Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur l’adresse à la nation très attendue ce soir du président Macky Sall sur sa participation ou non à l’élection présidentielle de février 2024, alors que son principal opposant, Ousmane Sonko, prévient que toute décision qu’il prendrait ne viserait qu’à « l’écarter » de la course de 2024.
« Le président Macky Sall sera-t-il candidat à sa succession » pour l’élection présidentielle de février 2024 ? Le Soleil fixe la « fin du suspense, aujourd’hui », soulignant que le chef de l’Etat sénégalais a été « invité à se représenter par 511 élus locaux de la majorité » présidentielle. Toutefois, précise le quotidien national, Macky Sall « donne rendez-vous aux Sénégalais et à la communauté internationale, ce soir, lors d’une adresse » à la nation prévue à vingt heures, heure de Dakar.
Face à la « demande pressante » des élus locaux qui sont venus samedi dernier au palais de la République pour lui demander d’être leur candidat en 2024, le président Sall a indiqué qu’il prendrait une décision en toute responsabilité, motivée par « sa volonté de placer les intérêts de la Nation au-dessus des considérations politiques ». « Je suis très touché par votre engagement. Malgré la beauté de votre message qui est émouvant et qui est un message d’amour, je vais m’adresser à la nation le lundi 3 juillet. La patrie passe avant le parti », a-t-il justifié.
« À l’écoute de Macky » sur la question du troisième mandat présidentiel, Sud Quotidien note que « 512 élus de la coalition Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir) mettent le chef de l’Etat sous pression » alors que l’enseignant en sciences politiques, « Maurice Soudieck Dione, met en garde Macky Sall » sur les conséquences d’une déclaration de candidature. Il alerte en effet « sur le risque d’une +fragilisation de nos institutions+ par une troisième candidature du président de la République » sortant.
C’est pourquoi Bés Bi, attendant lui-aussi le discours à la nation du chef de l’Etat ce lundi, estime que Macky Sall est face à « l’histoire ». En prélude, le président Sall a invité les élus de sa coalition, lors de leur réception, à ne plus accepter le saccage des biens privés et publics par des manifestants, à commencer par leurs municipalités. « N’acceptez plus que des individus brûlent vos biens… Défendez-vous ! », a-t-il lancé.
Walf Quotidien qualifie cet « appel à l’autodéfense » du chef de l’Etat à une « sortie de piste ». L’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye, aujourd’hui dans l’opposition, se demande même si « les propos de Macky ne seraient-ils pas un appel à la confrontation civile » après que le Sénégal a connu un début juin très tendu avec la condamnation ferme de l’opposant Ousmane Sonko dans son dossier avec la masseuse Adji Sarr, qui a déclenché des émeutes sans commune mesure, occasionnant la mort d’au moins seize personnes officiellement et plusieurs blessés.
En outre, Seydi Gassama, secrétaire exécutif de la section sénégalaise d’Amnesty International, prévient que « tout maire ou président de conseil départemental qui recrutera des milices privées ou nervis pour s’acquitter de ces tâches sera tenu personnellement responsable » au moment où des opposants proches d’Ousmane Sonko évoquent des plaintes devant la Cour pénale internationale (CPI) pour demander des comptes sur les meurtres de manifestants au Sénégal.
Ousmane Sonko s’est exprimé d’ailleurs sur l’imminente sortie de Macky Sall, indiquant dans Bés Bi que le chef de l’Etat « peut renoncer à sa candidature, mais (ce serait juste) pour l’écarter » de la présidentielle de 2024. « Pour que vous ne tombiez pas dans le piège, retenez qu’il y aura deux choses. Soit il viendra vous dire qu’il est candidat. Ce qui relèverait de leur deal au sein du dialogue. Cependant, il y a de fortes probabilités qu’il renonce à sa candidature. Parce que tout simplement il est suivi et acculé par la pression de la communauté internationale », a déduit le président du parti Pastef, arrivé troisième à la dernière présidentielle avec plus de 15% des suffrages.
Il qualifie ses camarades de l’opposition qui ont participé au dialogue national de Macky Sall, tels que Khalifa Sall ou le Parti démocratique sénégalais (PDS) de Karim Wade, à des « comploteurs » qui ont pour objectif de « l’écarter » de la course à la présidentielle « parce qu’en plus de Macky Sall, eux-mêmes savent qu’ils n’ont aucune chance face à moi », souligne le très populaire opposant sénégalais.
« Tout ce que Macky Sall pourra dire n’est que la suite d’un complot déjà préparé », a renchéri le maire de Ziguinchor (sud) dans L’Observateur, avant de demander « au peuple de terminer le travail ». Un « appel à l’insurrection », selon Le Quotidien.
Source : Agence de Presse Africaine (APA)
« Le président Macky Sall sera-t-il candidat à sa succession » pour l’élection présidentielle de février 2024 ? Le Soleil fixe la « fin du suspense, aujourd’hui », soulignant que le chef de l’Etat sénégalais a été « invité à se représenter par 511 élus locaux de la majorité » présidentielle. Toutefois, précise le quotidien national, Macky Sall « donne rendez-vous aux Sénégalais et à la communauté internationale, ce soir, lors d’une adresse » à la nation prévue à vingt heures, heure de Dakar.
Face à la « demande pressante » des élus locaux qui sont venus samedi dernier au palais de la République pour lui demander d’être leur candidat en 2024, le président Sall a indiqué qu’il prendrait une décision en toute responsabilité, motivée par « sa volonté de placer les intérêts de la Nation au-dessus des considérations politiques ». « Je suis très touché par votre engagement. Malgré la beauté de votre message qui est émouvant et qui est un message d’amour, je vais m’adresser à la nation le lundi 3 juillet. La patrie passe avant le parti », a-t-il justifié.
« À l’écoute de Macky » sur la question du troisième mandat présidentiel, Sud Quotidien note que « 512 élus de la coalition Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir) mettent le chef de l’Etat sous pression » alors que l’enseignant en sciences politiques, « Maurice Soudieck Dione, met en garde Macky Sall » sur les conséquences d’une déclaration de candidature. Il alerte en effet « sur le risque d’une +fragilisation de nos institutions+ par une troisième candidature du président de la République » sortant.
C’est pourquoi Bés Bi, attendant lui-aussi le discours à la nation du chef de l’Etat ce lundi, estime que Macky Sall est face à « l’histoire ». En prélude, le président Sall a invité les élus de sa coalition, lors de leur réception, à ne plus accepter le saccage des biens privés et publics par des manifestants, à commencer par leurs municipalités. « N’acceptez plus que des individus brûlent vos biens… Défendez-vous ! », a-t-il lancé.
Walf Quotidien qualifie cet « appel à l’autodéfense » du chef de l’Etat à une « sortie de piste ». L’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye, aujourd’hui dans l’opposition, se demande même si « les propos de Macky ne seraient-ils pas un appel à la confrontation civile » après que le Sénégal a connu un début juin très tendu avec la condamnation ferme de l’opposant Ousmane Sonko dans son dossier avec la masseuse Adji Sarr, qui a déclenché des émeutes sans commune mesure, occasionnant la mort d’au moins seize personnes officiellement et plusieurs blessés.
En outre, Seydi Gassama, secrétaire exécutif de la section sénégalaise d’Amnesty International, prévient que « tout maire ou président de conseil départemental qui recrutera des milices privées ou nervis pour s’acquitter de ces tâches sera tenu personnellement responsable » au moment où des opposants proches d’Ousmane Sonko évoquent des plaintes devant la Cour pénale internationale (CPI) pour demander des comptes sur les meurtres de manifestants au Sénégal.
Ousmane Sonko s’est exprimé d’ailleurs sur l’imminente sortie de Macky Sall, indiquant dans Bés Bi que le chef de l’Etat « peut renoncer à sa candidature, mais (ce serait juste) pour l’écarter » de la présidentielle de 2024. « Pour que vous ne tombiez pas dans le piège, retenez qu’il y aura deux choses. Soit il viendra vous dire qu’il est candidat. Ce qui relèverait de leur deal au sein du dialogue. Cependant, il y a de fortes probabilités qu’il renonce à sa candidature. Parce que tout simplement il est suivi et acculé par la pression de la communauté internationale », a déduit le président du parti Pastef, arrivé troisième à la dernière présidentielle avec plus de 15% des suffrages.
Il qualifie ses camarades de l’opposition qui ont participé au dialogue national de Macky Sall, tels que Khalifa Sall ou le Parti démocratique sénégalais (PDS) de Karim Wade, à des « comploteurs » qui ont pour objectif de « l’écarter » de la course à la présidentielle « parce qu’en plus de Macky Sall, eux-mêmes savent qu’ils n’ont aucune chance face à moi », souligne le très populaire opposant sénégalais.
« Tout ce que Macky Sall pourra dire n’est que la suite d’un complot déjà préparé », a renchéri le maire de Ziguinchor (sud) dans L’Observateur, avant de demander « au peuple de terminer le travail ». Un « appel à l’insurrection », selon Le Quotidien.
Source : Agence de Presse Africaine (APA)