Cher ami,
Vos craintes sont fondées et sans doute que nos chances de succès dans cette élection sont limitées. Faut-il en déduire qu'il n'y a pas lieu à compétir et à faire valoir nos idées sur une tribune largement ouverte sur le peuple mauritanien?
Je n'en suis pas sûr, car aujourd'hui plus que jamais, malgré les insuffisances inhérentes aux institutions issues de la transition militaire, nous nous devons d'être présents pour donner notre point de vue et dénoncer le statu quo qui prévaut autour de certains dossiers.
Nous aurions pu le faire dans les précédentes élections de l'ère ould Taya me direz-vous?
Notez que j'ai la naiveté de croire que les conditions de déroulement de ces élections sont très différentes des précédentes; je vous fais l'économie de les énumérer.Je vous dirai simplement que malgré le mot d'ordre de boycott du référendum du 25 juin dernier, j'ai quand même participé à ma manière, en étant observateur pour le compte du GERDDES et je puis vous assurer que l'esprit qui animait les membres de bureaux de vote ainsi que les forces de l'ordre stationnés devant les bureaux était des plus apaisés.Je souligne que cette observation s'est faite de l'ouverture des bureaux au dépouillement.
Oui l'absence des déportés et l'exclusion des mauritaniens résidents à l'étranger sont là pour enlever beaucoup de légitimité à la consultation; oui beaucoup de questions demeurent non résolues, mais peut-on rester dans une stratégie du Tout ou Rien à une étape cruciale de notre vie nationale?
Question purement pragmatique, mon cher Diallo, vous qui êtes militant du PLEJ: savez-vous que l'aide publique aux partis politiques est conditionnée à leur participation? Le PLEJ s'en est passé jusqu'ici, mais pourra-t-il se payer le luxe de continuer dans cette voie et étouffer ses militants qui ne sont pas parmi les plus lotis des mauritaniens?
Je ne puis énumérer toutes les raisons qui justifient notre engagement à participer aux élections dans les conditions que nous connaissons...je suis sûr que nous nous comprenons.
Salutations militantes!
J'ai tenu à régir spontanément, car vous êtes militant du PLEJ.
Nous pourrions approfondir nos échanges en privé.
Moctar TOURE
ba Diallo <barumarayfa@yahoo.fr> a écrit :
Mr Ba Mamadou Alassane est un patriote qui a toujours défendu la justice en Mauritanie. Il est l'une des rares personnalités mauritaniennes à rester sur la même position sur les déportés, le passif humanitaire et sur la question nationale. Cela est incontestable.
Concernant les élections présidentielles, tout Mauritanien a le droit de se présenter. Ce qui est sûr, aucun mauritanien n'est plus mauritanien que BMA.
Cependant, bien qu'on soit aussi mauritanien que les maures, notre priorité, nous les négro mauritaniens qui avons vécu ce que nous avons VECU, à mon avis n'est pas la course à la présidence ACTUELLEMENT. Evidement en tant que président de la république, je n'en disconviens pas, on a encore plus de poids pour résoudre certains problèmes sociaux, en tout cas plus qu'un simple président d'un parti, de PLEJ de surcroit. Mais quand on veut se présenter, il faut d'abord que les conditions de départ soient claires; il ne faudrait pas se présenter pour simplement avoir son nom dans les archives de ceux qui se sont présentés et... échoués... comme un certain KANE!
Quand on veut se lancer dans la course à la présidence, il faudrait qu'on soit conscient qu'on ait au moins une chance de la gagner. Ce n'est pas le cas de notre président du Plej actuellement. Je me demande alors, pourquoi vouloir franchir par un saut, un mur de 20m de haut alors qu'on est parfaitement conscient qu'on a pas encore assez de muscle pour le faire? Si le président de PLEJ n'a pas pu drainer des foules sous forme de manifestations pacifiques autour de la question des déportés et du passif humanitaire (qui lui tiennent à coeur), je ne peux croire qu'il puisse drainer ces mêmes foules pour les élections présidentielles. Par contre si ces foules ont été assez mûres pour la cause et déterminées pour la cause, la situation changerait certainement.
A mon avis il faut se préparer. Et cette préparation, c'est d'abord travailler pour la prise de conscience au sein de la population. Prise de conscience au sein de la population négro mauritanienne d'abord, car beaucoup se sont transformés et n'ont actuellement que des cervelles de coqs ( que les coqs nous pardonnent). On peut répondre qu'on est fatigué de sensibiliser, qu'on a assez sensibilisé mais je répondrais qu'on a peut-être mal sensibilisé car cette prise de conscience n'est pas encore là.Travailler ensuite pour la prise de conscience autour de la vérité au sein de la population maure. Que ceux (noirs et maures) qui s'offusquent de ce qui se passent actuellement au Liban et en Palestine, sachent que des actes plus les plus ignobles et surtout plus laches ont été commis sur le sol national, leur patrie. Tout le monde n'est pas comme MST. Le PMDE le prouve à mon avis. Mais il faut d'abord sensibiliser, "travailler" nos frères négro mauritaniens dont certains sont insensible même à la douleur d'un fer rouge aux fesses. Travailler pour récupérer ceux qui troquent leur conscience contre le matériel. Travailler pour l'unité. L'UNITE. Mandéla n'a pas été président pour rien. Il a pu ramener la justice en Afrique du Sud, pourquoi pas l'un des militants de PLEJ, AJD, PMT, PMDE ou FLAM? La majeure partie des autres partis politiques, au lieu de vouloir résoudre le problème, s'investissent pour le faire oublier. A mon avis, travailler pour la prise de conscience au sein de la population, pour l'UNITE, expliquer le bien fondé de boycotter cette constitution piège, vaut mieux que se précipiter sur des élections présidentiels dont l'issue est connue d'avance. Avoir un nom dans les archives du pays comme ancien malheureux candidat ne sert absolument à rien. Je le dis en tant que militant du PLEJ.
BAABA DIALLO, Bamako Mali
Vos craintes sont fondées et sans doute que nos chances de succès dans cette élection sont limitées. Faut-il en déduire qu'il n'y a pas lieu à compétir et à faire valoir nos idées sur une tribune largement ouverte sur le peuple mauritanien?
Je n'en suis pas sûr, car aujourd'hui plus que jamais, malgré les insuffisances inhérentes aux institutions issues de la transition militaire, nous nous devons d'être présents pour donner notre point de vue et dénoncer le statu quo qui prévaut autour de certains dossiers.
Nous aurions pu le faire dans les précédentes élections de l'ère ould Taya me direz-vous?
Notez que j'ai la naiveté de croire que les conditions de déroulement de ces élections sont très différentes des précédentes; je vous fais l'économie de les énumérer.Je vous dirai simplement que malgré le mot d'ordre de boycott du référendum du 25 juin dernier, j'ai quand même participé à ma manière, en étant observateur pour le compte du GERDDES et je puis vous assurer que l'esprit qui animait les membres de bureaux de vote ainsi que les forces de l'ordre stationnés devant les bureaux était des plus apaisés.Je souligne que cette observation s'est faite de l'ouverture des bureaux au dépouillement.
Oui l'absence des déportés et l'exclusion des mauritaniens résidents à l'étranger sont là pour enlever beaucoup de légitimité à la consultation; oui beaucoup de questions demeurent non résolues, mais peut-on rester dans une stratégie du Tout ou Rien à une étape cruciale de notre vie nationale?
Question purement pragmatique, mon cher Diallo, vous qui êtes militant du PLEJ: savez-vous que l'aide publique aux partis politiques est conditionnée à leur participation? Le PLEJ s'en est passé jusqu'ici, mais pourra-t-il se payer le luxe de continuer dans cette voie et étouffer ses militants qui ne sont pas parmi les plus lotis des mauritaniens?
Je ne puis énumérer toutes les raisons qui justifient notre engagement à participer aux élections dans les conditions que nous connaissons...je suis sûr que nous nous comprenons.
Salutations militantes!
J'ai tenu à régir spontanément, car vous êtes militant du PLEJ.
Nous pourrions approfondir nos échanges en privé.
Moctar TOURE
ba Diallo <barumarayfa@yahoo.fr> a écrit :
Mr Ba Mamadou Alassane est un patriote qui a toujours défendu la justice en Mauritanie. Il est l'une des rares personnalités mauritaniennes à rester sur la même position sur les déportés, le passif humanitaire et sur la question nationale. Cela est incontestable.
Concernant les élections présidentielles, tout Mauritanien a le droit de se présenter. Ce qui est sûr, aucun mauritanien n'est plus mauritanien que BMA.
Cependant, bien qu'on soit aussi mauritanien que les maures, notre priorité, nous les négro mauritaniens qui avons vécu ce que nous avons VECU, à mon avis n'est pas la course à la présidence ACTUELLEMENT. Evidement en tant que président de la république, je n'en disconviens pas, on a encore plus de poids pour résoudre certains problèmes sociaux, en tout cas plus qu'un simple président d'un parti, de PLEJ de surcroit. Mais quand on veut se présenter, il faut d'abord que les conditions de départ soient claires; il ne faudrait pas se présenter pour simplement avoir son nom dans les archives de ceux qui se sont présentés et... échoués... comme un certain KANE!
Quand on veut se lancer dans la course à la présidence, il faudrait qu'on soit conscient qu'on ait au moins une chance de la gagner. Ce n'est pas le cas de notre président du Plej actuellement. Je me demande alors, pourquoi vouloir franchir par un saut, un mur de 20m de haut alors qu'on est parfaitement conscient qu'on a pas encore assez de muscle pour le faire? Si le président de PLEJ n'a pas pu drainer des foules sous forme de manifestations pacifiques autour de la question des déportés et du passif humanitaire (qui lui tiennent à coeur), je ne peux croire qu'il puisse drainer ces mêmes foules pour les élections présidentielles. Par contre si ces foules ont été assez mûres pour la cause et déterminées pour la cause, la situation changerait certainement.
A mon avis il faut se préparer. Et cette préparation, c'est d'abord travailler pour la prise de conscience au sein de la population. Prise de conscience au sein de la population négro mauritanienne d'abord, car beaucoup se sont transformés et n'ont actuellement que des cervelles de coqs ( que les coqs nous pardonnent). On peut répondre qu'on est fatigué de sensibiliser, qu'on a assez sensibilisé mais je répondrais qu'on a peut-être mal sensibilisé car cette prise de conscience n'est pas encore là.Travailler ensuite pour la prise de conscience autour de la vérité au sein de la population maure. Que ceux (noirs et maures) qui s'offusquent de ce qui se passent actuellement au Liban et en Palestine, sachent que des actes plus les plus ignobles et surtout plus laches ont été commis sur le sol national, leur patrie. Tout le monde n'est pas comme MST. Le PMDE le prouve à mon avis. Mais il faut d'abord sensibiliser, "travailler" nos frères négro mauritaniens dont certains sont insensible même à la douleur d'un fer rouge aux fesses. Travailler pour récupérer ceux qui troquent leur conscience contre le matériel. Travailler pour l'unité. L'UNITE. Mandéla n'a pas été président pour rien. Il a pu ramener la justice en Afrique du Sud, pourquoi pas l'un des militants de PLEJ, AJD, PMT, PMDE ou FLAM? La majeure partie des autres partis politiques, au lieu de vouloir résoudre le problème, s'investissent pour le faire oublier. A mon avis, travailler pour la prise de conscience au sein de la population, pour l'UNITE, expliquer le bien fondé de boycotter cette constitution piège, vaut mieux que se précipiter sur des élections présidentiels dont l'issue est connue d'avance. Avoir un nom dans les archives du pays comme ancien malheureux candidat ne sert absolument à rien. Je le dis en tant que militant du PLEJ.
BAABA DIALLO, Bamako Mali