Une mise en scène illusoire !
Il est beau de vivre des illusions ; « la vie même se nourrit d’illusions » disait Nietzsche. Toutefois, au pays du désert, les illusions ne sont ni fécondes ni vitales, mais plutôt facteurs de plus de souffrances dans la mesure où elles entretiennent une pratique despotique du pouvoir. Il suffit de lire les déclarations et les communiqués, pour se convaincre, qu’il s’agit d’un jeu plus cynique que ludique. Certes, l’illusion démocratique crée une sorte de climat social faussement apaisé. Mais, Mauritanie et démocratie ne riment pas encore tant la médiocrité, la nullité et l’arbitraire continuent à nourrir la vie politique.
En fait, il ne s’agit pas de vie politique, mais d’ostracisme légalisé et de diversion organisée. Les indices des drames à venir sont perceptibles dans les vociférations du nouveau protagoniste de la dictature promue à un destin démocratique. Il serait miraculeux, de voir la dictature, se métamorphoser en démocratie. Les colonels mauritaniens ont le génie de prouver à merveille une chose et son contraire. C’est ainsi que, l’ancien patron de la police prétend, aujourd’hui, être l’artisan d’une Mauritanie destinée à une nouvelle phase de sa « démocratie ».
Il est curieux de constater qu’au pays du racisme et de l’esclavage, il est possible de concevoir, une pratique démocratique ayant pour sources: le tribalisme et le clanisme. La Mauritanie est le seul pays au monde qui prétend prouver qu’elle est capable de construire une démocratie qui ne remet pas en cause les logiques du particularisme, de l’exclusion, de l’oppression et de la domination. Logiques de juxtaposition où le nouveau et l’ancien pourraient cohabiter !
Un régime démocratique qui n’aurait pas comme fondements : la rationalité, l’universalité et le cosmopolitisme, serait possible en Mauritanie ! C’est ce type de démocratie propre au désert que des patriotes sincères s’évertueraient à mettre en œuvre. Il ne s’agit pas de fantasmes, ni de projections, mais de construction idéologique et de projet de société. Des bourreaux et des victimes y croient et s’organisent autour de ce projet dans l’intérêt de tous. Il suffit d’y croire et d’y participer sans conscience, surtout sans réflexion. Ce qu’il faut comme ressources ce sont l’enthousiasme et l’euphorie de l’inconscience et du délire.
Quand on suit le débat politique mauritanien, on se dit dans quel espace sommes –nous ? De quoi parle-t-on ? Quel sens faut-il donner à l’organisation du vivre ensemble ? Rien dans le discours de nos prétendus dirigeants, ne va, dans le sens de la construction d’une communauté politique nationale. Il y a du verbiage qui se livre comme une succession de propos sans aucune substance.
Il suffit d’ausculter le messianisme de la médiocrité et de la vacuité de l’actuel occupant du palais dont les missions criminelles ne sont plus à démontrer pour se rendre à l’évidence du caractère illusoire de ce processus nommé « transition démocratique ». Hier, sous Taya, il s’agissait d’un processus de démocratisation, aujourd’hui sous Ely, il est question de transition démocratique ; le ridicule ne tue pas au pays où la facilité et le verbiage sont élevés au rang de vertus. Quelle nation d’avenir peut-elle se construire avec des acteurs politiques sans convictions ? Quand les dirigeants vivent dans le délire de l’irresponsabilité, de la médiocrité et de l’absence de toute vision de l’avenir, quelles perspectives crédibles peuvent-elles se dessiner ? Ely sait très bien qu’il est le commandant à bord d’un bateau ivre, sans gouvernail !
Les nations qui s’inscrivent dans une dynamique de construction politique viable ne laissent pas des hommes sans vertu assumer leur destinée.
Certes, sous le règne de la dictature, il n’y a pas de choix, mais quand la majorité d’un peuple tombe, dans l’enthousiasme du suivisme, il y a de quoi désespérer de l’avenir. Le peuple mauritanien semble avoir renoncé à lui-même en ne se révoltant pas contre le fatalisme de la soumission au règne des armes et de la terreur. La tyrannie ne peut être à la source d’élections libres et démocratiques.
L’histoire a montré que la démocratie ne peut être construite par des hommes sans éthique. Car, la démocratie est fille de la raison et de la vertu, non du crime organisé, de l’exclusion et du racisme. Ce sont des acteurs soucieux de la dignité humaine, respectueux de la vie, responsables devant leur peuple, qui peuvent promouvoir les conditions de l’avènement de la démocratie. La démocratie a pour présupposé fondateur, l’adhésion au vivre ensemble. Or, toute la volonté politique affichée des dirigeants mauritaniens d’hier et d’aujourd’hui est contraire au processus de construction d’une communauté de destin. C’est pourquoi, La Mauritanie attend encore ses libérateurs, c'est-à-dire ses démocrates !
SY Hamdou Rabby
Il est beau de vivre des illusions ; « la vie même se nourrit d’illusions » disait Nietzsche. Toutefois, au pays du désert, les illusions ne sont ni fécondes ni vitales, mais plutôt facteurs de plus de souffrances dans la mesure où elles entretiennent une pratique despotique du pouvoir. Il suffit de lire les déclarations et les communiqués, pour se convaincre, qu’il s’agit d’un jeu plus cynique que ludique. Certes, l’illusion démocratique crée une sorte de climat social faussement apaisé. Mais, Mauritanie et démocratie ne riment pas encore tant la médiocrité, la nullité et l’arbitraire continuent à nourrir la vie politique.
En fait, il ne s’agit pas de vie politique, mais d’ostracisme légalisé et de diversion organisée. Les indices des drames à venir sont perceptibles dans les vociférations du nouveau protagoniste de la dictature promue à un destin démocratique. Il serait miraculeux, de voir la dictature, se métamorphoser en démocratie. Les colonels mauritaniens ont le génie de prouver à merveille une chose et son contraire. C’est ainsi que, l’ancien patron de la police prétend, aujourd’hui, être l’artisan d’une Mauritanie destinée à une nouvelle phase de sa « démocratie ».
Il est curieux de constater qu’au pays du racisme et de l’esclavage, il est possible de concevoir, une pratique démocratique ayant pour sources: le tribalisme et le clanisme. La Mauritanie est le seul pays au monde qui prétend prouver qu’elle est capable de construire une démocratie qui ne remet pas en cause les logiques du particularisme, de l’exclusion, de l’oppression et de la domination. Logiques de juxtaposition où le nouveau et l’ancien pourraient cohabiter !
Un régime démocratique qui n’aurait pas comme fondements : la rationalité, l’universalité et le cosmopolitisme, serait possible en Mauritanie ! C’est ce type de démocratie propre au désert que des patriotes sincères s’évertueraient à mettre en œuvre. Il ne s’agit pas de fantasmes, ni de projections, mais de construction idéologique et de projet de société. Des bourreaux et des victimes y croient et s’organisent autour de ce projet dans l’intérêt de tous. Il suffit d’y croire et d’y participer sans conscience, surtout sans réflexion. Ce qu’il faut comme ressources ce sont l’enthousiasme et l’euphorie de l’inconscience et du délire.
Quand on suit le débat politique mauritanien, on se dit dans quel espace sommes –nous ? De quoi parle-t-on ? Quel sens faut-il donner à l’organisation du vivre ensemble ? Rien dans le discours de nos prétendus dirigeants, ne va, dans le sens de la construction d’une communauté politique nationale. Il y a du verbiage qui se livre comme une succession de propos sans aucune substance.
Il suffit d’ausculter le messianisme de la médiocrité et de la vacuité de l’actuel occupant du palais dont les missions criminelles ne sont plus à démontrer pour se rendre à l’évidence du caractère illusoire de ce processus nommé « transition démocratique ». Hier, sous Taya, il s’agissait d’un processus de démocratisation, aujourd’hui sous Ely, il est question de transition démocratique ; le ridicule ne tue pas au pays où la facilité et le verbiage sont élevés au rang de vertus. Quelle nation d’avenir peut-elle se construire avec des acteurs politiques sans convictions ? Quand les dirigeants vivent dans le délire de l’irresponsabilité, de la médiocrité et de l’absence de toute vision de l’avenir, quelles perspectives crédibles peuvent-elles se dessiner ? Ely sait très bien qu’il est le commandant à bord d’un bateau ivre, sans gouvernail !
Les nations qui s’inscrivent dans une dynamique de construction politique viable ne laissent pas des hommes sans vertu assumer leur destinée.
Certes, sous le règne de la dictature, il n’y a pas de choix, mais quand la majorité d’un peuple tombe, dans l’enthousiasme du suivisme, il y a de quoi désespérer de l’avenir. Le peuple mauritanien semble avoir renoncé à lui-même en ne se révoltant pas contre le fatalisme de la soumission au règne des armes et de la terreur. La tyrannie ne peut être à la source d’élections libres et démocratiques.
L’histoire a montré que la démocratie ne peut être construite par des hommes sans éthique. Car, la démocratie est fille de la raison et de la vertu, non du crime organisé, de l’exclusion et du racisme. Ce sont des acteurs soucieux de la dignité humaine, respectueux de la vie, responsables devant leur peuple, qui peuvent promouvoir les conditions de l’avènement de la démocratie. La démocratie a pour présupposé fondateur, l’adhésion au vivre ensemble. Or, toute la volonté politique affichée des dirigeants mauritaniens d’hier et d’aujourd’hui est contraire au processus de construction d’une communauté de destin. C’est pourquoi, La Mauritanie attend encore ses libérateurs, c'est-à-dire ses démocrates !
SY Hamdou Rabby