Pacte entre ex-candidats :Zeine, Messaoud, Sarr et Ould Maouloud pour la même cause

Zeine, Messaoud, Sarr et Ould Maouloud pour la même cause Quatre candidats de taille à la présidentielle du 11 mars viennent de se coaliser pour peser dans la balance du second tour de l’élection présidentielle. Ayant globalement obtenu près du quart des suffrages, ils auraient décidé de manœuvrer ensemble auprès des deux présidentiables du 25 mars, pour faire passer leurs revendications.
Alors que l’opinion avaient les yeux rivés sur les audiences qu’accordaient les deux candidats du second tour (Sidi Ould Cheikh Abdallahi et Ahmed Ould Daddah) aux notabilités et autres hommes politiques du pays, quatre parmi les candidats malheureux de la présidentielle se retrouvaient à l’insu de tout le monde, quelque part dans la ville, à l’effet d’unir leurs forces pour peser dans la balance. C’est du moins, ce qu’on a appris aujourd’hui de sources sûres. Zeine Ould Zeïdane (15,27% des suffrages), Messaoud Ould Boulkheir (9,80%) Ibrahima Sarr (7,94%) et Mohamed Ould Maouloud (4,08%) se sont d’abord parlé au téléphone avant d’établir des contacts physiques. Avec un potentiel total de voix de 37,09% des suffrages exprimés au premier tour de la présidentielle, ils auraient abouti à la conclusion de former un pôle uni avec des revendications globales qu’ils devraient soumettre samedi successivement aux deux candidats en course. Opportune coalition quand on sait que chacun est représentatif d’une facette du paysage politique nouvellement créé dans le pays : Zeine Ould Zeïdane, la jeunesse, Messaoud Ould Boulkheïr les ouvriers et les Haratines, Sarr Ibrahima les Negro-africains et Mohamed Ould Maouloud, la Mauritanie des idées, voire de la démocratie. En aucune manière, précisent en substance nos sources, ce groupe n’acceptera d’être fragilisé ! Partant, des commissions ont déjà été mises en place qui travaillent d’arrache pied pour présenter un document final qui sera soumis aux quatre hommes politiques. D’ores et déjà, le quatuor ainsi formé aurait affirmé qu’il ne compte pas se suffire des seules promesses des deux candidats pour déclarer son soutien. La barre serait mise plus haut : en contre partie de leur adhésion à une cause, ils réclameraient des postes de choix dans le futur gouvernement, et pourquoi pas, nous dit-on, la fonction de Premier ministre ! Les audiences entre ces quatre hommes et les deux candidats sont prévues avant le début du week-end. Ils devraient forcément déboucher sur une prise de position finale qui devrait être rendue publique incessamment. D’ores et déjà, on constate que le contrat tacite de la CFCD a volé en éclat. L’heure n’est plus à la coalition pour la coalition mais au calcul politique voire à la défense des intérêts. Et dans ce jeu, les deux hommes devraient se sentir handicapés. Il faudra savoir manœuvrer. Autant, il faudra chercher à gagner la confiance du quatuor, autant il faudra aussi savoir ménager sa base, laquelle n’est pas forcément en odeur de sainteté avec ces nouveaux acteurs. Ainsi, à force de vouloir s’acquérir des voix, on risque de part et d’autre de voir sa formation exploser. En tout état de cause, les heures qui viennent édifieront l’opinion sur les scénarios possibles : Sidi acceptera-t-il de loger des figures de l’ancien système à la même enseigne que ceux-là qui les ont combattus. Ahmed Ould Daddah sera-t-il prêt à accepter toutes les concessions au risque de se voir finalement élu, reléguer à un poste de chef d’Etat sans Etat, dans un gouvernement où ses nouveaux partenaires se tailleront la part du lion ?

JOB L’Authentique n° 455 du jeudi 15 mars 2007

source : ufp