06 juin 2005 : Communiqué conjoint de l’Organisation contre les violations des droits De l’Homme en Mauritanie (OCVIDH) et l’Observatoire mauritanien des droits De l’Homme OMDH).
Enceinte de 7 mois, Zaynabou Mint Yousouf, une jeune femme noire, a été brutalement battue par la police mauritanienne le 28 mai dernier pour être sortie dans la rue avec un foulard qui lui couvrait le visage.
Matraquée et piétinée par une horde de policiers excités, la victime était prise d’un fort tremblement convulsif avant d’être transportée par son mari à l’Hôpital national. La césarienne pratiquée en urgence et les soins intensifs n’y pourront rien après une si violente brutalité. Le bébé et sa mère succomberont jeudi 2 juin à la cruauté des sévices.
L’Organisation contre les violations des droits de l’Homme en Mauritanie (OCVIDH) et l’Observatoire mauritanien des droits de l’Homme (OMDH) qui mesurent la gravité extrême de ce crime odieux, en rejètent l’entière responsabilité sur le régime en place, ses zélateurs et ses milices. Il ne s’agit pas là d’un fait divers. L’OCVIDH, l’OMDH et d’autres organisations nationales de défense des droits humains ont déjà, à plusieurs reprises, fait part à l’opinion nationale et internationale de la violence extrême de la police mauritanienne. Ce n’est un secret pour personne, les voisins des commissariats de la Capitale mauritanienne Nouakchott, trouvent difficilement le sommeil, à cause des cris déchirants des suppliciés que la Police torture chaque nuit.
La Police dont la mission originelle est d’assurer la sécurité au Citoyen mauritanien a totalement été travestie par le régime en place. Elle n’est plus, depuis des années, qu’une milice fanatisée que ce régime embrigade dans ses offensives de répression. Des tortionnaires notoires y font office de commissaires et d’inspecteurs ; des vagues de délinquants multirécidivistes y sont régulièrement recrutés en tant qu’agents de sécurité. Cette milice privée, qui n’est plus digne d’être qualifiée de Police Nationale, s’autofinance par le racket gigantesque, pratiqué au su de tout le monde, des automobilistes aux multiples check points que sont devenus les différents carrefours de la Capitale.
A l’heure de l’appel, c’est-à-dire au moment d’une offensive de répression, les miliciens s’en prennent prioritairement au plus faibles, dont ils ne craignent pas de représailles. La défunte Zaynabou Mint Yousouf réunissait les torts cumulés d’avoir la douceur d’une femme, la faiblesse d’une future mère enceinte de 7 mois, et une peau d’une couleur noire.
L’OCVIDH et l’OMDH qui suivent de près la dégradation du respect des Droits humains en Mauritanie :
- Présentent leurs condoléances à la famille, aux proches et aux amis de la victime.
- Réclament, sur le court terme, une enquête urgente afin de juger et punir les meurtriers de la défunte victime et son bébé. Il est bien évident qu’il faudra aussi lutter, sur le long terme, contre la présence chez les officiels du régime des mentalités, raciste et esclavagiste ; et contre la présence chez la police-milice du mépris de chaque citoyen dont l’apparence modeste trahit l’appartenance aux couches défavorisées de notre peuple.
- Appellent la société civile et le peuple mauritanien à militer pour l’assainissement du corps de la police afin d’y arrêter la prolifération des commissaires-tortionnaires et le recrutement des agents-délinquants.
4 juin 2005
Communiqué conjoint de l'OCVIDH et de l'OMDH
Note :
Info source : OMDH / OCVIDH
Enceinte de 7 mois, Zaynabou Mint Yousouf, une jeune femme noire, a été brutalement battue par la police mauritanienne le 28 mai dernier pour être sortie dans la rue avec un foulard qui lui couvrait le visage.
Matraquée et piétinée par une horde de policiers excités, la victime était prise d’un fort tremblement convulsif avant d’être transportée par son mari à l’Hôpital national. La césarienne pratiquée en urgence et les soins intensifs n’y pourront rien après une si violente brutalité. Le bébé et sa mère succomberont jeudi 2 juin à la cruauté des sévices.
L’Organisation contre les violations des droits de l’Homme en Mauritanie (OCVIDH) et l’Observatoire mauritanien des droits de l’Homme (OMDH) qui mesurent la gravité extrême de ce crime odieux, en rejètent l’entière responsabilité sur le régime en place, ses zélateurs et ses milices. Il ne s’agit pas là d’un fait divers. L’OCVIDH, l’OMDH et d’autres organisations nationales de défense des droits humains ont déjà, à plusieurs reprises, fait part à l’opinion nationale et internationale de la violence extrême de la police mauritanienne. Ce n’est un secret pour personne, les voisins des commissariats de la Capitale mauritanienne Nouakchott, trouvent difficilement le sommeil, à cause des cris déchirants des suppliciés que la Police torture chaque nuit.
La Police dont la mission originelle est d’assurer la sécurité au Citoyen mauritanien a totalement été travestie par le régime en place. Elle n’est plus, depuis des années, qu’une milice fanatisée que ce régime embrigade dans ses offensives de répression. Des tortionnaires notoires y font office de commissaires et d’inspecteurs ; des vagues de délinquants multirécidivistes y sont régulièrement recrutés en tant qu’agents de sécurité. Cette milice privée, qui n’est plus digne d’être qualifiée de Police Nationale, s’autofinance par le racket gigantesque, pratiqué au su de tout le monde, des automobilistes aux multiples check points que sont devenus les différents carrefours de la Capitale.
A l’heure de l’appel, c’est-à-dire au moment d’une offensive de répression, les miliciens s’en prennent prioritairement au plus faibles, dont ils ne craignent pas de représailles. La défunte Zaynabou Mint Yousouf réunissait les torts cumulés d’avoir la douceur d’une femme, la faiblesse d’une future mère enceinte de 7 mois, et une peau d’une couleur noire.
L’OCVIDH et l’OMDH qui suivent de près la dégradation du respect des Droits humains en Mauritanie :
- Présentent leurs condoléances à la famille, aux proches et aux amis de la victime.
- Réclament, sur le court terme, une enquête urgente afin de juger et punir les meurtriers de la défunte victime et son bébé. Il est bien évident qu’il faudra aussi lutter, sur le long terme, contre la présence chez les officiels du régime des mentalités, raciste et esclavagiste ; et contre la présence chez la police-milice du mépris de chaque citoyen dont l’apparence modeste trahit l’appartenance aux couches défavorisées de notre peuple.
- Appellent la société civile et le peuple mauritanien à militer pour l’assainissement du corps de la police afin d’y arrêter la prolifération des commissaires-tortionnaires et le recrutement des agents-délinquants.
4 juin 2005
Communiqué conjoint de l'OCVIDH et de l'OMDH
Note :
Info source : OMDH / OCVIDH