PARTIS POLITIQUES: La campagne vient de de s'achever hier à 00h par moulay

La campagne vient de s'achever hier à 00h ,mais il faut dire que cette campagne électorale est caractérisée par la confusion, eu égard à la pléthore de candidats.

Le nombre de photos et de tentes dressées tout au long de certaines avenues et à l'intérieur des quartiers a battu les records de campagne, au point qu'il est difficile, de distinguer les sites de certaines formations ou même les candidats qu'ils présentent aux postes électifs de maires ou députés. Il faut donc être un accroc de politique ou militant invétéré pour sortir de l'imbroglio de la campagne. Il semble d'ailleurs, selon des sources proches des médias officiels que le temps imparti pour les sessions gratuites sera revu à la hausse car certains candidats risquent de ne jamais passer ni à la radio ni à la télé, vu la longue queue derrière ces médias.
Ce qui accentue sans nul doute la confusion, c'est aussi le manque de débat autour de questions vitales et essentielles pour le pays. Une campagne où les partis politiques ne tirent pas la sonnette d'alarme sur ces problèmes cruciaux, .....

risque de la vider de son sens. Les population dont il ne faut pas négliger le degré d'éveil attendent des propositions concrètes concernant la gestion des biens publics, le pétrole, les autres richesses du sous sol, les questions sociales, salaires, ITS, prix des denrées alimentaires vitales…les citoyens attendent des discours clairs et précis sur les garanties d'une alternance sans surprise om ceux qui sont aujourd'hui aux commandes sont rappelés constamment à l'ordre au sujet de l'impératif besoin de rigueur sur une gestion saine ne comportant pas de surprise pour tout l'avenir et le devenir de la nation. A la confusion vient donc s'ajouter la platitude des discours qui ont la caractéristique de se ressembler. Un candidat indépendant qui n'a ni lutté pendant vingt ans, ni subi la rigueur du pouvoir, parle comme le ferait le plus vieux des militants sinon même avec plus de verve.

Comment se déroule la campagne ?
Les partis " favoris ", notamment l'opposition classique, n'ont pas accepté de laisser le terrain aux mains des nouveaux venus, ils sont toujours fortement présents dans tous les grands foyers d'électeurs. Comme d'habitude, certaines Moughataa ne seront pas faciles à conquérir, il s'agit d'Arafat, de Dar Naim, Sebkha ou Tevragh Zeina. Les populations de ces Moughataa ont des orientations foncièrement opposantes, comme l'avaient prouvé les dernières élections où, malgré tout, cette ancienne opposition a pu gagner l'essentiel de ces communes et même faire élire des députés à l'Assemblée nationale. Ces mêmes partis, ont semble-t-il conservé le même sens de contrôle des électeurs au point que certains dirigeants de partis jurent par la fidélité de leurs électeurs. La question est de savoir maintenant si les nouveaux arrivants (partis et indépendants) pourront infléchir les tendances. Selon certaines analyses, l'augmentation du nombre d'électeurs inscrits sur la liste électorale aura pour conséquence d'aider l'ancienne opposition sur le maintien de ses électeurs traditionnels.
La campagne du RFD, de l'APP, du Front Populaire, de l'UFP ou de Temam se fait avec beaucoup de modération car selon des échos concordant il manque cruellement de moyens dans certains sites de campagne et très souvent, les militants auxquels sont confiés des missions puisent sur leurs propres moyens pour la réussite de leur campagne. La majorité des candidats a aussi décidé de financer par elle-même certaines manifestations de campagne. Les observateurs sont cependant concordant pour dire que la campagne de Ahmed Hamza en est l'une des plus moderne et a englouti des montants énormes.
Dans cette course, l'ancienne majorité présidentielle n'est pas reste, surtout pour le RDU qui rivalise sans problème avec les autres challengers y compris le PRDR et qui a investi plusieurs villes intérieures. Mais contrairement aux déclarations de l'ancien parti majoritaire, ou ce qui en reste, on ne remarque aucune domination du PRDR sur le terrain ni dans la capitale et encore moins, semble-t-il à l'intérieur du pays.
Les indépendants ont encore des problèmes d'organisation et de coordination. Leur rassemblement est demeuré mort-né et leur dispersement rassure quelque part l'ancienne opposition. De nouveaux partis comme Hatem ou l'alternative ou Temam ont fait montre d'une bonne capacité d'adaptation même si il reste encore du chemin pour prétendre à la conquête des électeurs de Nouakchott.
Il est certain que la confusion, l'absence d'un débat véritable, le manque de moyens financiers n'aident pas aujourd'hui à faire un pronostic fiable de ce que sera la configuration futures de nos mairies et de notre parlement.


Moulay Najim

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