Détente et non rupture avec le régime de Ould Aziz, une justice timorée qui tarde à jouer pleinement son rôle dans le cadre du rapport d’enquête parlementaire, un deuxième gouvernement trop hésitant et une restauration d’un état de droit qui tarde à venir. Quatre lectures principales du président des FPC sur la situation politique en Mauritanie dans un entretien accordé ce début de semaine au journal Le Calame à Nouakchott et sur lequel les observateurs reviennent.
Les sorties médiatiques du chef charismatique des FPC sont toujours suivies avec attention par les observateurs qui considèrent qu’il symbolise l’opposition antisystème et qu’il n’a pas sa langue dans sa poche. Il se proclame homme politique et non politicien. C’est un combattant de la liberté qui n’a pas l’habitude de louvoyer pour répondre à ses détracteurs de tous bords qui le rendent responsable de la scission de la CVE.
Sans langue de bois il donne régulièrement son avis sur les questions d’actualité en particulier sur la difficile cohabitation, problème numéro un mauritanien dont la solution est politique. Malgré la non reconnaissance de son parti il n’est pas indifférent au dialogue politique entre la majorité et l’opposition talon d’Achille de tous les locataires successifs du palais de Nouakchott et qu’il considère comme une fuite en avant de Ould Ghazouani malgré la normalisation de ses relations avec une grande partie de l’opposition sans lui et son ancien compagnon de cellule à Oualata le président de l’AJD-MR Ibrahima Sarr. Ce qui sur la scène nationale n’est pas une rupture avec le régime de Ould Aziz mais une décrispation politique qui a permis entre autre une union sacrée contre la covid-19.
Le président des FPC ne cache pas ses inquiétudes sur le feuilleton politico-judiciaire né du rapport de la commission d’enquête parlementaire qu’il attribue la seule nouveauté du régime la pratique du contrôle de l’action gouvernementale. Samba Thiam juge que la justice n’est toujours pas indépendante malgré les annonces du président mauritanien de séparation des pouvoirs et s’interroge si la justice sera rendue aux mauritaniens pour les préjudices subis. Après une année de gouvernance le professeur est dubitatif quant au deuxième gouvernement qu’il qualifie de fourre-tout avec des personnalités toujours indexées par l’enquête parlementaire. L’ancien prisonnier de Oualata est surtout choqué de l’absence d’Etat mauritanien responsable aujourd’hui de l’anarchie dans tous les domaines et en toute impunité.
Et il a toujours chaud au cœur de constater que 3000 dossiers de citoyens à Boghé attendent toujours d’être enrôlés. Une réalité pratiquement dans toute la vallée où les files indiennes devant les bureaux constituent des parcours de combattants en comparaison avec l’Inde qui compte son milliard d’habitants qui a pu régler le recensement biométrique en 4 ans et la Mauritanie avec 4 millions d’habitants entre dans sa dixième année. C’est une mauvaise volonté politique comme pour le règlement du passif humanitaire qui traîne depuis plus de trois décennies.
Yaya Cherif Kane Journaliste Rouen- France.
Les sorties médiatiques du chef charismatique des FPC sont toujours suivies avec attention par les observateurs qui considèrent qu’il symbolise l’opposition antisystème et qu’il n’a pas sa langue dans sa poche. Il se proclame homme politique et non politicien. C’est un combattant de la liberté qui n’a pas l’habitude de louvoyer pour répondre à ses détracteurs de tous bords qui le rendent responsable de la scission de la CVE.
Sans langue de bois il donne régulièrement son avis sur les questions d’actualité en particulier sur la difficile cohabitation, problème numéro un mauritanien dont la solution est politique. Malgré la non reconnaissance de son parti il n’est pas indifférent au dialogue politique entre la majorité et l’opposition talon d’Achille de tous les locataires successifs du palais de Nouakchott et qu’il considère comme une fuite en avant de Ould Ghazouani malgré la normalisation de ses relations avec une grande partie de l’opposition sans lui et son ancien compagnon de cellule à Oualata le président de l’AJD-MR Ibrahima Sarr. Ce qui sur la scène nationale n’est pas une rupture avec le régime de Ould Aziz mais une décrispation politique qui a permis entre autre une union sacrée contre la covid-19.
Le président des FPC ne cache pas ses inquiétudes sur le feuilleton politico-judiciaire né du rapport de la commission d’enquête parlementaire qu’il attribue la seule nouveauté du régime la pratique du contrôle de l’action gouvernementale. Samba Thiam juge que la justice n’est toujours pas indépendante malgré les annonces du président mauritanien de séparation des pouvoirs et s’interroge si la justice sera rendue aux mauritaniens pour les préjudices subis. Après une année de gouvernance le professeur est dubitatif quant au deuxième gouvernement qu’il qualifie de fourre-tout avec des personnalités toujours indexées par l’enquête parlementaire. L’ancien prisonnier de Oualata est surtout choqué de l’absence d’Etat mauritanien responsable aujourd’hui de l’anarchie dans tous les domaines et en toute impunité.
Et il a toujours chaud au cœur de constater que 3000 dossiers de citoyens à Boghé attendent toujours d’être enrôlés. Une réalité pratiquement dans toute la vallée où les files indiennes devant les bureaux constituent des parcours de combattants en comparaison avec l’Inde qui compte son milliard d’habitants qui a pu régler le recensement biométrique en 4 ans et la Mauritanie avec 4 millions d’habitants entre dans sa dixième année. C’est une mauvaise volonté politique comme pour le règlement du passif humanitaire qui traîne depuis plus de trois décennies.
Yaya Cherif Kane Journaliste Rouen- France.