Les travaux du dialogue national mauritanien se sont achevés ce mardi au Centre international des conférences de Nouakchott, sans retenir l'amendement constitutionnel ouvrant la voie à un troisième mandat pour le président Mohamed Ould Abdel Aziz. L'intéressé s'est lui-même défendu de n'avoir jamais lorgné une telle éventualité.
Le rideau est tombé ce jeudi 20 octobre 2016, sur les travaux du dialogue politique mauritanien, démarré le 29 septembre dernier à Nouakchott. Pendant une vingtaine de jours, la majorité présidentielle et quelques partis de l'opposition ont planché sur plusieurs propositions d'amendement constitutionnel.
Les principales forces de l'opposition ont boycotté les discussions, soupçonnant une manœuvre du président pour s'offrir un parapluie de légitimité pour un troisième mandat. Curieusement, ce point n'a pas été retenu parmi les retouches à apporter à la constitution mauritanienne. Suffisant pour que le président mauritanien se drape dans son boubou de garant de la constitution et du consensus, taclant et tançant au passage, l'aile de l'opposition qui lui prête des intentions.
"Bien que de nombreux participants aient requis son amendement, personnellement, je n'ai jamais demandé sa modification, sous quelque prétexte que ce soit, comme je n'ai jamais manifesté un désir quelconque pour un troisième mandat" tranche Mohamed Ould Abdel Aziz, mettant en garde ceux qui prenaient ce prétexte pour troubler l'ordre public.
De sources proches du dialogue, ce sont pourtant des barons du régime qui ont inscrit cette question à l'ordre du jour. On se demande alors pourquoi dès l'ouverture des travaux, le chef de l'Etat n'a pas clairement affiché son opposition à cet amendement. Si la proposition avait été validée, tiendrait-il le même langage? Beaucoup soupçonnent une volte-face du président mauritanien, contrarié par les conclusions du dialogue.
Annoncé pour passer au référendum avant la fin de l'année, le dialogue a retenu entre autres, la suppression du sénat. "Une option objective", se réjouit le président. Il devrait également permettre de soumettre au peuple, une nouvelle proposition de drapeau national.
En définitive, même si les plus représentatives forces de l'opposition en rejettent les conclusions, le dialogue politique mauritanien aura eu le mérite de vider une fois pour toutes, la question du troisième mandat du président Mohamed Ould Abdel Aziz.
Bruno O. OTEGBEYE
Source : Bénin Monde Infos
Le rideau est tombé ce jeudi 20 octobre 2016, sur les travaux du dialogue politique mauritanien, démarré le 29 septembre dernier à Nouakchott. Pendant une vingtaine de jours, la majorité présidentielle et quelques partis de l'opposition ont planché sur plusieurs propositions d'amendement constitutionnel.
Les principales forces de l'opposition ont boycotté les discussions, soupçonnant une manœuvre du président pour s'offrir un parapluie de légitimité pour un troisième mandat. Curieusement, ce point n'a pas été retenu parmi les retouches à apporter à la constitution mauritanienne. Suffisant pour que le président mauritanien se drape dans son boubou de garant de la constitution et du consensus, taclant et tançant au passage, l'aile de l'opposition qui lui prête des intentions.
"Bien que de nombreux participants aient requis son amendement, personnellement, je n'ai jamais demandé sa modification, sous quelque prétexte que ce soit, comme je n'ai jamais manifesté un désir quelconque pour un troisième mandat" tranche Mohamed Ould Abdel Aziz, mettant en garde ceux qui prenaient ce prétexte pour troubler l'ordre public.
De sources proches du dialogue, ce sont pourtant des barons du régime qui ont inscrit cette question à l'ordre du jour. On se demande alors pourquoi dès l'ouverture des travaux, le chef de l'Etat n'a pas clairement affiché son opposition à cet amendement. Si la proposition avait été validée, tiendrait-il le même langage? Beaucoup soupçonnent une volte-face du président mauritanien, contrarié par les conclusions du dialogue.
Annoncé pour passer au référendum avant la fin de l'année, le dialogue a retenu entre autres, la suppression du sénat. "Une option objective", se réjouit le président. Il devrait également permettre de soumettre au peuple, une nouvelle proposition de drapeau national.
En définitive, même si les plus représentatives forces de l'opposition en rejettent les conclusions, le dialogue politique mauritanien aura eu le mérite de vider une fois pour toutes, la question du troisième mandat du président Mohamed Ould Abdel Aziz.
Bruno O. OTEGBEYE
Source : Bénin Monde Infos