Depuis la rupture du contrat avec la société française Pizzorno, qui se chargeait tant bien que mal du ramassage et de l’enfouissement des ordures, Nouakchott est sous la menace d'une catastrophe écologique. Des montagnes d'immondices se sont accumulées un peu partout à travers la ville. Incapable de gérer quotidiennement les détritus, la " nouvelle société "chargée de la collecte des ordures n'hésite pas à déverser et laisser pourrir des tonnes d'ordures un peu partout en ville.
Mais non loin de marché du bétail (El Mina ) et aux abords de la prison civile de Dar Naïm, c’est une véritable catastrophe à ciel ouvert. Les camionneurs déchargent leurs cargaisons de déchets dans la nature et repartent pour un nouveau tour. Même au PK 25, où Pizzorno a mis en place un site d’enfouissement, la nouvelle société ne prend même la peine d’y accéder. Elle déverse les déchets non de la route.
Plusieurs quartiers de Nouakchott sont en proie à des odeurs pestilentielles dues à l'accumulation des ordures ménagères. L'hivernage, qui approche à grands pas, compliquera davantage une situation extrêmement difficile pour les populations qui ne savent plus à quel saint se vouer.
Avec un personnel inexpérimenté et des moyens rudimentaires, la nouvelle « société » se débat dans les ordures nouakchottoises. Pire, les responsables de la société dirigée par le frère du député nassériste Khalil Ould Tiyib (qui est en fait le véritable propriétaire) réclament en quarante jours d'activités à la communauté urbaine Nouakchott la bagatelle de 430 millions d'Ouguiyas. Au moment où Pizzorno réclamait 350 millions par mois mais après collecte et enfouissement des déchets au PK 25 sur la route de Boutilimit.
Rappelons que le contrat de Pizzorno a été annulé par les autorités mauritaniennes (ADU et CUN) de manière unilatérale sans aucune autre forme de procès.
Source: Le Calame