Mercredi 24 janvier, à l’hotel Khatter, Chbih Ould Cheikh Mélainine, Président du Front Populaire, confirme sa candidature à la présidentielle de mars 2007. A la surprise générale, il propose la prorogation de la période de transition d’une année et la formation d’un gouvernement d’union nationale.
Pour trouver une solution « à la crise de confiance » qui règne actuellement entre les acteurs politiques et les autorité de transition, le Comité permanent du Front Populaire, dans une déclaration signé 22 janvier et rendue publique le 24 du même mois, lance un appel pour « La prorogation d’un an de la période de transition suivie immédiatement par la formation d’un gouvernement d’union nationale auquel participeraient les partis politiques représentés au parlement et la société civile »
Cette période, poursuit le comité permanent « sera mise à profit pour redonner confiance à tous les acteurs de la scène politique et recrédibiliser un processus démocratique voué présentement à l’échec.»
Dans le même appel, le Comité permanent du Front Populaire, demande « la participation du CMJD à la fois neutre quant au déroulement normal du processus électoral et intéressé quant à la réalisation des objectifs fixés pour cette nouvelle phase… »
Il a été beaucoup question de la prorogation de la transition, ces derniers jours. Le Front Populaire est cependant le seul parti à s’être prononcé en faveur de cette prorogation. Sera-t-il suivi par d’autres ? La CFCD, elle dans sa première conférence de presse d’après sénatoriales, a réaffirmé son opposition à toute perspective d’allongement de la durée de la transition. Sur la question, Mithaq ne s’est pas encore prononcé.
Conséquences de la prorogation
Pourquoi ceux qui demandent la prolongation de la transition aujourd’hui, n’avaient rien dit quand elle a été ramenée à 19mois ? Les prises de positions antérieures, ça ne compte pas beaucoup chez nos politiques. Quelles conséquences aura une prolongation de la transition ? Chez les partenaires (Union Européenne, Francophonie, Union Africaine…) ça fera plus que des grincements de dents. Et cette fois, une partie importante de la classe politique (la CFCD) et de la société civile ne jouera pas aux pompiers comme au moment du report de l’annulation de la dette.
Avant la distribution de cet appel, mercredi 24 janvier à l’hôtel Khatter, le Président du Front Populaire, Chbih Ould Cheikh Mlainine, pendant plus d’une heure, a confirmé sa candidature à l’élection présidentielle du 11 mars 2007 (à moins que son appel ne soit entendu) et a esquissé les grandes ligne de son projet de société. Il s’est dit ouvertement favorable à la rupture des relations entre la Mauritanie et Israël et à un retour à la CEDEAO.
Chbih Ould Cheikh Melainine, qui ne s’est toujours pas expliqué sur les raisons du retrait de son parti de la CFCD, a affirmé « Si la coalition s’était entendue sur une candidature unique, je ne me serait pas présenté.»
Chbih Ould cheikh Melainine a été ministre RDU dans les deux premiers gouvernements du premier mandat de Ould Taya. Entre 1993 et 1996, il a occupé trois postes ministériels : le commerce, le plan et le développement rural. Chbih, Dr en économie, né en 1951, fonde en 1997 le Front Populaire.
La même année, il participe à l'élection présidentielle boycottée par l'essentiel des partis d'opposition. Il a été largement battu par Ould Taya, dans cette élection jugée non transparente. Du fait de son opposition acharnée à Ould Taya, Chbih a subi les foudres de la répression politique.
Le 8 avril 2001, le Président du Front Populaire est arrêté et inculpé pour " association de malfaiteurs en vue de commettre des actes de sabotage et de terrorisme. " A la suite d'un procès qualifié d'inéquitable qui s'est tenu à Aioun, Chbih a été condamné à cinq ans de prison.
En 2003, à quelques mois de l'élection présidentielle, le président du Front populaire bénéficie d'une mesure de grâce. L'opinion s'attend à une prise de position rapide du Front Populaire dans un contexte de pré campagne électorale. Chbih ne se positionne pas et dit n'avoir pas vu de projet de société correspondant à sa vision.
Après le trois août, le président du Front Populaire refait surface et contribue, avec un peu plus de zèle que les autres, à l'entreprise de légitimation du putsch. " Ce n'est pas un coup d'Etat. C'est un pronunciamiento sans volonté de s'approprier le pouvoir " Martelait-il.
Khalilou Diagana
Khalioubi@yahoo.fr
source : Nouakchott Info via cridem
Pour trouver une solution « à la crise de confiance » qui règne actuellement entre les acteurs politiques et les autorité de transition, le Comité permanent du Front Populaire, dans une déclaration signé 22 janvier et rendue publique le 24 du même mois, lance un appel pour « La prorogation d’un an de la période de transition suivie immédiatement par la formation d’un gouvernement d’union nationale auquel participeraient les partis politiques représentés au parlement et la société civile »
Cette période, poursuit le comité permanent « sera mise à profit pour redonner confiance à tous les acteurs de la scène politique et recrédibiliser un processus démocratique voué présentement à l’échec.»
Dans le même appel, le Comité permanent du Front Populaire, demande « la participation du CMJD à la fois neutre quant au déroulement normal du processus électoral et intéressé quant à la réalisation des objectifs fixés pour cette nouvelle phase… »
Il a été beaucoup question de la prorogation de la transition, ces derniers jours. Le Front Populaire est cependant le seul parti à s’être prononcé en faveur de cette prorogation. Sera-t-il suivi par d’autres ? La CFCD, elle dans sa première conférence de presse d’après sénatoriales, a réaffirmé son opposition à toute perspective d’allongement de la durée de la transition. Sur la question, Mithaq ne s’est pas encore prononcé.
Conséquences de la prorogation
Pourquoi ceux qui demandent la prolongation de la transition aujourd’hui, n’avaient rien dit quand elle a été ramenée à 19mois ? Les prises de positions antérieures, ça ne compte pas beaucoup chez nos politiques. Quelles conséquences aura une prolongation de la transition ? Chez les partenaires (Union Européenne, Francophonie, Union Africaine…) ça fera plus que des grincements de dents. Et cette fois, une partie importante de la classe politique (la CFCD) et de la société civile ne jouera pas aux pompiers comme au moment du report de l’annulation de la dette.
Avant la distribution de cet appel, mercredi 24 janvier à l’hôtel Khatter, le Président du Front Populaire, Chbih Ould Cheikh Mlainine, pendant plus d’une heure, a confirmé sa candidature à l’élection présidentielle du 11 mars 2007 (à moins que son appel ne soit entendu) et a esquissé les grandes ligne de son projet de société. Il s’est dit ouvertement favorable à la rupture des relations entre la Mauritanie et Israël et à un retour à la CEDEAO.
Chbih Ould Cheikh Melainine, qui ne s’est toujours pas expliqué sur les raisons du retrait de son parti de la CFCD, a affirmé « Si la coalition s’était entendue sur une candidature unique, je ne me serait pas présenté.»
Chbih Ould cheikh Melainine a été ministre RDU dans les deux premiers gouvernements du premier mandat de Ould Taya. Entre 1993 et 1996, il a occupé trois postes ministériels : le commerce, le plan et le développement rural. Chbih, Dr en économie, né en 1951, fonde en 1997 le Front Populaire.
La même année, il participe à l'élection présidentielle boycottée par l'essentiel des partis d'opposition. Il a été largement battu par Ould Taya, dans cette élection jugée non transparente. Du fait de son opposition acharnée à Ould Taya, Chbih a subi les foudres de la répression politique.
Le 8 avril 2001, le Président du Front Populaire est arrêté et inculpé pour " association de malfaiteurs en vue de commettre des actes de sabotage et de terrorisme. " A la suite d'un procès qualifié d'inéquitable qui s'est tenu à Aioun, Chbih a été condamné à cinq ans de prison.
En 2003, à quelques mois de l'élection présidentielle, le président du Front populaire bénéficie d'une mesure de grâce. L'opinion s'attend à une prise de position rapide du Front Populaire dans un contexte de pré campagne électorale. Chbih ne se positionne pas et dit n'avoir pas vu de projet de société correspondant à sa vision.
Après le trois août, le président du Front Populaire refait surface et contribue, avec un peu plus de zèle que les autres, à l'entreprise de légitimation du putsch. " Ce n'est pas un coup d'Etat. C'est un pronunciamiento sans volonté de s'approprier le pouvoir " Martelait-il.
Khalilou Diagana
Khalioubi@yahoo.fr
source : Nouakchott Info via cridem