Une Commission Nationale Electorale Indépendante, une administration territoriale renouvelée et sommée, à coups de séminaires, d’adopter une stricte neutralité, des élections municipales, législatives et sénatoriales où l’ombre du parti du Président sera, pour la première fois, absente, une augmentation des salaires, diminution des taxes et une promesse de stabilisation des prix… Des effets d’annonce ? Peut être, mais les mauritaniens commencent à tendre l’oreille, à allonger le cou et nombreux parmi eux sont maintenant disposés à prendre les nouveaux gouvernants au mot et à jouer le jeu.
Depuis le 03 août 2005, les mauritaniens se sont remis à espérer et ce n’est pas rien.
Evidemment il y a eu des ratés, des occasions manquées et des tergiversations. Il y a les réfugiés mauritaniens au Sénégal et au Mali qui continuent à être exclus et interdits d’espérer. Il y a les veuves et ayants droit des victimes des massacres de militaires negro-africains que les nouveaux gouvernants ne veulent pas reconnaître. Il y a les radiés de l’administration que cette dernière refusent de réintégrer.
Il y a aussi les crimes économiques et financiers, les richesse ostensiblement amassées de façon frauduleuse et que les plus hautes autorités de l’Etat semblent tolérer voire amnistier. Il y a ces « détourneurs » que l’on relève de leur fonction pour « faute de gestion » sans que leur responsabilité pénale ne soit recherchée.
Malgré tout cela, l’espoir est là. L’espoir que les promesses soient tenues et que les ratés ne soient pas irréversibles. L’espoir que cette période transitoire se termine et cède la place à la véritable transition, celle de l’apprentissage de la démocratie et du rodage des institutions.
Nous, signataires de ce document, faisons nôtre cet espoir et nous engageons à l’accompagner et à œuvrer pour le concrétiser.
Nous avons décidé de croire en la chance qui s’offre au peuple mauritanien et en sa capacité à la transformer en réalisations au profit du plus grand nombre.
Dans quelques mois, les mauritaniens seront appelés à se prononcer sur des aménagements constitutionnels, élire de nouvelles équipes municipales et envoyer des représentants aux deux chambres.
La campagne multi-électorale s’ouvrira bientôt. Pour la première fois, dans notre courte vie d’électeurs, nous n’aurons pas une majorité mettant en avant son bilan et une opposition réclamant l’alternance à tout prix. Pour la première fois, les législateurs et les maires seront élus avant de savoir qui sera le Président de la République. Cette marge de liberté ne doit pas être gaspillée. Nous devons la mettre à profit pour instaurer un débat autour des projets de société.
D’aucuns, sûrement bien intentionnés, chercherons à unir coûte que coûte l’ancienne opposition à Ould Taya en invoquant les souvenirs des combats communs et les souffrances endurées pendant cette longue nuit de cauchemars. C’est, de notre point de vue, peine perdue : l’explosion du PRDS et la perspective d’en récupérer des débris rendent cette vision tout simplement caduque.
Nous estimons et nous croyons cela salutaire pour le Pays que seuls les clivages basés sur des différences dans la nature des projets de société, des conceptions des rapports entre les personnes, leurs droits et leurs devoirs méritent de nous mobiliser.
Nous engageons les mauritaniens à créer des richesses, à veiller à les répartir équitablement, à œuvrer pour la diffusion du progrès économique et social et à en faire profiter le plus grand nombre.
L’Union des Forces du Progrès (ufp), résolue à devenir le pivot d’un grand rassemblement pour promouvoir la citoyenneté et la démocratie et affichant clairement sa volonté de porter ce projet au pouvoir, nous paraît être le cadre idéal pour ce combat. Nous appelons l’ensemble de nos amis, ceux pour qui le citoyen et l’individu mauritaniens sont à inventer et la démocratie à bâtir, de faire le pas que nous venons de franchir. Le temps n’est plus aux conjectures.
BABA Mohamed Maître de Conférences, Clermont-Ferrand;
OULD MOHAMED Jemal Titulaire d’un Master, Doctorant, Sciences Po Grenoble;
SALL Mariam Biologiste, Nancy.
Depuis le 03 août 2005, les mauritaniens se sont remis à espérer et ce n’est pas rien.
Evidemment il y a eu des ratés, des occasions manquées et des tergiversations. Il y a les réfugiés mauritaniens au Sénégal et au Mali qui continuent à être exclus et interdits d’espérer. Il y a les veuves et ayants droit des victimes des massacres de militaires negro-africains que les nouveaux gouvernants ne veulent pas reconnaître. Il y a les radiés de l’administration que cette dernière refusent de réintégrer.
Il y a aussi les crimes économiques et financiers, les richesse ostensiblement amassées de façon frauduleuse et que les plus hautes autorités de l’Etat semblent tolérer voire amnistier. Il y a ces « détourneurs » que l’on relève de leur fonction pour « faute de gestion » sans que leur responsabilité pénale ne soit recherchée.
Malgré tout cela, l’espoir est là. L’espoir que les promesses soient tenues et que les ratés ne soient pas irréversibles. L’espoir que cette période transitoire se termine et cède la place à la véritable transition, celle de l’apprentissage de la démocratie et du rodage des institutions.
Nous, signataires de ce document, faisons nôtre cet espoir et nous engageons à l’accompagner et à œuvrer pour le concrétiser.
Nous avons décidé de croire en la chance qui s’offre au peuple mauritanien et en sa capacité à la transformer en réalisations au profit du plus grand nombre.
Dans quelques mois, les mauritaniens seront appelés à se prononcer sur des aménagements constitutionnels, élire de nouvelles équipes municipales et envoyer des représentants aux deux chambres.
La campagne multi-électorale s’ouvrira bientôt. Pour la première fois, dans notre courte vie d’électeurs, nous n’aurons pas une majorité mettant en avant son bilan et une opposition réclamant l’alternance à tout prix. Pour la première fois, les législateurs et les maires seront élus avant de savoir qui sera le Président de la République. Cette marge de liberté ne doit pas être gaspillée. Nous devons la mettre à profit pour instaurer un débat autour des projets de société.
D’aucuns, sûrement bien intentionnés, chercherons à unir coûte que coûte l’ancienne opposition à Ould Taya en invoquant les souvenirs des combats communs et les souffrances endurées pendant cette longue nuit de cauchemars. C’est, de notre point de vue, peine perdue : l’explosion du PRDS et la perspective d’en récupérer des débris rendent cette vision tout simplement caduque.
Nous estimons et nous croyons cela salutaire pour le Pays que seuls les clivages basés sur des différences dans la nature des projets de société, des conceptions des rapports entre les personnes, leurs droits et leurs devoirs méritent de nous mobiliser.
Nous engageons les mauritaniens à créer des richesses, à veiller à les répartir équitablement, à œuvrer pour la diffusion du progrès économique et social et à en faire profiter le plus grand nombre.
L’Union des Forces du Progrès (ufp), résolue à devenir le pivot d’un grand rassemblement pour promouvoir la citoyenneté et la démocratie et affichant clairement sa volonté de porter ce projet au pouvoir, nous paraît être le cadre idéal pour ce combat. Nous appelons l’ensemble de nos amis, ceux pour qui le citoyen et l’individu mauritaniens sont à inventer et la démocratie à bâtir, de faire le pas que nous venons de franchir. Le temps n’est plus aux conjectures.
BABA Mohamed Maître de Conférences, Clermont-Ferrand;
OULD MOHAMED Jemal Titulaire d’un Master, Doctorant, Sciences Po Grenoble;
SALL Mariam Biologiste, Nancy.