A la veille du 28 novembre 2017, anniversaire de l’indépendance de la Mauritanie en 1960, AVOMM adresse ses condoléances aux familles des 28 soldats africains noirs pendus à cette occasion par l’Armée mauritanienne. Sous les ordres de l’ancien dictateur raciste, c’est toute une composante humaine du pays qui fut endeuillée sans que rien ne bouge. Avec la complicité zélée et active de toutes les institutions du pays et sous la tutelle des idéologues fascistes, nationalistes arabes identitaires, tribalistes et conservateurs, toute la communauté africaine noire fut condamnée à mort.
Ould Abdel AZIZ en tant que président usurpateur peut célébrer le 28 novembre où il veut sur toute l’étendue du pays, mais il ne pourra pas changer ni effacer les traumatismes de ce crime odieux et insoutenable qui fut commis sous la responsabilité du système dont il est le continuateur le plus loyal. Il faut rappeler que l’actuel président mauritanien qui fut l’aide-camp de Ould TAYA et commandant du BASEP n’a fait qu’entériner et amplifier une politique d’humiliation, d’exclusion et d’impunité dont est encore et toujours victime la composante africaine noire. Sans état d’âme, ni scrupules, le président mauritanien poursuit symboliquement la mise à mort de la composante noire opprimée depuis l’indépendance de la Mauritanie.
Il faut dire qu’une prière à Kaëdi et une célébration de l’anniversaire de l’indépendance nationale ne sont pas des solutions à l’inhumanité incompréhensible et à la cruauté ainsi qu’à la méchanceté gratuite d’un système qui s’acharne, depuis des décennies, à ne réserver à toute une composante du pays que la mort, l’humiliation, la paupérisation, l’assujettissement sous toutes ses formes.
La Mauritanie de TAYA comme celle d’AZIZ est représentative d’une politique de la haine, du racisme, de l’esclavage et des symboles de diversion pour masquer des stratégies d’exclusion et de négation de l’appartenance de la composante africaine noire à son propre pays.
Le déni de citoyenneté dont l’exemple significatif fut le recensement dont furent exclus les africains noirs mauritaniens trouve son inspiration dans les méthodes criminelles d’exécution, de déportation et d’assassinat des membres d’une seule composante du pays. Le recensement comme l’expropriation des terres de la vallée du fleuve constituent des marqueurs forts de négation des droits fondamentaux des populations du sud de la Mauritanie par le régime actuel.
Pour les 28 soldats noirs sauvagement assassinés, AVOMM appelle à un deuil national à la place d’une célébration de l’indépendance de la Mauritanie dans les terres du Fouta, dont la ville de Kaëdi est emblématique depuis des temps immémoriaux et martyr aussi des massacres, des disparitions, des déportations et des expropriations des terres de 1986 à 1991. La ville de Kaëdi est devenue une ville assiégée et sous occupation depuis la publication du manifeste des FLAM en 1986.
Non à la mascarade, à l’humiliation et à l’impunité. Les célébrations dilatoires ne peuvent pas effacer l’histoire. Ould Abdel AZIZ devrait avoir le courage d’impulser une politique de la justice, de la vérité et de l’état de droit pour honorer le sang des mauritaniennes et des mauritaniens assassinés et victimes de la barbarie du système en vigueur depuis l’indépendance de la Mauritanie.
Paris le 27 novembre 2017
Pour l’AVOMM
Le porte-parole
Hamdou Rabby SY
Ould Abdel AZIZ en tant que président usurpateur peut célébrer le 28 novembre où il veut sur toute l’étendue du pays, mais il ne pourra pas changer ni effacer les traumatismes de ce crime odieux et insoutenable qui fut commis sous la responsabilité du système dont il est le continuateur le plus loyal. Il faut rappeler que l’actuel président mauritanien qui fut l’aide-camp de Ould TAYA et commandant du BASEP n’a fait qu’entériner et amplifier une politique d’humiliation, d’exclusion et d’impunité dont est encore et toujours victime la composante africaine noire. Sans état d’âme, ni scrupules, le président mauritanien poursuit symboliquement la mise à mort de la composante noire opprimée depuis l’indépendance de la Mauritanie.
Il faut dire qu’une prière à Kaëdi et une célébration de l’anniversaire de l’indépendance nationale ne sont pas des solutions à l’inhumanité incompréhensible et à la cruauté ainsi qu’à la méchanceté gratuite d’un système qui s’acharne, depuis des décennies, à ne réserver à toute une composante du pays que la mort, l’humiliation, la paupérisation, l’assujettissement sous toutes ses formes.
La Mauritanie de TAYA comme celle d’AZIZ est représentative d’une politique de la haine, du racisme, de l’esclavage et des symboles de diversion pour masquer des stratégies d’exclusion et de négation de l’appartenance de la composante africaine noire à son propre pays.
Le déni de citoyenneté dont l’exemple significatif fut le recensement dont furent exclus les africains noirs mauritaniens trouve son inspiration dans les méthodes criminelles d’exécution, de déportation et d’assassinat des membres d’une seule composante du pays. Le recensement comme l’expropriation des terres de la vallée du fleuve constituent des marqueurs forts de négation des droits fondamentaux des populations du sud de la Mauritanie par le régime actuel.
Pour les 28 soldats noirs sauvagement assassinés, AVOMM appelle à un deuil national à la place d’une célébration de l’indépendance de la Mauritanie dans les terres du Fouta, dont la ville de Kaëdi est emblématique depuis des temps immémoriaux et martyr aussi des massacres, des disparitions, des déportations et des expropriations des terres de 1986 à 1991. La ville de Kaëdi est devenue une ville assiégée et sous occupation depuis la publication du manifeste des FLAM en 1986.
Non à la mascarade, à l’humiliation et à l’impunité. Les célébrations dilatoires ne peuvent pas effacer l’histoire. Ould Abdel AZIZ devrait avoir le courage d’impulser une politique de la justice, de la vérité et de l’état de droit pour honorer le sang des mauritaniennes et des mauritaniens assassinés et victimes de la barbarie du système en vigueur depuis l’indépendance de la Mauritanie.
Paris le 27 novembre 2017
Pour l’AVOMM
Le porte-parole
Hamdou Rabby SY