Dès son accession au pouvoir en 2019, le président Ould Ghazouani s’est empressé de poser les jalons d’Etat de droit sur la base de la justice du respect des libertés et la garantie de l’unité nationale et de la cohésion sociale. Après quatre ans de gouvernance ce triptyque de l’Etat droit est loin d’être respecté au point que la Mauritanie ressembler plus à une dictature militaire qu’une démocratie.
Autrement dit une dictature militaire sous vernis démocratique. En voulant rompre avec la gouvernance autoritaire et arbitraire de son prédécesseur l’ancien président Ould Aziz, le président Ould Ghazouani n’a pas fait mieux dans le domaine de la restauration de l’Etat de droit. Ce n’est un concept fourre-tout à travers les discours officiels d’investiture en passant par les bilans annuels de l’action gouvernementale et les festivals des villes anciennes. C’est une exigence de la constitution et de la démocratie. Cela ne passe pas des pipelines d’urgences pour des nominations monocolores dans l’armée la gendarmerie la garde nationale et la police.
Après quatre années de gouvernance ce sont les dérives autoritaires qui prennent le dessus sur le respect de la justice comme en témoignent les quatre assassinats de paisibles citoyens depuis 2020 sans qu’aucun des criminels issus des forces armées et de sécurité soit puni. La palme d’or de la restriction des libertés revient à la loi qualifiée de liberticide pour la protection des symboles de l’Etat dont la conséquence est l’injustice flagrante de la condamnation d’un député à l’Assemblée nationale pour offense au chef de l’Etat.
Un exemple d’abus de pouvoir du chef de l’exécutif sur le législatif. Les arrestations arbitraires de manifestants pacifiques à Nouakchott et à l’intérieur du pays sont fréquentes Les observateurs pointent également la tolérance des prévaricateurs du régime qui détournent l’argent public au niveau des marchés publics de gré à gré et qui ne sont pas inquiétés par la justice. Quatre ans de main qui tremble c’est un pari perdu de Ould Ghazouani pour restaurer un Etat de droit écorné par son prédécesseur.
Cherif Kane
Source : Kassataya
Autrement dit une dictature militaire sous vernis démocratique. En voulant rompre avec la gouvernance autoritaire et arbitraire de son prédécesseur l’ancien président Ould Aziz, le président Ould Ghazouani n’a pas fait mieux dans le domaine de la restauration de l’Etat de droit. Ce n’est un concept fourre-tout à travers les discours officiels d’investiture en passant par les bilans annuels de l’action gouvernementale et les festivals des villes anciennes. C’est une exigence de la constitution et de la démocratie. Cela ne passe pas des pipelines d’urgences pour des nominations monocolores dans l’armée la gendarmerie la garde nationale et la police.
Après quatre années de gouvernance ce sont les dérives autoritaires qui prennent le dessus sur le respect de la justice comme en témoignent les quatre assassinats de paisibles citoyens depuis 2020 sans qu’aucun des criminels issus des forces armées et de sécurité soit puni. La palme d’or de la restriction des libertés revient à la loi qualifiée de liberticide pour la protection des symboles de l’Etat dont la conséquence est l’injustice flagrante de la condamnation d’un député à l’Assemblée nationale pour offense au chef de l’Etat.
Un exemple d’abus de pouvoir du chef de l’exécutif sur le législatif. Les arrestations arbitraires de manifestants pacifiques à Nouakchott et à l’intérieur du pays sont fréquentes Les observateurs pointent également la tolérance des prévaricateurs du régime qui détournent l’argent public au niveau des marchés publics de gré à gré et qui ne sont pas inquiétés par la justice. Quatre ans de main qui tremble c’est un pari perdu de Ould Ghazouani pour restaurer un Etat de droit écorné par son prédécesseur.
Cherif Kane
Source : Kassataya