Les Etats-Unis ont accepté de retirer les quelques 1 000 soldats de la base 201 d'Agadez après la dénonciation des accords de coopération militaire par la junte nigerienne.
Les milliers de soldats américains au Niger, qui constituent une force de renseignement et de lutte contre le terrorisme, vont très bientôt quitter le Niger. Ce qui suppose, selon Moussa Moumouni, stratège en matière de lutte contre le terrorisme l’ultime étape du démantèlement de l’alliance internationale antiterroriste. Pour l'expert, le départ des troupes américaines du Niger est "une catastrophe pour le Niger en particulier et pour le sahel en général".
Le départ des Américains est précédé par celui des militaires français. "Après les Français, c’est le tour maintenant des Américains de plier bagages et de partir, alors même que la coopération avec la France et les Etats Unis nous ont permis d’avoir des résultats positifs face aux terroristes", estime Moussa Moumouni.
Des manifestations pour un départ immédiat
Dans la région d'Agadez, où se trouve la base militaire américaine, des milliers de personnes ont manifesté dimanche (21.04) pour exiger le départ sans délai des soldats américains.
Pour eux, leur présence n’a rien apporté à la région et au pays. "Comme nous l’avons toujours dit, cette base américaine n’a aucune utilité, et personne, aucun nigérien, ne peut vous dire ce qui se passe à l’intérieur de cette base. Donc ça c’est une humiliation vis-à-vis de notre peuple", explique Slimane Ag Ibrahim, activiste de la société civile d’Agadez.
"Et ils n’ont fait aucune réalisation pour la population locale d’Agadez, aucune, même un forage, une école ou quoi que ce soit", conclut l'activiste.
Une délégation américaine est attendue au Niger dans les prochains jours pour s'accorder sur les détails du retrait de ces soldats engagés dans la lutte antijihadiste au Sahel.
Désormais, il revient à l’armée nigérienne de combattre le terrorisme sur le territoire et aux armées de l’espace sahélo-saharien au-delà de l’Alliance des Etats du Sahel de mutualiser leurs forces à travers les mécanismes existants pour lutter contre le terrorisme, estime Abdoulaye Seydou, président du mouvement M62.
Il cite l'example du "CEMOC (Comité d'Etat-Major Opérationnel Conjoint) qu’il faut redynamiser et renforcer qui regroupe l’Algérie, la Mauritanie, le Niger et le Mali. Et de l’autre côté dans la zone des 3 frontières vous avez l’Alliance des Etats du Sahel qui est l’AES."
Selon certains experts, tout porte à croire que la junte au pouvoir joue la carte de la Russie pour lutter contre le terrorisme, ce qui pour un observateur n’a apporté aucune plus-value au Mali qui s’est alloué les services du groupe de mercenaires Wagner.
Mahamadou Abdoulkarim
Source : Deutsche Welle (Allemagne)
Les milliers de soldats américains au Niger, qui constituent une force de renseignement et de lutte contre le terrorisme, vont très bientôt quitter le Niger. Ce qui suppose, selon Moussa Moumouni, stratège en matière de lutte contre le terrorisme l’ultime étape du démantèlement de l’alliance internationale antiterroriste. Pour l'expert, le départ des troupes américaines du Niger est "une catastrophe pour le Niger en particulier et pour le sahel en général".
Le départ des Américains est précédé par celui des militaires français. "Après les Français, c’est le tour maintenant des Américains de plier bagages et de partir, alors même que la coopération avec la France et les Etats Unis nous ont permis d’avoir des résultats positifs face aux terroristes", estime Moussa Moumouni.
Des manifestations pour un départ immédiat
Dans la région d'Agadez, où se trouve la base militaire américaine, des milliers de personnes ont manifesté dimanche (21.04) pour exiger le départ sans délai des soldats américains.
Pour eux, leur présence n’a rien apporté à la région et au pays. "Comme nous l’avons toujours dit, cette base américaine n’a aucune utilité, et personne, aucun nigérien, ne peut vous dire ce qui se passe à l’intérieur de cette base. Donc ça c’est une humiliation vis-à-vis de notre peuple", explique Slimane Ag Ibrahim, activiste de la société civile d’Agadez.
"Et ils n’ont fait aucune réalisation pour la population locale d’Agadez, aucune, même un forage, une école ou quoi que ce soit", conclut l'activiste.
Une délégation américaine est attendue au Niger dans les prochains jours pour s'accorder sur les détails du retrait de ces soldats engagés dans la lutte antijihadiste au Sahel.
Désormais, il revient à l’armée nigérienne de combattre le terrorisme sur le territoire et aux armées de l’espace sahélo-saharien au-delà de l’Alliance des Etats du Sahel de mutualiser leurs forces à travers les mécanismes existants pour lutter contre le terrorisme, estime Abdoulaye Seydou, président du mouvement M62.
Il cite l'example du "CEMOC (Comité d'Etat-Major Opérationnel Conjoint) qu’il faut redynamiser et renforcer qui regroupe l’Algérie, la Mauritanie, le Niger et le Mali. Et de l’autre côté dans la zone des 3 frontières vous avez l’Alliance des Etats du Sahel qui est l’AES."
Selon certains experts, tout porte à croire que la junte au pouvoir joue la carte de la Russie pour lutter contre le terrorisme, ce qui pour un observateur n’a apporté aucune plus-value au Mali qui s’est alloué les services du groupe de mercenaires Wagner.
Mahamadou Abdoulkarim
Source : Deutsche Welle (Allemagne)