Le président mauritanien vient de prolonger la campagne complémentaire pour l’enrôlement des citoyens sur tout le territoire qui devait prendre ce 31 décembre. Pour les observateurs Ould Ghazouani fait un pas en arrière sous la pression de la société civile et de l’opposition parlementaire ces dernières semaines.
Cette décision de bon sens de Ould Ghazouani est dictée par une pré campagne avant l’heure avec sa tournée dans le triangle de l’enrôlement des citoyens dans la vallée Gorgol-Brakna-Guidimakha. L’enjeu est politique. Le chef de l’Etat qui briguera sans aucun doute un second mandat ne veut pas perdre un électorat acquis et qui vient de lui réserver un accueil chaleureux dans le Gorgol.
En réalité c’est un sursis pour ces milliers de citoyens dans les régions comme à Nouakchott qui n’ont pas été recensés et qui risquent d’être des apatrides et des sans-papiers chez eux. Cette prolongation est révélatrice d’une pression de la société civile et de l’opposition parlementaire qui se sont mobilisées pour faire reculer la date limite de l’enrôlement.
Cela permet de recenser quelques centaines de personnes voire moins mais le fond du problème c’est que ce génocide biométrique touche également les harratins qui représentent aujourd’hui plus de 30 pour cent de la population dont près de la moitié vit dans les quartiers populaires de Nouakchott et l’autre dans la vallée et les cités minières. La fin de l’enrôlement en février 2024 sera donc synonyme de marginalisation de paupérisation pour les deux composantes nationales, les négro-africains et les harratines reléguées au second plan depuis des décennies par les autorités de Nouakchott.
Après la fin de l’enrôlement de milliers de Mauritaniens ne pourront pas remplir leur devoir de citoyen en juin 2024 pour élire le nouveau président de la République. Leurs enfants ne pourront pas aller à l’école faute d’état civil. Et les plus pauvres ne pourront pas bénéficier de l’aide financière de l’Etat. Une double peine dans un pays qui se dit islamique et respectueux de l’Etat de droit.
Cherif Kane
Source : Kassataya
Cette décision de bon sens de Ould Ghazouani est dictée par une pré campagne avant l’heure avec sa tournée dans le triangle de l’enrôlement des citoyens dans la vallée Gorgol-Brakna-Guidimakha. L’enjeu est politique. Le chef de l’Etat qui briguera sans aucun doute un second mandat ne veut pas perdre un électorat acquis et qui vient de lui réserver un accueil chaleureux dans le Gorgol.
En réalité c’est un sursis pour ces milliers de citoyens dans les régions comme à Nouakchott qui n’ont pas été recensés et qui risquent d’être des apatrides et des sans-papiers chez eux. Cette prolongation est révélatrice d’une pression de la société civile et de l’opposition parlementaire qui se sont mobilisées pour faire reculer la date limite de l’enrôlement.
Cela permet de recenser quelques centaines de personnes voire moins mais le fond du problème c’est que ce génocide biométrique touche également les harratins qui représentent aujourd’hui plus de 30 pour cent de la population dont près de la moitié vit dans les quartiers populaires de Nouakchott et l’autre dans la vallée et les cités minières. La fin de l’enrôlement en février 2024 sera donc synonyme de marginalisation de paupérisation pour les deux composantes nationales, les négro-africains et les harratines reléguées au second plan depuis des décennies par les autorités de Nouakchott.
Après la fin de l’enrôlement de milliers de Mauritaniens ne pourront pas remplir leur devoir de citoyen en juin 2024 pour élire le nouveau président de la République. Leurs enfants ne pourront pas aller à l’école faute d’état civil. Et les plus pauvres ne pourront pas bénéficier de l’aide financière de l’Etat. Une double peine dans un pays qui se dit islamique et respectueux de l’Etat de droit.
Cherif Kane
Source : Kassataya