Les militaires au pouvoir au Mali ont suspendu toutes les activités politiques dans le pays jusqu'à nouvel ordre.
Un porte-parole, le colonel Abdoulaye Maiga, a déclaré que cette suspension était motivée par ce qu'il a appelé des "discussions stériles" lors d'une tentative de dialogue national au début de l'année.
Il a déclaré que toutes les activités des partis politiques et des "associations à caractère politique" ont été suspendues pour des raisons de maintien de l'ordre public, dans une déclaration à la télévision d'État mercredi soir.
Plus de 80 partis politiques et groupes civils ont récemment appelé à la tenue d'élections présidentielles "dans les meilleurs délais" et à la fin du régime militaire.
Tension politique
La mesure de suspension des activités des partis politiques intervient dans un contexte marqué par le débat politique sur la fin de la Transition.
Les autorités avaient proposé un chronogramme de 24 mois à partir du 26 mars 2022 pour organiser une présidentielle afin de transmettre le pouvoir aux civils.
Dans une déclaration signée le 31 mars, un regroupement de partis politiques et d’acteurs associatifs annonce avoir acté la fin de la Transition conformément au décret présidentiel du 06 juin 2022 et lance un appel pour un retour à l’ordre constitutionnel.
Ce décret fixait la durée de la Transition à 24 mois, à compter du 26 mars 2022, après des négociations intenses avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Certains acteurs de la vie politique malienne ont proposé une transition civile qui devrait aboutir à une élection présidentielle consensuelle.
D’autres ont demandé à la Cour constitutionnelle de constater cette situation et d’en tirer toutes les conséquences.
Vendredi, le Premier ministre malien Choguel Maïga a dit lors d’une rencontre du Comité de pilotage du Dialogue inter-Maliens avec les membres du gouvernement, que la Transition en cours prendra fin avec l’investiture d’un président élu.
Dès lors, certains observateurs de se poser la question de savoir si la mesure de suspension ne viserait pas les partis signataires de la déclaration. « Ce n’est pas un décret qui vise en particulier un parti politique ni une association spécifique, c’est une mesure impersonnelle », affirme le Colonel Abdoulaye Maïga qui cite parmi ses motivations « la nécessité de maintenir un climat de sérénité en vue du dialogue direct inter-Maliens »
A quoi peut-on s’attendre ?
Si l’un des arguments brandis par la junte malienne pour justifier cette suspension des partis politiques est adossé à la tenue du dialogue national, aujourd’hui beaucoup d’observateurs attendent des autorités qu’elles annoncent quand il aura lieu.
Les termes de référence du dialogue ont été présentés le 5 mars 2024 au Président de la Transition Assimi Goïta après son adoption par quelque 350 participants, membres du comité de pilotage ou délégués régionaux.
Le dialogue inter-Maliens est prévu pour une durée d’un mois d’abord au niveau communal, régional et dans les ambassades maliennes à l’étranger pour permettre aux Maliens de la diaspora d'y participer.
Ensuite, il est prévu une rencontre nationale de cinq jours pour discuter de paix, de sécurité, d’économie, de réconciliation nationale, entre autres thèmes.
D’ores et déjà, on sait que le CSP-PSD, l'alliance de groupes armés qui avait signé l'accord d’Alger de 2015, avant de reprendre les armes l'an dernier et les mouvements djihadistes du JNIM (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans), n’y sont pas conviés.
Le Mali est dirigé par l'armée depuis 2022, à la suite d'un coup d'État.
Source : BBC Afrique (Royaume-Uni)
Un porte-parole, le colonel Abdoulaye Maiga, a déclaré que cette suspension était motivée par ce qu'il a appelé des "discussions stériles" lors d'une tentative de dialogue national au début de l'année.
Il a déclaré que toutes les activités des partis politiques et des "associations à caractère politique" ont été suspendues pour des raisons de maintien de l'ordre public, dans une déclaration à la télévision d'État mercredi soir.
Plus de 80 partis politiques et groupes civils ont récemment appelé à la tenue d'élections présidentielles "dans les meilleurs délais" et à la fin du régime militaire.
Tension politique
La mesure de suspension des activités des partis politiques intervient dans un contexte marqué par le débat politique sur la fin de la Transition.
Les autorités avaient proposé un chronogramme de 24 mois à partir du 26 mars 2022 pour organiser une présidentielle afin de transmettre le pouvoir aux civils.
Dans une déclaration signée le 31 mars, un regroupement de partis politiques et d’acteurs associatifs annonce avoir acté la fin de la Transition conformément au décret présidentiel du 06 juin 2022 et lance un appel pour un retour à l’ordre constitutionnel.
Ce décret fixait la durée de la Transition à 24 mois, à compter du 26 mars 2022, après des négociations intenses avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Certains acteurs de la vie politique malienne ont proposé une transition civile qui devrait aboutir à une élection présidentielle consensuelle.
D’autres ont demandé à la Cour constitutionnelle de constater cette situation et d’en tirer toutes les conséquences.
Vendredi, le Premier ministre malien Choguel Maïga a dit lors d’une rencontre du Comité de pilotage du Dialogue inter-Maliens avec les membres du gouvernement, que la Transition en cours prendra fin avec l’investiture d’un président élu.
Dès lors, certains observateurs de se poser la question de savoir si la mesure de suspension ne viserait pas les partis signataires de la déclaration. « Ce n’est pas un décret qui vise en particulier un parti politique ni une association spécifique, c’est une mesure impersonnelle », affirme le Colonel Abdoulaye Maïga qui cite parmi ses motivations « la nécessité de maintenir un climat de sérénité en vue du dialogue direct inter-Maliens »
A quoi peut-on s’attendre ?
Si l’un des arguments brandis par la junte malienne pour justifier cette suspension des partis politiques est adossé à la tenue du dialogue national, aujourd’hui beaucoup d’observateurs attendent des autorités qu’elles annoncent quand il aura lieu.
Les termes de référence du dialogue ont été présentés le 5 mars 2024 au Président de la Transition Assimi Goïta après son adoption par quelque 350 participants, membres du comité de pilotage ou délégués régionaux.
Le dialogue inter-Maliens est prévu pour une durée d’un mois d’abord au niveau communal, régional et dans les ambassades maliennes à l’étranger pour permettre aux Maliens de la diaspora d'y participer.
Ensuite, il est prévu une rencontre nationale de cinq jours pour discuter de paix, de sécurité, d’économie, de réconciliation nationale, entre autres thèmes.
D’ores et déjà, on sait que le CSP-PSD, l'alliance de groupes armés qui avait signé l'accord d’Alger de 2015, avant de reprendre les armes l'an dernier et les mouvements djihadistes du JNIM (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans), n’y sont pas conviés.
Le Mali est dirigé par l'armée depuis 2022, à la suite d'un coup d'État.
Source : BBC Afrique (Royaume-Uni)