Des mots pour le dire. Je ne trouve pas. Des mots pour demander à ces tueurs pourquoi? Ce que je sais : Seul l'Architecte de la Vie peut décider l'heure de la mort d'un être Humain. Ils vous ont tués au nom de quoi? Cette nuit du 27 au 28 novembre 1990 sous votre ciel, vos frères noirs ont accepté les ordres du tueur Taya. Jusqu'à la Fin des Temps la date du 28 novembre 1990 sera gravée dans nos cœurs attristés. Non à l'oubli. Mireille H.
Le 28 novembre 1990 représente pour moi bien des déchirures internes.
Celle du militaire que j'étais d'abord, de voir l'éthique, l'honneur de mon noble corps de métier, foulés au sol par l'assassinat froid et lâche d'hommes désarmés.
Traitement indigne, même s'il devait être réservé à des ennemis, à fortiori lorsqu'il l'a été pour des camarades d'armes.
Celle du citoyen que je suis, qui voit tristement ce qu'un système, à travers la symbolique du 28 novembre, a pu, par ses dérives, cyniquement faire de la nation arc-en-ciel que je crois être la vocation naturelle de mon pays.
Et enfin celle de l'homme, détenu à Jreida, à la même période, pour les mêmes raisons, qui mesure ce à quoi il a miraculeusement échappé; et qui essaie de mesurer le pouls battant de ses camarades d'armes, tragiquement installés face à une mort inévitable, parce que diaboliquement programmée !
La tragédie du 28 novembre 1990 symbolise pour moi tout cela.
Abdoul Aziz Soumaré
Celle du militaire que j'étais d'abord, de voir l'éthique, l'honneur de mon noble corps de métier, foulés au sol par l'assassinat froid et lâche d'hommes désarmés.
Traitement indigne, même s'il devait être réservé à des ennemis, à fortiori lorsqu'il l'a été pour des camarades d'armes.
Celle du citoyen que je suis, qui voit tristement ce qu'un système, à travers la symbolique du 28 novembre, a pu, par ses dérives, cyniquement faire de la nation arc-en-ciel que je crois être la vocation naturelle de mon pays.
Et enfin celle de l'homme, détenu à Jreida, à la même période, pour les mêmes raisons, qui mesure ce à quoi il a miraculeusement échappé; et qui essaie de mesurer le pouls battant de ses camarades d'armes, tragiquement installés face à une mort inévitable, parce que diaboliquement programmée !
La tragédie du 28 novembre 1990 symbolise pour moi tout cela.
Abdoul Aziz Soumaré
Le 28 novembre 1990, représente la volonté politique d'éradication de la communauté africaine noire et la consécration par le sang de l'Etat raciste, esclavagiste et tribal. Le 28 novembre a donné un coup d'arrêt à l'espoir de la construction d'un Etat unitaire tel qu'il avait été envisage au moment des indépendances. Il n'y a plus d'illusions, après ces massacres, de continuer à entretenir l'espoir d'une société mauritanienne où les africains noirs de Mauritanie auraient leur statut de citoyens.
Jamais, il ne serait venu à l'idée de personne que la barbarie politique était à ce point installée chez nos dirigeants. Cette nuit, la haine raciale faite système a franchi la barrière. Le symbole que représente l'armée, la nation, a été piétiné. Par ce geste, les autorités de l'Etat ont signé la remise en cause de la confiance de toute une composante humaine, quant à son appartenance à l'entité mauritanienne sur le plan même humain.
Le 28 novembre est une blessure qui ne se refermera jamais. Ce fut la nuit de l'horreur, du calvaire et de l'ivresse dans le déni de l'humanité de toute une composante. Les décideurs et les acteurs de ce crime ont signé à jamais le reniement de leur propre humanité. En Mauritanie, règne encore un régime politique sanguinaire et barbare. Le pays est toujours sous la tutelle des criminels et de leurs partisans fous furieux. Le 28 novembre, c'est la mort d'une certaine idée de la Mauritanie, celle de la mort, des larmes, des souffrances de la communauté africaine noire, blessée et humiliée. Les auteurs et responsables de ces actes payeront toute leur vie, ce crime contre l'humanité.
Une seule réponse à apporter, celle de la justice. Il faut que justice soit faite par les règles du droit. Il n'a aucune alternative à la justice. Nous n'adhérons pas à cette Mauritanie de la haine, du racisme, de l'esclavage, de l'injustice et de l'inhumanité.
Hamdou Rabby Sy
avomm.com
Jamais, il ne serait venu à l'idée de personne que la barbarie politique était à ce point installée chez nos dirigeants. Cette nuit, la haine raciale faite système a franchi la barrière. Le symbole que représente l'armée, la nation, a été piétiné. Par ce geste, les autorités de l'Etat ont signé la remise en cause de la confiance de toute une composante humaine, quant à son appartenance à l'entité mauritanienne sur le plan même humain.
Le 28 novembre est une blessure qui ne se refermera jamais. Ce fut la nuit de l'horreur, du calvaire et de l'ivresse dans le déni de l'humanité de toute une composante. Les décideurs et les acteurs de ce crime ont signé à jamais le reniement de leur propre humanité. En Mauritanie, règne encore un régime politique sanguinaire et barbare. Le pays est toujours sous la tutelle des criminels et de leurs partisans fous furieux. Le 28 novembre, c'est la mort d'une certaine idée de la Mauritanie, celle de la mort, des larmes, des souffrances de la communauté africaine noire, blessée et humiliée. Les auteurs et responsables de ces actes payeront toute leur vie, ce crime contre l'humanité.
Une seule réponse à apporter, celle de la justice. Il faut que justice soit faite par les règles du droit. Il n'a aucune alternative à la justice. Nous n'adhérons pas à cette Mauritanie de la haine, du racisme, de l'esclavage, de l'injustice et de l'inhumanité.
Hamdou Rabby Sy
avomm.com
La nuit du 28 novembre 1990, je faisais une partie de jeu de cartes avec des amis à Nouakchott, bien loin de me douter que le bégaiement du contrat républicain, pourtant déjà en œuvre des années plus tôt, atteignait son summum dans la réalisation de l'horreur. De nobles soldats de la République, choisis par une terrible combinaison arithmétique, venaient d'être sacrifiés à l'autel d'une ignominieuse idée que les tenants d'un système raciste se faisaient de la Mauritanie. Et comble de rupture de valeur, ce sont leurs propres camarades de troupe qui ont eu la charge de pointer sur eux des armes censées les protéger en tant que citoyens. C'est donc doublement que la Nation, telle que je me la représente, fut trahie par ses propres fils.
Le 28 novembre 1990 représente encore pour moi cette double rupture de valeur, et cette double trahison.
Bocar Oumar Ba
avomm.com
Le 28 novembre 1990 représente encore pour moi cette double rupture de valeur, et cette double trahison.
Bocar Oumar Ba
avomm.com
Le 28 novembre 1960 la Mauritanie accédait à l'indépendance. Malgré les tensions qui ont été au cœur des relations inter communautaires, les Mauritaniens ont toujours accueilli la date avec les yeux embués de larmes de joie: c'était l'occasion en effet de communier.
Mais voilà que le 28 novembre 1990 dans une caserne officielle de l'armée mauritanienne et sous la conduite de militaires mauritaniens, des soldats furent désignés par tirage au sort pour fêter l'événement d'une lugubre manière: la pendaison de 28 soldats noirs. Depuis, une chose n'a pas changé: chaque 28 novembre les larmes envahissent les yeux des mauritaniens; mais plus pour les mêmes raisons: chez les uns c'est toujours le bonheur de s'être libéré du joug colonial; c'est d'autres c'est la douleur de revivre le souvenir de la mort cruelle et stupide des leurs; d'autres enfin pleurent d'un œil les victimes expiatoires et de l'autre le départ du colon. Il ne viendrait à aucun esprit normalement constitué de s'imaginer un seul instant qu'il est possible de construire une Nation sur un aussi grand crime surtout quand certains cherchent encore à le couvrir du voile de l'impunité.
Le principal défi que les Mauritaniens (au-delà des clivages) auront donc à relever, ce sera celui de la justice et de la fin de l'impunité. C'est le fondement le plus sûr de la Nation à construire.
Abdoulaye DIAGANA
avomm.com
Mais voilà que le 28 novembre 1990 dans une caserne officielle de l'armée mauritanienne et sous la conduite de militaires mauritaniens, des soldats furent désignés par tirage au sort pour fêter l'événement d'une lugubre manière: la pendaison de 28 soldats noirs. Depuis, une chose n'a pas changé: chaque 28 novembre les larmes envahissent les yeux des mauritaniens; mais plus pour les mêmes raisons: chez les uns c'est toujours le bonheur de s'être libéré du joug colonial; c'est d'autres c'est la douleur de revivre le souvenir de la mort cruelle et stupide des leurs; d'autres enfin pleurent d'un œil les victimes expiatoires et de l'autre le départ du colon. Il ne viendrait à aucun esprit normalement constitué de s'imaginer un seul instant qu'il est possible de construire une Nation sur un aussi grand crime surtout quand certains cherchent encore à le couvrir du voile de l'impunité.
Le principal défi que les Mauritaniens (au-delà des clivages) auront donc à relever, ce sera celui de la justice et de la fin de l'impunité. C'est le fondement le plus sûr de la Nation à construire.
Abdoulaye DIAGANA
avomm.com
La nuit du 28 novembre 1990, un jalon du génocide
Ce qui s’est passé en Mauritanie entre 1989 et 1992 présente toutes les caractéristiques d’un génocide au sens retenu par les Nations Unies en 1948 dont une des conventions reconnait comme tel tout acte « commis dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux ». Abstraction faite du débat que peut soulever l’usage des concepts renvoyant au nombre de victimes, à l’ethnie, à la race, voire à la religion notamment chez certains scientifiques puristes, cette définition lève toute ambiguïté sur le caractère des massacres commis lors de la période référencée…….
Pourquoi alors s’obstine-t-on à utiliser d’autres qualificatifs ?
D’abord parce que les bourreaux sont encore en activité, dans les premiers cercles du pouvoir. Conscients de leur responsabilité certainement directe dans les forfaits commis, ils font tout pour retarder ou empêcher la manifestation de la vérité.
Ensuite, la majorité des partis politiques ont préféré laisser les ONG sous-traiter la question, désertant ainsi cet épineux terrain rendu glissant par sa connexion avec la question nationale. Le débit des autres partis est faible, presqu’inaudible, en raison d’un réseau saturé par des dissensions des associations des victimes.
Enfin les divisions au sein des associations de victimes elles mêmes, liées peut être aux traumatismes subis, sont un pain béni pour les présumés coupables, pourtant répertoriés, qui n’ont eu aucun mal à surfer sur ces divergences pour essayer de passer la solution de cette question par pertes et profits. Victimes et ayant droit s’accommoderont du discours édulcorant les crimes en « passif humanitaire ». En acceptant ainsi de suivre les autorités dans cette démarche, ils espéraient peut-être donner une chance à ces dernières de cheminer vers une véritable réconciliation, impliquant réparations et pardon.
Mohamed Ould Abdel Aziz aurait été épargné pour accorder une chance supplémentaire à la chance de réconcilier la Mauritanie avec elle-même. Ce fut un coup de poker perdant. La « prière aux morts » qu’il a orchestrée en grande pompe, n’avait d’autres motivations que mystiques. La campagne qui l’a suivie, autour du pardon participait à une démarche de diversion, visant à faire passer les victimes pour des haineux, des rancuniers qui ne pouvaient pardonner. N’entendions-nous pas les chantres de cette campagne répéter à qui voulait l’entendre que « Allah, dans Son infinie bonté, accordait Son pardon à Ses créatures (fautives) qui le Lui demandaient ». Ce qu’ils omettaient de dire, c’est qu’Allah n’a jamais fait de mal à personne. Les victimes des exactions n’ont pas de contentieux avec Allah, mais bien avec des créatures comme elles qui se sont adonnées à des abominations, dont elles doivent répondre ici bas, avant de devoir en rendre compte devant notre Créateur et Ses Anges. Ils semblent être frappés d’amnésie, oubliant que certains de ces crimes ont été commis pendant le mois de Ramadan.
Faute d’avoir pu l’empêcher de se produire, nous n’avons pas le droit de laisser les autorités ajouter au crime la bêtise de le minimiser. En effet, les expressions utilisées pour qualifier ces faits de « passif humanitaire », l’ont été, parfois sous la pression des bourreaux et de leurs amis au pouvoir. Comme si ce qui s’est passé n’était pas suffisamment grave pour mériter d’être qualifié autrement.
Le « passif » (et l’ « actif »), usité en comptabilité ou en grammaire, ne peut ni ne doit en aucun cas être employé pour parler de cette abomination. On est en politique. En politique, comme en tout autre domaine, il est préférable d’utiliser les mots qui conviennent pour désigner les maux causés au risque de tomber dans le négationnisme. Les propos tenus récemment par le Général Meguett en constituent un début de commencement.
Souvenons nous qu’Hitler, tirant la leçon de la non application des résolutions du traité de Sèvres, signé le 10 août 1920 entre les Alliés et l’empire Ottoman, qui prévoit la mise en jugement des responsables du génocide arménien, aurait lancé en 1939 « Qui se souvient des massacres des Arméniens » à la veille de massacrer les handicapés, l’extermination des Juifs viendra deux ans plus tard.
Rappelons aussi que le général père de la nation Turque, Moustapha Kemal avait pris soin de faire voter une amnistie générale des dits crimes le 31 mars 1929.
En Mauritanie le colonel Maawiya Ould Sid’ Ahmed TAYA a fait voter une loi d’Amnistie de ses crimes, adoptée en 1993 par une Assemblée à ses ordres. La tentation de tracer un trait sur les faits était déjà là.
Le temps ne doit donc pas avoir de prise sur notre détermination et notre volonté à œuvrer pour la reconnaissance de ces crimes en génocide et la traduction pendant qu’il encore temps de leurs commanditaires devant la Cour Pénale Internationale (Extraits de : Mauritanité ! Qu’en dit l’histoire ? Du non règlement de la question nationale à la reconnaissance du génocide, décembre 2011 par Boubacar DIAGANA et Ciré BA).
Les commanditaires et/ou auteurs de ce génocide sont pourtant connus et répertoriés : Maawiya Ould Sid’ Ahmed TAYA et son armée, les idéologues des partis Baath et Nassérien qui ont endoctriné des civils. Tous bénéficient d’une impunité totale. C’est pourquoi, laisser cette armée au pouvoir s’apparente à une non assistance à populations en danger. Elle peut récidiver. Le 28 novembre est célébrée, depuis 1992, comme une journée de deuil par une partie de la Mauritanie.
Ciré BA et Boubacar DIAGANA - Paris
avomm.com
Ce qui s’est passé en Mauritanie entre 1989 et 1992 présente toutes les caractéristiques d’un génocide au sens retenu par les Nations Unies en 1948 dont une des conventions reconnait comme tel tout acte « commis dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux ». Abstraction faite du débat que peut soulever l’usage des concepts renvoyant au nombre de victimes, à l’ethnie, à la race, voire à la religion notamment chez certains scientifiques puristes, cette définition lève toute ambiguïté sur le caractère des massacres commis lors de la période référencée…….
Pourquoi alors s’obstine-t-on à utiliser d’autres qualificatifs ?
D’abord parce que les bourreaux sont encore en activité, dans les premiers cercles du pouvoir. Conscients de leur responsabilité certainement directe dans les forfaits commis, ils font tout pour retarder ou empêcher la manifestation de la vérité.
Ensuite, la majorité des partis politiques ont préféré laisser les ONG sous-traiter la question, désertant ainsi cet épineux terrain rendu glissant par sa connexion avec la question nationale. Le débit des autres partis est faible, presqu’inaudible, en raison d’un réseau saturé par des dissensions des associations des victimes.
Enfin les divisions au sein des associations de victimes elles mêmes, liées peut être aux traumatismes subis, sont un pain béni pour les présumés coupables, pourtant répertoriés, qui n’ont eu aucun mal à surfer sur ces divergences pour essayer de passer la solution de cette question par pertes et profits. Victimes et ayant droit s’accommoderont du discours édulcorant les crimes en « passif humanitaire ». En acceptant ainsi de suivre les autorités dans cette démarche, ils espéraient peut-être donner une chance à ces dernières de cheminer vers une véritable réconciliation, impliquant réparations et pardon.
Mohamed Ould Abdel Aziz aurait été épargné pour accorder une chance supplémentaire à la chance de réconcilier la Mauritanie avec elle-même. Ce fut un coup de poker perdant. La « prière aux morts » qu’il a orchestrée en grande pompe, n’avait d’autres motivations que mystiques. La campagne qui l’a suivie, autour du pardon participait à une démarche de diversion, visant à faire passer les victimes pour des haineux, des rancuniers qui ne pouvaient pardonner. N’entendions-nous pas les chantres de cette campagne répéter à qui voulait l’entendre que « Allah, dans Son infinie bonté, accordait Son pardon à Ses créatures (fautives) qui le Lui demandaient ». Ce qu’ils omettaient de dire, c’est qu’Allah n’a jamais fait de mal à personne. Les victimes des exactions n’ont pas de contentieux avec Allah, mais bien avec des créatures comme elles qui se sont adonnées à des abominations, dont elles doivent répondre ici bas, avant de devoir en rendre compte devant notre Créateur et Ses Anges. Ils semblent être frappés d’amnésie, oubliant que certains de ces crimes ont été commis pendant le mois de Ramadan.
Faute d’avoir pu l’empêcher de se produire, nous n’avons pas le droit de laisser les autorités ajouter au crime la bêtise de le minimiser. En effet, les expressions utilisées pour qualifier ces faits de « passif humanitaire », l’ont été, parfois sous la pression des bourreaux et de leurs amis au pouvoir. Comme si ce qui s’est passé n’était pas suffisamment grave pour mériter d’être qualifié autrement.
Le « passif » (et l’ « actif »), usité en comptabilité ou en grammaire, ne peut ni ne doit en aucun cas être employé pour parler de cette abomination. On est en politique. En politique, comme en tout autre domaine, il est préférable d’utiliser les mots qui conviennent pour désigner les maux causés au risque de tomber dans le négationnisme. Les propos tenus récemment par le Général Meguett en constituent un début de commencement.
Souvenons nous qu’Hitler, tirant la leçon de la non application des résolutions du traité de Sèvres, signé le 10 août 1920 entre les Alliés et l’empire Ottoman, qui prévoit la mise en jugement des responsables du génocide arménien, aurait lancé en 1939 « Qui se souvient des massacres des Arméniens » à la veille de massacrer les handicapés, l’extermination des Juifs viendra deux ans plus tard.
Rappelons aussi que le général père de la nation Turque, Moustapha Kemal avait pris soin de faire voter une amnistie générale des dits crimes le 31 mars 1929.
En Mauritanie le colonel Maawiya Ould Sid’ Ahmed TAYA a fait voter une loi d’Amnistie de ses crimes, adoptée en 1993 par une Assemblée à ses ordres. La tentation de tracer un trait sur les faits était déjà là.
Le temps ne doit donc pas avoir de prise sur notre détermination et notre volonté à œuvrer pour la reconnaissance de ces crimes en génocide et la traduction pendant qu’il encore temps de leurs commanditaires devant la Cour Pénale Internationale (Extraits de : Mauritanité ! Qu’en dit l’histoire ? Du non règlement de la question nationale à la reconnaissance du génocide, décembre 2011 par Boubacar DIAGANA et Ciré BA).
Les commanditaires et/ou auteurs de ce génocide sont pourtant connus et répertoriés : Maawiya Ould Sid’ Ahmed TAYA et son armée, les idéologues des partis Baath et Nassérien qui ont endoctriné des civils. Tous bénéficient d’une impunité totale. C’est pourquoi, laisser cette armée au pouvoir s’apparente à une non assistance à populations en danger. Elle peut récidiver. Le 28 novembre est célébrée, depuis 1992, comme une journée de deuil par une partie de la Mauritanie.
Ciré BA et Boubacar DIAGANA - Paris
avomm.com
Le 28 novembre 1990 est devenu une date tristement célèbre dans la mémoire collective des négro-mauritaniens, c'est une date symbolique dans le génocide contre les noirs. L'histoire retiendra que dans la nuit du 27 au 28 novembre 1990, vingt-huit 28 soldats noirs ont été pendus à INAL pour fêter l'indépendance de la Mauritanie. Vingt-huit soldats négro-Mauritaniens ayant tous servi dignement leur pays en défendant son intégrité (la guerre du Sahara) au moment où le jeune Etat était encore à ses balbutiements sont numérotés comme du bétail et pendus. Difficile de ne pas comparer cette barbarie du système beydan aux crimes qui ont été commis par les nazis dans les camps d'extermination d'Auschwitz-Birkenau, de Treblinka, Maidanek, Sobibor... où les juifs étaient identifiés par des numéros. Au-delà de la violente haine contre le noir, on note la volonté de le réduire à l'état animal au point de lui retirer son identité et la remplacer par un simple numéro, une manière de dire au noir "tu ne viens de nulle part", le geste est plein de sens. En ce 28 Novembre 1990 la répression contre les noirs atteint son paroxysme et ce fut l’irréparable, un coup fatal au" semblant d'unité nationale".
La date du 28 novembre ne peut plus être ce qu'elle a été, c'est un symbole d'indépendance pour une communauté, la communauté arabo-berbère à qui l'Etat raciste assure une protection totale et garantit tous les droits, pour cette communauté toutes les conditions sont réunies pour se sentir" citoyen à part entière", il suffit de voir la télé, avec des. Arabo-berbères qui passent et repassent, et les invités civils et militaires au palais, tous de la même communauté. Pour le négro-Mauritanien "citoyen entièrement à part", qui n'a aucun droit, qui se bat encore pour la reconnaissance de son identité, le 28 Novembre ne peut inspirer aucun sentiment de fierté. Pour le noir qui se réclame véritablement de la communauté négro-mauritanienne, la célébration de l'indépendance se passe dans l'indifférence totale.
28 novembre 1990 qui est en réalité la suite des répressions de 1986, 1987 et 1989 est devenu à jamais une date souillée. C’est aussi un sentiment de révolte. Plus de deux décennies après ces massacres, les génocidaires et leurs complices sont au sommet de l'Etat, et continuent de planifier la destruction totale du noir alors que des veuves, des orphelins et des rescapés attendent toujours le règlement de leurs problèmes (jugement et indemnisations) sans cesse renvoyés aux calendes grecs.
Il est impossible de parler du 28 Novembre sans dresser le bilan catastrophique de la situation des négro-mauritaniens:
-un Etat presque entièrement beydanisé;
-les noirs exclus des centres de décisions et leurs langues reléguées au second plan ;
-les noirs purgés de l'armée et des forces de sécurité;
-les noirs réduits à la pauvreté et leurs terres spoliées.
Dans ces conditions où l'Etat Mauritanien continue de mépriser les victimes, le nombre d'années ne fera pas oublier les atrocités subies par les noirs, au contraire l'attitude irresponsable des différents régimes ne fera que cristalliser les mécontents. Sans justice pas d'unité nationale, les bourreaux doivent payer.
Finalement, le 28 novembre se fait dans la joie pour les uns et dans la douleur pour les autres.
Je ne saurais finir sans rappeler cette affirmation de T. TCHIVELA "les imprécations s'accomplissent, vivants sont les morts couchés sous la terre. Les victimes d'hier prennent en représailles le sang de leurs assassins.
Khar Tenguella BA
Pouravomm.com
La date du 28 novembre ne peut plus être ce qu'elle a été, c'est un symbole d'indépendance pour une communauté, la communauté arabo-berbère à qui l'Etat raciste assure une protection totale et garantit tous les droits, pour cette communauté toutes les conditions sont réunies pour se sentir" citoyen à part entière", il suffit de voir la télé, avec des. Arabo-berbères qui passent et repassent, et les invités civils et militaires au palais, tous de la même communauté. Pour le négro-Mauritanien "citoyen entièrement à part", qui n'a aucun droit, qui se bat encore pour la reconnaissance de son identité, le 28 Novembre ne peut inspirer aucun sentiment de fierté. Pour le noir qui se réclame véritablement de la communauté négro-mauritanienne, la célébration de l'indépendance se passe dans l'indifférence totale.
28 novembre 1990 qui est en réalité la suite des répressions de 1986, 1987 et 1989 est devenu à jamais une date souillée. C’est aussi un sentiment de révolte. Plus de deux décennies après ces massacres, les génocidaires et leurs complices sont au sommet de l'Etat, et continuent de planifier la destruction totale du noir alors que des veuves, des orphelins et des rescapés attendent toujours le règlement de leurs problèmes (jugement et indemnisations) sans cesse renvoyés aux calendes grecs.
Il est impossible de parler du 28 Novembre sans dresser le bilan catastrophique de la situation des négro-mauritaniens:
-un Etat presque entièrement beydanisé;
-les noirs exclus des centres de décisions et leurs langues reléguées au second plan ;
-les noirs purgés de l'armée et des forces de sécurité;
-les noirs réduits à la pauvreté et leurs terres spoliées.
Dans ces conditions où l'Etat Mauritanien continue de mépriser les victimes, le nombre d'années ne fera pas oublier les atrocités subies par les noirs, au contraire l'attitude irresponsable des différents régimes ne fera que cristalliser les mécontents. Sans justice pas d'unité nationale, les bourreaux doivent payer.
Finalement, le 28 novembre se fait dans la joie pour les uns et dans la douleur pour les autres.
Je ne saurais finir sans rappeler cette affirmation de T. TCHIVELA "les imprécations s'accomplissent, vivants sont les morts couchés sous la terre. Les victimes d'hier prennent en représailles le sang de leurs assassins.
Khar Tenguella BA
Pouravomm.com
Reposez en Paix.
1- Caporal Ba Djibril Samba
2- 1ère classe Samba Baba N´diaye
3- 1ère classe Ndiaye Samba Oumar
4- 1ère classe Diallo Ibrahima
5- 1ère classe Sy Mamadou Hamadi
6- Sergent Sy Mbodj Abdel Kader
7- 2ème classe Samba Demba Coulibaly
8- 2ème classe Diallo Demba
9- 1ère classe Thiam Amadou Saïdou
10- 1ère classe Sy Mamadou Oumar
11- 1ère classe Diallo Abdarahmane
12- 1ère classe Ly Mamadou Ousmane
13- Caporal Sy Mamadou Demba
14- Soldat Sarr Alassane Yéro
15- Caporal Ba Amadou Mamadou
16- Sergent-chef Lam Toro Camara
17- Sergent chef Ba Souleymane Moussa
18- 2éme classe Ba Oumar Kalidou
19- Sergent Thiam Amadou Mamadou
20- Sergent Sall Samba
21- 2éme classe Diallo Abdoulaye Boye
22- 1ère classe Dia Cheikh Tidiane
23- 2ème classe Soumaré Samba Bocar
24- 1ère classe Ngaïdé Moussa
25- 1ère classe Lô Ciradio
26- 1ère classe Sy Demba Oumar
27- Sergent Ly Adama Yéro
28- Adjudant-chef Djigo Abdoulaye
1- Caporal Ba Djibril Samba
2- 1ère classe Samba Baba N´diaye
3- 1ère classe Ndiaye Samba Oumar
4- 1ère classe Diallo Ibrahima
5- 1ère classe Sy Mamadou Hamadi
6- Sergent Sy Mbodj Abdel Kader
7- 2ème classe Samba Demba Coulibaly
8- 2ème classe Diallo Demba
9- 1ère classe Thiam Amadou Saïdou
10- 1ère classe Sy Mamadou Oumar
11- 1ère classe Diallo Abdarahmane
12- 1ère classe Ly Mamadou Ousmane
13- Caporal Sy Mamadou Demba
14- Soldat Sarr Alassane Yéro
15- Caporal Ba Amadou Mamadou
16- Sergent-chef Lam Toro Camara
17- Sergent chef Ba Souleymane Moussa
18- 2éme classe Ba Oumar Kalidou
19- Sergent Thiam Amadou Mamadou
20- Sergent Sall Samba
21- 2éme classe Diallo Abdoulaye Boye
22- 1ère classe Dia Cheikh Tidiane
23- 2ème classe Soumaré Samba Bocar
24- 1ère classe Ngaïdé Moussa
25- 1ère classe Lô Ciradio
26- 1ère classe Sy Demba Oumar
27- Sergent Ly Adama Yéro
28- Adjudant-chef Djigo Abdoulaye