Le départ des pêcheurs de Guet-Ndar et la mise à l'arrêt de leurs pirogues travaillant sous licences mauritaniennes commencent à impacter le quotidien des Nouakchottois.
Depuis quelques jours, le prix du poisson affiche une hausse moyenne de l’ordre de 30%. Tombés sous le coup d’une loi découlant d’une nouvelle stratégie de gestion de la ressource halieutique adoptée en 2012, laissée lettre morte et subitement ressortie des tiroirs fin janvier 2017, plus de 3.000 pêcheurs artisanaux sénégalais, originaires de Saint-Louis, ont dû regagner leur pays au cours des dernières semaines.
D’autres, pour le moment toujours bloqués à Nouakchott et à Nouadhibou (ville du nord du pays), seront contraints de suivre le même chemin une fois réglés certains problèmes liés aux embarcations sénégalaises exerçant sous licences mauritaniennes.
En effet, le protocole de pêche entre Nouakchott et Dakar qui permettait l’octroi de licences de pêche à ces pêcheurs est arrivé à expiration en 2015 et n’a pas été renouvelé. La nouvelle législation mauritanienne exige désormais que tout le poisson pêché dans les eaux nationales soient débarqués dans les ports mauritaniens. Une formule qui n’arrange pas les affaires des pêcheurs sénégalais.
Ainsi, ce sont près de 3.500 embarcations originaires de Saint-Louis, mais affrétées par des mareyeurs nationaux, sur la base d’un contrat, qui se retrouvent en rade à Nouakchott et à Nouadhibou, créant un véritable imbroglio d’un point de vue juridique. Aujourd’hui, l’usage de ce matériel est rendu quasi impossible faute d’équipages mauritaniens en nombre suffisant.
Conséquence immédiate, on manque de poisson au marché de Nouakchott. Cet établissement qui est pris d’assaut tous les après-midi au moment du retour des pêcheurs par des nuées de ménagères et même des pères de famille, vit au ralenti tant le poisson se fait de plus en plus rare. De fait, le prix du poison augmente. Depuis plusieurs jours, il affiche une hausse de plus de 30% par rapport au niveau habituel.
Et ce n’est pas seulement le portefeuille des ménages qui est touché. C’est toute la filière qui est affectée. Plusieurs centaines de mareyeurs et opérateurs économiques mauritaniens soutiennent avoir consenti de gros investissements dans la filière et sont tenaillés par la crainte d’une perte sèche immédiate et, à la longue, d’une faillite inéluctable.
C’est le cas des propriétaires d’unités industrielles de transformation des produits halieutiques de Nouakchott, qui exportaient vers l’Europe, et qui se retrouvent désormais confrontés à l’équation d’un approvisionnement irrégulier et inconstant suite au départ de la main-d’œuvre sénégalaise. Pour les mareyeurs mauritaniens, il urge de trouver une solution aux embarcations sénégalaises affrétées. Le problème relevant de contrats passés entre personnes privées, la situation risque de s'avérer très difficile à résoudre sans l’implication des pouvoirs publics des deux pays.
Le360 (Maroc) via ndarinfo
Depuis quelques jours, le prix du poisson affiche une hausse moyenne de l’ordre de 30%. Tombés sous le coup d’une loi découlant d’une nouvelle stratégie de gestion de la ressource halieutique adoptée en 2012, laissée lettre morte et subitement ressortie des tiroirs fin janvier 2017, plus de 3.000 pêcheurs artisanaux sénégalais, originaires de Saint-Louis, ont dû regagner leur pays au cours des dernières semaines.
D’autres, pour le moment toujours bloqués à Nouakchott et à Nouadhibou (ville du nord du pays), seront contraints de suivre le même chemin une fois réglés certains problèmes liés aux embarcations sénégalaises exerçant sous licences mauritaniennes.
En effet, le protocole de pêche entre Nouakchott et Dakar qui permettait l’octroi de licences de pêche à ces pêcheurs est arrivé à expiration en 2015 et n’a pas été renouvelé. La nouvelle législation mauritanienne exige désormais que tout le poisson pêché dans les eaux nationales soient débarqués dans les ports mauritaniens. Une formule qui n’arrange pas les affaires des pêcheurs sénégalais.
Ainsi, ce sont près de 3.500 embarcations originaires de Saint-Louis, mais affrétées par des mareyeurs nationaux, sur la base d’un contrat, qui se retrouvent en rade à Nouakchott et à Nouadhibou, créant un véritable imbroglio d’un point de vue juridique. Aujourd’hui, l’usage de ce matériel est rendu quasi impossible faute d’équipages mauritaniens en nombre suffisant.
Conséquence immédiate, on manque de poisson au marché de Nouakchott. Cet établissement qui est pris d’assaut tous les après-midi au moment du retour des pêcheurs par des nuées de ménagères et même des pères de famille, vit au ralenti tant le poisson se fait de plus en plus rare. De fait, le prix du poison augmente. Depuis plusieurs jours, il affiche une hausse de plus de 30% par rapport au niveau habituel.
Et ce n’est pas seulement le portefeuille des ménages qui est touché. C’est toute la filière qui est affectée. Plusieurs centaines de mareyeurs et opérateurs économiques mauritaniens soutiennent avoir consenti de gros investissements dans la filière et sont tenaillés par la crainte d’une perte sèche immédiate et, à la longue, d’une faillite inéluctable.
C’est le cas des propriétaires d’unités industrielles de transformation des produits halieutiques de Nouakchott, qui exportaient vers l’Europe, et qui se retrouvent désormais confrontés à l’équation d’un approvisionnement irrégulier et inconstant suite au départ de la main-d’œuvre sénégalaise. Pour les mareyeurs mauritaniens, il urge de trouver une solution aux embarcations sénégalaises affrétées. Le problème relevant de contrats passés entre personnes privées, la situation risque de s'avérer très difficile à résoudre sans l’implication des pouvoirs publics des deux pays.
Le360 (Maroc) via ndarinfo