Non à la torture … Non à l’incrimination par parenté. Nous avons tous cru et pensé qu’un nouvel espoir était né avec le 3 Août. L’espoir de voir les autorités mauritaniennes respecter les droits humains, après de longues décennies d’injustice et de flagrantes violations des droits humains. Malheureusement cet espoir s’évapore de plus en plus et avec lui le rêve d’une véritable transition démocratique. Ainsi, avons-nous assisté cette semaine au transfert par la police de 12 détenus, présumés salafistes, au parquant de Nouakchott. La forme et la manière du dit transfert viennent de démontrer au dernier optimiste que rien dans ce domaine n’a véritablement changé.
Les agissements incultes, la grossièreté et la brutalité l’emportent toujours sur le respect des droits humains. Les tortionnaires de l’ère du Colonel Ould Taya sont encore maintenus aux mêmes postes, torturent avec les mêmes méthodes, et bénéficient toujours de l’impunité. La seule chose qui semble avoir changé est qu’ils n’ont plus désormais grand besoin de dissimuler leurs forfaits. S’agit-il d’une stratégie délibérée pour terroriser l’adversaire politique? C’est du moins la conclusion qu’en ont tirée à l’unanimité les avocats, les journalistes et les représentants des ONG des droits humains présents lors du simulacre de transfert. Pas mois de six détenus ont été déférés menottes aux mains et chaînes aux pieds, avec des habits lacérés, et dans un état physique scandaleux. S’ajoute à la scène dramatique la présence d’une inspectrice de police qui profère insultes et menaces, prononce même ses « verdicts » aussi bien à l’endroit des détenus qu’à celui des personnalités présentes de la société civile.
Il y a eu ici une des manifestations les plus flagrantes de la violation du double principe de la séparation des pouvoirs et de la présomption d’innocence. Dans le même contexte, des sources proches des familles d’autres détenus, au nombre de cinq, récemment arrêtées et accusées d’avoir projeté des tentatives de déstabilisation du pouvoir, ont affirmé à l’OMDH que plusieurs de ces détenus ont subi des tortures graves. Leur état de santé, selon les mêmes sources, serait préoccupant par suite à la torture et au mauvais traitement. Aucun avocat n’a pour le moment était autorisé à leur rendre visite ni à s’enquérir des conditions des leur détention. Rappelons que les cinq détenus ont été arrêtés à la Deddahi Ould Abdallahi, selon la formule consacrée, c’est-à-dire de manière violente et sans mandat. Ils sont en prison depuis plus de deux semaines et au moins trois d’entre eux appartiennent à la même sphère tribale, celle du Colonel déchu. On est alors en droit de craindre une continuation de la pratique de l’incrimination par parenté. L’observatoire mauritanien de droits humains (OMDH) fidèle à ses principes et objectifs :
- Condamne la persistance du traitement inhumain que subissent les détenus dans les commissariats de police.
- Réclame, de nouveau, une enquête indépendante sur les agissements des tortionnaires et leur traduction en justice. Notre éthique au même titre que notre loi l’exige et nos accords internationaux le stipulent.
- Prévient les autorités en place sur la gravité de la pratique de l’incrimination par parenté ;
- Invite le CMJD à tenir ses engagements en matière de respect des droits humains.
- L’OMDH renouvelle son engagement à défendre les droits des opprimés quelque soit leur opinion, tendance politique, ou leurs positionnements par rapport aux gouvernements actuel, déchu ou futur.
Paris Nouakchott le 7 juillet 2007
Les agissements incultes, la grossièreté et la brutalité l’emportent toujours sur le respect des droits humains. Les tortionnaires de l’ère du Colonel Ould Taya sont encore maintenus aux mêmes postes, torturent avec les mêmes méthodes, et bénéficient toujours de l’impunité. La seule chose qui semble avoir changé est qu’ils n’ont plus désormais grand besoin de dissimuler leurs forfaits. S’agit-il d’une stratégie délibérée pour terroriser l’adversaire politique? C’est du moins la conclusion qu’en ont tirée à l’unanimité les avocats, les journalistes et les représentants des ONG des droits humains présents lors du simulacre de transfert. Pas mois de six détenus ont été déférés menottes aux mains et chaînes aux pieds, avec des habits lacérés, et dans un état physique scandaleux. S’ajoute à la scène dramatique la présence d’une inspectrice de police qui profère insultes et menaces, prononce même ses « verdicts » aussi bien à l’endroit des détenus qu’à celui des personnalités présentes de la société civile.
Il y a eu ici une des manifestations les plus flagrantes de la violation du double principe de la séparation des pouvoirs et de la présomption d’innocence. Dans le même contexte, des sources proches des familles d’autres détenus, au nombre de cinq, récemment arrêtées et accusées d’avoir projeté des tentatives de déstabilisation du pouvoir, ont affirmé à l’OMDH que plusieurs de ces détenus ont subi des tortures graves. Leur état de santé, selon les mêmes sources, serait préoccupant par suite à la torture et au mauvais traitement. Aucun avocat n’a pour le moment était autorisé à leur rendre visite ni à s’enquérir des conditions des leur détention. Rappelons que les cinq détenus ont été arrêtés à la Deddahi Ould Abdallahi, selon la formule consacrée, c’est-à-dire de manière violente et sans mandat. Ils sont en prison depuis plus de deux semaines et au moins trois d’entre eux appartiennent à la même sphère tribale, celle du Colonel déchu. On est alors en droit de craindre une continuation de la pratique de l’incrimination par parenté. L’observatoire mauritanien de droits humains (OMDH) fidèle à ses principes et objectifs :
- Condamne la persistance du traitement inhumain que subissent les détenus dans les commissariats de police.
- Réclame, de nouveau, une enquête indépendante sur les agissements des tortionnaires et leur traduction en justice. Notre éthique au même titre que notre loi l’exige et nos accords internationaux le stipulent.
- Prévient les autorités en place sur la gravité de la pratique de l’incrimination par parenté ;
- Invite le CMJD à tenir ses engagements en matière de respect des droits humains.
- L’OMDH renouvelle son engagement à défendre les droits des opprimés quelque soit leur opinion, tendance politique, ou leurs positionnements par rapport aux gouvernements actuel, déchu ou futur.
Paris Nouakchott le 7 juillet 2007