Il y a de cela quelques semaines, dans un article publié par Nouakchott-info, j’avais déjà pressenti l’évolution possible du climat actuel chargé d’inquiétudes et d’incertitudes sur l’issue de cette transition et sur l’avenir de notre pays. Les derniers développements ne présagent rien de rassurant.
Ces derniers jours des rumeurs les plus folles, allant de la prolongation de la période de transition à la candidature du président du CMJD en passant par la formation d’un gouvernement d’union nationale, ont envahi les salons et la presse nationale, créant ainsi une ambiance détestable sur la scène politique nationale, et au de là, donnant une image peu enviable à notre pays et c’est le plus grave.
Dès le lendemain du 03 août 2005, le CMJD a proclamé solennellement qu’il a pris le pouvoir pour mettre fin à la dictature et qu’il n’a nullement l’intention d’y rester. Pour corroborer cette option et montrer sa bonne foi, le délai de deux ans prévu au départ a été ramené à dix neuf mois. De plus pour rassurer l’opinion nationale et internationale, la neutralité et la transparence ont été affirmées et réaffirmées à toutes les occasions et une ordonnance a été prise pour interdire aux membres du CMJD et du gouvernement d’être candidats aux élections en cours.
C’est de ces engagements que le CMJD a acquis sa légitimité au niveau national et international. Il est donc de son devoir et sa responsabilité de veiller à leurs respect. Ces engagements avaient donné une image très positive à notre pays et faisaient de lui un exemple, donc une fierté nationale.
La réaffirmation, par le président du CMJD dans son intervention au congrès des maires le samedi 27 janvier 07, sur le respect de la neutralité des autorités, le respect de la transparence des élections prochaines et le respect du calendrier de la transition mettent en terme à certaines rumeurs. Mais son l’insistance sur le vote blanc, sur la majorité absolue au deuxième tour de l’élection présidentielle et plus grave encore, sa vision d’imposer des tabous aux candidats ne sont pas de nature à décrisper le climat politique, ajoute plutôt une couche de tension suplémentaire.
L’interprétation de cet article de la constitution sur la majorité absolue doit se faire dans un esprit de responsabilité, du respect des engagements pris et en mettant en avant tout d’abord l’intérêt supérieur de notre pays. Toute autre interprétation ne pourrait avoir que des conséquences désastreuses sur la stabilité de notre pays.
Notre pays est situé dans une zone géographique trouble et avec des sources d’instabilité internes et externes multiples et il s’apprêterait également à vivre une campagne électorale malheureusement dans un climat politique qui continue de se dégrader de s’alourdir et d’inquiéter. De plus, il est soumis à des convoitises internationales accentuées par les dernières découvertes pétrolières et gazières, toutes ces difficultés, font de notre pays un terrain favorable à tous les marchands de malheur. Face à l’inquiétude générale, il est urgent que le président du CMJD donne des signaux forts d’apaisement.
L’intérêt national commande à tous les patriotes en particulier aux autorités de transition de chercher l’apaisement d’éviter de s’engager dans des voies qui ne pourraient que mettre le feu à la maison commune.
C’est pourquoi la nécessité d’une concertation nationale sur les grands dossiers nationaux est aujourd’hui un devoir national et le plus tôt sera le mieux. Cet appel lancé, le 02 janvier dernier, par le président de l’UFP Mohamed Ould Maouloud candidat à l’élection présidentielle de mars prochain représente une voie d’apaisement qui mérite d’être prise en compte par le CMJD. Cette concertation nationale permettra également de mettre fin aux polémiques créées par les propos sur la « majorité absolue au deuxième tour » et du « vote blanc» qui sont potentiellement des sources de confusion et d’instabilité.
Notre pays et notre peuple aspirent à la paix, au progrès et à la démocratie, cette aspiration ne devrait être en aucune façon être sacrifiée sur l’autel des ambitions personnelles.
Qu’allah protèges la Mauritanie contre toutes les dérives !
Maréga Baba/France
Ces derniers jours des rumeurs les plus folles, allant de la prolongation de la période de transition à la candidature du président du CMJD en passant par la formation d’un gouvernement d’union nationale, ont envahi les salons et la presse nationale, créant ainsi une ambiance détestable sur la scène politique nationale, et au de là, donnant une image peu enviable à notre pays et c’est le plus grave.
Dès le lendemain du 03 août 2005, le CMJD a proclamé solennellement qu’il a pris le pouvoir pour mettre fin à la dictature et qu’il n’a nullement l’intention d’y rester. Pour corroborer cette option et montrer sa bonne foi, le délai de deux ans prévu au départ a été ramené à dix neuf mois. De plus pour rassurer l’opinion nationale et internationale, la neutralité et la transparence ont été affirmées et réaffirmées à toutes les occasions et une ordonnance a été prise pour interdire aux membres du CMJD et du gouvernement d’être candidats aux élections en cours.
C’est de ces engagements que le CMJD a acquis sa légitimité au niveau national et international. Il est donc de son devoir et sa responsabilité de veiller à leurs respect. Ces engagements avaient donné une image très positive à notre pays et faisaient de lui un exemple, donc une fierté nationale.
La réaffirmation, par le président du CMJD dans son intervention au congrès des maires le samedi 27 janvier 07, sur le respect de la neutralité des autorités, le respect de la transparence des élections prochaines et le respect du calendrier de la transition mettent en terme à certaines rumeurs. Mais son l’insistance sur le vote blanc, sur la majorité absolue au deuxième tour de l’élection présidentielle et plus grave encore, sa vision d’imposer des tabous aux candidats ne sont pas de nature à décrisper le climat politique, ajoute plutôt une couche de tension suplémentaire.
L’interprétation de cet article de la constitution sur la majorité absolue doit se faire dans un esprit de responsabilité, du respect des engagements pris et en mettant en avant tout d’abord l’intérêt supérieur de notre pays. Toute autre interprétation ne pourrait avoir que des conséquences désastreuses sur la stabilité de notre pays.
Notre pays est situé dans une zone géographique trouble et avec des sources d’instabilité internes et externes multiples et il s’apprêterait également à vivre une campagne électorale malheureusement dans un climat politique qui continue de se dégrader de s’alourdir et d’inquiéter. De plus, il est soumis à des convoitises internationales accentuées par les dernières découvertes pétrolières et gazières, toutes ces difficultés, font de notre pays un terrain favorable à tous les marchands de malheur. Face à l’inquiétude générale, il est urgent que le président du CMJD donne des signaux forts d’apaisement.
L’intérêt national commande à tous les patriotes en particulier aux autorités de transition de chercher l’apaisement d’éviter de s’engager dans des voies qui ne pourraient que mettre le feu à la maison commune.
C’est pourquoi la nécessité d’une concertation nationale sur les grands dossiers nationaux est aujourd’hui un devoir national et le plus tôt sera le mieux. Cet appel lancé, le 02 janvier dernier, par le président de l’UFP Mohamed Ould Maouloud candidat à l’élection présidentielle de mars prochain représente une voie d’apaisement qui mérite d’être prise en compte par le CMJD. Cette concertation nationale permettra également de mettre fin aux polémiques créées par les propos sur la « majorité absolue au deuxième tour » et du « vote blanc» qui sont potentiellement des sources de confusion et d’instabilité.
Notre pays et notre peuple aspirent à la paix, au progrès et à la démocratie, cette aspiration ne devrait être en aucune façon être sacrifiée sur l’autel des ambitions personnelles.
Qu’allah protèges la Mauritanie contre toutes les dérives !
Maréga Baba/France