Le 28 novembre 1960 la Mauritanie accédait à l'indépendance. Malgré les tensions qui ont été au cœur des relations inter communautaires, les Mauritaniens ont toujours accueilli la date avec les yeux embués de larmes de joie: c'était l'occasion en effet de communier.
Mais voilà que le 28 novembre 1990 dans une caserne officielle de l'armée mauritanienne et sous la conduite de militaires mauritaniens, des soldats furent désignés par tirage au sort pour fêter l'événement d'une lugubre manière: la pendaison de 28 soldats noirs. Depuis, une chose n'a pas changé: chaque 28 novembre les larmes envahissent les yeux des mauritaniens; mais plus pour les mêmes raisons: chez les uns c'est toujours le bonheur de s'être libéré du joug colonial; c'est d'autres c'est la douleur de revivre le souvenir de la mort cruelle et stupide des leurs; d'autres enfin pleurent d'un œil les victimes expiatoires et de l'autre le départ du colon. Il ne viendrait à aucun esprit normalement constitué de s'imaginer un seul instant qu'il est possible de construire une Nation sur un aussi grand crime surtout quand certains cherchent encore à le couvrir du voile de l'impunité.
Le principal défi que les Mauritaniens (au-delà des clivages) auront donc à relever, ce sera celui de la justice et de la fin de l'impunité. C'est le fondement le plus sûr de la Nation à construire.
Abdoulaye DIAGANA
avomm.com
Mais voilà que le 28 novembre 1990 dans une caserne officielle de l'armée mauritanienne et sous la conduite de militaires mauritaniens, des soldats furent désignés par tirage au sort pour fêter l'événement d'une lugubre manière: la pendaison de 28 soldats noirs. Depuis, une chose n'a pas changé: chaque 28 novembre les larmes envahissent les yeux des mauritaniens; mais plus pour les mêmes raisons: chez les uns c'est toujours le bonheur de s'être libéré du joug colonial; c'est d'autres c'est la douleur de revivre le souvenir de la mort cruelle et stupide des leurs; d'autres enfin pleurent d'un œil les victimes expiatoires et de l'autre le départ du colon. Il ne viendrait à aucun esprit normalement constitué de s'imaginer un seul instant qu'il est possible de construire une Nation sur un aussi grand crime surtout quand certains cherchent encore à le couvrir du voile de l'impunité.
Le principal défi que les Mauritaniens (au-delà des clivages) auront donc à relever, ce sera celui de la justice et de la fin de l'impunité. C'est le fondement le plus sûr de la Nation à construire.
Abdoulaye DIAGANA
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