L’aveu du ministre mauritanien de l’économie que son pays profitera dans quelques années des fruits du gaz est réaliste mais en même temps cette perspective interroge le scénario d’un boom économique dans un pays où la bonne gouvernance des ressources naturelles est un leurre.
Les Mauritaniens pourraient attendre même après 2029 c’est-à-dire après le deuxième quinquennat de Ould Ghazouani pour bénéficier des retombées du gaz. C’est une bonne nouvelle pour l’Etat qui compte mettre à profit ces années pour rembourser sa dette vis-à-vis des entreprises qui exploitent cette énergie fossile appelée à suivre la transition écologique.
En revanche pour le contribuable c’est encore des années de calvaire pour supporter la cherté de la vie face à la hausse des prix des denrées alimentaires. Cette situation est exacerbée par la guerre en Ukraine et le conflit du Moyen Orient. Les autorités de Nouakchott entretiennent l’illusion que la Mauritanie peut suivre l’exemple des pays du golfe il y a des années avant que ces pays deviennent aujourd’hui les maîtres du pétrole et du gaz. La Mauritanie n’est pas l’Arabie Saoudite encore moins le Qatar ou les Emirats arabes unis.
Depuis 1978 la gouvernance militaire a montré ses limites contre la corruption et la bonne gouvernance des ressources naturelles. Le boom économique dans un pays où tous les secteurs productifs sont au rouge sauf les industries extractives mais entre les mains des sociétés anglaises et canadiennes d’un côté et de l’autre un pays qui importe plus qu’il n’exporte de céréales, de fruits et légumes, de produits pharmaceutiques, de matériels divers, relève d’un simple vœu pieux. La croissance prévue de plus 14 pour cent avec l’exploitation du gaz ne profitera pas à tous les Mauritaniens.
Cherif Kane
Source : Kassataya
Les Mauritaniens pourraient attendre même après 2029 c’est-à-dire après le deuxième quinquennat de Ould Ghazouani pour bénéficier des retombées du gaz. C’est une bonne nouvelle pour l’Etat qui compte mettre à profit ces années pour rembourser sa dette vis-à-vis des entreprises qui exploitent cette énergie fossile appelée à suivre la transition écologique.
En revanche pour le contribuable c’est encore des années de calvaire pour supporter la cherté de la vie face à la hausse des prix des denrées alimentaires. Cette situation est exacerbée par la guerre en Ukraine et le conflit du Moyen Orient. Les autorités de Nouakchott entretiennent l’illusion que la Mauritanie peut suivre l’exemple des pays du golfe il y a des années avant que ces pays deviennent aujourd’hui les maîtres du pétrole et du gaz. La Mauritanie n’est pas l’Arabie Saoudite encore moins le Qatar ou les Emirats arabes unis.
Depuis 1978 la gouvernance militaire a montré ses limites contre la corruption et la bonne gouvernance des ressources naturelles. Le boom économique dans un pays où tous les secteurs productifs sont au rouge sauf les industries extractives mais entre les mains des sociétés anglaises et canadiennes d’un côté et de l’autre un pays qui importe plus qu’il n’exporte de céréales, de fruits et légumes, de produits pharmaceutiques, de matériels divers, relève d’un simple vœu pieux. La croissance prévue de plus 14 pour cent avec l’exploitation du gaz ne profitera pas à tous les Mauritaniens.
Cherif Kane
Source : Kassataya