102 Sénagalais étaient portés disparus en mer dimanche après le naufrage de leur embarcation, qui tentait de rejoindre clandestinement l'archipel espagnol des Canaries. Seules 25 personnes auraient survécu.
D'après des témoignages recueillis auprès des rescapés, au total 127 hommes - des jeunes pour la plupart - venus de différentes localités du pays avaient embarqué le 3 décembre dans la même pirogue à Bolongne, dans la région de Ziguinchor, en Casamance (sud), à destination des îles Canaries.
Certains avaient déjà effectué plusieurs jours de voyage en pirogue pour rallier le lieu de rendez-vous à Bolongne, selon leurs récits.
Des conditions de navigation défavorables en cette période de l'année - particulièrement une vague de froid qui s'est abattue ces derniers jours sur cette partie du continent -, et les difficultés à se frayer de nouveaux chemins évitant les patrouilles mixtes sénégalo-européennes le long des côtes, ont poussé les candidats au départ à renoncer à l'Europe.
La traversée s'est transformée en un cauchemar, qui s'est achevé samedi pour 25 des passagers qui ont été secourus par des pêcheurs au large de Saint-Louis.
Ils ont été évacués à l'hôpital régional de la ville, où "ils sont arrivés fatigués et déshydratés", blessés aussi, a affirmé à l'AFP le docteur Demba Dieng, du service des urgences.
"Visiblement, ils avaient faim et soif", a déclaré le médecin, selon lequel leur vie n'est pas en danger. Ils devraient cependant rester hospitalisés quelques jours.
"Nous avions l'espoir de rallier l'Espagne sans problème, parce que nous avions des GPS et du matériel d'orientation de qualité qui nous indiquaient le cap à chaque étape", a raconté à l'AFP Siaka Dieng, qui a quitté le 25 novembre son petit commerce à Kaolack (centre) pour tenter l'aventure.
"Les intempéries nous ont posé problème à partir des côtes marocaines. Les vagues ont stoppé notre progression et nous ont obligés à rebrousser chemin après plusieurs jours sans provisions. Nous étions obligés de boire l'eau de mer", a-t-il ajouté.
Aucune information n'était disponible samedi soir sur les 102 personnes portées disparues et une éventuelle opération de recherche les concernant.
A Saint-Louis, on estime qu'il y a peu de chance de les retrouver vivantes si les services locaux compétents ne bénéficient pas d'assistance, les moyens pour les opérations d'envergure en mer étant insuffisants ou faisant défaut.
Certains rescapés ont indiqué que des passagers étaient "tombés à l'eau" ou avaient été jetés en mer lors de la traversée, mais d'autres ont réfuté ces allégations.
Ce nouveau drame survient trois jours après la découverte d'une pirogue échouée sur une plage dans le nord Dakar, avec à bord 29 personnes ayant survécu au froid et à la déshydratation en mer après une tentative de traversée de 16 jours.
En se basant sur les premiers éléments de l'enquête, la gendarmerie a estimé que plus de 100 passagers avaient embarqué à Diogué, en Casamance, et avaient rebroussé chemin au large de Nouadhibou (nord-ouest de la Mauritanie voisine).
Les voyages clandestins d'Africains vers l'Espagne avaient ralenti entre fin septembre et novembre, mais ils ont repris ces derniers jours, défiant les récents accords signés entre les principaux pays de départ et d'arrivée.
Selon l'Espagne, 30.000 clandestins africains sont arrivés depuis le début de l'année dans les Canaries, soit trois fois plus que le dernier record (9.929 en 2002).
source: liberation(France)
D'après des témoignages recueillis auprès des rescapés, au total 127 hommes - des jeunes pour la plupart - venus de différentes localités du pays avaient embarqué le 3 décembre dans la même pirogue à Bolongne, dans la région de Ziguinchor, en Casamance (sud), à destination des îles Canaries.
Certains avaient déjà effectué plusieurs jours de voyage en pirogue pour rallier le lieu de rendez-vous à Bolongne, selon leurs récits.
Des conditions de navigation défavorables en cette période de l'année - particulièrement une vague de froid qui s'est abattue ces derniers jours sur cette partie du continent -, et les difficultés à se frayer de nouveaux chemins évitant les patrouilles mixtes sénégalo-européennes le long des côtes, ont poussé les candidats au départ à renoncer à l'Europe.
La traversée s'est transformée en un cauchemar, qui s'est achevé samedi pour 25 des passagers qui ont été secourus par des pêcheurs au large de Saint-Louis.
Ils ont été évacués à l'hôpital régional de la ville, où "ils sont arrivés fatigués et déshydratés", blessés aussi, a affirmé à l'AFP le docteur Demba Dieng, du service des urgences.
"Visiblement, ils avaient faim et soif", a déclaré le médecin, selon lequel leur vie n'est pas en danger. Ils devraient cependant rester hospitalisés quelques jours.
"Nous avions l'espoir de rallier l'Espagne sans problème, parce que nous avions des GPS et du matériel d'orientation de qualité qui nous indiquaient le cap à chaque étape", a raconté à l'AFP Siaka Dieng, qui a quitté le 25 novembre son petit commerce à Kaolack (centre) pour tenter l'aventure.
"Les intempéries nous ont posé problème à partir des côtes marocaines. Les vagues ont stoppé notre progression et nous ont obligés à rebrousser chemin après plusieurs jours sans provisions. Nous étions obligés de boire l'eau de mer", a-t-il ajouté.
Aucune information n'était disponible samedi soir sur les 102 personnes portées disparues et une éventuelle opération de recherche les concernant.
A Saint-Louis, on estime qu'il y a peu de chance de les retrouver vivantes si les services locaux compétents ne bénéficient pas d'assistance, les moyens pour les opérations d'envergure en mer étant insuffisants ou faisant défaut.
Certains rescapés ont indiqué que des passagers étaient "tombés à l'eau" ou avaient été jetés en mer lors de la traversée, mais d'autres ont réfuté ces allégations.
Ce nouveau drame survient trois jours après la découverte d'une pirogue échouée sur une plage dans le nord Dakar, avec à bord 29 personnes ayant survécu au froid et à la déshydratation en mer après une tentative de traversée de 16 jours.
En se basant sur les premiers éléments de l'enquête, la gendarmerie a estimé que plus de 100 passagers avaient embarqué à Diogué, en Casamance, et avaient rebroussé chemin au large de Nouadhibou (nord-ouest de la Mauritanie voisine).
Les voyages clandestins d'Africains vers l'Espagne avaient ralenti entre fin septembre et novembre, mais ils ont repris ces derniers jours, défiant les récents accords signés entre les principaux pays de départ et d'arrivée.
Selon l'Espagne, 30.000 clandestins africains sont arrivés depuis le début de l'année dans les Canaries, soit trois fois plus que le dernier record (9.929 en 2002).
source: liberation(France)