A moins de trois mois de la présidentielle, le difficile accès de l’eau et de l’électricité aux populations, l’absence de souveraineté alimentaire et de grandes infrastructures routières et ferroviaires, sont considérées comme les principales tâches noires de la gouvernance de Ould Ghazouani.
Aux observateurs qui considèrent que l’élection du président Ould Ghazouani à la tête de l’Etat en 2019 était un espoir pour le changement au sortir d’une décennie de gabegie et de corruption de son prédécesseur, se sont vite rendus compte de la continuité d’un système de mal gouvernance. Après presque cinq ans au pouvoir, les Mauritaniens ont toujours faim et soif et continuent de vivre dans l’obscurité après 64 ans d’indépendance, le pays n’a toujours pas d’autoroutes alors qu’il regorge d’énormes ressources naturelles avec la perspective d’exploitation d’autres ressources comme le gaz et le pétrole, l’uranium et les phosphates.
L’accès difficile à l’eau et à l’électricité pour les populations rurales et les deux plus grandes villes Nouakchott et Nouadhibou, résulte de la mauvaise gestion de la SOMELEC et de la SNDE malgré des restructurations qui ne donnent pas encore les résultats escomptés. C’est l’échec de la lutte contre la corruption en particulier des marchés publics qui est pointé du doigt. Les milliards d’ouguiyas investis dans les secteurs prioritaires de l’Agriculture et de l’Elevage, de l’hydraulique sont plombés par la lenteur au niveau de l’exécution des projets de développement par le gouvernement.
La souveraineté alimentaire et énergétique devient ainsi un simple vœu pieux du quinquennat. Les sorties médiatiques de Ould Ghazouani et les ministres concernés apparaissent comme des écrans de fumée aux travaux d’achèvement de quelques réalisations dans l’électrification rurale et l’alimentation en eau potable. Mais ces retards visibles ne plombent pas la candidature du président Ould Ghazouani à la présidentielle de juin prochain avec l’espoir pour le gouvernement d’arriver à une autosuffisance alimentaire d’ici 2030 avec un partenariat prometteur avec le patronat qui rafle presque tous les marchés publics et en pole position pour l’octroi des terres agricoles de la vallée pour la production céréalière et laitière. Et les Mauritaniens attendront encore longtemps avant d’avoir leur première autoroute, leur premier TER ou simple train de voyageurs. Avec ce bilan mitigé, ils voteront quand même pour Ould Ghazouani parce qu’ils ne sanctionnent pas un programme mais choisissent la continuité d’une gouvernance militaire. Un choix d’appartenance à une tribu à une communauté qui domine le paysage politique depuis 1960.
Cherif Kane
Source : Kassataya
Aux observateurs qui considèrent que l’élection du président Ould Ghazouani à la tête de l’Etat en 2019 était un espoir pour le changement au sortir d’une décennie de gabegie et de corruption de son prédécesseur, se sont vite rendus compte de la continuité d’un système de mal gouvernance. Après presque cinq ans au pouvoir, les Mauritaniens ont toujours faim et soif et continuent de vivre dans l’obscurité après 64 ans d’indépendance, le pays n’a toujours pas d’autoroutes alors qu’il regorge d’énormes ressources naturelles avec la perspective d’exploitation d’autres ressources comme le gaz et le pétrole, l’uranium et les phosphates.
L’accès difficile à l’eau et à l’électricité pour les populations rurales et les deux plus grandes villes Nouakchott et Nouadhibou, résulte de la mauvaise gestion de la SOMELEC et de la SNDE malgré des restructurations qui ne donnent pas encore les résultats escomptés. C’est l’échec de la lutte contre la corruption en particulier des marchés publics qui est pointé du doigt. Les milliards d’ouguiyas investis dans les secteurs prioritaires de l’Agriculture et de l’Elevage, de l’hydraulique sont plombés par la lenteur au niveau de l’exécution des projets de développement par le gouvernement.
La souveraineté alimentaire et énergétique devient ainsi un simple vœu pieux du quinquennat. Les sorties médiatiques de Ould Ghazouani et les ministres concernés apparaissent comme des écrans de fumée aux travaux d’achèvement de quelques réalisations dans l’électrification rurale et l’alimentation en eau potable. Mais ces retards visibles ne plombent pas la candidature du président Ould Ghazouani à la présidentielle de juin prochain avec l’espoir pour le gouvernement d’arriver à une autosuffisance alimentaire d’ici 2030 avec un partenariat prometteur avec le patronat qui rafle presque tous les marchés publics et en pole position pour l’octroi des terres agricoles de la vallée pour la production céréalière et laitière. Et les Mauritaniens attendront encore longtemps avant d’avoir leur première autoroute, leur premier TER ou simple train de voyageurs. Avec ce bilan mitigé, ils voteront quand même pour Ould Ghazouani parce qu’ils ne sanctionnent pas un programme mais choisissent la continuité d’une gouvernance militaire. Un choix d’appartenance à une tribu à une communauté qui domine le paysage politique depuis 1960.
Cherif Kane
Source : Kassataya