Cette annonce survient après la création par ces pays, dirigés par des régimes militaires issus de coups d’Etat, d’une Alliance des Etats du Sahel (AES), suivie de leur sortie de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
Le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont franchi, mercredi 6 mars, une étape supplémentaire dans leur rapprochement en annonçant la création d’une force militaire conjointe pour lutter contre les djihadistes qui les frappent depuis des années.
Cette annonce survient après la création par ces pays, dirigés par des régimes militaires issus de coups d’Etat, d’une Alliance des Etats du Sahel (AES), suivie de leur sortie de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), qui avait menacé d’intervenir militairement après le putsch ayant renversé, le 26 juillet 2023 au Niger, le président élu Mohamed Bazoum. Réunis à Niamey, les chefs des armées des trois pays ont annoncé mercredi la création d’une « force conjointe » antidjihadiste.
Cette « force conjointe des pays de l’AES (…) sera opérationnelle dans les plus brefs délais pour prendre en compte les défis sécuritaires dans notre espace », explique le général Moussa Salaou Barmou, chef d’état-major nigérien des armées, dans un communiqué publié à l’issue de la réunion. Les contours et les effectifs de cette force n’ont pas été précisés.
« Nous sommes convaincus qu’avec les efforts conjugués de nos trois pays, nous parviendrons à créer les conditions d’une sécurité partagée », a assuré le général Barmou. Il a précisé que les trois armées étaient parvenues « à élaborer un concept opérationnel » qui « permettra d’atteindre les objectifs en matière de défense et de sécurité » dans l’immense territoire des trois pays.
Au Niger, au Burkina Faso et au Mali, confrontés à des violences djihadistes récurrentes et meurtrières depuis des années, les gouvernements civils ont été renversés par des coups d’Etat militaires successifs depuis 2020.
Rapprochement avec la Russie
Ces trois pays, anciennes colonies françaises, ont tourné le dos à Paris et se sont rapprochés économiquement et militairement de nouveaux partenaires, dont la Russie, avant de se regrouper au sein de l’AES, avec pour objectif final de créer une fédération. A la fin de janvier, ils ont également annoncé qu’ils quittaient la Cedeao sans respecter le délai d’un an, comme le prévoient les textes de l’organisation.
Leurs dirigeants, le général Abdourahamane Tiani (Niger), le colonel Assimi Goïta (Mali) et le capitaine Ibrahim Traoré (Burkina) ont accusé à plusieurs reprises cette organisation d’être inféodée à la France. Ils lui ont également reproché de ne pas les avoir soutenus dans la lutte qu’ils mènent contre les groupes djihadistes affiliés à Al-Qaida et à l’Etat islamique, qui les frappent régulièrement, provoquant des milliers de morts et des millions de déplacés.
Après avoir menacé d’intervenir militairement au Niger, la Cedeao a récemment tendu la main aux trois régimes militaires, appelant au début de février à la « réconciliation ». Le 24 février, elle a levé les lourdes sanctions qu’elle avait imposées au Niger pour obtenir la libération du président renversé, Mohamed Bazoum, et son rétablissement dans ses fonctions après avoir renoncé à le faire par la force. Les trois régimes ont fait savoir que leur décision de retrait de la Cedeao est « irréversible ».
Après la création de la force militaire conjointe, une prochaine étape pourrait être la sortie du franc CFA, commun à une majorité de pays francophones d’Afrique de l’Ouest, et la création d’une monnaie commune à l’AES.
« La monnaie est une étape de sortie de [la] colonisation », avait déclaré le général Tiani au début de février. « La monnaie, c’est un signe de souveraineté », avait-il poursuivi, et les Etats de l’AES sont « engagés dans un processus de recouvrement de [leur] souveraineté totale ». « Il n’est plus question que nos Etats soient la vache à lait de la France », avait-il affirmé.
Source : Le Monde avec AFP
Le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont franchi, mercredi 6 mars, une étape supplémentaire dans leur rapprochement en annonçant la création d’une force militaire conjointe pour lutter contre les djihadistes qui les frappent depuis des années.
Cette annonce survient après la création par ces pays, dirigés par des régimes militaires issus de coups d’Etat, d’une Alliance des Etats du Sahel (AES), suivie de leur sortie de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), qui avait menacé d’intervenir militairement après le putsch ayant renversé, le 26 juillet 2023 au Niger, le président élu Mohamed Bazoum. Réunis à Niamey, les chefs des armées des trois pays ont annoncé mercredi la création d’une « force conjointe » antidjihadiste.
Cette « force conjointe des pays de l’AES (…) sera opérationnelle dans les plus brefs délais pour prendre en compte les défis sécuritaires dans notre espace », explique le général Moussa Salaou Barmou, chef d’état-major nigérien des armées, dans un communiqué publié à l’issue de la réunion. Les contours et les effectifs de cette force n’ont pas été précisés.
« Nous sommes convaincus qu’avec les efforts conjugués de nos trois pays, nous parviendrons à créer les conditions d’une sécurité partagée », a assuré le général Barmou. Il a précisé que les trois armées étaient parvenues « à élaborer un concept opérationnel » qui « permettra d’atteindre les objectifs en matière de défense et de sécurité » dans l’immense territoire des trois pays.
Au Niger, au Burkina Faso et au Mali, confrontés à des violences djihadistes récurrentes et meurtrières depuis des années, les gouvernements civils ont été renversés par des coups d’Etat militaires successifs depuis 2020.
Rapprochement avec la Russie
Ces trois pays, anciennes colonies françaises, ont tourné le dos à Paris et se sont rapprochés économiquement et militairement de nouveaux partenaires, dont la Russie, avant de se regrouper au sein de l’AES, avec pour objectif final de créer une fédération. A la fin de janvier, ils ont également annoncé qu’ils quittaient la Cedeao sans respecter le délai d’un an, comme le prévoient les textes de l’organisation.
Leurs dirigeants, le général Abdourahamane Tiani (Niger), le colonel Assimi Goïta (Mali) et le capitaine Ibrahim Traoré (Burkina) ont accusé à plusieurs reprises cette organisation d’être inféodée à la France. Ils lui ont également reproché de ne pas les avoir soutenus dans la lutte qu’ils mènent contre les groupes djihadistes affiliés à Al-Qaida et à l’Etat islamique, qui les frappent régulièrement, provoquant des milliers de morts et des millions de déplacés.
Après avoir menacé d’intervenir militairement au Niger, la Cedeao a récemment tendu la main aux trois régimes militaires, appelant au début de février à la « réconciliation ». Le 24 février, elle a levé les lourdes sanctions qu’elle avait imposées au Niger pour obtenir la libération du président renversé, Mohamed Bazoum, et son rétablissement dans ses fonctions après avoir renoncé à le faire par la force. Les trois régimes ont fait savoir que leur décision de retrait de la Cedeao est « irréversible ».
Après la création de la force militaire conjointe, une prochaine étape pourrait être la sortie du franc CFA, commun à une majorité de pays francophones d’Afrique de l’Ouest, et la création d’une monnaie commune à l’AES.
« La monnaie est une étape de sortie de [la] colonisation », avait déclaré le général Tiani au début de février. « La monnaie, c’est un signe de souveraineté », avait-il poursuivi, et les Etats de l’AES sont « engagés dans un processus de recouvrement de [leur] souveraineté totale ». « Il n’est plus question que nos Etats soient la vache à lait de la France », avait-il affirmé.
Source : Le Monde avec AFP