Alakhbar - Le site de l’agence «Bloomberg » a publié de nouveaux détails sur la tentative de la présidence mauritanienne d’acquérir des dispositifs d'espionnage en 2015. Un marché qui lui avait déjà coûté une perte de 1,5 milliard dollars.
La vaine tentative d’acquisition dudit matériel était supervisée par le conseiller du Président de la République Ahmed Ould Bah dit Hmeida, indique l’agence, dont le siège est basé à New York. Les nouveaux éléments se présentent comme suit :
"Manish Kumar est entré dans le palais présidentiel, dans la capitale mauritanienne, à Nouakchott, au cours d’une soirée de février 2015. Il était à bord d’un véhicule gouvernemental, conduit par un homme bédouin, habillé d’un boubou blanc. L’accès s’est effectué depuis la porte latérale, réservée aux visites privées.
Le conducteur a immobilisé la voiture derrière le palais, à une distance du palais rénové. Il descendit et marcha vers un petit bâtiment, surmonté d'une gigantesque parabole (capteur).
Cet endroit était précisément le lieu du rendez-vous entre Kumar et Ahmed Ould Bah dit Hmeida ; l’expert en cybersécurité et conseiller du Président.
Un mois auparavant, Ould Bah qui supervise le dispositif d’espionnage électronique, pour saper les ennemis du Président, avait versé un demi-million de dollars, dans le compte d’une banque, dans les îles Vierges britanniques, à titre de premier versement de la réalisation d’un lot important de la technologie d'espionnage développée, offert par la société "Wolf Intelligence", au sein de laquelle travaille Kumar.
Le contrat devait porter sur 2,5 millions de dollars, majorés des coûts annuels des services rendus. Cette opération devait également être la plus importante dans la carrière professionnelle de Kumar en sa qualité de prestataire d’"armes cybernétiques".
En fait Kumar n’était pas plus un indien de naissance qu’un programmeur spécialisé, sollicité pour exécuter des tâches technologiques d'espionnage spécifiques, à l’instar d’autres contractuels dans le monde.
Wolf Intelligence était une entité émergente déferlant les informations autour de Kumar, qui affichait de l’ambition et de l’intelligence dans ses choix. Depuis le jour où Edward Snowden a révélé le niveau d’espionnage de la National Security Agency (NSA), qui s’est étendu à tous les pays du monde d'espionnage, chaque Etat se démenait pour créer une agence nationale de sécurité similaire propre à lui.
En plein essor de cette technologie, un groupe de scientifiques employés par des entreprises spécialisées a considérablement développé les armes cybernétiques utilisées par les gouvernements à des fins d’espionnage et de sabotage du matériel informatique notamment les ordinateurs.
Le marché de ces produits demeurait toutefois monopolisé par les Etats-Unis et par certains de leurs rares alliés.
A part ces spécialistes, des concepteurs de ce type d’armes, y compris des sociétés qui commercialisaient les produits d'espionnage, opéraient comme des loups solitaires, qualifiés de faible confiance, du fait qu’il est impossible pour les deux parties prenantes dans ce type de marchés de connaître si elle peut faire l’objet d’une arnaque de l’autre.
La qualité du matériel
L'enquête publiée par le site révèle la qualité du matériel demandé par la Présidence mauritanienne, relative à la "messagerie silencieuse", qui permet de contrôler les téléphones sans leur envoyer des liens et sans laisser de trace. Elle permet aussi d’utiliser le microphone et la caméra de l’usager sans qu’il s’en aperçoive.
Elle dévoile aussi les efforts vains déployés par les médiateurs Indiens pour acquérir des logiciels israéliens d’espionnage d’une part et l’abus de confiance prévalent entre les parties du marché ; ce qui a conduit la Mauritanie, à la prise en otage ide l’italien Christina Provisionto. Le site affirme que ce dernier est détenu dans une base militaire située hors de Nouakchott, qualifiant son état de santé de critique.
Réunion de Paris
Le site parle de plusieurs réunions organisées pour sécuriser l’acquisition de la Présidence mauritanienne de logiciels d’espionnage, dont une rencontre tenue dans une superbe villa à Paris entre l’indien Kumar, le conseiller Ahmed Ould Bah dit Hmeida et le fils du Président, Ahmed Ould Abdel Aziz. Ould Abdel Aziz fils était assis sur le fauteuil tandis que le conseiller était assis à même le sol, ajoute le média.
«Au cours de la rencontre, la partie mauritanienne a accepté de payer deux millions de dollars, à condition que Kumar envoie un ingénieur pour installer et expérimenter les logiciels », ajoute le site.
Kumar a envoyé à Nouakchott, l’indien nommé Ahmed Nevis, tout en se mettant à la quête du "chaînon manquant" des dispositifs d'espionnage, avant que son choix ne se fixe sur des logiciels israéliens, demandant une contrepartie d’un million de dollars dont 100 000 payés d’avance et 400 000 après la présentation des équipements sur vidéo et le reliquat, après réception.
Réunion avec le Président
Le site parle de la visite effectuée par Kumar à Nouakchott, en compagnie du Représentant de la société, au sein de laquelle, il travaillait à Dubaï. Ils se sont réunis par la suite au palais présidentiel, en présence du Président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, auquel, ils ont fait une présentation des équipements. Le Chef de l’Etat leur remit le montant convenu.
L'Indien Ahmed Nevis, dont le passeport a été saisi par le conseiller Hmeida, est resté à Nouakchott, tandis que Kumar s’est envolé en direction d’Israël, portant avec lui les 400 mille dollars, rapporte le site. Mais des doutes, sur la possibilité d’être en présence d’escrocs, avaient commencé à le hanter.
Des suspicions qui se sont accentuées, après le conseil reçu de sa société, lui demandant de mettre fin au marché ainsi que sa mise en garde contre un possible refus des mauritaniens de payer le reliquat, après leur réception du "chainon manquant".
Libération de l’indien pris en otage
Afin de libérer l’indien pris en otage en Mauritanie, Ahmed Nevis, Kumar a fait recours, selon le site, à une société italienne de sécurité, lui demandant d’envoyer l’un de ses employés en Mauritanie pour prêter main forte à l’un des travailleurs de l’entreprise. L’indien a été échangé à Nouakchott contre l’italien, sans que les italiens soient informés du marché antérieur et de ses dessous.
Hmedia ne prend pas l’appel
Le site qui a publié l'enquête, affirme avoir contacté le conseiller du Président mauritanien Ahmed Ould Bah dit Hmeida, pour recueillir son point de vue sur l’affaire, précisant qu’il a raccroché l’appel, refusant de répondre. Il ajoute aussi, ne pas pu contacter le Président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz pour prendre son avis sur le sujet.
Traduit de l’Arabe par Cridem
La vaine tentative d’acquisition dudit matériel était supervisée par le conseiller du Président de la République Ahmed Ould Bah dit Hmeida, indique l’agence, dont le siège est basé à New York. Les nouveaux éléments se présentent comme suit :
"Manish Kumar est entré dans le palais présidentiel, dans la capitale mauritanienne, à Nouakchott, au cours d’une soirée de février 2015. Il était à bord d’un véhicule gouvernemental, conduit par un homme bédouin, habillé d’un boubou blanc. L’accès s’est effectué depuis la porte latérale, réservée aux visites privées.
Le conducteur a immobilisé la voiture derrière le palais, à une distance du palais rénové. Il descendit et marcha vers un petit bâtiment, surmonté d'une gigantesque parabole (capteur).
Cet endroit était précisément le lieu du rendez-vous entre Kumar et Ahmed Ould Bah dit Hmeida ; l’expert en cybersécurité et conseiller du Président.
Un mois auparavant, Ould Bah qui supervise le dispositif d’espionnage électronique, pour saper les ennemis du Président, avait versé un demi-million de dollars, dans le compte d’une banque, dans les îles Vierges britanniques, à titre de premier versement de la réalisation d’un lot important de la technologie d'espionnage développée, offert par la société "Wolf Intelligence", au sein de laquelle travaille Kumar.
Le contrat devait porter sur 2,5 millions de dollars, majorés des coûts annuels des services rendus. Cette opération devait également être la plus importante dans la carrière professionnelle de Kumar en sa qualité de prestataire d’"armes cybernétiques".
En fait Kumar n’était pas plus un indien de naissance qu’un programmeur spécialisé, sollicité pour exécuter des tâches technologiques d'espionnage spécifiques, à l’instar d’autres contractuels dans le monde.
Wolf Intelligence était une entité émergente déferlant les informations autour de Kumar, qui affichait de l’ambition et de l’intelligence dans ses choix. Depuis le jour où Edward Snowden a révélé le niveau d’espionnage de la National Security Agency (NSA), qui s’est étendu à tous les pays du monde d'espionnage, chaque Etat se démenait pour créer une agence nationale de sécurité similaire propre à lui.
En plein essor de cette technologie, un groupe de scientifiques employés par des entreprises spécialisées a considérablement développé les armes cybernétiques utilisées par les gouvernements à des fins d’espionnage et de sabotage du matériel informatique notamment les ordinateurs.
Le marché de ces produits demeurait toutefois monopolisé par les Etats-Unis et par certains de leurs rares alliés.
A part ces spécialistes, des concepteurs de ce type d’armes, y compris des sociétés qui commercialisaient les produits d'espionnage, opéraient comme des loups solitaires, qualifiés de faible confiance, du fait qu’il est impossible pour les deux parties prenantes dans ce type de marchés de connaître si elle peut faire l’objet d’une arnaque de l’autre.
La qualité du matériel
L'enquête publiée par le site révèle la qualité du matériel demandé par la Présidence mauritanienne, relative à la "messagerie silencieuse", qui permet de contrôler les téléphones sans leur envoyer des liens et sans laisser de trace. Elle permet aussi d’utiliser le microphone et la caméra de l’usager sans qu’il s’en aperçoive.
Elle dévoile aussi les efforts vains déployés par les médiateurs Indiens pour acquérir des logiciels israéliens d’espionnage d’une part et l’abus de confiance prévalent entre les parties du marché ; ce qui a conduit la Mauritanie, à la prise en otage ide l’italien Christina Provisionto. Le site affirme que ce dernier est détenu dans une base militaire située hors de Nouakchott, qualifiant son état de santé de critique.
Réunion de Paris
Le site parle de plusieurs réunions organisées pour sécuriser l’acquisition de la Présidence mauritanienne de logiciels d’espionnage, dont une rencontre tenue dans une superbe villa à Paris entre l’indien Kumar, le conseiller Ahmed Ould Bah dit Hmeida et le fils du Président, Ahmed Ould Abdel Aziz. Ould Abdel Aziz fils était assis sur le fauteuil tandis que le conseiller était assis à même le sol, ajoute le média.
«Au cours de la rencontre, la partie mauritanienne a accepté de payer deux millions de dollars, à condition que Kumar envoie un ingénieur pour installer et expérimenter les logiciels », ajoute le site.
Kumar a envoyé à Nouakchott, l’indien nommé Ahmed Nevis, tout en se mettant à la quête du "chaînon manquant" des dispositifs d'espionnage, avant que son choix ne se fixe sur des logiciels israéliens, demandant une contrepartie d’un million de dollars dont 100 000 payés d’avance et 400 000 après la présentation des équipements sur vidéo et le reliquat, après réception.
Réunion avec le Président
Le site parle de la visite effectuée par Kumar à Nouakchott, en compagnie du Représentant de la société, au sein de laquelle, il travaillait à Dubaï. Ils se sont réunis par la suite au palais présidentiel, en présence du Président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, auquel, ils ont fait une présentation des équipements. Le Chef de l’Etat leur remit le montant convenu.
L'Indien Ahmed Nevis, dont le passeport a été saisi par le conseiller Hmeida, est resté à Nouakchott, tandis que Kumar s’est envolé en direction d’Israël, portant avec lui les 400 mille dollars, rapporte le site. Mais des doutes, sur la possibilité d’être en présence d’escrocs, avaient commencé à le hanter.
Des suspicions qui se sont accentuées, après le conseil reçu de sa société, lui demandant de mettre fin au marché ainsi que sa mise en garde contre un possible refus des mauritaniens de payer le reliquat, après leur réception du "chainon manquant".
Libération de l’indien pris en otage
Afin de libérer l’indien pris en otage en Mauritanie, Ahmed Nevis, Kumar a fait recours, selon le site, à une société italienne de sécurité, lui demandant d’envoyer l’un de ses employés en Mauritanie pour prêter main forte à l’un des travailleurs de l’entreprise. L’indien a été échangé à Nouakchott contre l’italien, sans que les italiens soient informés du marché antérieur et de ses dessous.
Hmedia ne prend pas l’appel
Le site qui a publié l'enquête, affirme avoir contacté le conseiller du Président mauritanien Ahmed Ould Bah dit Hmeida, pour recueillir son point de vue sur l’affaire, précisant qu’il a raccroché l’appel, refusant de répondre. Il ajoute aussi, ne pas pu contacter le Président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz pour prendre son avis sur le sujet.
Traduit de l’Arabe par Cridem