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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Message aux mauritaniens, à mon promo Col/er Ghali ould Soufi /Appartheid, Président Biram IRA-Mauritanie /FLAM et le pouvoir en Mauritanie


L’attribution du prix du courage au Président Biram Dah Abeid par la 12ème Session annuelle sur les droits de l’homme et la démocratie , tenue à Genève le 18 février 2020, a ouvert des réactions de la nomenclatura du pouvoir mauritanien et leurs acolytes.

Dans ce contexte, il a été enregistré une mise en garde du ministre de l’intérieur à l’encontre de tout citoyen qui serait tenté d’utiliser un discours jugé d’extrémisme et menaçant l’unité nationale selon sa vision, qui est venu étayer les nombreuses réactions des cercles du pouvoir et plus grave le président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme Me Bouhoubeny dont l’institution était sensé garder une indépendance et équidistance pour jouer convenablement sa mission de médiation et de consultation pour la prise en charge des droits de l’homme dans les politiques publiques.

Dans la foulée des réactions, aussi, des citoyens auteurs d’actes de torture sont rentrés dans la galerie. C’est ainsi que le Colonel à la retraite Ghali ould Soufi a fait un posting dans le sens de la campagne de dénonciation des propos du Président Biram qualifiant la Mauritanie d’apartheid, en mettant en parallèle les positions extrémistes d’Ira-Mauritanie à celle des FLAM. Certes, les FLAM ont toujours fustigé le système dictatorial des pouvoirs en Mauritanie d’apartheid, mais c’est l’empirement de ce pouvoir dans ses pratiques d’exclusion conjugué à l’entêtement pour un règlement des questions consécutives aux crimes de torture , d’exécutions extrajudiciaires et sommaires, basé sur les normes juridiques reconnues et adoptées par la Mauritanie, qui justifient objectivement le discours tenu devant les institutions des droits de l’homme des nations unies à Genève par le Président Biram Dah Abeid. Aujourd’hui sans codification, nous vivons un confinement des groupes communautaires dans les quartiers d’habitation de la capitale. Nous voyons les quartiers paupérisés des Sebkha, El Mina, Riyadh majoritairement habités par les noirs ; et ceux de standing élevé Tevragh Zeina, Ksar, Teyarett par les arabo-berbères avec des doses d’exceptions qui confirment la règle. Cette même logique est valable dans le .domaine économique toutes les banques, les stations télévisions et radios privées, les grandes institutions publiques et parapubliques, les forces armées et sécurité, la hiérarchie de l’administration, toutes dirigées ou propriétés d’une seule communauté. Même les terres de culture de la vallée du fleuve Sénégal, propriété traditionnelle des négro-mauritaniens, sont expropriées et accaparées par la nouvelle bourgeoise bureaucratique et comprador maure. Le plus grave est l’officialisation de la seule langue arabe face aux autres langues nationales qui restent officieuses non reconnues pouvant véhiculer l’enseignement technique, scientifique disposant de statut pour le travail. Ces dimensions du problème, nous les mettrons en suspension pour revenir sur l’affaire du colonel Ghali et des FLAM.

Le communiqué ou posting des FLAM intitulé « Ghaly Ould SOUFI : le lieutenant « flingueur », un tortionnaire en liberté » et le communique du Col/er Ghali en guise de réponse, nécessitent de ma part les clarifications suivantes, en tant qu’ex bagnard de walata et acteur de visu des évènements en question.

(i) Je rejoins Ghali dans son assertion en disant « oui, je n’ai flingué personne à walata ».Néanmoins tu as été l’acteur, l’exécutant de l’enchainement des prisonniers aux pieds deux par deux, en plus des menottes aux mains par binôme au départ puis individuel, la diète alimentaire (riz pourri bouilli dans l’eau sans sel-niankata), la torture (témoignage Pr Ibrahima Sall),les insultes-indélicatesses genre « on vous a amené ici pour mourir à petit feu,il vous est interdit de franchir la porte, les consignes sont claires-régime spécial, celui qui franchit la porte, je le flingue », d’où le sobriquet de Lieutenant « flingueur ». Ces actes se nomment torture, traitements cruels, inhumains et dégradants ; puni par la convention contre la torture dont la Mauritanie est partie et article 5 de la Loi n° 2012-015 amendant l’art 13 de la Constitution du 20 juillet 1991 hissant l’esclavage et la torture en crime contre l’humanité. Avec tes qualifications en droit, tu dois comprendre l’imprescriptibilité des crimes contre l’humanité.

(ii) Le règlement que le Président Aziz et le Général Dia Adma ont tenté à mettre en œuvre a échoué parce que ne répondait pas aux normes de la justice transitionnelle, à laquelle ils disaient s’inspirer et n’a pas trouvé l’aval des victimes autour desquelles toute démarche doit être axée pour trouver une légitimité.

(iii) Je rappelle que lors de la séance de torture que subissait le Professeur Sall Ibrahima de la part de Ghali ould Soufi, je me suis mis à la fenêtre pour crier au Lieutenant tortionnaire. Je pouvais le faire, pace que depuis l’EMIA cet officier faisait partie des collègues maures qui transcendait les barrières communautaires et se plaisait de s’accompagner avec les négro-mauritaniens, ce qui avait permis notre amitié que je pensais solide et sincère jusqu’à nos retrouvailles à walata. Contrairement à ce qui est mentionné dans le témoignage du Professeur Ibrahima Abou Sall, parmi les militaires embastillés à Walata, c’étaient que les lieutenants KANE Mamadou et DIA Abderrahmane qui étaient de la même promotion que Ghali ould Soufi. Partant de considérations diverses ,aujourd’hui, je peux encore me permettre de parler ainsi à mon promo Ghali, parce que ce qui s’est passé c’est l’Etat qui est responsable, bien qu’exécuté par ses agents publics selon leurs personnalités et de la part des officiers ne doivent le faire que conformément à la loi et ont le pouvoir de désobéir au cas échéant. A l’heure actuelle, les deux choix qui s’offrent au pouvoir en Mauritanie sont Li) en hommes civilisés convaincus de l’obligation d’un dialogue inclusif et franc pour solder convenablement les passés douloureux, s’ouvrir aux forces vives de la nation et aux victimes de l’exclusion pour des consultations directes sans tabou ; ou (ii) s’entêter dans le déni, restés enivrés par le pouvoir et le complexe de supériorité , qui conduiront inéluctablement à un avenir sombre devant les revendications légitimes des populations victimes des inégalités.

(iv) Par conséquent, tenant compte de l’argumentaire ci-dessus, Monsieur Ghali ould Soufi, l’audace qui t’a poussé à fustiger les propos du Président Biram Dah Abeid et attaquer les FLAM, doit te conduire sous le serment d’officier et de l’amour de la patrie à demander la création d’une commission d’enquête indépendante pour faire la lumière sur cette période sombre de l’histoire de la Mauritanie pour le droit à la vérité et à la justice pour les victimes, laver la souillure des fausse allégations et refonder la Mauritanie sur de nouvelles bases.

Paris, le 02 mars 2020

Mamadou Elhoussein kane , Lt/er , militant des droits humains et ex bagnard de walata
Lundi 2 Mars 2020 - 20:01
Lundi 2 Mars 2020 - 20:09
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