Le président de la Commision nationale des droits de l’homme (CNDH) poursuit son opération de charme des droits de l’homme en Mauritanie cette semaine au siège de l’Union Européenne à Bruxelles. En pointant les efforts du gouvernement sur le plan législatif, institutionnel et judiciaire Ould Bouhoubeyni est loin de retracer les réalités des droits de l’homme en Mauritanie.
En effet sur le plan législatif, la Mauritanie est un mauvais élève avec des lois liberticides pour la protection des symboles de l’Etat, les lois restrictives sur les associations et l’absence de lois sur les abus sexuels et l’adoption de la peine de mort.
Sur le plan judiciaire, le manque d’application des lois incriminant la pratique d’esclavage, l’impunité des forces armées et de police responsables de la mort de quatre citoyens depuis 2020. Il s’agit de Abss Diallo tué par balles par une patrouille de l’armée à Wending dans le département de Mbagne, de l’activiste des droits de l’homme Chouvi Cheine assassiné dans un commissariat de police à Nouakchott, de Oumar Diop après son interpellation dans un commissariat de police de la capitale et enfin Mohamed Lemine tué par balles lors d’une manifestation à Boghé au Sud du pays. C’est la justice à plusieurs vitesses qui est pointée du doigt.
Sur le plan institutionnel, les dernières élections ont montré les limites de la CENI et du conseil constitutionnel, deux institutions qui organisent la tricherie politique et la fraude. Le président de la CNDH est passé sous silence ces graves violations des droits de l’homme face à l’envoyé spécial de l’Union européenne à Bruxelles. C’est de la poudre aux yeux à la communauté internationale qui vise à donner une image d’un Etat de droit et à obtenir un soutien financier pour son organe qui se veut indépendant vis-à-vis du pouvoir.
Cherif Kane
Source : Kassataya
En effet sur le plan législatif, la Mauritanie est un mauvais élève avec des lois liberticides pour la protection des symboles de l’Etat, les lois restrictives sur les associations et l’absence de lois sur les abus sexuels et l’adoption de la peine de mort.
Sur le plan judiciaire, le manque d’application des lois incriminant la pratique d’esclavage, l’impunité des forces armées et de police responsables de la mort de quatre citoyens depuis 2020. Il s’agit de Abss Diallo tué par balles par une patrouille de l’armée à Wending dans le département de Mbagne, de l’activiste des droits de l’homme Chouvi Cheine assassiné dans un commissariat de police à Nouakchott, de Oumar Diop après son interpellation dans un commissariat de police de la capitale et enfin Mohamed Lemine tué par balles lors d’une manifestation à Boghé au Sud du pays. C’est la justice à plusieurs vitesses qui est pointée du doigt.
Sur le plan institutionnel, les dernières élections ont montré les limites de la CENI et du conseil constitutionnel, deux institutions qui organisent la tricherie politique et la fraude. Le président de la CNDH est passé sous silence ces graves violations des droits de l’homme face à l’envoyé spécial de l’Union européenne à Bruxelles. C’est de la poudre aux yeux à la communauté internationale qui vise à donner une image d’un Etat de droit et à obtenir un soutien financier pour son organe qui se veut indépendant vis-à-vis du pouvoir.
Cherif Kane
Source : Kassataya