L'Authentique - Au mois de juillet dernier, trois institutions, jusqu’ici quasi inconnues, ont déposé une plainte à Paris, contre l’homme d’affaire Mohamed Ould Bouamatou.
De l’avis de tous les observateurs, cette plainte n’a aucune raison. Pour cause, ces trois plaignants - l’Observatoire mauritanien de lutte contre la corruption, la Coalition contre la corruption en Mauritanie et l’ONG Avocats Sans Frontières- reprochent à Ould Bouamatou des «opérations d’investissements mobiliers et immobiliers» réalisés en France et qui sont selon les plaignants, « susceptibles de caractériser des opérations de blanchiment et de recel » et ce compte tenu de « l’existence de sérieuses présomptions de corruption, fraude fiscale et d’abus de biens sociaux ».
Pourquoi ces plaignants s’intéressent-ils spécifiquement à ces cas et non à d’autres ? Pourquoi avaient-ils brillé par leur total mutisme, après l’ouverture d’une présomption de corruption par les SEC et le Département Of Justice des USA sur des affaires qui mettraient en cause des Mauritaniens ?
Pourquoi n’ont-ils jamais mentionné les marchés très controversés de la Centrale électrique Dual de 180 MW, de l’aéroport Oum Tounsi, voire celui portant sur le Palais des Congrès ?
L’autre considération qui explique l’inadéquation de cette démarche est la personnalité des responsables de ces Ong. L’un d’entre eux, est le journaliste Mohamed Abdallahi Ould Abdallahi dit Billil. Pour ce coup, il s’est dévoilé comme un agent au service du gouvernement mauritanien. Connu pour être l’un des principaux idéologues du PRDS de Ould Taya, l’homme était malgré tout parvenu à se construire une nouvelle image dans l’opinion, qui lui permit de se frayer un chemin autre.
En fait, tout porte à croire que sa présence dans ledit dossier n’est pas totalement fortuite. Après avoir été écarté de l’Autorité de Régulation des marchés publics suite à des soupçons de divulgation d’informations sensibles, il avait été porté à la tête de l’Observatoire mauritanien de lutte contre la corruption (OMLCC). Et, le conseil des ministres qui s’est réuni le jeudi 19 avril 2018 avait examiné et adopté un projet de décret déclarant d’utilité publique, cette nouvelle entité, lui ouvrant ainsi la voie à l’obtention de subvention publique.
Même, si pour les Autorités, le projet de décret traduit la volonté des pouvoirs publics de favoriser la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre la corruption à travers la valorisation du rôle de la société civile et des organisations non gouvernementales travaillant dans ce domaine, on peut se poser la question de savoir si ce n’était pas là, un acte de reconnaissance pour « service rendu » ?
Et comment expliquer la présence remarquée de l’homme ces derniers jours à la Primature si ce n’est de tirer davantage profit de son « dévouement » lui qui chercherait à hériter de la Commission de contrôle des marchés publics dont la présidence est vacante ?
L’homme œuvrerait-il plutôt à sauvegarder la place dans le gouvernement de son parent, M. Abdel Vettah Ould Mohamed, ministre du Pétrole et des Mines ; et le cas échéant, travaillerait-il à renforcer la place de plus en plus importante occupée par son ensemble sur l’échiquier du Trarza ?
En tout état de cause, la plainte en question risque d’avoir un effet Boomerang puisqu’elle peut ouvrir la voie à d’autres plaintes au Parquet de Paris contre des dirigeants politiques et leurs proches parents ceux-là qui ont véritablement acquis d’importants biens immobiliers en France au Maroc et dans des pays cibles. Alors, à ce moment-là, il sera difficile d’accuser la justice française de s’immiscer dans les affaires intérieures mauritaniennes.
Bounena Ould Salem
Source : L'Authentique (Mauritanie)
via cridem.org
De l’avis de tous les observateurs, cette plainte n’a aucune raison. Pour cause, ces trois plaignants - l’Observatoire mauritanien de lutte contre la corruption, la Coalition contre la corruption en Mauritanie et l’ONG Avocats Sans Frontières- reprochent à Ould Bouamatou des «opérations d’investissements mobiliers et immobiliers» réalisés en France et qui sont selon les plaignants, « susceptibles de caractériser des opérations de blanchiment et de recel » et ce compte tenu de « l’existence de sérieuses présomptions de corruption, fraude fiscale et d’abus de biens sociaux ».
Pourquoi ces plaignants s’intéressent-ils spécifiquement à ces cas et non à d’autres ? Pourquoi avaient-ils brillé par leur total mutisme, après l’ouverture d’une présomption de corruption par les SEC et le Département Of Justice des USA sur des affaires qui mettraient en cause des Mauritaniens ?
Pourquoi n’ont-ils jamais mentionné les marchés très controversés de la Centrale électrique Dual de 180 MW, de l’aéroport Oum Tounsi, voire celui portant sur le Palais des Congrès ?
L’autre considération qui explique l’inadéquation de cette démarche est la personnalité des responsables de ces Ong. L’un d’entre eux, est le journaliste Mohamed Abdallahi Ould Abdallahi dit Billil. Pour ce coup, il s’est dévoilé comme un agent au service du gouvernement mauritanien. Connu pour être l’un des principaux idéologues du PRDS de Ould Taya, l’homme était malgré tout parvenu à se construire une nouvelle image dans l’opinion, qui lui permit de se frayer un chemin autre.
En fait, tout porte à croire que sa présence dans ledit dossier n’est pas totalement fortuite. Après avoir été écarté de l’Autorité de Régulation des marchés publics suite à des soupçons de divulgation d’informations sensibles, il avait été porté à la tête de l’Observatoire mauritanien de lutte contre la corruption (OMLCC). Et, le conseil des ministres qui s’est réuni le jeudi 19 avril 2018 avait examiné et adopté un projet de décret déclarant d’utilité publique, cette nouvelle entité, lui ouvrant ainsi la voie à l’obtention de subvention publique.
Même, si pour les Autorités, le projet de décret traduit la volonté des pouvoirs publics de favoriser la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre la corruption à travers la valorisation du rôle de la société civile et des organisations non gouvernementales travaillant dans ce domaine, on peut se poser la question de savoir si ce n’était pas là, un acte de reconnaissance pour « service rendu » ?
Et comment expliquer la présence remarquée de l’homme ces derniers jours à la Primature si ce n’est de tirer davantage profit de son « dévouement » lui qui chercherait à hériter de la Commission de contrôle des marchés publics dont la présidence est vacante ?
L’homme œuvrerait-il plutôt à sauvegarder la place dans le gouvernement de son parent, M. Abdel Vettah Ould Mohamed, ministre du Pétrole et des Mines ; et le cas échéant, travaillerait-il à renforcer la place de plus en plus importante occupée par son ensemble sur l’échiquier du Trarza ?
En tout état de cause, la plainte en question risque d’avoir un effet Boomerang puisqu’elle peut ouvrir la voie à d’autres plaintes au Parquet de Paris contre des dirigeants politiques et leurs proches parents ceux-là qui ont véritablement acquis d’importants biens immobiliers en France au Maroc et dans des pays cibles. Alors, à ce moment-là, il sera difficile d’accuser la justice française de s’immiscer dans les affaires intérieures mauritaniennes.
Bounena Ould Salem
Source : L'Authentique (Mauritanie)
via cridem.org