La remise du bilan annuel du Mécanisme national de prévention de la Torture au chef de l’Etat par son président est considérée par les observateurs comme une routine officielle dont le but est de passer en revue une stratégie de lutte en déphasage en général avec la réalité des graves violations des droits de l’homme encouragées au plus haut sommet de l’Etat.
Un bilan 2023 du Mécanisme national de Prévention de la Torture entre les mains du chef de l’Etat est une comédie annuelle au palais de Nouakchott qui laisse croire à une mission bien accomplie. Cette routine officielle sert avant tout le chef de l’Etat dont les observateurs reprochent sa passivité dans les graves tortures dans les commissariats voire dans les prisons surpeuplées notamment à Nouakchott. Et pour le président du Mécanisme c’est un autre point départ pour obtenir le soutien financier des partenaires internationaux.
Cette remise de rapport qui suit les traces de celle du rapport de la CNDH va subir le même sort c’est-à-dire classé dans le tiroir. L’élimination de la torture et le respect des droits de l’homme relèvent d’une gageure dans un pays où les commissariats sont devenus des mouroirs à ciel ouvert et les forces armées et de sécurité des criminels impunis.
Le paradoxe de rapports annuels auquel il faudra ajouter celui de la cour des comptes est révélateur d’un régime autoritaire qui ne respecte pas la citoyenneté et les libertés, un Etat de non droit, marqueur des gouvernances militaires en mode civil.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
Un bilan 2023 du Mécanisme national de Prévention de la Torture entre les mains du chef de l’Etat est une comédie annuelle au palais de Nouakchott qui laisse croire à une mission bien accomplie. Cette routine officielle sert avant tout le chef de l’Etat dont les observateurs reprochent sa passivité dans les graves tortures dans les commissariats voire dans les prisons surpeuplées notamment à Nouakchott. Et pour le président du Mécanisme c’est un autre point départ pour obtenir le soutien financier des partenaires internationaux.
Cette remise de rapport qui suit les traces de celle du rapport de la CNDH va subir le même sort c’est-à-dire classé dans le tiroir. L’élimination de la torture et le respect des droits de l’homme relèvent d’une gageure dans un pays où les commissariats sont devenus des mouroirs à ciel ouvert et les forces armées et de sécurité des criminels impunis.
Le paradoxe de rapports annuels auquel il faudra ajouter celui de la cour des comptes est révélateur d’un régime autoritaire qui ne respecte pas la citoyenneté et les libertés, un Etat de non droit, marqueur des gouvernances militaires en mode civil.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste