Un migrant originaire d'Afrique de l'Ouest est soupçonné d’avoir, dimanche matin sur le canal Saint-Martin à Paris, battu à mort un autre exilé. L'homme connu pour des faits de violences a reconnu les faits. Il était sous le coup d'une Obligation de quitter le territoire français (OQTF) et connu pour consommer du crack, selon les informations du Parisien.
Que s'est-il passé au Canal Saint-Martin, à Paris dans la matinée de dimanche 31 mars ? Les circonstances de la mort d’un Africain d’une vingtaine d’années sont encore floues. L’homme, est mort noyé au bord du canal Saint-Martin après une rixe entre migrants. L’agresseur a été arrêté puis présenté le lendemain à un magistrat.
Selon les informations du Parisien, le suspect dit être né en Côte d'Ivoire. Il vivait, tout comme la victime, dans les tentes installées sur le quai de Valmy, dans l'Est de la capitale. Selon les premiers éléments de l'enquête, une rixe a éclaté entre les deux hommes qui sont tombés dans le canal. L’agresseur "a reconnu les faits et l'intention d'homicide" lors de sa garde à vue au 2e district de la police judiciaire (2e DPJ).
Une fois remonté sur le quai, il aurait donné des coups de bâton à la victime alors qu'elle était encore dans l'eau et qu’elle tentait elle aussi de regagner la terre ferme.
Alertés par un autre migrant, les pompiers sont arrivés rapidement sur les lieux et ont repêché la victime, dont ils ont constaté le décès par noyade, selon la source proche de l'enquête. Sur place, deux hommes ont été interpellés par la brigade des réseaux ferrés et la brigade anti-criminalité du 19e arrondissement. Le deuxième, un Sénégalais, a finalement été relâché sans poursuites.
"La misère côtoie la misère"
Toujours selon le Parisien, le meurtrier présumé était connu pour consommer du crack et pour des faits de violence. "Cet homme vit seul, dans une extrême précarité et souffre de problèmes de santé. C’est pour ces raisons qu’il est aujourd’hui dans cette situation", a plaidé son avocate citée par le journal.
"Les faits sont graves, a précisé le procureur dans ses réquisitions devant le juge des libertés et de la détention. Cet homme prend de la drogue, il est sans domicile et fait l’objet d’une Obligation de quitter le territoire français".
Depuis plusieurs années, les associations s’inquiètent de la recrudescence de la consommation de drogue dure, comme le crack, chez des migrants dormant dans des camps dans la capitale. Ils craignent que les nouveaux arrivants, fragilisés par leurs parcours migratoire, et épuisés psychologiquement, deviennent à leur tour toxicomanes.
Le phénomène s’était surtout répandu dès 2018 surtout dans le quartier de la Porte de la Chapelle, à Paris où des centaines de migrants dormaient à la rue. Ce camp informel se trouvait juste en face du plus important point d’achat de crack de Paris, surnommé "la Colline du crack" : un terrain en pente, situé entre le boulevard périphérique et la bretelle d’accès à l’autoroute du Nord – maintes fois démantelé puis reconstitué. Une "dangereuse mixité des populations où la misère côtoie la misère", regrettait alors un bénévole interrogé par InfoMigrants.
Les associations rappellent que les dealers offrent généralement aux jeunes immigrés quelques doses de crack pour les rendre dépendants et ainsi gagner de nouveaux clients.
Source : Info Migrants (France)
Que s'est-il passé au Canal Saint-Martin, à Paris dans la matinée de dimanche 31 mars ? Les circonstances de la mort d’un Africain d’une vingtaine d’années sont encore floues. L’homme, est mort noyé au bord du canal Saint-Martin après une rixe entre migrants. L’agresseur a été arrêté puis présenté le lendemain à un magistrat.
Selon les informations du Parisien, le suspect dit être né en Côte d'Ivoire. Il vivait, tout comme la victime, dans les tentes installées sur le quai de Valmy, dans l'Est de la capitale. Selon les premiers éléments de l'enquête, une rixe a éclaté entre les deux hommes qui sont tombés dans le canal. L’agresseur "a reconnu les faits et l'intention d'homicide" lors de sa garde à vue au 2e district de la police judiciaire (2e DPJ).
Une fois remonté sur le quai, il aurait donné des coups de bâton à la victime alors qu'elle était encore dans l'eau et qu’elle tentait elle aussi de regagner la terre ferme.
Alertés par un autre migrant, les pompiers sont arrivés rapidement sur les lieux et ont repêché la victime, dont ils ont constaté le décès par noyade, selon la source proche de l'enquête. Sur place, deux hommes ont été interpellés par la brigade des réseaux ferrés et la brigade anti-criminalité du 19e arrondissement. Le deuxième, un Sénégalais, a finalement été relâché sans poursuites.
"La misère côtoie la misère"
Toujours selon le Parisien, le meurtrier présumé était connu pour consommer du crack et pour des faits de violence. "Cet homme vit seul, dans une extrême précarité et souffre de problèmes de santé. C’est pour ces raisons qu’il est aujourd’hui dans cette situation", a plaidé son avocate citée par le journal.
"Les faits sont graves, a précisé le procureur dans ses réquisitions devant le juge des libertés et de la détention. Cet homme prend de la drogue, il est sans domicile et fait l’objet d’une Obligation de quitter le territoire français".
Depuis plusieurs années, les associations s’inquiètent de la recrudescence de la consommation de drogue dure, comme le crack, chez des migrants dormant dans des camps dans la capitale. Ils craignent que les nouveaux arrivants, fragilisés par leurs parcours migratoire, et épuisés psychologiquement, deviennent à leur tour toxicomanes.
Le phénomène s’était surtout répandu dès 2018 surtout dans le quartier de la Porte de la Chapelle, à Paris où des centaines de migrants dormaient à la rue. Ce camp informel se trouvait juste en face du plus important point d’achat de crack de Paris, surnommé "la Colline du crack" : un terrain en pente, situé entre le boulevard périphérique et la bretelle d’accès à l’autoroute du Nord – maintes fois démantelé puis reconstitué. Une "dangereuse mixité des populations où la misère côtoie la misère", regrettait alors un bénévole interrogé par InfoMigrants.
Les associations rappellent que les dealers offrent généralement aux jeunes immigrés quelques doses de crack pour les rendre dépendants et ainsi gagner de nouveaux clients.
Source : Info Migrants (France)