève d'une naïveté ridicule.
Oumar parle trop, disent-ils. Mais lui, au moins et contrairement à ses détracteurs, parle pour dire des choses. Des choses attestées par beaucoup de monde. Des choses vérifiables. Et il parle à visage découvert, sans cagoule, sans recours à l'anonymat, tout le contraire de certains de ceux qui cherchent vainement à le crucifier.
Et quand Oumar avoue quelque écart de conduite ou maladresse, en des cas bien précis et circonscrits dans un temps limité, et qu'il présente ses excuses à qui de droit, cela est perçu, par nos vaillants babillards dont la bouche est pleine d'anathèmes, comme un remords. Il ne faut pas se méprendre sur le sens du propos de Oumar.
C’est plutôt l'expression d'un courage moral, d'une honnêteté intellectuelle dont devraient s'inspirer tous ses détracteurs. Reconnaître publiquement ses erreurs, ses fautes, n'est pas à la portée de n'importe qui...
Au fond, le cas que symbolise Oumar ould Beibacar pose un problème éthique et une question éminemment politique, je l'ai déjà souligné ailleurs, il y a quelques années.La question éthique renvoie à notre rapport à la vérité des faits historiques, à notre aptitude à en rendre compte le plus objectivement possible, via une approche proprement empirique.
La question éminemment politique porte sur notre capacité à reconnaître ce qu'il y a de fondamental, de primordial chez quelqu'un et qui fait de lui un allié, un partenaire, un compagnon de lutte qu'il faut traiter comme tel.
Autrement dit, et au-delà du cas spécifique que représente le colonel Oumar ould Beibacar, la question qui se pose et qui doit interpeller tout militant, tout homme politique conséquent est d'ordre général et principiel : c'est la capacité que nous avons ou non de faire montre de sens tactique en toutes circonstances ; c'est la perspicacité dont nous devons faire preuve pour identifier, sans interférence de considérations partisanes, les amis, les alliés, les partenaires.
En vérité, il n'y a pas de lutte, encore moins celle dont on nous dit sans cesse qu'elle « continue » (jusqu'où et comment ?), encore moins de victoire, sans ce sens politique qui doit se traduire par une intelligence pratique à construire de vastes rassemblements de toutes les forces démocratiques et progressistes, collectives ou individuelles.
Mais il se comprend que ces considérations d'ordre éthique et politique soient la dernière des préoccupations de nos intrépides détracteurs, dont les motivations réelles sont bien connues de tout observateur vigilant de notre grouillante scène politique avec ses multiples ramifications ténébreuses.
Cependant, il est temps pour eux de comprendre que la matière évoquée doit être traitée avec une approche empirique et non pas avec du verbiage ou des vitupérations. Ici, messieurs les détracteurs, il vous faut moins d'affirmations, plus de démonstrations. Encore plus d'efforts, messieurs ! même si je suis convaincu que vous en êtes incapables.. »
Voilà donc comment j’ai obtenu toutes les cinq distinctions de l’Ordre du mérite national : chevalier, officier, grand officier, commandeur et grand cordon et j’ai même été distingué deux fois du titre de grand cordon, ce qui est exceptionnel.
Ceci grâce á la libre réaction de personnes crédibles et honnêtes qui ont voulu, coûte que coûte, encourager ma modeste personne á persévérer dans ma lutte pour la justice pour tous et le respect de la loi, pour que triomphe la vérité, dans l’intérêt de tous.
Je les en remercie infiniment et particulièrement mon frère et ami Alassane Boye Harouna, qui m’a offert trois distinctions sur six, par qui tout a commencé et qui continue courageusement á me défendre publiquement. Puisse le Tout-Puissant lui donner longue vie, ainsi qu’à tous ses proches !
Source : Le Calame