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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Mauritanie – Lô Gourmo Abdoul : « Si Aziz voulait changer la Constitution, ce serait un coup d’État »


Jeune Afrique - Une semaine après la victoire du parti au pouvoir au second tour des élections législatives, régionales et locales en Mauritanie, le professeur de droit Lô Gourmo Abdoul affirme qu’une modification constitutionnelle permettant au président Aziz de briguer un troisième mandat est impossible, sauf coup d’État juridique.

Enseignant de droit public à l’Université du Havre, Lô Gourmo Abdoul est aussi le vice-président chargé de la communication et des relations internationales de l’Union des forces progressistes (UFP) mauritanienne.

Il y bataille aux côtés du président du parti, Mohamed Ould Maouloud, pour en finir avec un pouvoir issu d’un coup d’État militaire en 2008, et réussir une alternance pacifique lors de l’élection présidentielle de 2019.

Jeune Afrique : Pourquoi l’opposition n’a-t-elle pas pu confirmer, au deuxième tour des élections, les avancées qu’elle avait réalisées au premier ?

Lô Gourmo Abdoul : Les faiblesses du dispositif électoral, que nous avions constatées au premier tour, se sont amplifiées au second. Cela a été confirmé par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), qui a pointé par exemple le fait que seuls les membres des bureaux de vote appartenant au parti majoritaire pouvaient contrôler les cartes d’identité.

Dans les grandes villes, l’opposition était menaçante, mais il y a eu une volonté manifeste de la part du pouvoir de prendre la main sur le processus électoral. Les résultats tombaient au compte-gouttes, ce qui autorisait toutes les manipulations. Nous ne nous faisions pas d’illusions sur le résultat final, car le pouvoir avait mis le paquet.

Pour la première fois, l’opposition avait mis sur pied une coalition en bonne et due forme et, s’il y avait eu un minimum de transparence, notre présence au Parlement aurait été plus substantielle. C’est pour cela que le chef de l’État s’est lancé personnellement dans la bataille. Du jamais vu ! Il s’est montré très agressif vis-à-vis de l’opposition radicale, ciblant les islamistes. Des menaces ont été proférées à l’égard de certains candidats. On a agité un risque de chaos si nous l’emportions. Dans ce climat délétère, les notables ont eu peur et se sont réalignés.

Pourquoi le parti islamiste Tawassoul s’est-il imposé comme le fer de lance de l’opposition ?

C’est clairement un parti qui a une dimension nationale. Ils ont présenté des listes et des candidats dans toute la Mauritanie. Ils s’étaient préparés de longue date, puisqu’ils en avaient les moyens. Ils n’avaient également pas boycotté les précédentes élections législatives et municipales. Ils avaient une longueur d’avance auprès de l’opinion, mais les votes ont été complexes.

On a constaté un mouvement de mécontentement chez les électeurs. Dans la majorité, celui-ci s’est exprimé par la percée de l’Union pour la démocratie et le progrès (UDP). Dans l’opposition, il a profité à Tawassoul.

Croyez-vous à la possibilité que la majorité obtenue par son parti au Parlement permette au président de modifier la Constitution, afin de pouvoir se présenter en 2019 pour un troisième mandat ?

Non. Même s’il avait obtenu 100% des députés, la Constitution n’aurait pas été modifiable. S’il voulait la changer, ce serait un coup d’État.

Pour mobiliser son camp durant la campagne électorale, le président a agité le spectre d’un troisième mandat. Mais une modification du nombre de mandats présidentiels aurait des conséquences au-delà de la Mauritanie. Les chancelleries ont manifesté leur désir de voir respecter le principe de deux mandats seulement.

Quels projets l’opposition propose-t-elle pour la présidentielle de 2019 ?

Nous allons constituer un groupe parlementaire puissant, et accompagner le processus de transition jusqu’au départ d’Aziz. Nous serons des porte-voix. Nous rappellerons les frontières à respecter pour éviter une rupture catastrophique. Ce Parlement n’a pas vocation à durer, car le nouveau président cherchera à avoir une nouvelle majorité.

Qui sera ce président ?

Certainement quelqu’un de l’opposition, parce que le peuple aspire au changement.

Par Alain Faujas


Source : Jeune Afrique
Dimanche 23 Septembre 2018 - 11:55
Dimanche 23 Septembre 2018 - 11:58
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