9- Nous voulons que tous ces changements s'opèrent en dehors de toute violence et de tout esprit revanchard.
"Sur ce dernier point nous divergeons fondamentalement avec les FLAM. A propos de quelques points précis…"
Dans le point 9 du présent document extrait du blog de Messaoud Ould Boulkheir, le président de l'APP expose ses divergeances avec les FLAM. Il préconise un changement "en dehors de toute violence et de tout esprit revanchard". Pas mieux qu'Ahmed ould Daddah et encore moins d'Ely Ould Mohamed VALL.
Egalement, je peux me permettre de rappeler au Président des Nassériens, qu'il ne peut que diverger avec les FLAM, en ce que ses protecteurs ont très fortement participé aux massacres des Nègro-mauritaniens. Je rappelle aussi à l'indécision personnifiée que la violence, quand toutes les issues sont obstruées, est un droit légitime d'un peuple violentée dans son être. Et, il n'a jamais été dit ou écrit nulle part que les FLAM tenaient tous les Hratines pour criminels, mais l'honnêteté de l'homme qui aspire à un destin national, lui commande de reconnaître que les Hratines-Abiid, aussi bien 1966, 1979 (dans une moindre mesure) que de 1986 à 2005, ont été les bras armés et cruels du système raciste de Nouakchott. Ould Matallah, Ely Ould Dah, ... Ce qui ne dit pas que que les Beydanes n'ont pas massacré leurs compatriotes négro-mauritaniens.
"A la lecture du premier manifeste des FLAM, je reconnais que je n'en ai pas partagé toutes les idées et particulièrement celles qui ont consisté à décompter les mauritaniens sur la base de la couleur et à se présenter en défenseurs ou protecteurs des haratines alors que ses auteurs n'y ont jamais pensé par le passé et surtout parce qu'ils ne les ont jamais approchés politiquement jusqu'ici".
Je ne peux personnellement vous en tenir rigueur Monsieur le Ministre de Ould Taya, voyez-vous, pour exprimer de manière irréfutable un fait, il faut le quantifier, le démembrer, le décompter et voir si sur la base fondée on peut imputer ou pas une conclusion. C'est statitiques à l'appui que le document que vous incriminez, monsieur le Ministre, a été pondu, et les faits qui vous y révulsent sont tétus.
"Il y a aussi que j'avais jugé, à juste titre, je crois, qu'il y avait de l'exagération en ce qui concerne l'exclusion des négro-africains au moment de la présentation du document. L'aristocratie négro-africaine – pour ne pas dire les négro-africains en général- a toujours tout partagé avec les bidhanes, y compris le mépris souverain des haratines et partant l'attitude qui consiste à les ignorer totalement."
Nous avons toujours appris que vous étiez un véritable complexé Monsieur le Président, et vous en donnez des preuves évidentes à travers votre présentation dans ce blog. Il faut que vos conseillers vous relisent, sinon que de déceptions à chacune de vos sorties anti FLAM. Voyez-vous Monsieur le Président, j'étais encore enfant quand vous étiez gouverneur de la région du Gorgol, ce n'est pas un Hratine ou un Abiid que je voyais, mais un administrateur Noir, dont je partageais les jeux avec ses enfants. Je ne vous cache pas que j'étais fier qu'un gouverneur noir commande ma région. Dans ma famille, du reste comme nombre de familles de notabilités haalpular en, parce que ce sont d'eux qu'il s'agit principalement dans vos diatribes, il y a des Hratines. C'est un fait indubitable, là aussi.
C'est aussi cet homme, l'ami de feu Baaba Usmaan Karfa Njaay, un haalpulaar natif de Kaédi, qui, je suis sûr, ne voyait en Messaoud qu'un ami, et non pas un Hartaani souverainement méprisé.
"A l'époque, crier à l'exclusion des communautés négro-africaine était quelque peu exagéré, même si l'accélération de l'arabisation pouvait présager le pire. Bien évidemment, la situation aujourd'hui est pire que celle décrite en 1986. Aucun mot ne pourra jamais faire saisir tout à fait l'intensité et l'horreur de la vague de répression qui à déferlé sur ces communautés. Nous travaillons de concert avec tous ceux qui croient encore à l'idéal de justice, de paix, d'unité et de solidarité. Notre foi et notre détermination pour la réalisation de cet objectif ne faibliront jamais."
Monsieur le Président vous n'avez pas, je sais dans votre formation d'administrateur, étudié de la Sociologie des organisation administratives, autrement, vous n'auriez pas trouvé exagéré la publication du "Manifeste du Négro-mauritanien Opprimé,...", a fortiori, imputé les horreurs vécues par les Négro-mauritaniens par "l'accélartion de l'arabisation". En sociologie des organisations administratives ou en sociologie tout court, on admet que "l'avant détermine l'après,( Bourdieu, 1976).
"Je suis au courant de nouvelles tendances qui se dessinent chez les FLAM...J'ose espèrer que, en majorité, qu'ils ne soutiennent plus que les haratines sont la source de leurs maux et donc leur principal ennemi. Je crois très sincèrement et très simplement que les haratines qui ont ( par eux-mêmes ou parce qu'ils ont été manipulés par d'autres) massacré ou pillé des négro-africains lors des évènements exceptionnels, ne doivent pas ravir la vedette à tous les autres, beaucoup plus nombreux, qui ont défendu ces mêmes négro-africains, parfois au risque de leur vie."
Monsieur le Président, vous pouvez dormir quiètement, nous ne le pensons pas, les Hratines n'ont jamais été et ne seront jamais nos ennemis. Ce sont nos , pères, mères, oncles, tantes, cousines, cousins, soeurs frères lointains victimes des rezzous et encore majoritairement esclavagisés psychologiquement. Ceci, dit, ceux Hratines ou Abiid qui "par eux-mêmes ou manipulés par d'autres" ont massacrés des innocents Négro-africains parce qu'ils n'étaient pas Arabes, doivent être jugés et payer pour les crimes commis. Davantage, les Nègro-mauritaniens qui ont participé à ces massacres, s'ils existent subiront le même sort que les beydanes, haratines et abiid coupables.
La lutte continue.
source : Ibrahima Diallo