APA-Nouakchott (Mauritanie) Sur les 19 candidats à l’élection présidentielle prévue le 11 mars prochain en Mauritanie, Ibrahima Sarr est le journaliste et le seul négro-africain, avec Ba Mamadou Alassane, à briguer les suffrages de ses compatriotes pour occuper le fauteuil présidentiel.
Natif de Boki en 1949, M. Sarr avait fait ses études primaires à Boghé avant d’accéder au Lycée de Rosso au milieu des années soixante.
En 1969, il réussit au concours d’entrée à l’Ecole nationale des instituteurs (ENI) de Nouakchott et enseignera jusqu’en 1972 avant de se reconvertir dans les Assurances.
Une année après, le candidat à la présidentielle est détaché à Radio Mauritanie qui lui permettra de suivre des études au Centre d’études supérieures en techniques de l’information (CESTI) de Dakar entre 1979 et 1981, sanctionnées par un diplôme supérieur de journalisme, option Télévision.
Ibrahima Sarr suivra également des stages en France, au Canada et aux USA et participera au lancement de la Télévision nationale (1982-1983).
Entre temps, il a occupé la responsabilité des programmes et des informations de la Radio et Télévision nationales en français et en langues nationales (pulaar, soninké, wolof) pendant les périodes 1975-1979 et 1981-1986.
En 1983, le candidat à la magistrature suprême participe à un séminaire de perfectionnement à l’Ecole internationale de Bordeaux organisé par le Conseil international des radios et télévisions d’expression française (CIRTEF). La même année, le CIRTEF lui attribue le 1er prix de coopération avec France Culture et Radio Canada sur le 3ème âge dans trois continents : Europe, Amérique, Afrique.
Il a également pris part en 1984 à un symposium des radios et télévisions à Séoul, en Corée du nord.
Membre fondateur de plusieurs organisations et partis politiques depuis 1972, Ibrahima Sarr a séjourné dans les geôles de Nouakchott, Aioun et Oualata après la publication, en 1986, du Manifeste du négro-mauritanien opprimé.
Libéré en 1990 et gracié une année plus tard, l’homme co-fonda en 1991 l’Union des forces démocratiques (UFD) avant de contribuer à la création du parti Action pour le changement (AC) de Messaoud Ould Boulkheir dont il devient le secrétaire général entre 1995 et 2002.
Après la dissolution par Ould Taya de AC, les militants de ce parti intègrent l’Alliance populaire progressiste (APP) et M. Sarr devient son vice-président jusqu’en janvier 2006.
Elu député à l’Assemblée nationale dissoute après le putsch du 3 août, le candidat est aujourd’hui président du Mouvement pour la réconciliation nationale qu’il a créé en 2007.
Pour ses partisans, M. Sarr est le seul capable « d’exprimer les revendications des Noirs de Mauritanie qui n’aspirent qu’à être reconnus comme citoyens à part entière et bénéficier de tous leurs droits au même titre que les arabo-berbères du pays ».
MOO/od/APA
24-02-2007
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