Discrimination raciale, Esclavage, Pillage des ressources publiques, clientelisme, spoliation et predation ne sont pas des problèmes nouveaux en Mauritanie. Par conséquent les défis poses à la classe politique sont naturellement les memes et ce, malgré le contexte electoral circonstancie marque par des votes significatifs en faveur notamment du candidat Ibrahima SARR.
Neanmoins, il faut admettre qu’il y’a une nouvelle donne politique celle des alliances produites, a son tour, par la fallacieuse «transition» dans laquelle la classe politique dirigeante tente de tromper les opinions publiques.
Les élections de Mars, malgré les trucages, nous ont révèle que de nombreux mauritaniens ont une soif aigue pour un changement qualitatif ; Changements dans leurs conditions quotidiennes de vie mais aussi changements dans leur état de citoyen devalue et humilie. Le vote de la vallee en faveur de Ibrahima SARR en est un signal fort malgre les critiques subjectives et erronees faisant etat d’un vote ethnique et/ou racial pour justifier l’ouragan subi par de nombreux partis politiques.
Aujourd’hui on peut affirmer sans risque d’etre dementi que la transition a echoue. Toutes les conditions necessaires à la creation d’un etat egalitaire et a la concrétisation rapide d’une réconciliation nationale sont absentes. Il s’ajoute a cela, une classe politique habitée par cette envie d’accéder au pouvoir excluant justement de sa demarche politique les questions de fond pour ne pas « facher » l’elite criminelle. Régulièrement confines aux salons et a certains milieux accessibles aux mauritaniens instruits, nos partis politiques n’ont pas fait de la reconciliation nationale, ni de la construcion d’un Etat de droit, les valeurs cardinales d’une démarche politique cohérente et conséquente. Nos politiciens ne « reflechissent » que lorsqu’ils sont au pieds du mur ou lorsque des guerres civiles et/ou des crises eclatent. Or, la pratique politique, le choix des alliances surtout dans un pays aussi riche en diversites culturelles, exige la construction d’objectifs qui ne devraient pas seulement se reduire a l’accès au pouvoir mais plutot a la recherche d’une harmonie sociale.
C’est cette superficialité de nos faiseurs de politique qui explique que nous avions paye un lourd tribut dont les atrocites humaines injustifiées, les pillages indignes de nos ressources. Et par rapport a cette situation dramatique nos politiciens adoptent la compromission pour ne pas gener les gangsters du PRDS et de l’armee. C’est justement ce qui explique la guerre d’argent que menent les barons du PRDS qui utilisent l’argent public pour detourner nos populations et une certaine jeunesse de ses interets les plus nobles. Les élections présidentielles de mars ont confirme encore le type de relation entretenue entre notre élite et les populations ; des relations de spoliation, de manipulation et de prédation dont l’objectif est de consolider un modèle d’hégémonie injuste qui encourage l’implosion sociale, la haine, l’enrichissement facile plutôt que la cohabitation entre nos communautés respectives.
A leur arrivée le 3 aout 2005, la junte du CMJD flanquee de ses eternels serviteurs et de sa police politique recrutes au sein de la marmite PRDS , nous avait servi un discours « rassurant » dont l’objectif etait, parait-il, de « degripper » une machine etatique accaparee par une elite qui n’a su s’adapter, jusque la, aux exigences d’une cohabitation pourtant exigee par une majorite. Aujourd’hui, une fois encore, nous affirmons que la transition a totalement échoue. Le CMJD et une partie de la classe politique ont rate leur mandat transitoire.
Cependant, il reste bien entendu des chances enormes pour notre pays pourvu que la classe politique puisse peser de tout son poids pour exiger qu’un objectif au moins soit realise. En effet, dans le contexte actuel, le seul objectif realisable en Mauritanie est celui de la mise en place d’un canevas de conditions préalables à la reconciliation et à la construction d’un Etat garant du droit et de la justice sociale. Ceci renvoie naturellement pour des leaders responsables et soucieux de leur base, a un code d’éthique politique autour des objectifs stratégiques qui lient les forces en présence pour une application automatique des objectifs et accords arrêtes.
Le réalisme politique exige que notre classe politique arrete son hypocrisie pour renforcer justement les conditions de resolution du passif humanitaire, du retour des mauritaniens expulses, de l’eradication de l’esclavage et bien sur d’un engagement ferme pour la refonte de cet etat raciste et esclavagiste. Il est aujourd’hui clair que nos populations sont frustrées et l’état mauritanien est aux mains de gangsters ; il est privatise. La ou des certains mauritaniens font la course pour l’enrichissement illicite d’autres se battent pour leur dignité bafouée et leur humanité refusee. L’état pilote par des bandits a servi a la création d’une bourgeoisie indigne et a la multiplication des cimetières tels Inal, Azlat………La justice et le droit sont etouffes, la corruption et le vol des biens de l’etat sont devenues la philosophie de gestion du pays et la Mauritanie accumule des retards enormes par rapport à ses voi sins. Et ce n’est pas fini.
C’est pour cette raison que la poursuite de l’objectif réaliste est le seul qui devrait justifier les negociations avec l’un ou l’autre des candidats. Si, aucun des candidats ne peut s’engager à poursuivre la realisation de cet objectif obligatoire et réaliste pour une réconciliation nationale, il faut alors se positionner de facon conséquente. Autrement il faut alors continuer à soutenir en exigeant la création d’un état fonde sur le droit et la justice en vue de créer justement des rapports nouveaux de pouvoir politique, culturel, économique et sociaux dans l’intérêt de tous les mauritaniens.
Pour réussir le soutien pour la construction d’un état égalitaire il faut impérativement résoudre les procéder par :
1. Combattre l’impunité en mettant en place une commission d’enquête sur les crimes commis par l’état sans céder a la vengeance ; Que ceux qui ont tue ou ordonne des tueries paient le prix de leur c riminalité pour rétablir la confiance entre acteurs ;
2. Rapatrier très vite tous les mauritaniens expulses au Sénégal et au Mali et les mettre dans leurs droits les plus complets ;
3. S’attaquer très vite à la question de l’esclavage avec des mesures justes a la dimension des dégâts humains commis ;
4. Mettre sur pieds une reforme rapide et profonde des administrations
5. Et enfin mettre en place, comme l’avait préconise un Homme politique, des « Etats généraux » pour des reformes au niveau culturel, de l’enseignement, de l’économie….., cette étape est cruciale et plus qu’importante pour le pays.
Adama NGAIDE. Membre du Comite de Soutien et de Reflexion sur la Candidature de Ibrahima SARR. De passage a Dakar, Senegal.