En réaction à ce débat, il est clair qu’une unanimité s’est nettement dégagée pour reconnaitre que Mr Sarr a tenu à la Mauritanie un langage de sincérité, d’honnêteté, sans langue de bois , de patriote tolérant et ouvert ; loin de tous les stéréotypes savamment entretenus par nos petits racistes et chauvins locaux. Un Monsieur prêt à tous les sacrifices pourvu que ce pays soit exempté de troubles et de bouleversements. Les plus virulents de ses «ennemis» peuvent alors revoir leur position et reconnaitront à leur dépend que l’ensemble des responsables de l’AJD/MR et leur leader Ibrahima Moctar Sarr sont plutôt préoccupés par la recherche de la paix et le bien être entre les citoyens de ce pays. Nous pensons que c’est une chance à saisir car, personne n’osera prédire de ce que demain sera fait. Les générations actuelles à leur tour disparaitront, et rentreront dans l’histoire avec des ambitions certes sincères mais inachevées comme les générations d’hier qu’on se plait actuellement à juger. Les jeunes d’aujourd’hui comme ceux de demain, s’inspireront à ne pas s’en douter du legs qui leur aura été fait. Le problème de responsabilité se posera alors à tous les niveaux.
Si déjà par un document datant du 29/05/1966, un certain Amadou Malick Gaye Administrateur interpellait Moctar Ould Daddah en ces termes : «Parce que si officiellement on m’a déclaré né à Dakar le 11 juillet 1931, en fait je suis né un vendredi matin 11 juillet 1931à Douguel Rewo, subdivision de Boghé sur le sol mauritanien, car la Mauritanie et l’Afrique du nord ont été habitées par nos ancêtres longtemps avant l’arrivée des berbères d’une part et des arabes d’autre part. D’ailleurs l’Arabie elle-même … mais fermons pour l’instant cette parenthèse» comment espérer alors sortir du bourbier si depuis cette période, ce débat reste actuel ?
Le problème de la Mauritanie n’est pas économique a dit Monsieur Sarr, ce pays regorge de ressources naturelles, des richesses inépuisables aptes à éviter à sa population et à ses enfants des exils économiques ou l’aventure vers des cieux incertains.
Le problème de la Mauritanie n’est pas politique, la politique n’étant qu’une forme de tactiques propres à l’organisation du pouvoir dans un état et à son exercice.
Le problème de la Mauritanie est beaucoup plus grave: c’est la fondation qu’il aurait fallu assurer avant d’entamer l’édifice (comme le disent souvent certains) c’est le problème de COHABITATION et du VOISINAGE organisés entre ses citoyens, les états voisins, ses étrangers. Le problème de la Mauritanie c’est le problème de l’ESCLAVAGE dont on s’adonne indignement sous le manteau de l’islam et dont les «séquelles» nous collent éternellement à la peau. Le problème de s’accepter d’abord et de se respecter avant de vouloir vivre ensemble, c’est un problème de civisme (élément cardinal dont la plupart semble en être dépourvu )
Il y a 58 ans qu’un groupe de 6 mauritaniens (pères fondateurs) par un premier conseil des ministres tenu sous la tente quelque part sur une dune de sable , concocta d’organiser ce pays. Y étaient présents, un Français, un noir et 4 maures. La plupart de nos compatriotes arabes-maures actuels semblent difficilement assimiler, accepter et comprendre que ce Français présent sous la tente aurait pu avoir ses fils et petits fils de nationalité Mauritanienne autant que le Président AZIZ et comme n’importe quel maure de ce pays. La Mauritanité n’étant pas un problème de nom de morphologie ou de couleur, la plupart de nos amis Lybano-Syriens qui sont en RIM bien avant les indépendances et avant beaucoup d’arabes qui se disent mauritaniens de souche auraient pu également brandir leur statut de citoyenneté mauritanienne et accéder au même droit civiques et politiques que n’importe quel maure de ce pays… mais peut-onimaginer que cela fut ici? Voyez vous, le problème de cohabitation est général depuis la nuit des temps. Ces mêmes familles lybanaises, pourtant installées au Sénégal jouissent du même droit que n’importe quel modou-modou, ils sont électeurs et éligibles et sont totalement intégrés. Le problème de cohabitation dont parle Mr Sarr est absolument réel et essayer de le contourner, c’est simplement retarder une échéance d’un débat qui, inéluctablement à terme aura lieu. Tous les exemples d’indices concordants à l’accentuation du malaise de la cohabitation entre les communautés maures et noires sont quotidiennement mis à nue. Ainsi, le fameux RAHIL «dégage» de la COD ne pourra jamais réussir tant que la division des populations à ce sujet est manifeste (ce qui arrange d’ailleurs à juste raison les gouvernants actuels qui ne trouvent leur salut que dans la division des citoyens qu’eux-mêmes encouragent davantage). Ce que ces individus de la COD réclament étant le cadet des soucis des négros-africains, cette coalition tournera aussi longtemps en rond que durera l’indifférence de ces derniers. Quand ceux-ci manifestent pour les problèmes des palestiniens, ou des détenus de gantanamo, d’autres marchent contre l’enrôlement ou contre l’esclavage (des préoccupations diamétralement opposées)
Enfin, nous estimons que l’appel lancé par Monsieur Sarr à l’ensemble de la communauté maure-arabe devrait être entendu , saisi et exploité. Le racisme, le chauvinisme, l’esclavagisme, l’étroitesse d’esprit, l’intolérance et la xénophobie n’ont jamais été des modèles de comportement dont doivent s’inspirer de véritables musulmans. Ayons le courage de surmonter notre égo, pour qu’enfin les fils de ce pays puissent avoir le courage de se comporter en vrais citoyens civilisés et de comprendre qu’enfin de compte que tous nous passerons, seule la Mauritanie survivra.
BA Amadou Abdoul
Chargé des droits humains AJD/MR
Nouakchott, le 22 Mai 2013
Source: ajd/mr
Si déjà par un document datant du 29/05/1966, un certain Amadou Malick Gaye Administrateur interpellait Moctar Ould Daddah en ces termes : «Parce que si officiellement on m’a déclaré né à Dakar le 11 juillet 1931, en fait je suis né un vendredi matin 11 juillet 1931à Douguel Rewo, subdivision de Boghé sur le sol mauritanien, car la Mauritanie et l’Afrique du nord ont été habitées par nos ancêtres longtemps avant l’arrivée des berbères d’une part et des arabes d’autre part. D’ailleurs l’Arabie elle-même … mais fermons pour l’instant cette parenthèse» comment espérer alors sortir du bourbier si depuis cette période, ce débat reste actuel ?
Le problème de la Mauritanie n’est pas économique a dit Monsieur Sarr, ce pays regorge de ressources naturelles, des richesses inépuisables aptes à éviter à sa population et à ses enfants des exils économiques ou l’aventure vers des cieux incertains.
Le problème de la Mauritanie n’est pas politique, la politique n’étant qu’une forme de tactiques propres à l’organisation du pouvoir dans un état et à son exercice.
Le problème de la Mauritanie est beaucoup plus grave: c’est la fondation qu’il aurait fallu assurer avant d’entamer l’édifice (comme le disent souvent certains) c’est le problème de COHABITATION et du VOISINAGE organisés entre ses citoyens, les états voisins, ses étrangers. Le problème de la Mauritanie c’est le problème de l’ESCLAVAGE dont on s’adonne indignement sous le manteau de l’islam et dont les «séquelles» nous collent éternellement à la peau. Le problème de s’accepter d’abord et de se respecter avant de vouloir vivre ensemble, c’est un problème de civisme (élément cardinal dont la plupart semble en être dépourvu )
Il y a 58 ans qu’un groupe de 6 mauritaniens (pères fondateurs) par un premier conseil des ministres tenu sous la tente quelque part sur une dune de sable , concocta d’organiser ce pays. Y étaient présents, un Français, un noir et 4 maures. La plupart de nos compatriotes arabes-maures actuels semblent difficilement assimiler, accepter et comprendre que ce Français présent sous la tente aurait pu avoir ses fils et petits fils de nationalité Mauritanienne autant que le Président AZIZ et comme n’importe quel maure de ce pays. La Mauritanité n’étant pas un problème de nom de morphologie ou de couleur, la plupart de nos amis Lybano-Syriens qui sont en RIM bien avant les indépendances et avant beaucoup d’arabes qui se disent mauritaniens de souche auraient pu également brandir leur statut de citoyenneté mauritanienne et accéder au même droit civiques et politiques que n’importe quel maure de ce pays… mais peut-onimaginer que cela fut ici? Voyez vous, le problème de cohabitation est général depuis la nuit des temps. Ces mêmes familles lybanaises, pourtant installées au Sénégal jouissent du même droit que n’importe quel modou-modou, ils sont électeurs et éligibles et sont totalement intégrés. Le problème de cohabitation dont parle Mr Sarr est absolument réel et essayer de le contourner, c’est simplement retarder une échéance d’un débat qui, inéluctablement à terme aura lieu. Tous les exemples d’indices concordants à l’accentuation du malaise de la cohabitation entre les communautés maures et noires sont quotidiennement mis à nue. Ainsi, le fameux RAHIL «dégage» de la COD ne pourra jamais réussir tant que la division des populations à ce sujet est manifeste (ce qui arrange d’ailleurs à juste raison les gouvernants actuels qui ne trouvent leur salut que dans la division des citoyens qu’eux-mêmes encouragent davantage). Ce que ces individus de la COD réclament étant le cadet des soucis des négros-africains, cette coalition tournera aussi longtemps en rond que durera l’indifférence de ces derniers. Quand ceux-ci manifestent pour les problèmes des palestiniens, ou des détenus de gantanamo, d’autres marchent contre l’enrôlement ou contre l’esclavage (des préoccupations diamétralement opposées)
Enfin, nous estimons que l’appel lancé par Monsieur Sarr à l’ensemble de la communauté maure-arabe devrait être entendu , saisi et exploité. Le racisme, le chauvinisme, l’esclavagisme, l’étroitesse d’esprit, l’intolérance et la xénophobie n’ont jamais été des modèles de comportement dont doivent s’inspirer de véritables musulmans. Ayons le courage de surmonter notre égo, pour qu’enfin les fils de ce pays puissent avoir le courage de se comporter en vrais citoyens civilisés et de comprendre qu’enfin de compte que tous nous passerons, seule la Mauritanie survivra.
BA Amadou Abdoul
Chargé des droits humains AJD/MR
Nouakchott, le 22 Mai 2013
Source: ajd/mr