L’élection le 24 mars dernier du plus jeune président et opposant du Sénégal est une leçon de démocratie qui peut faire rêver tous les partis de l’opposition en Afrique et notamment en Mauritanie marquée par une alternance militaire depuis 1978 et sous vernis démocratique depuis 1991 sous le régime du génocidaire Ould Taya.
La Mauritanie peut être un cas d’école avec en première ligne des alternances militaires sous vernis démocratiques depuis l’instauration de la démocratie en 1991 par le régime de Ould Taya. Ses successeurs de Ould Ely à Ould Ghazouani ont manipulé toutes les élections, législatives municipales régionales et présidentielles pour favoriser le régime en place comme en témoigne le scandale de manipulation informatique des élections de 2023 par la CENI donnant ainsi le parti au pouvoir depuis 2019(UPR devenu INSAV) une majorité absolue au parlement et des majorités confortables aux maires et conseillers régionaux.
A moins de cinq mois de la présidentielle, les Mauritaniens s’interrogent sur la transparence malgré la pléthore de candidats de l’opposition. Et ce n’est pas une vue de l’esprit de dire que l’opposition démocratique et en particulier l’opposition au système peut rêver de gagner les élections au regard de l’élection du président sénégalais Diomaye Faye issu de l’opposition dite antisystème, le 24 mars dernier. Mais le Sénégal n’est pas la Mauritanie. Le premier pays a une tradition démocratique depuis 2000 avec trois alternances démocratiques au total après 64 ans d’indépendance et le second une seule alternance démocratique avec le premier président élu démocratiquement SIDIOCA renversé par le putschiste général Ould Aziz en 2008. Les Mauritaniens font face à une alternance militaire forcée par des élections entachées de fraudes massives pour conserver un pouvoir accusé de crime contre 28 soldats négro-africains à la base militaire d’Inal en 1991.
Des crimes impunis à cause d’une loi d’amnistie de 1993. L’autre difficulté quasi-insurmontable c’est que rêve d’une alternance est brisé par l’opposition elle-même fracturée en deux camps : une opposition démocratique sous la houlette des trois principaux partis UFP-RFD-TAWASSOUL (la première force depuis 2018) considérés comme une opposition seulement contre le pouvoir comme en témoigne le pacte républicain avec INSAV signé récemment par les deux premiers partis susmentionnés. Ajoutez à cela l’opposition dite dialoguiste symbolisée plus par l’APP et El Wiam. L’autre tendance se réclamant opposer au système et symbolisée par des partis comme l’AJD-MR, le nouveau parti FRUD,les FPC et RAG non encore reconnus officiellement depuis des années, Et pourtant les leaders de ces partis se sont bien sacrifiés pour leur patrie, emprisonnés comme Diomaye et Sonko avec des projets de société similaires.
La comparaison s’arrête là parce que la Mauritanie est gouvernée par une oligarchie militaire. Cette scission de l’opposition mauritanienne ne favorise pas l’émergence d’une force capable de rivaliser le parti au pouvoir qui s’est accaparé de tous les leviers démocratiques à son profit sur fond de tricherie politique et de fraude par la CENI, censée organiser des élections libres et transparentes et inclusives.
Source : Kassataya
La Mauritanie peut être un cas d’école avec en première ligne des alternances militaires sous vernis démocratiques depuis l’instauration de la démocratie en 1991 par le régime de Ould Taya. Ses successeurs de Ould Ely à Ould Ghazouani ont manipulé toutes les élections, législatives municipales régionales et présidentielles pour favoriser le régime en place comme en témoigne le scandale de manipulation informatique des élections de 2023 par la CENI donnant ainsi le parti au pouvoir depuis 2019(UPR devenu INSAV) une majorité absolue au parlement et des majorités confortables aux maires et conseillers régionaux.
A moins de cinq mois de la présidentielle, les Mauritaniens s’interrogent sur la transparence malgré la pléthore de candidats de l’opposition. Et ce n’est pas une vue de l’esprit de dire que l’opposition démocratique et en particulier l’opposition au système peut rêver de gagner les élections au regard de l’élection du président sénégalais Diomaye Faye issu de l’opposition dite antisystème, le 24 mars dernier. Mais le Sénégal n’est pas la Mauritanie. Le premier pays a une tradition démocratique depuis 2000 avec trois alternances démocratiques au total après 64 ans d’indépendance et le second une seule alternance démocratique avec le premier président élu démocratiquement SIDIOCA renversé par le putschiste général Ould Aziz en 2008. Les Mauritaniens font face à une alternance militaire forcée par des élections entachées de fraudes massives pour conserver un pouvoir accusé de crime contre 28 soldats négro-africains à la base militaire d’Inal en 1991.
Des crimes impunis à cause d’une loi d’amnistie de 1993. L’autre difficulté quasi-insurmontable c’est que rêve d’une alternance est brisé par l’opposition elle-même fracturée en deux camps : une opposition démocratique sous la houlette des trois principaux partis UFP-RFD-TAWASSOUL (la première force depuis 2018) considérés comme une opposition seulement contre le pouvoir comme en témoigne le pacte républicain avec INSAV signé récemment par les deux premiers partis susmentionnés. Ajoutez à cela l’opposition dite dialoguiste symbolisée plus par l’APP et El Wiam. L’autre tendance se réclamant opposer au système et symbolisée par des partis comme l’AJD-MR, le nouveau parti FRUD,les FPC et RAG non encore reconnus officiellement depuis des années, Et pourtant les leaders de ces partis se sont bien sacrifiés pour leur patrie, emprisonnés comme Diomaye et Sonko avec des projets de société similaires.
La comparaison s’arrête là parce que la Mauritanie est gouvernée par une oligarchie militaire. Cette scission de l’opposition mauritanienne ne favorise pas l’émergence d’une force capable de rivaliser le parti au pouvoir qui s’est accaparé de tous les leviers démocratiques à son profit sur fond de tricherie politique et de fraude par la CENI, censée organiser des élections libres et transparentes et inclusives.
Source : Kassataya