Plus d’une vingtaine de candidats déclarés ou en voie de l’être se préparent pour les élections présidentielles mauritaniennes prévues le 11 mars 2007.
De la vingtaine de candidats qui s’affronteront le 11 mars 2007 à l’occasion des élections présidentielles mauritaniennes, Ahmed Daddah fait souvent figure de favori dans les médias. Le leader du RFD (Rassemblement des forces démocratiques) , qui vient d’annoncer sa candidature depuis Kiffa (600 km à l’Est de Nouachott), devrait d’abord confirmer lors des sénatoriales prévues le 21 janvier 2007, étant entendu que le temps ne joue pas en sa faveur. Loin de là.
Ainsi, au fur et à mesure que l’échéance s’approche, la coalition des anciens partis d’opposition qu’il dirige, dénommée CFCD (Coalition des forces du changement démocratique) , s’effrite. Alors qu’il était question d’une candidature unique, l’on assiste à une vague de déclarations de candidatures issues de ce cercle hétéroclite dont la seule raison d’existence réside dans le désir de changement.
Ainsi, plusieurs figures de cette Coalition, dont Mohamed Ould Maouloud, se sont portées candidates sans même attendre les concialiabules pour la désignation d’un candidat unique.
De son côté, Messoud Ould Boukhir, leader historique du mouvement “El Hor” et du parti APP (Alliance progressiste populaire), a lui aussi enfourché son cheval partisan, se souvenant sans doute qu’en 1992, alors qu’il était au faîte de sa popularité, il s’était effacé au profit d’Ahmed Daddah.
Sur le sillage de ces deux poids lourds, une série de candidatures à caractère régionaliste ou tribaliste se sont affirmées, si bien que de la belle machine qui a remporté haut la main les législatives du mois de novembre, il n’en reste plus grand-chose. Dans les colonnes du journal “Le Calame”, Ahmed Daddah, laconique, admet, pour la première fois, la possibilité de plusieurs candidatures de la CFCD pour les présidentielles, pourvu seulement que lors du deuxième tour, le report de voix se fasse en faveur du candidat de l’opposition. C’est loin d’être gagné, vu la concurrence qui mine les huit formations politiques de la CFCD .
En attendant, dans la famille des conservateurs, c’est la réunion sacrée. L’ex parti –Etat, le PRDS, mué aujourd’hui en PRDR, s’est allié avec une série de candidats indépendants pour revendiquer ouvertement la majorité des députés. Ce sont 18 partis qui se sont ainsi concertés. Les opposants de la CFCD, qui ont vigoureusement contesté ce regroupement y voient l’ombre du pouvoir. «En réalité, le nouveau regroupement n’est autre qu’une mise en scène politico-médiatique destinée à couvrir l’ingérence du CMJD dans le processus électoral pour changer l’issue du scrutin en faveur d’un candidat donné », lit-on dans un vigoureux communiqué destiné à la presse. Ces allégations démenties par les militaires trahissent un certain malaise de la plupart des opposants face à un probable revers lors des élections. Soutenu par 18 partis, Sidi Ould Cheikh Abdellahi candidat depuis le 14 janvier (à la solde du CMJD selon ses détracteurs), sera difficile à battre avec un tel regroupement.
Le 17-1-2007
Par : Adam Wade
De la vingtaine de candidats qui s’affronteront le 11 mars 2007 à l’occasion des élections présidentielles mauritaniennes, Ahmed Daddah fait souvent figure de favori dans les médias. Le leader du RFD (Rassemblement des forces démocratiques) , qui vient d’annoncer sa candidature depuis Kiffa (600 km à l’Est de Nouachott), devrait d’abord confirmer lors des sénatoriales prévues le 21 janvier 2007, étant entendu que le temps ne joue pas en sa faveur. Loin de là.
Ainsi, au fur et à mesure que l’échéance s’approche, la coalition des anciens partis d’opposition qu’il dirige, dénommée CFCD (Coalition des forces du changement démocratique) , s’effrite. Alors qu’il était question d’une candidature unique, l’on assiste à une vague de déclarations de candidatures issues de ce cercle hétéroclite dont la seule raison d’existence réside dans le désir de changement.
Ainsi, plusieurs figures de cette Coalition, dont Mohamed Ould Maouloud, se sont portées candidates sans même attendre les concialiabules pour la désignation d’un candidat unique.
De son côté, Messoud Ould Boukhir, leader historique du mouvement “El Hor” et du parti APP (Alliance progressiste populaire), a lui aussi enfourché son cheval partisan, se souvenant sans doute qu’en 1992, alors qu’il était au faîte de sa popularité, il s’était effacé au profit d’Ahmed Daddah.
Sur le sillage de ces deux poids lourds, une série de candidatures à caractère régionaliste ou tribaliste se sont affirmées, si bien que de la belle machine qui a remporté haut la main les législatives du mois de novembre, il n’en reste plus grand-chose. Dans les colonnes du journal “Le Calame”, Ahmed Daddah, laconique, admet, pour la première fois, la possibilité de plusieurs candidatures de la CFCD pour les présidentielles, pourvu seulement que lors du deuxième tour, le report de voix se fasse en faveur du candidat de l’opposition. C’est loin d’être gagné, vu la concurrence qui mine les huit formations politiques de la CFCD .
En attendant, dans la famille des conservateurs, c’est la réunion sacrée. L’ex parti –Etat, le PRDS, mué aujourd’hui en PRDR, s’est allié avec une série de candidats indépendants pour revendiquer ouvertement la majorité des députés. Ce sont 18 partis qui se sont ainsi concertés. Les opposants de la CFCD, qui ont vigoureusement contesté ce regroupement y voient l’ombre du pouvoir. «En réalité, le nouveau regroupement n’est autre qu’une mise en scène politico-médiatique destinée à couvrir l’ingérence du CMJD dans le processus électoral pour changer l’issue du scrutin en faveur d’un candidat donné », lit-on dans un vigoureux communiqué destiné à la presse. Ces allégations démenties par les militaires trahissent un certain malaise de la plupart des opposants face à un probable revers lors des élections. Soutenu par 18 partis, Sidi Ould Cheikh Abdellahi candidat depuis le 14 janvier (à la solde du CMJD selon ses détracteurs), sera difficile à battre avec un tel regroupement.
Le 17-1-2007
Par : Adam Wade