En Mauritanie, cinq personnes seront jugées ce jeudi 21 décembre à Nouakchott pour « trouble à l'ordre public et rébellion contre l'autorité de l'Etat ».
Il s'agit de jeunes militants d'organisations de la société civile comme Touche pas à ma Constitution ou Touche pas à ma nationalité. Ils ont été arrêtés samedi lors d'une manifestation de l'opposition alors qu'ils brandissaient l'ancien drapeau mauritanien. La bannière nationale et l'hymne ont été changés en août dernier.
Après avoir passé quatre jours en garde à vue, les six militants arrêtés ont finalement été déférés devant le parquet mardi matin. Après examen du dossier, le procureur a demandé un complément d'enquête. Et ce n'est que l'après-midi que le parquet a finalement prononcé les chefs d'accusation retenus à l'encontre des six prévenus : trouble à l'ordre public et rébellion contre l'autorité de l'Etat.
Les militants auraient commis des violences à l'encontre des forces de l'ordre durant la manifestation.
Une requalification des faits purement politique selon Alassane Dia, président de Touche pas à ma nationalité. « Arborer l'ancien drapeau n'est pas un délit dans la loi mauritanienne, ils ont donc inventé des violences », a-t-il déclaré.
« Le fait de requalifier les choses montre que ce n’est pas les faits en eux-mêmes qu’on juge ; on juge simplement les gens pour leur appartenance à des mouvements de la société civile », estime-t-il.
L'audience des six militants doit avoir lieu ce jeudi. Une procédure express qui fait craindre à la société civile un jugement « pour l'exemple ». « On redoute des années de prison pour dissuader le reste de la société civile d'exprimer ce qu'elle pense », a ajouté Alassane Dia.
Joint par téléphone, le parquet n'a pas souhaité commenter. Une conférence de presse devrait être tenue sur cette affaire, mais aucune autre précision n'a été donnée.
Par RFI
Source : RFI
Il s'agit de jeunes militants d'organisations de la société civile comme Touche pas à ma Constitution ou Touche pas à ma nationalité. Ils ont été arrêtés samedi lors d'une manifestation de l'opposition alors qu'ils brandissaient l'ancien drapeau mauritanien. La bannière nationale et l'hymne ont été changés en août dernier.
Après avoir passé quatre jours en garde à vue, les six militants arrêtés ont finalement été déférés devant le parquet mardi matin. Après examen du dossier, le procureur a demandé un complément d'enquête. Et ce n'est que l'après-midi que le parquet a finalement prononcé les chefs d'accusation retenus à l'encontre des six prévenus : trouble à l'ordre public et rébellion contre l'autorité de l'Etat.
Les militants auraient commis des violences à l'encontre des forces de l'ordre durant la manifestation.
Une requalification des faits purement politique selon Alassane Dia, président de Touche pas à ma nationalité. « Arborer l'ancien drapeau n'est pas un délit dans la loi mauritanienne, ils ont donc inventé des violences », a-t-il déclaré.
« Le fait de requalifier les choses montre que ce n’est pas les faits en eux-mêmes qu’on juge ; on juge simplement les gens pour leur appartenance à des mouvements de la société civile », estime-t-il.
L'audience des six militants doit avoir lieu ce jeudi. Une procédure express qui fait craindre à la société civile un jugement « pour l'exemple ». « On redoute des années de prison pour dissuader le reste de la société civile d'exprimer ce qu'elle pense », a ajouté Alassane Dia.
Joint par téléphone, le parquet n'a pas souhaité commenter. Une conférence de presse devrait être tenue sur cette affaire, mais aucune autre précision n'a été donnée.
Par RFI
Source : RFI