Au terme de cette première semaine de campagne et à sept jours du premier tour, il est permis de se hasarder à un premier point de l’état des forces en présence et pousser la hardiesse jusqu’au pronostic.
Plus que jamais, depuis le 3 août 2005, deux camps émergent dans le paysage politique mauritanien : celui de l’ancienne majorité de Ould Taya, organisée dans le Mithakh (agrégat des résidus des partis de cette majorité et du marais des « indépendants »), d’un côté et celui de la CFCD (Coalition des Forces pour le Changement et la Démocratie) regroupant les anciens partis de l’Opposition. Ces deux pôles constituent deux nébuleuses d’intérêts parfois très divergents.
Au sein de la première nébuleuse deux étoiles, à caractère jumelaire (les astrophysiciens parleraient d’étoiles doubles), agissent comme deux trous noirs qui s’alimentent l’un de l’autre ; il s’agit de Sidi Ould Cheikh Abdallahi (SIDIOCA) et Zeine Ould Zeidane (ZZ). En effet, parti sur le tard mais se préparant depuis bien longtemps et avec bien des moyens, ZZ semble constituer le point de convergence (les mathématiciens parleraient d’ « attracteur étrange ») de tous ceux que SIDIOCA avait, non sans une bonne dose de courage politique, qualifiés de « Symboles de la Gabegie, (Roumouz Elvessad) » et qui, paraît-il, l’avaient très mal pris.
Dans la seconde nébuleuse, quelques amas sont identifiables par les contours de l’UFP, du RFD, de l’APP et des Réformistes Centristes. Depuis le ralliement, avec armes et bagages, de ces derniers au candidat de HATEM, cet amas connaît, lui aussi, une activité de vases communicants qui mérite d’être observée et qui ne manquera pas d’avoir ses conséquences sur les résultats du premier tour. C’est, en effet, divulguer un secret de polichinelle que de faire remarquer, comme il en est sorti des dernières élections, le caractère essentiellement « trarzaein » à la fois de l’électorat du candidat du RFD et de la base des Réformistes Centristes.
L’amorçage de ces deux siphons, le premier au sein du Mithakh, entre SIDIOCA et ZZ, et le second au sein de la CFCD, entre Ahmed Ould Daddah (AOD) et Saleh Ould Henana pourrait redistribuer les cartes et, en abaissant les scores des soit disant prétendants « naturels » au second tour (SIDIOCA et AOD), dégager de la marge pour les autres et tout particulièrement pour Mohamed Ould Maouloud.
Un second tour entre Mohamed Ould Maouloud et Sidi Ould Cheikh Abdallahi apparaît donc, maintenant, hautement probable. C’est la nouvelle donne.
Mohamed BABA
Plus que jamais, depuis le 3 août 2005, deux camps émergent dans le paysage politique mauritanien : celui de l’ancienne majorité de Ould Taya, organisée dans le Mithakh (agrégat des résidus des partis de cette majorité et du marais des « indépendants »), d’un côté et celui de la CFCD (Coalition des Forces pour le Changement et la Démocratie) regroupant les anciens partis de l’Opposition. Ces deux pôles constituent deux nébuleuses d’intérêts parfois très divergents.
Au sein de la première nébuleuse deux étoiles, à caractère jumelaire (les astrophysiciens parleraient d’étoiles doubles), agissent comme deux trous noirs qui s’alimentent l’un de l’autre ; il s’agit de Sidi Ould Cheikh Abdallahi (SIDIOCA) et Zeine Ould Zeidane (ZZ). En effet, parti sur le tard mais se préparant depuis bien longtemps et avec bien des moyens, ZZ semble constituer le point de convergence (les mathématiciens parleraient d’ « attracteur étrange ») de tous ceux que SIDIOCA avait, non sans une bonne dose de courage politique, qualifiés de « Symboles de la Gabegie, (Roumouz Elvessad) » et qui, paraît-il, l’avaient très mal pris.
Dans la seconde nébuleuse, quelques amas sont identifiables par les contours de l’UFP, du RFD, de l’APP et des Réformistes Centristes. Depuis le ralliement, avec armes et bagages, de ces derniers au candidat de HATEM, cet amas connaît, lui aussi, une activité de vases communicants qui mérite d’être observée et qui ne manquera pas d’avoir ses conséquences sur les résultats du premier tour. C’est, en effet, divulguer un secret de polichinelle que de faire remarquer, comme il en est sorti des dernières élections, le caractère essentiellement « trarzaein » à la fois de l’électorat du candidat du RFD et de la base des Réformistes Centristes.
L’amorçage de ces deux siphons, le premier au sein du Mithakh, entre SIDIOCA et ZZ, et le second au sein de la CFCD, entre Ahmed Ould Daddah (AOD) et Saleh Ould Henana pourrait redistribuer les cartes et, en abaissant les scores des soit disant prétendants « naturels » au second tour (SIDIOCA et AOD), dégager de la marge pour les autres et tout particulièrement pour Mohamed Ould Maouloud.
Un second tour entre Mohamed Ould Maouloud et Sidi Ould Cheikh Abdallahi apparaît donc, maintenant, hautement probable. C’est la nouvelle donne.
Mohamed BABA