... se trouve en soins intensifs après avoir été battu par la police pendant sa garde à vue, annonce son porte-parole. LIENS RECOMMANDES
Interrogé par un journaliste de la radio nationale sud-africaine, le dirigeant du Mouvement pour le changement démocratique (Mdc) a déclaré avoir été passé à tabac à son arrivée dans un commissariat, où il s’était rendu pour aller voir des membres de sa formation arrêtés dimanche. "C’est comme s’ils m’attendaient. Avant même que j’aie pu m’installer, j’ai reçu une avalanche de coups. En fait, il s’agissait de coups portés au hasard, mais je crois que l’intention était d’infliger autant de blessures que possible", a-t-il affirmé. Tsvangirai a été hospitalisé mardi, peu après son arrivée au tribunal, pour une grave blessure à la tête. "Il vient de subir un scanner parce qu’il a une fracture du crâne", a quant à lui déclaré son porte-parole, William Bango, interrogé par téléphone à l’hôpital d’Harare ou il a été admis. "Il sera ici pendant un moment. Il se trouve en soins intensifs", a-t-il poursuivi, ajoutant qu’il avait dû être transfusé. Les images de son visage tuméfié, mardi au tribunal, ont soulevé une vague d’indignation internationale. Les Etats-Unis ont ainsi dénoncé une initiative "cruelle et répressive", tandis que l’Afrique du Sud, d’ordinaire discrète au sujet des déboires de son voisin, invitait les autorités à respecter l’Etat de droit. Le Congrès national africain (Anc), au pouvoir à Pretoria, a par ailleurs exprimé son inquiétude. Les médecins de la clinique Avenues, où Tsvangirai a été admis, n’ont publié aucun bulletin de santé et le personnel se refuse à tout commentaire sur l’état des patients.
"ORGIE DE VIOLENCE"
Des avocats de la défense ont par ailleurs déclaré mercredi que l’audience à laquelle Tsvangirai était convoqué avait été reportée en l’absence des procureurs. Le procureur Joseph Jagada a précisé qu’elle aurait lieu une fois les formalités policières achevées. La défense a quant à elle indiqué que Tsvangirai n’était plus en garde à vue, mais qu’il restait hospitalisé en compagnie d’une trentaine de représentants de l’opposition, qui auraient eux aussi été battus lors de leur arrestation, dimanche.
Dix-neuf autres personnes ont été remises en liberté, a-t-on précisé. La presse officielle ne fait aucune mention du passage à tabac de Tsvangirai. Elle évoque en revanche des débordements imputés aux opposants de Mugabe.
Le Herald dénonce ainsi une "orgie de violence" de la part de partisans du Mdc, qui ont dressé des barricades et bombardé des voitures à coups de pierres, mardi, dans un faubourg d’Harare. Les tensions politiques, qui s’ajoutent à un taux de chômage de 80% et à des pénuries chroniques de toutes sortes, sont montées d’un cran ces dernières semaines, lorsque le chef de l’Etat, âgé de 83 ans, a souhaité prolonger un règne ininterrompu depuis l’indépendance, en 1980. Mugabe a d’abord proposé de reporter les élections pour étendre son mandat de deux ans, jusqu’en 2010, avant de déclarer qu’il pourrait en briguer un nouveau en 2008.
sud quotidien
Interrogé par un journaliste de la radio nationale sud-africaine, le dirigeant du Mouvement pour le changement démocratique (Mdc) a déclaré avoir été passé à tabac à son arrivée dans un commissariat, où il s’était rendu pour aller voir des membres de sa formation arrêtés dimanche. "C’est comme s’ils m’attendaient. Avant même que j’aie pu m’installer, j’ai reçu une avalanche de coups. En fait, il s’agissait de coups portés au hasard, mais je crois que l’intention était d’infliger autant de blessures que possible", a-t-il affirmé. Tsvangirai a été hospitalisé mardi, peu après son arrivée au tribunal, pour une grave blessure à la tête. "Il vient de subir un scanner parce qu’il a une fracture du crâne", a quant à lui déclaré son porte-parole, William Bango, interrogé par téléphone à l’hôpital d’Harare ou il a été admis. "Il sera ici pendant un moment. Il se trouve en soins intensifs", a-t-il poursuivi, ajoutant qu’il avait dû être transfusé. Les images de son visage tuméfié, mardi au tribunal, ont soulevé une vague d’indignation internationale. Les Etats-Unis ont ainsi dénoncé une initiative "cruelle et répressive", tandis que l’Afrique du Sud, d’ordinaire discrète au sujet des déboires de son voisin, invitait les autorités à respecter l’Etat de droit. Le Congrès national africain (Anc), au pouvoir à Pretoria, a par ailleurs exprimé son inquiétude. Les médecins de la clinique Avenues, où Tsvangirai a été admis, n’ont publié aucun bulletin de santé et le personnel se refuse à tout commentaire sur l’état des patients.
"ORGIE DE VIOLENCE"
Des avocats de la défense ont par ailleurs déclaré mercredi que l’audience à laquelle Tsvangirai était convoqué avait été reportée en l’absence des procureurs. Le procureur Joseph Jagada a précisé qu’elle aurait lieu une fois les formalités policières achevées. La défense a quant à elle indiqué que Tsvangirai n’était plus en garde à vue, mais qu’il restait hospitalisé en compagnie d’une trentaine de représentants de l’opposition, qui auraient eux aussi été battus lors de leur arrestation, dimanche.
Dix-neuf autres personnes ont été remises en liberté, a-t-on précisé. La presse officielle ne fait aucune mention du passage à tabac de Tsvangirai. Elle évoque en revanche des débordements imputés aux opposants de Mugabe.
Le Herald dénonce ainsi une "orgie de violence" de la part de partisans du Mdc, qui ont dressé des barricades et bombardé des voitures à coups de pierres, mardi, dans un faubourg d’Harare. Les tensions politiques, qui s’ajoutent à un taux de chômage de 80% et à des pénuries chroniques de toutes sortes, sont montées d’un cran ces dernières semaines, lorsque le chef de l’Etat, âgé de 83 ans, a souhaité prolonger un règne ininterrompu depuis l’indépendance, en 1980. Mugabe a d’abord proposé de reporter les élections pour étendre son mandat de deux ans, jusqu’en 2010, avant de déclarer qu’il pourrait en briguer un nouveau en 2008.
sud quotidien