Pour l'heure, les organisateurs ne semblent pas être en possession de ces informations.
“Je suis très étonné par ces informations, a indiqué au Monde Étienne Lavigne, directeur du rallye. Les autorités françaises ne nous ont rien dit”.
Adoubé par Al-Qaïda, le groupe fondé en 1998 par Hassan Hattab voudra certainement démontrer qu'il méritait cette “distinction” et faire la preuve qu'il pouvait s'insérer dans la démarche du djihadisme international. La zone saharo-sahélienne sera certainement son terrain d'action. Il s'y est déjà illustré en 2003 par l'enlèvement de touristes allemands. Ensuite, il a attaqué une caserne en Mauritanie. Et plus récemment, par un accrochage en territoire malien. Dans cette sous-région, les États-Unis ont lancé, il y a trois ans, l'initiative Pan Sahel pour traquer les réseaux terroristes.
Le rallye Lisbonne-Dakar peut apparaître aux yeux du GSPC comme une opportunité en vue de donner un fort retentissement à ses opérations. Il y a quelques années, il avait déjà menacé cette course qui partait alors de Paris, obligeant les organisateurs à neutraliser une étape.
Il ne semble pas avoir renoncé à ses projets de la laisser se dérouler cette fois. Selon le quotidien Le Monde, les services français ont prévenu, début novembre, par une note écrite, leurs autorités : le rallye dont l'itinéraire final doit être dévoilé le 16 novembre prochain, court un réel danger s'il s'aventure en janvier 2007 au Mali. Ils mettent en avant la “nécessité de corriger le tracé”. Trois étapes doivent se dérouler dans ce pays où le GSPC a montré qu'il était très actif. “Il y a un risque potentiel d'embuscades et de prises d'otages pour les concurrents et la caravane du rallye. Il est impératif de renoncer à la boucle Nema-Nema, et de décaler le plus possible le parcours du rallye vers l'Ouest”, affirme un analyste cité par Le Monde. Déjà, en 2004, selon ce journal, la DGSE (services d'espionnage français) avait déjoué un projet d'embuscade du GSPC entre Nema et Mopti. Deux étapes avaient été neutralisées.
Pour l'heure, les organisateurs ne semblent pas être en possession de ces informations. “Je suis très étonné par ces informations”, a indiqué au Monde Étienne Lavigne, directeur du rallye. Les autorités françaises ne nous ont rien dit. Le dispositif de sécurité est très conséquent au Mali, et on ne s'aventure pas dans le nord du pays. Les autorités maliennes tiennent au passage du rallye. Annuler ces étapes ? Il faudrait que l'on nous donne des arguments précis.” Les services estiment que le risque d'une rupture du pacte de non-agression entre le GSPC et le gouvernement malien est envisageable. “Les forces armées maliennes seront alors dans l'incapacité d'agir militairement”, relèvent les analystes, qui s'inquiètent aussi des étapes prévues en Mauritanie.
Le Quai d'Orsay affirme transmettre les informations dont il dispose à la direction du rallye. De telles informations ne plaident pas pour un retour de la course par le territoire algérien comme cela est souhaité.
Un projet d'autant moins envisageable qu'un contentieux sécuritaire pollue les relations algéro-françaises. Comme cela a été révélé déjà par Liberté, Paris qui considère le GSPC comme la principale menace contre sa sécurité, souhaite obtenir le fichier de tous les repentis. Certains d'entre eux, activistes du GIA, n'auraient pas renoncé à leurs convictions djihadistes.
Y. K
Par : Yacine Kenzy
www.liberte-algerie.com
“Je suis très étonné par ces informations, a indiqué au Monde Étienne Lavigne, directeur du rallye. Les autorités françaises ne nous ont rien dit”.
Adoubé par Al-Qaïda, le groupe fondé en 1998 par Hassan Hattab voudra certainement démontrer qu'il méritait cette “distinction” et faire la preuve qu'il pouvait s'insérer dans la démarche du djihadisme international. La zone saharo-sahélienne sera certainement son terrain d'action. Il s'y est déjà illustré en 2003 par l'enlèvement de touristes allemands. Ensuite, il a attaqué une caserne en Mauritanie. Et plus récemment, par un accrochage en territoire malien. Dans cette sous-région, les États-Unis ont lancé, il y a trois ans, l'initiative Pan Sahel pour traquer les réseaux terroristes.
Le rallye Lisbonne-Dakar peut apparaître aux yeux du GSPC comme une opportunité en vue de donner un fort retentissement à ses opérations. Il y a quelques années, il avait déjà menacé cette course qui partait alors de Paris, obligeant les organisateurs à neutraliser une étape.
Il ne semble pas avoir renoncé à ses projets de la laisser se dérouler cette fois. Selon le quotidien Le Monde, les services français ont prévenu, début novembre, par une note écrite, leurs autorités : le rallye dont l'itinéraire final doit être dévoilé le 16 novembre prochain, court un réel danger s'il s'aventure en janvier 2007 au Mali. Ils mettent en avant la “nécessité de corriger le tracé”. Trois étapes doivent se dérouler dans ce pays où le GSPC a montré qu'il était très actif. “Il y a un risque potentiel d'embuscades et de prises d'otages pour les concurrents et la caravane du rallye. Il est impératif de renoncer à la boucle Nema-Nema, et de décaler le plus possible le parcours du rallye vers l'Ouest”, affirme un analyste cité par Le Monde. Déjà, en 2004, selon ce journal, la DGSE (services d'espionnage français) avait déjoué un projet d'embuscade du GSPC entre Nema et Mopti. Deux étapes avaient été neutralisées.
Pour l'heure, les organisateurs ne semblent pas être en possession de ces informations. “Je suis très étonné par ces informations”, a indiqué au Monde Étienne Lavigne, directeur du rallye. Les autorités françaises ne nous ont rien dit. Le dispositif de sécurité est très conséquent au Mali, et on ne s'aventure pas dans le nord du pays. Les autorités maliennes tiennent au passage du rallye. Annuler ces étapes ? Il faudrait que l'on nous donne des arguments précis.” Les services estiment que le risque d'une rupture du pacte de non-agression entre le GSPC et le gouvernement malien est envisageable. “Les forces armées maliennes seront alors dans l'incapacité d'agir militairement”, relèvent les analystes, qui s'inquiètent aussi des étapes prévues en Mauritanie.
Le Quai d'Orsay affirme transmettre les informations dont il dispose à la direction du rallye. De telles informations ne plaident pas pour un retour de la course par le territoire algérien comme cela est souhaité.
Un projet d'autant moins envisageable qu'un contentieux sécuritaire pollue les relations algéro-françaises. Comme cela a été révélé déjà par Liberté, Paris qui considère le GSPC comme la principale menace contre sa sécurité, souhaite obtenir le fichier de tous les repentis. Certains d'entre eux, activistes du GIA, n'auraient pas renoncé à leurs convictions djihadistes.
Y. K
Par : Yacine Kenzy
www.liberte-algerie.com