Ô DIEU Tout-Puissant, Toi le Maître des Cieux et de la Terre, Seigneur des Mondes, Donne-moi la force d’annoncer à Maman Hilde, Le Rappel à Toi de Mohamed Nourredine Abdelmagid ! Inspire-moi les mots justes pour que ma langue ne fourche point et que les mots qu’elle entendra soient ceux d’un réconfort plus que ceux de la douleur.
Pourrai-je seulement lui dire : Maman, Claude avait appris à connaitre ce pays, à l’aimer au point de s’en être identifié avec les immenses qualités et les défauts de son peuple. Il a voulu tant en être qu’il avait embrassé, convaincu, la religion musulmane et y avait fondé un foyer.
Il a été aimé, avait aimé et, peut-être pour la première fois de sa vie, une femme pétrie de nos valeurs de bonté, de dignité, de tolérance. Elle, qui lui a donné tant de bonheur et l’a soulagé des affres d’une tumultueuse vie qu’il avait choisie depuis le jour où je lui avais demandé de me créer un site de combat pour accompagner ma lutte politique, sans savoir réellement où nous allions.
Il avait décidé, pour m’aider dans ce dessein, de sacrifier le confort de sa paisible vie professionnelle à Houdan. Tu nous avais alors convoqués pour nous donner ordre de cesser nos querelles intempestives qui nous avaient valu, je m’en souviendrai toujours, en ce jour du 23 décembre 1967 une belle chicotte de ta part sous l’œil approbateur de papa. Nous te l’avions promis mais je t’avoue qu’il n’en fut rien. Nous avons continué nos disputes incessantes qui renforçaient quelque part notre fraternité.
Quand il avait décidé d’arrêter CRIDEM après le coup d’Etat du 03 août 2005 et qu’au cours d’une mémorable empoignade à Houdan je l’avais convaincu de continuer, il m’avait alors dit "puisque Taya est parti et que tu veux qu’on continue malgré tout, alors, on en fera un portail d’informations avec publicités pour faire vivre le site en toute indépendance".
Nous avons convenu qu'il devrait alors aller l’installer sur place pour mieux vivre les réalités du pays et contribuer à l’éclosion d’une véritable démocratie. Ce qu’il fit.
Et ce fut le début d’un long chemin parsemé d’embûches comme je ne m’y attendais pas parce que, malgré mes recommandations auprès de plusieurs de mes amis, tant du monde politique, de divers horizons, que de celui de la presse, il subit ce que tout innovateur, avant lui, avait subi, et moi avec : la calomnie, le commérage, les falsifications. Lui, le bouillant de caractère, trouvait pourtant la force de résister par la sérénité, le calme et surtout le compromis. Bien mieux que moi. Et il évolua dans cet environnement difficile pour toute la profession.
Cette « hargne » à l’encontre de CRIDEM lui permit, malgré tout, de hisser ce portail au rang qu’on lui connait et les nombreuses distinctions qui lui ont été décernées ne sont pas de pacotille, assurément. Elles sont le juste témoignage d’un service rendu à la multitude dans une abnégation sans faille.
Le soutien sincère de cette multitude lui a permis de traverser moralement bien des écueils. Et dès les premières heures de la nouvelle de son décès, ils affluèrent tous, de partout, à son domicile ou appelèrent pour témoigner de leur compassion. Et les marques de sympathie et de solidarité à l’endroit de sa veuve, de sa famille et de moi-même sont venues de partout.
Ce n’est que l’expression d’un deuil commun, d’une souffrance véritable et sincère commune. Nos frères AET, partout dans le monde, vivent ce drame en communion avec nous. Que tous en soient remerciés. Beaucoup de prières lui sont dédiées, ici et ailleurs, pour qu’il repose en paix, maintenant.
Maman, tu sais, Rella Ba, sa veuve a souhaité te ramener son corps mais je ne sais si les circonstances techniques et administratives aux délais si longs, le permettront sinon, Kolode (comme tu l’appelles avec cet accent germanique qui fait aussi le charme de ton français) sera inhumé ici, sur cette terre qu’il a tant chérie et qui, en retour, l’a tant aimé.
Que DIEU Bénisse tous ceux de notre peuple qui, de près ou de loin, ont compati sincèrement à son décès, ont prié pour lui et pour sa famille. Mes pensées vont aussi à ses fidèles collaborateurs de CRIDEM. Babacar Baye Ndiaye qui, tout au long de sa maladie a, vaille que vaille, tenu la barque. A son gardien Ismaél, tétanisé à l’idée de ne plus entendre les réprimandes de son Claude.
Prions pour que DIEU Bénisse son épouse Rella, sa mère Diatou, ses frères et sœurs, ses oncles et tantes, Oumou Kantome Diop qui a été sa sœur et marraine de mariage et qui l’avait conduit lors de sa conversion à l’Islam, pour tout ce qu’ils lui ont donné comme affection et tendresse et qui ont permis la douceur de son départ vers son Créateur.
Je t’embrasse très fort maman, comme j’embrasse Yasmine, Akéla, Farid, Margot. Je resterai, à jamais, le fils que tu as tant chéri, depuis si longtemps. Pardonne-moi d’avoir conduit Claude si loin de toi et n’avoir pu te permettre de le voir une dernière fois.
DIEU te Garde et te Bénisse.
Allah Tout-Puissant, Retire de mes propos tout ce qui serait excessif, Toi Seul Peut en être Juge et je m’y Inclinerai comme ton docile et fidèle serviteur.
Inna Lillahi Wa Inna Ileyhi Rajioune
Diop Moustapha
Source: CRIDEM
Pourrai-je seulement lui dire : Maman, Claude avait appris à connaitre ce pays, à l’aimer au point de s’en être identifié avec les immenses qualités et les défauts de son peuple. Il a voulu tant en être qu’il avait embrassé, convaincu, la religion musulmane et y avait fondé un foyer.
Il a été aimé, avait aimé et, peut-être pour la première fois de sa vie, une femme pétrie de nos valeurs de bonté, de dignité, de tolérance. Elle, qui lui a donné tant de bonheur et l’a soulagé des affres d’une tumultueuse vie qu’il avait choisie depuis le jour où je lui avais demandé de me créer un site de combat pour accompagner ma lutte politique, sans savoir réellement où nous allions.
Il avait décidé, pour m’aider dans ce dessein, de sacrifier le confort de sa paisible vie professionnelle à Houdan. Tu nous avais alors convoqués pour nous donner ordre de cesser nos querelles intempestives qui nous avaient valu, je m’en souviendrai toujours, en ce jour du 23 décembre 1967 une belle chicotte de ta part sous l’œil approbateur de papa. Nous te l’avions promis mais je t’avoue qu’il n’en fut rien. Nous avons continué nos disputes incessantes qui renforçaient quelque part notre fraternité.
Quand il avait décidé d’arrêter CRIDEM après le coup d’Etat du 03 août 2005 et qu’au cours d’une mémorable empoignade à Houdan je l’avais convaincu de continuer, il m’avait alors dit "puisque Taya est parti et que tu veux qu’on continue malgré tout, alors, on en fera un portail d’informations avec publicités pour faire vivre le site en toute indépendance".
Nous avons convenu qu'il devrait alors aller l’installer sur place pour mieux vivre les réalités du pays et contribuer à l’éclosion d’une véritable démocratie. Ce qu’il fit.
Et ce fut le début d’un long chemin parsemé d’embûches comme je ne m’y attendais pas parce que, malgré mes recommandations auprès de plusieurs de mes amis, tant du monde politique, de divers horizons, que de celui de la presse, il subit ce que tout innovateur, avant lui, avait subi, et moi avec : la calomnie, le commérage, les falsifications. Lui, le bouillant de caractère, trouvait pourtant la force de résister par la sérénité, le calme et surtout le compromis. Bien mieux que moi. Et il évolua dans cet environnement difficile pour toute la profession.
Cette « hargne » à l’encontre de CRIDEM lui permit, malgré tout, de hisser ce portail au rang qu’on lui connait et les nombreuses distinctions qui lui ont été décernées ne sont pas de pacotille, assurément. Elles sont le juste témoignage d’un service rendu à la multitude dans une abnégation sans faille.
Le soutien sincère de cette multitude lui a permis de traverser moralement bien des écueils. Et dès les premières heures de la nouvelle de son décès, ils affluèrent tous, de partout, à son domicile ou appelèrent pour témoigner de leur compassion. Et les marques de sympathie et de solidarité à l’endroit de sa veuve, de sa famille et de moi-même sont venues de partout.
Ce n’est que l’expression d’un deuil commun, d’une souffrance véritable et sincère commune. Nos frères AET, partout dans le monde, vivent ce drame en communion avec nous. Que tous en soient remerciés. Beaucoup de prières lui sont dédiées, ici et ailleurs, pour qu’il repose en paix, maintenant.
Maman, tu sais, Rella Ba, sa veuve a souhaité te ramener son corps mais je ne sais si les circonstances techniques et administratives aux délais si longs, le permettront sinon, Kolode (comme tu l’appelles avec cet accent germanique qui fait aussi le charme de ton français) sera inhumé ici, sur cette terre qu’il a tant chérie et qui, en retour, l’a tant aimé.
Que DIEU Bénisse tous ceux de notre peuple qui, de près ou de loin, ont compati sincèrement à son décès, ont prié pour lui et pour sa famille. Mes pensées vont aussi à ses fidèles collaborateurs de CRIDEM. Babacar Baye Ndiaye qui, tout au long de sa maladie a, vaille que vaille, tenu la barque. A son gardien Ismaél, tétanisé à l’idée de ne plus entendre les réprimandes de son Claude.
Prions pour que DIEU Bénisse son épouse Rella, sa mère Diatou, ses frères et sœurs, ses oncles et tantes, Oumou Kantome Diop qui a été sa sœur et marraine de mariage et qui l’avait conduit lors de sa conversion à l’Islam, pour tout ce qu’ils lui ont donné comme affection et tendresse et qui ont permis la douceur de son départ vers son Créateur.
Je t’embrasse très fort maman, comme j’embrasse Yasmine, Akéla, Farid, Margot. Je resterai, à jamais, le fils que tu as tant chéri, depuis si longtemps. Pardonne-moi d’avoir conduit Claude si loin de toi et n’avoir pu te permettre de le voir une dernière fois.
DIEU te Garde et te Bénisse.
Allah Tout-Puissant, Retire de mes propos tout ce qui serait excessif, Toi Seul Peut en être Juge et je m’y Inclinerai comme ton docile et fidèle serviteur.
Inna Lillahi Wa Inna Ileyhi Rajioune
Diop Moustapha
Source: CRIDEM